27 mars 2013
La violence qui est faite à ces religieux?
- Au milieu du présent mois, ces religieux méticuleux mais balafrés de la politique ont posé un geste qui en dit long sur le fanatisme antifemme mais aussi sur leur haine de la démocratie. En effet, il y a une quinzaine, la Commission de la condition de la femme, de l’ONU, a publié un texte dénonçant la violence qui leur est faite dans le monde. La confrérie s’est empressée de publier un communiqué pour dénoncer le geste « onusien » [...]
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 27 mars 2013.)
Le texte de l'ONU dénonce la violence faite aux femmes; le problème, c'est que le pronom leur ne peut renvoyer qu'à un pluriel et qu'il n'y a qu'un seul pluriel dans le passage qui précède : ces religieux méticuleux.
On pouvait écrire :
En effet, il y a une quinzaine, la Commission de la condition de la femme, de l’ONU, a publié un texte dénonçant la violence qui est faite aux femmes dans le monde.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le racisme des Frères musulmans – De l’abject » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 mars 2013
Mieux vaut prévenir
- Les provinces conviennent, comme Ottawa, que ce n’est pas une mauvaise idée d’adapter les services de formation à l’emploi aux demandes sur le terrain. Mais d’aucunes arguent en revanche que le fédéral fait fausse route en imposant ses nouveaux paramètres de façon unilatérale et prévient* qu’Ottawa aura besoin des provinces pour aller de l’avant.
(Marie Vastel, dans Le Devoir du 26 mars 2013.)
Ce n'est évidemment pas le gouvernement fédéral qui prévient qu'Ottawa aura besoin des provinces pour aller de l'avant, mais plutôt certaines provinces, représentées par d'aucunes :
Les provinces conviennent, comme Ottawa, que ce n’est pas une mauvaise idée d’adapter les services de formation à l’emploi aux demandes sur le terrain. Mais d’aucunes arguent en revanche que le fédéral fait fausse route en imposant ses nouveaux paramètres de façon unilatérale et préviennent qu’Ottawa aura besoin des provinces pour aller de l’avant.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 1er avril à 22 h, je vois que la faute a été corrigée.
« Formation de la main-d’œuvre – Ottawa devra affronter les provinces » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/374187/ottawa-de...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 mars 2013
C'est évident
- Il y a là-dedans une « révolution silencieuse », avance le vendeur Bakshi – d’autant plus qu’à l’évidence, le commun des Indiens prend manifestement conscience du fait que l’amélioration de son sort comme consommateur passe par l’école et l’éducation en anglais.
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 25 mars 2013.)
Selon le Petit Robert, manifestement veut dire « d'une manière manifeste, à l'évidence ». Il fallait donc choisir :
Il y a là-dedans une « révolution silencieuse », avance le vendeur Bakshi – d’autant plus qu’à l’évidence, le commun des Indiens prend manifestement conscience du fait que l’amélioration de son sort comme consommateur passe par l’école et l’éducation en anglais.
Il y a là-dedans une « révolution silencieuse », avance le vendeur Bakshi – d’autant plus que à l’évidence le commun des Indiens prend manifestement conscience du fait que l’amélioration de son sort comme consommateur passe par l’école et l’éducation en anglais.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les lumières de la ville » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 mars 2013
Les diktats contenus à ce budget
Être contenu à quelque chose, être contenu dans quelque chose; grammaire française; syntaxe; prépositions.
- Il faut opposer un vigoureux non aux diktats contenus à ce budget.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 23 mars 2013.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert et le Trésor de la langue française informatisé (je n'ai pas trouvé d'exemple utile dans le Lexis), une chose n'est pas contenue à une autre, mais plutôt, selon le contexte, dans une autre, en une autre, à l'intérieur ou au centre d'une autre :
Les articles contenus dans ce dictionnaire. (Petit Robert.)
Les idées contenues dans ce texte. (Petit Robert.)
Des hommes français, des choses françaises sont contenus dans un contenant dont les contours sont les frontières. (Perroux, dans le Trésor.)
Dieu ne se voit pas. Il est l'infini : donc il n'est contenu en aucun lieu. Il est l'éternel : donc il n'est contenu en aucun temps. (Leroux, dans le Trésor.)
Le pressage : les matrices sont placées dans des moules contenus à l'intérieur d'une presse. (Samuel dans le Trésor, à l'article « pressage ».)
Bouvard préférait une canne-parapluie ou parapluie-polybranche, dont le pommeau se retire, pour agrafer la soie, contenue à part dans un petit sac. (Flaubert dans le Trésor, à l'article « canne ».)
Substance molle contenue au centre de la tige et de la racine d'une plante. (Définition de « moelle » dans le Trésor, sens 2.)
On aurait dû écrire, à mon avis :
Il faut opposer un vigoureux non aux diktats contenus dans ce budget.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Budget Flaherty – Les gros sabots » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/373968/les-gros-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
22:26 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 mars 2013
Des entreprises entreprenantes
- Or, voilà qu’Ottawa, qui ne détient aucune expertise, décide que désormais, la priorité ira aux besoins des grandes entreprises, à qui il reviendra d’entreprendre des programmes.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 23 mars 2013.)
Or, voilà qu’Ottawa, qui ne détient aucune expertise, décide que désormais, la priorité ira aux besoins des grandes entreprises, à qui il reviendra de lancer [ou de créer, de mettre sur pied] des programmes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Budget Flaherty – Les gros sabots » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/373968/les-gros-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 mars 2013
Sans suite
- L’objectif : offrir des formations qui donneront suite à des emplois.
(Marie Vastel, dans Le Devoir du 22 mars 2013.)
Comme on donne suite à quelque chose qui précède (par exemple une demande, une lettre, un projet, une recommandation), j'espère que les formations donneront plutôt accès à des emplois, qu'elles mèneront à des emplois.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Formation de la main-d'œuvre – Ottawa dicte ses conditions aux provinces » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/373894/ottawa-di...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 mars 2013
Au menu du carême
- Personnellement, je me ramasse cette année en deuil de délectable panure frite aux onze épines et fines herbes puisque Kentucky, tout champion national en titre soit-il, n’a même pas été foutu de se classer parmi les 68 clubs invités [...]
(Jean Dion, dans Le Devoir du 21 mars 2013.)
Attention, ça pique!
Line Gingras
« C’est du sport! – La grande grille » : http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/37375...
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : journalisme, presse, médias
20 mars 2013
Celui qui t'as dit
- Tu te souviens de celui qui t'as dit que ça faisait plusieurs jours [...]
(Pierre Foglia, dans La Presse du 20 mars 2013.)
L'orthographe fait une distinction entre celui à qui t'as dit et celui qui t'a dit : dans le premier cas, t' représente le pronom tu, sujet du verbe (celui à qui tu as dit); dans le second, il représente le pronom toi, complément d'objet indirect ou d'attribution (celui qui a dit à toi), et ne détermine donc pas l'accord de l'auxiliaire avoir.
Il fallait écrire :
Tu te souviens de celui qui t'a dit que ça faisait plusieurs jours [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La haine, la connerie, triste bilan » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/pierre-foglia/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 mars 2013
Elle tarde de faire son lit
Tarder de faire quelque chose; tarder à faire quelque chose; tarder de + infinitif; tarder à + infinitif; préposition; grammaire française; syntaxe.
- Theresa Spence, qui agissait comme trait d’union entre les deux il y a 15 jours, est aujourd’hui rejetée par une partie de l’establishment autochtone tout en tardant de faire son lit auprès de Idle No More.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 23 janvier 2013.)
Dans la langue classique, on pouvait tarder de faire quelque chose, d'après le Lexis; le Trésor de la langue française informatisé tient aussi cette construction pour vieillie. Aujourd'hui, on dira plutôt qu'une personne tarde à... :
Je ne vais pas tarder à partir. (Petit Robert.)
Mais pourquoi tant tarder à m'ouvrir cette porte? (Hugo, dans le Petit Robert.)
Tu as tardé à venir, je t'attendais plus tôt. (Multidictionnaire.)
Nous ne tarderons pas à répondre à votre gentille invitation. (Multidictionnaire.)
Le couple ne tarde pas à être criblé de dettes. (Simenon, dans le Lexis.)
Dans les cafés quand un garçon tarde à prendre la commande, Charles Schweitzer s'empourpre de colère patriotique. (Sartre, dans le Trésor.)
Je conseillerais d'écrire :
Theresa Spence, qui agissait comme trait d’union entre les deux il y a 15 jours, est aujourd’hui rejetée par une partie de l’establishment autochtone tout en tardant à faire son lit auprès de Idle No More.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Qui a peur de Theresa Spence? » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/368984/qui-a-peu...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 mars 2013
Les élèves plus défavorisés, une fois adulte
- L’art à l’école, un facteur de réussite? Peut-être bien que oui. Une étude publiée par la firme de recherche canadienne Hill Strategies démontre que l’éducation aux arts chez les jeunes améliore non seulement les résultats scolaires des élèves plus défavorisés, mais augmente leurs chances de réussite professionnelle une fois adulte et en fait des citoyens plus engagés dans leur communauté.
(Isabelle Paré, dans Le Devoir du 18 octobre 2012.)
Ce passage appelle trois observations :
- L'éducation aux arts accomplit deux choses : non seulement elle améliore les résultats scolaires, mais encore elle augmente les chances de réussite. Il faut veiller à placer les deux verbes de façon symétrique par rapport aux deux composantes de l'expression de mise en relief, de façon qu'ils soient clairement opposés l'un à l'autre; c'est dire que améliore doit suivre non seulement, et non pas le précéder.
- Comme on n'établit pas de distinction entre des élèves qui seraient plus ou moins défavorisés, il n'y a pas lieu d'utiliser le comparatif plus.
- Ce n'est pas la fois ni la réussite professionnelle qui devient adulte, mais les élèves; on doit faire l'accord au pluriel.
Il faudrait écrire :
L’art à l’école, un facteur de réussite? Peut-être bien que oui. Une étude publiée par la firme de recherche canadienne Hill Strategies démontre que l’éducation aux arts chez les jeunes non seulement améliore les résultats scolaires des élèves défavorisés, mais augmente leurs chances de réussite professionnelle une fois adultes et en fait des citoyens plus engagés dans leur communauté.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L’éducation aux arts est un facteur de réussite scolaire et sociale » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/36...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 mars 2013
Lire et répondre aux lettres
- Son premier travail, pendant six ans, consistait à lire et à répondre aux lettres adressées au pape Jean-Paul II.
(Yves Boisvert, dans La Presse du 11 mars 2013.)
Il est souhaitable, lorsque deux verbes coordonnés ont le même complément, qu'ils aient aussi la même construction, ce qui n'est pas le cas dans la phrase à l'étude.
On aurait pu écrire :
Son premier travail, pendant six ans, consistait à lire les lettres adressées au pape Jean-Paul II et à y répondre.
Son premier travail, pendant six ans, consistait à lire les lettres adressées au pape Jean-Paul II et à rédiger les réponses.
Il me semble toutefois qu'il serait difficile de répondre à une lettre sans l'avoir lue. Je préférerais donc la formulation suivante :
Son premier travail, pendant six ans, consistait à répondre aux lettres adressées au pape Jean-Paul II.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le statisticien de Dieu » : http://www.lapresse.ca/actualites/201303/11/01-4629658-le...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 mars 2013
Ils avaient affaires aux mêmes personnes
Avoir affaires à quelqu'un, avoir affaire à quelqu'un; orthographe.
- [...] une certaine proximité s'est installée entre entrepreneurs et fonctionnaires, qui avaient souvent affaires aux mêmes personnes [...]
(PC dans le site du Devoir, le 12 novembre 2012 à 15 h 2.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Lexis, le Hanse-Blampain, le Multidictionnaire et le Trésor de la langue française informatisé, consultés à l'article « affaire », on écrit avoir affaire à quelqu'un ou à quelque chose, sans s à affaire :
J'ai déjà eu affaire à lui. (Petit Robert.)
Au reste, l'organisation à laquelle ils avaient affaire dans leurs contacts avec nous facilitait la cohésion. (De Gaulle, dans le Hanse-Blampain.)
Il vaut mieux avoir affaire au bon Dieu qu'à ses saints. (Péguy, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il faudrait lire :
[...] une certaine proximité s'est installée entre entrepreneurs et fonctionnaires, qui avaient souvent affaire aux mêmes personnes [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Commission Charbonneau – Selon Luc Leclerc, la population ne lui pardonnera pas » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/363771/commissio...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 mars 2013
La fraternité que favorise les convictions communes
- La nationalité compte peu parce que la fraternité entre princes de l'Eglise (qui n'empêche pas des haines et de vifs conflits) est celle que favorise les convictions communes, notamment la défense de la foi, selon les vaticanistes.
(Jean-Louis de la Vaissière, AFP, dans Le Droit du 12 mars 2013.)
Les convictions communes favorisent la fraternité :
La nationalité compte peu parce que la fraternité entre princes de l'Église (qui n'empêche pas des haines et de vifs conflits) est celle que favorisent les convictions communes, notamment la défense de la foi, selon les vaticanistes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Images trompeuses pour le conclave » : http://www.lapresse.ca/le-droit/dossiers/depart-de-benoit...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 mars 2013
Les discussions et les négociations qu'ils se livrent
Se livrer des discussions, se livrer des négociations; se livrer à des discussions, se livrer à des négociations; grammaire française; syntaxe.
- Rien ne doit filtrer de la chapelle Sixtine vers le monde extérieur, où des centaines de journalistes du monde entier voudraient bien connaître les discussions et les négociations que se livrent les cardinaux.
(Hugo Pilon-Larose, dans La Presse du 11 mars 2013; texte mis à jour à 10 h 59.)
Au sens d'« effectuer (un travail, une tâche) », d'« exercer (une activité) » (Petit Robert), de « se consacrer » (Multidictionnaire), se livrer se construit avec la préposition à :
Étienne se livre à son passe-temps préféré, le bricolage. (Multidictionnaire.)
Se livrer à une enquête approfondie. (Petit Robert.)
Ils se livrent à une occupation hasardeuse. (Péguy, dans le Lexis.)
Sous l'égide des autorités allemandes, Étienne se livrait là à tout un trafic. (Van der Meersch, dans le Trésor.)
Il faudrait écrire :
Rien ne doit filtrer de la chapelle Sixtine vers le monde extérieur, où des centaines de journalistes du monde entier voudraient bien connaître les discussions et les négociations auxquelles se livrent les cardinaux.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Dans les coulisses de la chapelle Sixtine » : http://www.lapresse.ca/international/dossiers/succession-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
17:13 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 mars 2013
Mise en enchères
Mise en enchères, mise aux enchères; mettre en enchères, mettre aux enchères; grammaire française; syntaxe; prépositions.
- Le propriétaire du manuscrit précise dans un communiqué diffusé dimanche qu’il a été agréablement surpris de l’intérêt suscité par la mise en enchères.
(Bahador Zabihiyan, dans Le Devoir du 11 mars 2013.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, consultés à l'article « enchère », on ne met pas quelque chose en enchères, mais plutôt aux enchères (le Trésor donne aussi à l'enchère) :
Mettre des titres aux enchères. (Lexis.)
Je conseillerais d'écrire :
Le propriétaire du manuscrit précise dans un communiqué diffusé dimanche qu’il a été agréablement surpris de l’intérêt suscité par la mise aux enchères.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le manuscrit de Nelligan est retiré d’eBay » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/37...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
18:59 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 mars 2013
Aux profits de
Aux profits de, au profit de; orthographe.
- L’histoire est toujours instrumentalisée aux profits des élites en place ou des courants de pensée dominants, insiste M. Lamonde.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 9 mars 2013.)
L'expression, que Marie-Éva de Villers tient pour une locution prépositive, s'écrit au profit de :
Cette soirée est organisée au profit des enfants malades. (Multidictionnaire.)
Gala donné au profit des handicapés. (Petit Robert.)
Donner de l'argent au profit des sinistrés. (Lexis.)
Quoique les médecins, les éducateurs et les hygiénistes appliquent avec désintéressement leurs efforts au profit des êtres humains, ils n'atteignent pas leur but [...] (Carrel, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il faudrait lire :
L’histoire est toujours instrumentalisée au profit des élites en place ou des courants de pensée dominants, insiste M. Lamonde.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Enseignement – Le quoi et le comment d’une histoire » : http://www.ledevoir.com/societe/education/372827/lisa-mar...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:36 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 mars 2013
Ceux qui n'y voit pas grand-chose
- C’est bientôt la fête de « la » femme, comme disent ceux qui n’y voit que du feu [...]
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 6 mars 2013.)
C’est bientôt la fête de « la » femme, comme disent ceux qui n’y voient que du feu [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les bons gars » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/372...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:56 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 mars 2013
Les familles ou la patinoire?
- Les familles du rang 4 jouaient alors sur la patinoire des Laliberté. Quelques fois par hiver, elle affrontait d'autres familles à la patinoire du village, près de l'église.
(François Bourque, dans Le Soleil du 2 mars 2013.)
Ce n'est pas la patinoire des Laliberté qui affrontait d'autres familles à la patinoire du village, mais les familles du rang 4 :
Les familles du rang 4 jouaient alors sur la patinoire des Laliberté. Quelques fois par hiver, elles affrontaient d'autres familles à la patinoire du village, près de l'église.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Visite au pays de Marc Ouellet » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/dossiers/le-choix-dun-pa...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:52 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 mars 2013
Il dépasse celui des hommes de...?
- Toujours en Europe, l’Observatoire des inégalités a calculé qu’en 2010 [...] le taux de pauvreté des femmes dépasse les 17 % et celui des hommes de 15,7 %.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 8 mars 2013.)
Je serais étonnée que le taux de pauvreté des femmes dépasse celui des hommes de 15,7 %. L'éditorialiste a plutôt voulu dire, à mon avis :
Toujours en Europe, l’Observatoire des inégalités a calculé qu’en 2010 [...] le taux de pauvreté des femmes dépasse les 17 %, alors que celui des hommes est de 15,7 %.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Journée internationale des femmes – La pauvre » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
00:53 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 mars 2013
Qu'est-ce qu'on a commandé?
- Marie Malavoy croit par ailleurs qu’un certain nombre d’établissements attendront les résultats de l’analyse qu’elle a commandés à l’École d’administration publique du Québec (ENAP) pour faire le bilan de cette mesure implantée depuis à peine deux ans.
(Jessica Nadeau et Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 8 mars 2013.)
C'est une analyse que madame Malavoy a commandée à l'École nationale d'administration publique (ENAP).
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Fin de l’anglais intensif obligatoire en 6e année » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/372785/fin-de-l-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:46 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 mars 2013
Un obstacle pour qui?
- Elle a aussi raison de penser qu’aujourd’hui la garde d’un enfant de moins de cinq ans ne doit pas être un obstacle pour un parent à participer à un parcours de retour au travail, pourvu que l’autre parent assume la garde. Ni pour une personne de 55 ans d’espérer retrouver un emploi, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 6 mars 2013.)
La garde d'un enfant de moins de cinq ans ne doit pas être un obstacle pour une personne de 55 ans? Sans doute, mais ce n'est sûrement pas ce que l'éditorialiste a voulu dire. En fait, « elle », c'est-à-dire la ministre, pense deux choses : la première, c'est que la garde d'un enfant de moins de cinq ans ne doit pas empêcher un parent de retourner au travail; la deuxième, c'est qu'une personne de 55 ans peut espérer retrouver un emploi.
On pouvait écrire :
Elle a aussi raison de penser qu’aujourd’hui la garde d’un enfant de moins de cinq ans ne doit pas empêcher un parent de participer à un parcours de retour au travail, pourvu que l’autre parent assume la garde. Et qu'une personne de 55 ans peut espérer retrouver un emploi, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Aide sociale – Mauvaise synchro » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/372506/mauvaise-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:48 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias