23 juillet 2013
Inspiration
- Par conséquent, ils furent parqués dans des camps, nommés bantoustans, dont devaient s’inspirer Adolf Hitler.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 23 juillet 2013.)
Adolf Hitler devait s'inspirer de ces camps :
Par conséquent, ils furent parqués dans des camps, nommés bantoustans, dont devait s’inspirer Adolf Hitler.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La norvégienne [sic] emprisonnée et libérée – De la barbarie » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:12 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 juillet 2013
Plus ou moins?
- Comme d'habitude, le gouvernement Harper s'est montré incapable de communiquer efficacement. On a eu le dernier exemple de cette incapacité lors du point de presse donné mercredi par la nouvelle ministre des Transports, Lisa Raitt, en compagnie de M. Paradis. Pourtant politiciens d'expérience, ils ont été à peine moins habiles que le patron de la MMA, Ed Burkhardt.
(André Pratte, dans La Presse du 19 juillet 2013.)
Peut-on se montrer, même un tout petit peu, même à peine, moins habile à communiquer que le patron de la MMA? L'éditorialiste a sûrement voulu dire :
Pourtant politiciens d'expérience, ils ont été à peine plus habiles que le patron de la MMA, Ed Burkhardt.
Pourtant politiciens d'expérience, ils ont été à peine moins inhabiles que le patron de la MMA, Ed Burkhardt.
On serait bien heureux de se montrer à peine moins habile qu'un grand champion dans sa discipline.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L'incompétence fédérale » : http://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/andre-pratte/201...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
17:40 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 juillet 2013
Le nom et la caution
- Le nom et la caution Steinway se verront déclinées sur des produits de diverses valeurs et qualités.
(Christophe Huss, dans Le Devoir du 18 juillet 2013.)
Le nom et la caution Steinway se verront déclinés sur des produits de diverses valeurs et qualités.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« "L’esprit Steinway" se taira-t-il? » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/383206/l-esprit-s...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:04 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 juillet 2013
L'histoire
- Il aura fallu plus d’un siècle pour que l’histoire de Lucy Maud Montgomery, écrit en 1908, perce en Chine.
(Mélanie Loisel, dans Le Devoir du 16 juillet 2013.)
L'histoire a été écrite.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les Chinoises ont adopté la petite Anne... aux cheveux roux » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/383...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:42 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 juillet 2013
Il appelle le 911
Appeler le 911, composer le 911; appeler un numéro de téléphone, composer un numéro de téléphone.
- Il décide de le suivre, puis, suivant son habitude, appelle le 911.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 17 juillet 2013.)
D'après Marie-Éva de Villers, on commet une impropriété lorsqu'on appelle un numéro de téléphone, au lieu de le composer :
Il décide de le suivre, puis, selon son habitude, compose le 911.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Un autre Guy Turcotte » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/383...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:38 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 juillet 2013
Les filles, masculin ou féminin?
- Le métier dont elle parle s'apprend sur le tas, pas à l'école d'hôtellerie. Aujourd'hui, les filles font ça en attendant autre chose, en espérant mieux. Ils font ça pendant qu'ils étudient [...]
(Mylène Moisan, dans Le Soleil du 15 juillet 2013.)
Aujourd'hui, les filles font ça en attendant autre chose, en espérant mieux. Elles font ça pendant qu'elles étudient [...]
En anglais, on emploie they à la troisième personne du pluriel, pour désigner tant les hommes que les femmes. En français, il y a deux pronoms. Si on voulait utiliser le pronom ils pour éviter tout sexisme, il fallait écrire non pas les filles, mais les jeunes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L'art presque perdu d'être serveuse » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:34 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 juillet 2013
À mesure qu'il remettait l'allée
- Il a par la suite vite tourné les talons, laissant sans réponse les nombreuses questions que les journalistes criaient derrière lui à mesure qu’il remettait l’allée du bâtiment où son avenir se jouera dans quelques mois.
(Guillaume Bourgault-Côté, dans Le Devoir du 13 juillet 2013.)
On a sûrement voulu dire :
[...] à mesure qu’il remontait l’allée du bâtiment où son avenir se jouera dans quelques mois.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Dans les coulisses de l’actualité – Au palais de justice avec un maire-gangster » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/382...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:52 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 juillet 2013
Elle les a convaincus à rejoindre ses rangs
Convaincre quelqu'un à faire quelque chose; convaincre quelqu'un de faire quelque chose; convaincre quelqu'un à + infinitif; convaincre quelqu'un de + infinitif; grammaire française; syntaxe du français; prépositions.
- [...] l’inaction des cadres de l’armée est telle qu’elle a convaincu des prédateurs sexuels à rejoindre ses rangs.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 6 juin 2013.)
D'après le Hanse-Blampain, on convainc quelqu'un de faire quelque chose :
Nous l'avons convaincu de rester. (Petit Robert.)
Maxime a convaincu Amélie de l'accompagner au cinéma. (Multidictionnaire.)
Le plus difficile est de convaincre ma mère et mes tantes de ne pas mettre la police dans nos histoires de famille. (Hébert, dans le Lexis.)
Vous essayez de me convaincre de rester à Paris en inventant des mensonges. (Cocteau, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Aucun des dictionnaires que j'ai consultés n'admet la construction convaincre quelqu'un à faire quelque chose.
Il fallait écrire :
[...] l’inaction des cadres de l’armée est telle qu’elle a convaincu des prédateurs sexuels de rejoindre ses rangs.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les viols dans l'armée américaine – La reine impunité » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/379976/l...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:14 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 juillet 2013
Qui
- Dans ce cadre, Robert Baron a dirigé en mai un « grand atelier » pendant lequel 45 personnes qui se sont « penchées sur la définition de ce nouveau ton ».
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 12 juillet 2013.)
On attend d'apprendre ce qu'ont fait, pendant l'atelier, les 45 personnes qui se sont penchées... (On écrirait par exemple : Les 45 personnes qui se sont penchées sur la question ont perdu leur temps.) Mais le verbe de la proposition principale ne vient pas, sans doute parce que le pronom relatif qui est de trop :
Dans ce cadre, Robert Baron a dirigé en mai un « grand atelier » pendant lequel 45 personnes qui se sont « penchées sur la définition de ce nouveau ton ».
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Radio-Canada change de ton » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/382808/radio-canad...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:58 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 juillet 2013
L'efficience de biens
- Ils envisageaient de briser les monopoles et les oligopoles qui, selon leur analyse, nuisent à l’efficience de biens des secteurs d’activités.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 11 juillet 2013.)
L'efficience de biens? Qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire? Je crois comprendre à la relecture :
Ils envisageaient de briser les monopoles et les oligopoles qui, selon leur analyse, nuisent à l’efficience de bien des secteurs d’activités.
Employé au sens de « beaucoup », bien est adverbe et invariable.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Ralentissement économique en Chine – La zone des ombres » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:38 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 juillet 2013
Sans attendre
- Plutôt que d’attendre les bras croisés les dénouements des enquêtes du Bureau de la sécurité dans les transports (BST) et de la Sûreté du Québec, M. Bellemare suggère aux victimes de la tragédie de soumettre sans attendre une demande de prestations à l’IVAC.
(Marco Bélair-Cirino, dans Le Devoir du 10 juillet 2013.)
Plutôt que d'attendre, les victimes devraient soumettre leur demande sans attendre?
Plutôt que d'attendre les bras croisés le dénouement des enquêtes du Bureau de la sécurité dans les transports (BST) et de la Sûreté du Québec, M. Bellemare suggère aux victimes de la tragédie de soumettre dès maintenant une demande de prestations à l’IVAC.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Recours : est-il trop tôt pour les victimes? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/382...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
10:08 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 juillet 2013
Trois verbes
- Cet organisme fédéral soutien les projets d’infrastructure des connaissances [...]
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 6 juillet 2013.)
On offre son soutien à quelqu'un, mais on soutient une personne ou un projet :
Cet organisme fédéral soutient les projets d’infrastructure des connaissances [...]
- Les différents styles calligraphiques de cette civilisation pose d’énormes difficultés de reconnaissance optique des textes [...]
Le verbe ne s'accorde pas avec le nom le plus proche, mais avec son sujet :
Les différents styles calligraphiques de cette civilisation posent d’énormes difficultés de reconnaissance optique des textes [...]
- « Nos affirmations sur l’histoire de cette civilisation, ses sciences et sa philosophie, mais aussi son art ou sa poésie, son droit ou son architecture, repose sur une fraction statistiquement insignifiante », répète le spécialiste.
Ce sont nos affirmations qui reposent sur une fraction statistiquement insignifiante.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Humanités 2.0 – Le zéro et l’infini » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/382...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:52 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 juillet 2013
Elle s'est bataillé avec le contentieux
Elle s'est bataillé, elle s'est bataillée; ils se sont bataillé, ils se sont bataillés.
- Durant son mandat, la Commission s’est bataillé ferme avec le contentieux de la Ville de Montréal.
(Brian Myles, dans Le Devoir du 6 juillet 2013.)
La forme pronominale se batailler est admise dans le Multidictionnaire et dans le Trésor de la langue française informatisé. Le participe passé, nous dit Marie-Éva de Villers, « s'accorde toujours en genre et en nombre avec le sujet » :
Ils se sont bataillés rudement.
Il fallait écrire :
Durant son mandat, la Commission s’est bataillée ferme avec le contentieux de la Ville de Montréal.
- « Il y a des moments où c’est plus difficile d’avoir accès à des policiers. Si on néglige d’avoir des contrats réguliers avec le chef de police, ça se [referme], explique-t-il. »
(Le journaliste cite Gaétan Cousineau, président sortant de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.)
J'ignore si monsieur Cousineau a été cité correctement, mais je doute qu'il ait voulu parler de contrats avec le chef de police; il faudrait lire, je pense :
« Il y a des moments où c’est plus difficile d’avoir accès à des policiers. Si on néglige d’avoir des contacts réguliers avec le chef de police, ça se [referme], explique-t-il. »
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Gaétan Cousineau au Devoir – Profilage racial : la lutte est inachevée » : http://www.ledevoir.com/societe/justice/382384/profilage-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:07 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 juillet 2013
Les deux cohabitants souvent
- C’est un peu comme si le Brésilien sérieux et socialement conscient chuchotait au Brésilien fêtard et étourdi (les deux cohabitants souvent dans la même personne) : allons, réveille-toi!
(François Brousseau, dans Le Devoir du 25 juin 2013.)
Le Trésor de la langue française informatisé admet cohabitant non seulement comme participe présent de cohabiter, mais aussi comme adjectif et substantif :
Dans un séminaire, l'influence réciproque des cohabitants est plus considérable que partout ailleurs, car ils sont privés de distractions extérieures et vivent continuellement en présence les uns des autres [...] (Billy.)
Mais avons-nous vraiment affaire au nom dans la phrase à l'étude? En fait, le chroniqueur voulait dire que deux Brésiliens cohabitent souvent dans la même personne. Il devait donc employer le participe présent :
C’est un peu comme si le Brésilien sérieux et socialement conscient chuchotait au Brésilien fêtard et étourdi (les deux cohabitant souvent dans la même personne) : allons, réveille-toi!
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Angoisses brésiliennes » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:41 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 juillet 2013
Des grattes-ciel
- Mais après le funeste accident, Karl Wallenda a poursuivi ses numéros, marchant entre des grattes-ciel ou dans des stades.
(Jean Siag, dans La Presse du 9 juin 2012.)
Il est admis aujourd'hui d'écrire des gratte-ciel ou des gratte-ciels, mais non pas des grattes-ciel, gratte étant une forme du verbe gratter.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Nik Wallenda : balade entre ciel et chutes » : http://www.lapresse.ca/arts/spectacles-et-theatre/cirque/...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:41 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 juillet 2013
Ils eurent applaudi
- Si la situation avait été inverse, les gens eurent applaudi [...]
(Jean Dion, dans Le Devoir du 4 mai 2013.)
Eurent applaudi est la troisième personne du pluriel du passé antérieur, formé d'un participe passé précédé ici de l'auxiliaire avoir au passé simple (songeons à la phrase célèbre Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants). Ce n'est cependant pas d'un passé antérieur que l'on a besoin dans la phrase à l'étude, mais d'un conditionnel passé, première ou deuxième forme :
Si la situation avait été inverse, les gens auraient applaudi [...]
(Conditionnel passé première forme.)
Si la situation avait été inverse, les gens eussent applaudi [...]
(Conditionnel passé deuxième forme.)
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« C’est du sport ! – Le don d’ubiquité » : http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/37740...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:45 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 juillet 2013
En les convaincant
En convaincant, en convainquant; convaincant ou convainquant; adjectif ou participe présent; grammaire française; orthographe.
- Le principal mérite de M. Nenshi, en effet, est d'avoir changé l'humeur de la ville en montrant l'exemple, d'avoir insufflé une dose d'espoir à ses concitoyens en les convaincant que demain sera mieux.
(François Cardinal, dans La Presse du 2 juillet 2013.)
L'adjectif s'écrit convaincant, mais le participe présent (ou gérondif, lorsqu'il est précédé de la préposition en), convainquant :
La ministre s'est montrée fort peu convaincante.
Le principal mérite de M. Nenshi, en effet, est d'avoir changé l'humeur de la ville en montrant l'exemple, d'avoir insufflé une dose d'espoir à ses concitoyens en les convainquant que demain sera mieux.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Supermaire » : http://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/francois-cardina...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:12 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 juillet 2013
Un saxe alto
Saxe ou sax; homonymes; orthographe.
- Quand vous jouez des pièces intitulées Tales of Rumi, Sangam ou Nataraj vous dévoiler une inclination pour la loubia ou le couscous que pour le steak frites ou le hot-dog, « steamé » ou pas.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 2 juillet 2013.)
On a peut-être voulu dire :
Quand vous jouez des pièces intitulées Tales of Rumi, Sangam ou Nataraj vous dévoilez* une inclination pour la loubia ou le couscous plutôt que* pour le steak frites ou le hot-dog, « steamé » ou pas.
- On est allé l’entendre à l’Upstairs avec un enthousiasme d’autant plus prononcé que son Bebop Band rassemblait Greg Osby au saxe alto, Orlando Le Fleming à la contrebasse et la prodigieuse Terri Lyne Carrington à la batterie.
Un saxe étant un objet en porcelaine de Saxe, Greg Osby ne joue pas du saxe alto, mais du sax* alto. (J'ai vu le Petit Robert et le Trésor de la langue française informatisé.)
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 2 juillet à 14 h 35, je constate que les trois corrections ont été apportées.
« Charles Lloyd en sherpa du jazz » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/381986/charles-ll...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:29 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 juillet 2013
Quoiqu'en pensent les puristes
Quoiqu'il en pense, quoi qu'il en pense; quoique ou quoi que; grammaire française; homonymes; orthographe.
- « Twitter, c’est un journal que je tiens chaque matin sur ce que je pense, ce qui me fait réfléchir, explique-t-il. C’est une sorte d’autoportrait, une manière de me raconter », pas totalement d’ailleurs en rupture, quoiqu’en pensent les puristes, avec la tradition littéraire française. Tradition qui, estime Bernard Pivot, a fait apparaître des « twitteurs » bien avant même la naissance de cet épidémique réseau.
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 22 juin 2013.)
Quoique est conjonction et s'écrit en un mot lorsqu'il signifie « bien que » :
Quoique les puristes condamnent cet emploi, j'estime qu'il est admis dans le bon usage.
Au sens de quelle que soit la chose que, c'est une locution formée de deux pronoms :
Quoi qu'en pensent les puristes, je continuerai d'employer cette expression.
Il fallait écrire :
« C’est une sorte d’autoportrait, une manière de me raconter », pas totalement d’ailleurs en rupture, quoi qu’en pensent les puristes, avec la tradition littéraire française.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Éloge du consistant dans l’instant » : http://www.ledevoir.com/culture/livres/381487/eloge-du-co...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:15 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 juin 2013
Un brin
- Le Québec aime ses artistes, mais encore faut-il qu’ils soient un brin vedette pour mériter cette attention.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 19 juin 2013.)
Ce n'est pas le brin qui doit être vedette, mais les artistes :
Le Québec aime ses artistes, mais encore faut-il qu’ils soient un brin vedettes pour mériter cette attention.
- Que les associations défendent leurs membres, on est pour. Qu’ils agissent comme si rien n’avait changé dans le monde du travail depuis 25 ans, on est contre.
Il est question de façons d'agir de certaines associations, et non de leurs membres :
Que les associations défendent leurs membres, on est pour. Qu’elles agissent comme si rien n’avait changé dans le monde du travail depuis 25 ans, on est contre.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Maudits artistes » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/38...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:18 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 juin 2013
Cela consiste de nous y accrocher...
- Quatre mois plus tard, le grand patron des technologies de la CIA, Gus Hunt, confiait à des journalistes de Der Spiegel, sans gêne aucune, que, « fondamentalement, ce que nous faisons consiste à recueillir toutes les informations et de nous y accrocher à jamais […] »
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 12 juin 2013.)
Quatre mois plus tard, le grand patron des technologies de la CIA, Gus Hunt, confiait à des journalistes de Der Spiegel, sans gêne aucune, que, « fondamentalement, ce que nous faisons consiste à recueillir toutes les informations et à nous y accrocher à jamais […] »
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L'affaire Edward Snowden – Surveillance totale » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/380493/s...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:49 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias