29 décembre 2012
Pression et dépressions
- Voilà qu’une mère surarmée contre quelque apocalypse aura déclenché sa propre mort, de la main de son fils, et celle de nombreux d’enfants.
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 24 décembre 2012.)
... et celle de nombreux enfants.
- Le stress engendré par l’action militaire ou par la pression du travail est à l’origine de bien des dépressions pouvant donner lieu à des suicides ou à des homicides.
Il me semblerait souhaitable d'éviter la répétition. Je suggérerais :
Le stress engendré par l’action militaire ou par les exigences du travail est à l’origine de bien des dépressions pouvant donner lieu à des suicides ou à des homicides.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Massacre à Newtown – L’Amérique en quête d’explications » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/36708...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:14 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 décembre 2012
Ils se sont aliénés les Hispaniques, les femmes et les jeunes
S'aliéner quelqu'un; accord du participe passé du verbe pronominal; grammaire française; orthographe d'accord.
- C’est confirmé, calculé et d’ores et déjà médité : Mitt Romney et bien des candidats républicains au Sénat ont mordu la poussière parce qu’ils se sont aliénés, dans l’ordre d’importance numérique, les Hispaniques, les femmes et les jeunes.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 8 novembre 2012.)
Lorsque le verbe pronominal a un complément d'objet direct (c.o.d.), c'est toujours avec ce complément, s'il précède le verbe, que s'accorde le participe passé; si le c.o.d. vient après le verbe, le participe demeure invariable. On pose la question comme si l'on avait l'auxiliaire avoir. Ils ont aliéné qui? Les Hispaniques, les femmes et les jeunes. Les c.o.d. étant placés après le verbe, le participe doit rester invariable :
C’est confirmé, calculé et d’ores et déjà médité : Mitt Romney et bien des candidats républicains au Sénat ont mordu la poussière parce qu’ils se sont aliéné, dans l’ordre d’importance numérique, les Hispaniques, les femmes et les jeunes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Parti républicain – La guerre sourde » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/363386/l...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:54 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 décembre 2012
Diagnostiquer quelqu'un, être diagnostiqué de la leucémie
Diagnostiquer quelqu'un de quelque chose; diagnostiquer une maladie; grammaire française; syntaxe.
- Pagano, qui célébrerait le lendemain son 52e anniversaire de naissance, serait absent pour une période indéterminée. Il avait été diagnostiqué de la leucémie et avait subi cinq jours plus tôt un premier traitement de chimiothérapie.
(Jean Dion, dans Le Devoir du 27 décembre 2012.)
D'après ce que je vois dans les dictionnaires généraux que j'ai sous la main (et comme je l'ai déjà signalé), on ne diagnostique pas quelqu'un, mais plutôt une maladie, une tendance ou un état psychologique :
Diagnostiquer une typhoïde. (Petit Robert.)
Elle a diagnostiqué une grippe. (Multidictionnaire.)
Le médecin a diagnostiqué une pneumonie. (Lexis.)
Les familles devaient obligatoirement déclarer les cas diagnostiqués par le médecin. (Camus, dans le Trésor de la langue française informatisé; l'exemple suit la définition « Identifier, déterminer [une maladie] par ses symptômes ».)
La maladie est encore trop souvent diagnostiquée à un stade avancé et donc inopérable. (Quillet, dans le Trésor.)
Il ne faut pas diagnostiquer une tendance schizoïde chaque fois que l'aspiration à la solitude dépasse la moyenne. (Mounier, dans le Trésor.)
On aurait pu écrire :
Pagano, qui célébrerait le lendemain son 52e anniversaire de naissance, serait absent pour une période indéterminée. On lui avait diagnostiqué une leucémie et il avait subi cinq jours plus tôt un premier traitement de chimiothérapie.
Pagano, qui célébrerait le lendemain son 52e anniversaire de naissance, serait absent pour une période indéterminée. Il était atteint de la leucémie et avait subi cinq jours plus tôt un premier traitement de chimiothérapie.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« C’est du sport! – Il allait revenir » : http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/36717...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
12:07 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 décembre 2012
Ils semblent à moins y penser
- Pendant ce joyeux tintamarre, joueurs et partisans semblent ne plus penser au 7 septembre 2011. Ou à moins y penser.
(François Gagnon, dans La Presse du 27 octobre 2012.)
Joueurs et partisans semblent ne plus penser au 7 septembre 2011, ou ils semblent moins y penser. Rien ne justifie l'emploi de la préposition à :
Pendant ce joyeux tintamarre, joueurs et partisans semblent ne plus penser au 7 septembre 2011. Ou moins y penser.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Tragédie du Lokomotiv : le devoir de mémoire » : http://www.lapresse.ca/sports/hockey/a-la-decouverte-de-l...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:14 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 décembre 2012
Embarassant
Embarassant, embarrassant; orthographe.
- Ce pardon pontifical met fin à un chapitre embarassant et douloureux pour le Vatican.
(PC dans le site du Devoir, le 22 décembre 2012 à 9 h 30.)
On écrit embarrassant :
C'est une situation, une affaire embarrassante. (Petit Robert.)
Le mot n'est pas visé par les rectifications de l'orthographe.
* * * * *
Joyeux Noël à tous!
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le pape a accordé son pardon à son ancien majordome Paolo Gabriele » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/36703...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 décembre 2012
Des manifestants par centaines
- Ce week-end encore, des manifestants par centaines, surtout des jeunes, ont envahi le quartier gouvernemental, bravant l’interdiction policière… pour se voir dispersées, absurdement, par les canons à eau et les gaz lacrymogènes!
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 24 décembre 2012.)
Ce sont des manifestants qui ont envahi le quartier gouvernemental, par centaines, pour se voir dispersés :
Ce week-end encore, des manifestants par centaines, surtout des jeunes, ont envahi le quartier gouvernemental, bravant l’interdiction policière… pour se voir dispersés, absurdement, par les canons à eau et les gaz lacrymogènes!
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Toutes les 22 minutes » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:00 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 décembre 2012
Lors de son allocution
- Alors qu’il dévoilait les grandes lignes de son rapport en conférence de presse lundi dernier, Wally Oppal a été interrompu à plusieurs reprises lors de son allocution.
(Jeanne Corriveau, dans Le Devoir du 22 décembre 2012.)
Le syntagme lors de son allocution n'apporte aucune précision utile, à mon avis; je supprimerais le pléonasme :
Alors qu’il dévoilait les grandes lignes de son rapport en conférence de presse, lundi dernier, Wally Oppal a été interrompu à plusieurs reprises.
Wally Oppal a été interrompu à plusieurs reprises alors qu’il dévoilait les grandes lignes de son rapport en conférence de presse, lundi dernier.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Femmes autochtones – Un air de déjà-vu » : http://www.ledevoir.com/societe/justice/366968/un-air-de-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:18 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 décembre 2012
Question existentielle
- Question existentielle : moi qui chronique sur la fin du monde, suis-je plus ou moins con que ces journalistes qui ont fait le voyage dans le Languedoc-Rousillon?
(Patrick Lagacé, dans La Presse du 21 décembre 2012.)
Ces autres journalistes ont fait le voyage dans le Languedoc-Roussillon.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Je vais mettre des sous-vêtements propres » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/patrick-lagace/2...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:05 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 décembre 2012
Il s'est morfondu en excuses
Se morfondre en excuses; se confondre en excuses; paronymes.
- Il s'est morfondu en excuses, sûrement sincères, mais le mal était fait.
(Philippe Cantin, dans La Presse du 19 décembre 2012.)
Le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Hanse-Blampain, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, consultés aux articles « morfondre », « excuse » et « confondre », ne donnent pas se morfondre en excuses, mais plutôt se confondre en excuses, c'est-à-dire multiplier les excuses :
Il est supposé détenir quelque fragment de vérité. C'est assez : on le honnit et l'infortuné ne songe qu'à se confondre en excuses. (Clemenceau dans le Trésor, à l'article « excuse ».)
Ils soulevèrent le banc, et le vieux culbuta, au milieu des éclats de rire. Christophe [...] vit le vieux, qui se ramassait péniblement, et, au lieu de se plaindre, se confondait en excuses. (Rolland dans le Trésor, à l'article « ramasser ».)
D'après Marie-Éva de Villers, se morfondre signifie « attendre longtemps en s'ennuyant » :
Elle s'est morfondue pendant trois jours dans cet endroit perdu.
Il fallait écrire :
Il s'est confondu en excuses, sûrement sincères, mais le mal était fait.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L'année Twitter » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/philippe-cantin/...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:26 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 décembre 2012
En quelle année a eu lieu l'élection de 2008?
- Mais le taux de participation à l’élection de 2008 avait atteint un plancher historique en 2008, année où le gouvernement Charest avait regagné sa majorité après l’avoir perdu en 2007.
(Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 19 décembre 2012.)
Le taux de participation à l'élection de 2008 ne pouvait atteindre un plancher qu'en 2008.
Le gouvernement Charest avait perdu quoi? Sa majorité, représentée par le pronom l'. Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir doit s'accorder avec le complément d'objet direct, placé devant le verbe.
Je proposerais :
Mais le taux de participation à l’élection de 2008 avait atteint un plancher historique; cette année-là, le gouvernement Charest avait regagné sa majorité après l’avoir perdue en 2007.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Bond spectaculaire de la participation des jeunes à l’élection de 2012 » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/366727/bond-spec...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:14 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 décembre 2012
Certains
- Certains, comme Bruno Rouyère (page 3), croisé au café du coin, attend* patiemment le 25 pour se promener sur Waverly et déguster toutes ces pages une par une.
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 19 décembre 2012.)
Oui, bien entendu, Bruno Rouyère attend patiemment le 25, mais il n'est pas le seul. De fait, le message central de la phrase à l'étude, c'est plutôt : Certains attendent le 25. Le passage entre virgules, comme Bruno Rouyère (page 3), croisé au café du coin, apporte un exemple; il joue le rôle d'un élément accessoire, comme placé entre parenthèses.
Il fallait écrire :
Certains, comme Bruno Rouyère (page 3), croisé au café du coin, attendent patiemment le 25 pour se promener sur Waverly et déguster toutes ces pages une par une.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* À 23 h, je vois que la faute a été corrigée.
« Un conte de Noël de porte en porte – Une artiste sème la magie dans le Mile-End » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/366...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:51 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 décembre 2012
Cheveux coupés courts
Coupés courts, coupés court; court, adjectif ou adverbe; grammaire française; orthographe.
- C'est ainsi qu'un matin, j'ai vu arriver Muhammad avec les cheveux coupés très courts.
(Rima Elkouri, dans La Presse du 12 décembre 2011.)
Court est adverbe et donc invariable dans la phrase à l'étude, comme on peut s'en assurer en consultant le Petit Robert ou le Multidictionnaire, à l'article « court ». C'est qu'il ne se rapporte pas à cheveux, mais modifie plutôt le participe coupés :
Avoir les cheveux coupés court. (Petit Robert.)
C'est ainsi qu'un matin, j'ai vu arriver Muhammad avec les cheveux coupés très court.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Pop-corn Tahrir » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/rima-elkouri/20111...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:44 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 décembre 2012
La voie chargée d'émotion
- Dans un silence de plomb, il a continué son discours, la voie* chargée d’émotion.
(Bahador Zabihiyan, dans Le Devoir du 17 décembre 2012.)
Dans un silence de plomb, il a continué son discours, la voix chargée d’émotion.
- [...] une des premières mesures qu’il pourrait tenter de mettre en place serait d’interdire les fusils d’assaut. Une loi, signée par le président Bill Clinton en 1994, les avait interdites*, mais elle a expiré en 2004, et n’a jamais été renouvelée depuis.
Une loi avait interdit quoi? Les fusils d'assaut, représentés par le pronom les. Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, placé devant le verbe :
[...] une des premières mesures qu’il pourrait tenter de mettre en place serait d’interdire les fusils d’assaut. Une loi, signée par le président Bill Clinton en 1994, les avait interdits, mais elle a expiré en 2004, et n’a jamais été renouvelée depuis.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 18 décembre à 16 h 45, je constate que la faute a été corrigée.
« "Nous devons changer", dit Obama » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/366589/n...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:30 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 décembre 2012
Pour inciter les enfants à rester calme
- Ils avaient fourni du papier et des crayons à colorier aux enfants pour les inciter à rester calme.
(AP dans le site du Devoir, le 15 décembre 2012 à 17 h.)
Ils ont voulu inciter les enfants à rester calmes. Rester est ici un verbe attributif; son sujet implicite, enfants, régit l'accord de l'attribut, l'adjectif calmes :
Ils avaient fourni du papier et des crayons à colorier aux enfants pour les inciter à rester calmes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Newtown : les 20 enfants tués étaient tous âgés de 6 ou 7 ans » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/366...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:37 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 décembre 2012
Antécédents
- Déjà, les cours de cégep ont été coupés dans deux prisons fédérales du Québec : l’Établissement Leclerc, à Laval, qui doit fermer d’après une décision du gouvernement conservateur, et la prison pour femmes de Joliette, qui ne compteraient pas suffisamment d’étudiantes.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 5 décembre 2012.)
L'Établissement Leclerc étant réservé aux hommes, c'est la prison pour femmes de Joliette qui ne compterait pas suffisamment d'étudiantes.
- Selon Jean-Pierre Simoneau, directeur des opérations de la Chaire UNESCO, les programmes de formation scolaire, qui mène à la réinsertion sociale d’un détenu au terme de sa peine, sont des « incontournables ».
Ce sont les programmes, noyau du syntagme les programmes de formation scolaire, qui mènent à la réinsertion sociale.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les pénitenciers ferment l’accès au collégial » : http://www.ledevoir.com/societe/education/365602/les-peni...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
00:59 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 décembre 2012
Les troubles mentaux devaient juger?
- Déclaré criminellement non responsable par un jury, M. Turcotte était évalué exclusivement par la Commission d'évaluation des troubles mentaux, qui devaient juger de sa capacité à retourner dans la société civile en se fondant [...]
(David Santerre et Hugo Pilon-Larose dans La Presse; texte mis à jour le 12 décembre 2012 à 18 h 51.)
Ce ne sont pas les troubles mentaux qui devaient juger, mais la Commission d'évaluation des troubles mentaux :
Déclaré criminellement non responsable par un jury, M. Turcotte était évalué exclusivement par la Commission d'évaluation des troubles mentaux, qui devait juger de sa capacité à retourner dans la société civile en se fondant [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Guy Turcotte libéré sous conditions » : http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/justice/2...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
11:01 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 décembre 2012
Il n'y a pas de contrat de signer
- En campagne électorale, les conservateurs s’en sont tenus à leur chiffre original, affirmant, en plus, qu’ils ne pouvaient résilier le contrat sans en payer le prix. Ce qui était faux. Il n’y a toujours pas de contrat de signer à ce jour.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 12 décembre 2012.)
Placé devant un verbe, de n'appelle pas toujours l'infinitif :
Il n'y a toujours pas de contrat de conclu [et non pas de conclure] à ce jour.
En campagne électorale, les conservateurs s’en sont tenus à leur chiffre original, affirmant, en plus, qu’ils ne pouvaient résilier le contrat sans en payer le prix. Ce qui était faux. Il n’y a toujours pas de contrat de signé à ce jour.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le chasseur devenu bateau » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/366183/le-chasse...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:59 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 décembre 2012
Commerces
- Pour les commerces, à l’obligation de fournir des services en français déjà contenue dans la CLF s’ajoute une obligation de moyens : elles devront notamment s’assurer d’avoir un personnel suffisant pour servir leurs clients en français.
(Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 6 décembre 2012.)
Pour les commerces, à l’obligation de fournir des services en français déjà contenue dans la CLF s’ajoute une obligation de moyens : ils devront notamment s’assurer d’avoir un personnel suffisant pour servir leurs clients en français.
- Par ailleurs, le projet de loi confère au ministre se donne le droit de retirer le statut bilingue aux municipalités qui le détiennent si leur population anglophone a chuté sous le seuil des 50 %.
Par ailleurs, le projet de loi confère au ministre le droit de retirer le statut bilingue aux municipalités qui le détiennent si leur population anglophone a chuté sous le seuil des 50 %.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Loi 101 – De nouveaux droits pour stopper le recul du français » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/365726/de-nouvea...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:28 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 décembre 2012
Prendre une marche
Prendre une marche; to take a walk; anglicisme; calque de l'anglais.
- Comme il le faisait régulièrement, il est parti prendre une marche vendredi, mais contrairement aux autres fois, il n'est jamais revenu.
(Stéphane Bégin, dans Le Quotidien du 12 novembre 2012.)
Tous les étudiants en traduction apprennent à éviter l'expression prendre une marche, calque de l'anglais to take a walk d'après le Multidictionnaire, le Chouinard, le Dagenais et le Colpron. Le Dagenais et le Multidictionnaire précisent qu'il faudrait dire plutôt, selon le contexte, faire une promenade, se promener ou faire une petite marche, faire une longue marche.
On aurait pu écrire :
Comme il le faisait régulièrement, il est parti se promener [à pied] vendredi, mais contrairement aux autres fois, il n'est jamais revenu.
Comme il le faisait régulièrement, il est parti faire une promenade [à pied] vendredi, mais contrairement aux autres fois, il n'est jamais revenu.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L'octogénaire est retrouvé sans vie » : http://www.lapresse.ca/le-quotidien/actualites/201211/12/...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:47 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 décembre 2012
Mal nous en pris
Mal nous en pris, mal nous en a pris, mal nous en prit; grammaire; orthographe.
- Mais à la suite des témoignages de ses voisins, mal nous en pris de constater que Bain n’était pas si fou que cela.
(Pierre Desjardins, philosophe, dans Le Devoir du 7 décembre 2012.)
On écrit mal nous en a pris, au passé composé, mais mal nous en prit, au passé simple :
Mais à la suite des témoignages de ses voisins, mal nous en prit de constater que Bain n’était pas si fou que cela.
Mais à la suite des témoignages de ses voisins, mal nous en a pris de constater que Bain n’était pas si fou que cela.
Cela dit, l'expression rend l'idée que les conséquences ont été fâcheuses pour nous (consulter au besoin le Petit Robert à l'article « mal » [adverbe]); je ne vois pourtant pas ce qu'il pourrait y avoir de fâcheux à constater un fait, et le contexte ne l'indique pas non plus. Monsieur Desjardins a peut-être voulu dire :
Mais à la suite des témoignages de ses voisins, il nous a bien fallu constater que Bain n’était pas si fou que cela.
Mais à la suite des témoignages de ses voisins, nous avons dû constater que Bain n’était pas si fou que cela.
Mais à la suite des témoignages de ses voisins, force nous a été de constater que Bain n’était pas si fou que cela.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Pour mieux comprendre Richard Henry Bain » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/365795/pour-mieu...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:15 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, presse, médias
09 décembre 2012
Il ne le lui permettrait pas nulle part
Nulle part et pas; grammaire française; négation.
- L’ancien astronaute et actuel député Marc Garneau ne nuirait pas au PLC, note-t-on, mais il ne lui permettrait pas de faire de gain notable nulle part.
(Guillaume Bourgault-Côté, dans Le Devoir du 8 décembre 2012.)
Comme le fait observer le Hanse-Blampain, nul, employé devant le nom comme adjectif ou déterminant indéfini, « se construit avec ne seul ou avec sans ». Il fallait omettre le pas :
L’ancien astronaute et actuel député Marc Garneau ne nuirait pas au PLC, note‑t‑on, mais il ne lui permettrait de faire de gain notable nulle part.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Sondage Léger Marketing-Le Devoir-The Gazette – Trudeau sauverait les libéraux » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/365954/trudeau-s...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:04 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias