06 mars 2013
Motivation
- La motivation de sa démarche ressemble donc davantage à une tentative de réduire les dépenses sur le dos des démunis, qu'à une démarche pour améliorer leur sort.
(Gilbert Lavoie, dans Le Soleil du 5 mars 2013.)
La motivation de sa démarche ne saurait ressembler, si peu que ce soit, à une démarche. Je suggérerais de reformuler :
Sa démarche semble donc davantage motivée par la volonté de réduire les dépenses sur le dos des démunis que par le désir d'améliorer leur sort.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Maltais-Finley... même combat » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:21 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 mars 2013
Attention, zone de turbulences
- Les turbulences au Vatican et, récemment, les conjectures sur un prétendu « lobby gai » sont mal perçues par les cardinaux venus d’ailleurs. Selon eux, ils déforment l’image d’une Église dynamique et courageuse [...]
(AFP, dans Le Devoir du 5 mars 2013.)
Ce ne sont pas les cardinaux venus d'ailleurs qui déforment l'image de l'Église, mais les turbulences et les conjectures :
Les turbulences au Vatican et, récemment, les conjectures sur un prétendu « lobby gai » sont mal perçues par les cardinaux venus d’ailleurs. Selon eux, elles déforment l’image d’une Église dynamique et courageuse [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Vatican – Les cardinaux en quête de réponses » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/37247...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:25 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 mars 2013
Les préparatifs au Sommet
Les préparatifs à quelque chose; les préparatifs de quelque chose; préposition; grammaire française; syntaxe.
- J'oubliais : la rectrice de l'Université McGill, Heather Munroe-Blum, a qualifié cette semaine les préparatifs au Sommet de « farce », en soulignant qu'on a fait appel à un expert du système universitaire sénégalais pour éduquer les participants.
(Patrick Lagacé, dans La Presse du 8 février 2013.)
Le Trésor de la langue française informatisé signale un emploi vieilli du nom préparatif, au sens de « ce qui prépare quelque chose », avec un complément précédé de la préposition à :
Il y a d'admirables préparatifs au sommeil [...] (Gide.)
Dans la langue moderne, préparatif est utilisé toutefois, le plus souvent au pluriel, au sens de « ensemble de dispositions prises pour préparer un événement, une action » (Trésor); il peut être suivi d'un complément « précisant l'événement, l'action que l'on prépare », introduit non pas par la préposition à, d'après le résultat de mes recherches, mais plutôt par de ou pour :
Achever les préparatifs d'une fête, d'une cérémonie. (Petit Robert.)
Des préparatifs de voyage. (Multidictionnaire.)
Les préparatifs de départ. (Lexis.)
Préparatifs pour la chasse, pour une attaque, pour le retour. (Trésor.)
Période d'interrègne grâce au remue-ménage qui faisait des siennes chez nous, les préparatifs du mariage de ma sœur, du départ en Suisse de mon frère, du déménagement de mon père. (Cendrars, dans le Trésor.)
Je recommanderais d'écrire :
J'oubliais : la rectrice de l'Université McGill, Heather Munroe-Blum, a qualifié cette semaine les préparatifs du Sommet de « farce », en soulignant qu'on a fait appel à un expert du système universitaire sénégalais pour éduquer les participants.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le sens politique de Pierre Duchesne » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/patrick-lagace/2...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:46 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 mars 2013
Les deux tours pouvaient être méprises avec...
Mépris, méprise, méprises, participe passé du verbe pronominal se méprendre; grammaire française; syntaxe.
- [...] les deux tours pouvaient être méprises avec celles du World Trade Center [...]
(Émilie Folie-Boivin, dans Le Devoir du 23 novembre 2012.)
On chercherait en vain l'adjectif mépris dans les dictionnaires (j'ai vu le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Hanse-Blampain, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé); dans le passage à l'étude, méprises correspond plutôt au participe passé du verbe (se) méprendre, qui n'existe toutefois qu'à la forme pronominale :
Je me suis mépris sur son compte. (Petit Robert.)
Elle s'est méprise sur son silence. (Multidictionnaire.)
Elles se sont méprises sur nos déclarations. (Hanse-Blampain.)
Si la journaliste n'employait pas le verbe confondre dans la phrase suivante (Dans la même veine, des gens ont confondu la structure d’ADN...), je recommanderais d'écrire :
[...] les deux tours pouvaient être confondues avec celles du World Trade Center [...]
Mais il existe au moins une autre façon de s'en tirer :
[...] les deux tours pouvaient être prises pour celles du World Trade Center [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Zoom – Les 15 minutes de gloire du billet vert » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/364...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:18 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 mars 2013
C'est à voir
- À voir la déception affichée par la présidente de la FEUQ depuis lundi soir, il était bien difficile pour un étudiant de ne pas voir une cuisante défaite dans l’indexation des droits de scolarité.
(Michel David, dans Le Devoir du 27 février 2013.)
Je suggérerais :
Devant la déception affichée par la présidente de la FEUQ depuis lundi soir, il était bien difficile pour un étudiant de ne pas voir une cuisante défaite dans l’indexation des droits de scolarité.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le citoyen Breton » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/371965/le-citoye...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:07 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 mars 2013
Décrocher une flèche
Décrocher une flèche; décocher une flèche; paronymes.
- M. Pourreaux a enfin décroché une flèche au comité conseil formé par le maire Applebaum pour revoir l’octroi des contrats.
(Brian Myles dans le site du Devoir, le 28 février 2013 à 12 h 34.)
« Lancer (un projectile) avec un arc » ou, au figuré, « lancer avec malice » (Multidictionnaire), c'est décocher quelque chose :
Décocher une réplique. (Multidictionnaire.)
Décocher une méchanceté à quelqu'un. (Petit Robert.)
[La soubrette] lui avait décoché une œillade incendiaire. (Gautier, dans le Petit Robert.)
Décocher des traits satiriques. (Lexis.)
Il me décochait des sourires enjôleurs. (Beauvoir, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il répondit médiocrement aux pointes, calembours, mots à double entente, compliments et gaillardises que l'on se fit un devoir de lui décocher dès le potage. (Flaubert, dans le Trésor.)
Cupidon décochait une flèche au hasard. (Boylesve dans le Trésor, à l'article « flèche ».)
[...] lorsque le pharaon décochait une flèche de son arc triangulaire. (Gautier dans le Trésor, à l'article « poignet ».)
Il fallait écrire :
M. Pourreaux a enfin décoché une flèche au comité conseil formé par le maire Applebaum pour revoir l’octroi des contrats.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Commission Charbonneau — La lutte à la collusion torpillée par un putsch » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/372111/commissio...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:48 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 février 2013
Donc acte
Donc acte; dont acte.
- Il y a tout de même eu victoire pour les étudiants : l’idéal de la gratuité à l’université est maintenant sorti de la marginalité. On sait maintenant que le Québec des années 60 l’avait pour objectif et qu’elle est viable ailleurs. Donc acte.
Les débordements étudiants maintenant exclus, le ministre a le champ libre pour la négociation classique et pragmatique.
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 23 février 2013.)
D'après ce que je vois dans les dictionnaires courants (Petit Robert, Multidictionnaire, Lexis, Trésor de la langue française informatisé), la formule dont acte s'emploie au sens propre dans la langue juridique et administrative, pour clore la rédaction d'un acte. Par extension, elle signifie que l'on prend bonne note de quelque chose :
Il y a tout de même eu victoire pour les étudiants : l’idéal de la gratuité à l’université est maintenant sorti de la marginalité. On sait aujourd'hui que le Québec des années 60 l’avait pour objectif et qu’elle est viable ailleurs. Dont acte.
Les débordements étudiants maintenant exclus, le ministre a le champ libre pour la négociation classique et pragmatique.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Sommet des universités – On va se parler! » : http://www.ledevoir.com/societe/education/371703/on-va-se...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:18 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 février 2013
Interdire à un joueur à endosser l'uniforme
Interdire à quelqu'un à faire quelque chose; interdire à quelqu'un de faire quelque chose; interdire à quelqu'un à + infinitif; interdire à quelqu'un de + infinitif; grammaire française; syntaxe; prépositions.
- Ce règlement oblige toute ligue régie par la IIHF à interdire à un joueur sous contrat dans une autre de ses ligues à endosser l'uniforme.
(François Gagnon, dans La Presse du 11 janvier 2013.)
On interdit à quelqu'un de faire quelque chose :
Je t'interdis de lui répondre. (Petit Robert.)
Sa maman lui interdit de parler à des inconnus. (Multidictionnaire.)
Le médecin lui interdit de fumer. (Hanse et Blampain.)
Impossible d'interroger les femmes. Il leur avait interdit de répondre. (Vailland, dans le Lexis.)
L'œuvre définitive à laquelle rien ne m'interdisait de consacrer ce qui me reste en vigueur. (Mauriac, dans le Lexis.)
Ce qu'on croit, on doit le défendre. Quelles que soient nos forces, il nous est interdit d'abdiquer. (Rolland, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
Ce règlement oblige toute ligue régie par la IIHF à interdire à un joueur sous contrat dans une autre de ses ligues d'endosser l'uniforme.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« CH : 21 heures pour se préparer » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/francois-gagnon/...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
00:50 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 février 2013
Cet organisme a été dissolu
Dissous, dissout; dissolu.
- Droits et Démocratie n’existe plus. Il a été définitivement dissolu il y a dix-huit mois au terme d’une guerre sourde que lui mena le gouvernement Harper [...]
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 22 février 2013.)
Marie-Éva de Villers fait observer, à l'article « dissoudre » : « Ne pas confondre le participe passé dissous avec l'adjectif dissolu qui qualifie ce qui est déréglé. » Les dictionnaires généraux donnent pour corrects les exemples suivants :
Vie dissolue. (Petit Robert.)
Une société aux mœurs dissolues. (Lexis.)
Ces existences dissolues, que termine une mort précoce et misérable, inspirent de tristes réflexions. (Gautier, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Nos congrégations ont été dissoutes, chassées et poursuivies. (Maurras, dans le Trésor.)
Noter que le participe passé de dissoudre est visé par les rectifications de l'orthographe : on peut donc écrire, au masculin singulier, aussi bien dissout que dissous.
Le passage à l'étude aurait dû se lire :
Droits et Démocratie n’existe plus. Il a été définitivement dissous [ou dissout] il y a dix-huit mois au terme d’une guerre sourde que lui mena le gouvernement Harper [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Bureau de la liberté religieuse – Retour en arrière » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/371572/retour-en...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:37 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 février 2013
La révolution est ennivrante
Ennivrant, ennivrante; enivrant, enivrante; orthographe.
- La révolution est ennivrante mais le retour sur terre fut exigeant pour eux.
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 23 février 2013.)
On écrit enivrant, enivrante, enivrer, enivrement; ces mots ne sont pas visés par les rectifications de l'orthographe :
La révolution est enivrante*, mais le retour sur terre fut exigeant pour eux.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 25 février à 21 h, je vois que la correction a été apportée.
« Sommet des universités – On va se parler! » : http://www.ledevoir.com/societe/education/371703/on-va-se...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:05 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 février 2013
L'usage
- Le chroniqueur politique de la Gazette, Don MacPherson, a souligné « l’hypocrisie » du libellé utilisé dans la Charte de la langue française, dont aucun article n’interdit ou ne limite l’usage de la langue anglaise, mais plutôt celle d’une « langue autre que le français », alors que seul l’anglais est visé.
(Michel David, dans Le Devoir du 23 février 2013.)
Usage est un nom masculin :
[...] dont aucun article n’interdit ou ne limite l’usage de la langue anglaise, mais plutôt celui d’une « langue autre que le français », alors que seul l’anglais est visé.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La bavure » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/371678/la-bavure
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:48 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 février 2013
La liberté de la liberté
- À la différence des gouvernements précédents, celui de Stephen Harper établit une hiérarchie des droits : la liberté de conscience et de religion vient avant celle du droit d’association, de la liberté de parole, du droit à l’égalité des races et des sexes.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 22 février 2013.)
La liberté de conscience et de religion vient avant la liberté de la liberté de parole? Le démonstratif celle est manifestement de trop :
À la différence des gouvernements précédents, celui de Stephen Harper établit une hiérarchie des droits : la liberté de conscience et de religion vient avant le droit d’association, la liberté de parole, le droit à l’égalité des races et des sexes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Bureau de la liberté religieuse – Retour en arrière » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/371572/retour-en...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:04 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 février 2013
Lui ou ses fonctionnaires?
- Invoquant la forte mobilisation de ses membres, la FPPM demande au maire de s'impliquer dans le dossier sans quoi ce sera lui, et non ses fonctionnaires, qui auront les membres du syndicat « sur le dos ».
(PC dans Le Devoir du 22 février 2013, à 13 h 17.)
Ce sera lui qui aura les membres du syndicat « sur le dos » :
Invoquant la forte mobilisation de ses membres, la FPPM demande au maire de s'impliquer dans le dossier sans quoi ce sera lui, et non ses fonctionnaires, qui aura les membres du syndicat « sur le dos ».
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Horaire des policiers : Applebaum refuse de se laisser intimider » : http://www.ledevoir.com/politique/montreal/371659/horaire...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:06 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 février 2013
Du concret
- « Au-delà des formes, l’art véhicule des valeurs qui nous inspirent. Nous utilisons nos œuvres pour dire qu’elles soutiennent des messages encore plus forts », a soutenu hier Nathalie Bondil, directrice du MBAM.
(Isabelle Paré, dans Le Devoir du 19 février 2013.)
« Au-delà des formes, l’art véhicule des valeurs qui nous inspirent. Nous utilisons nos œuvres pour dire qu’elles soutiennent des messages encore plus forts », a déclaré hier Nathalie Bondil, directrice du MBAM.
- Concrètement, cette alliance se concrétisera par l’envoi dans 3000 écoles d’une affiche arborant [...]
Concrètement, cette alliance se traduira par l’envoi dans 3000 écoles d’une affiche arborant [...]
- Souffre-douleur de ses collègues de classe, elle subit dès dix ans, la violence verbale de ses collègues.
Un adulte a des collègues de travail, mais il me semble qu'une enfant de dix ans a plutôt des camarades de classe :
Souffre-douleur de ses camarades de classe, elle subit dès dix ans la violence verbale des autres élèves.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L’art pour vaincre l’intimidation » : http://www.ledevoir.com/societe/education/371285/l-art-po...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 février 2013
Bonifications
- Pourtant, la hausse du gouvernement Charest a été annulée et les bonifications à l'aide financière, maintenue, du moins pour le moment [...]
(Vincent Marissal, dans La Presse du 18 février 2013.)
Ce sont les bonifications qui ont été maintenues.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Une porte de sortie au Sommet? » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/vincent-marissal...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:15 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 février 2013
Un employeur et ses employeurs
- Un employeur, quel qu’il soit, peut faire la démonstration de la nécessité du bilinguisme pour ses employeurs, a fait valoir Jean-François Lisée, ce que « Camille Laurin, dans sa grande sagesse, a mis dans la loi 101 ».
(Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 19 février 2013.)
On a sûrement voulu dire :
Un employeur, quel qu’il soit, peut faire la démonstration de la nécessité du bilinguisme pour ses employés*, a fait valoir Jean-François Lisée, ce que « Camille Laurin, dans sa grande sagesse, a mis dans la loi 101 ».
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 24 février à 19 h 15, je vois que la correction a été apportée.
« Lisée défend son ouverture envers les anglophones » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/371291/lisee-def...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:56 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : journalisme, presse, médias
18 février 2013
Nous sommes pétris par la certitude que...
Pétri par quelque chose, pétri de quelque chose; préposition; grammaire française; syntaxe.
- Nous voici plus instruits, plus soucieux de la qualité de l’éducation que reçoivent nos enfants, mais aussi pétris par la certitude que la lecture de deux ou trois blogues et d’un magazine sur la pédagogie a fait de nous des experts en éducation.
(David Desjardins, dans Le Devoir du 16 février 2013.)
D'après les dictionnaires que j'ai sous la main, au sens de « plein de », « imprégné de », on est pétri de quelque chose :
Être pétri d'orgueil. (Petit Robert.)
Il pardonnait beaucoup aux paysans, même en les trouvant pétris d'ignorance et de défauts. (Fromentin, dans le Petit Robert.)
Ils sont pétris de contradictions et n'arrivent pas à se décider. (Multidictionnaire.)
Être pétri d'orgueil, de contradictions. (Lexis.)
Il faudra bien vous mettre dans la tête que vous êtes un être impur, pétri d'orgueil et de mensonge, un misérable ver de terre, un répugnant scorpion. (Aymé, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire, à mon avis :
Nous voici plus instruits, plus soucieux de la qualité de l’éducation que reçoivent nos enfants, mais aussi pétris de la certitude que la lecture de deux ou trois blogues et d’un magazine sur la pédagogie a fait de nous des experts en éducation.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les petits trésors » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/371...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 février 2013
Le rapport d'Human Rights Watch
Élision devant un h aspiré.
- La publication cette semaine du rapport d’Human Rights Watch (HRW) a réussi à sortir le gouvernement Harper de sa réserve dans ce dossier [...]
- Amnistie internationale s’est intéressée à cette tragédie. Cette semaine, c’était au tour d’Human Rights Watch.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 16 février 2013.)
On ne fait pas l'élision devant un h aspiré :
La publication cette semaine du rapport de Human Rights Watch (HRW) a réussi à sortir le gouvernement Harper de sa réserve dans ce dossier [...]
Amnistie internationale s’est intéressée à cette tragédie. Cette semaine, c’était au tour de Human Rights Watch.
Voir par exemple le Jouette, le Multidictionnaire ou le Hanse-Blampain.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Elles méritent mieux » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/371154/elles-mer...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:31 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 février 2013
Impasse
- La tenue de cette grand-messe sociopolitique était un engagement électoral de la chef péquiste. Il lui permettait de se sortir de l’impasse où l’avait placé son appui au mouvement d’opposition à la hausse des droits de scolarité imposée par le gouvernement Charest.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 16 février 2013.)
Son appui avait placé la chef péquiste dans une impasse; il l'avait placée dans une impasse :
La tenue de cette grand-messe sociopolitique était un engagement électoral de la chef péquiste. Il lui permettait de se sortir de l’impasse où l’avait placée son appui au mouvement d’opposition à la hausse des droits de scolarité imposée par le gouvernement Charest.
Rappelons que le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci est placé devant le verbe.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Sommet sur l'enseignement supérieur – Éviter le précipice » : http://www.ledevoir.com/societe/education/371148/sommet-s...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:52 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 février 2013
Il a pris le crédit pour cette annonce
Prendre le crédit de quelque chose, prendre le crédit pour quelque chose; to take credit for something; anglicisme; calque de l'anglais.
- « On comprend l’inquiétude du milieu de la recherche, qui s’explique de façon très simple. C’est que le précédent gouvernement a mis en place une stratégie de recherche et d’innovation qui s’éteignait, cessait d’exister à partir de la fin de l’année budgétaire, en mars-avril. Et comme ils n’avaient pas prévu d’autres crédits pour une seconde stratégie, il y avait là un vide. »
(Pauline Gravel et Jessica Nadeau citant le ministre Pierre Duchesne, dans Le Devoir du 14 février 2013.)
« On comprend l’inquiétude du milieu de la recherche, qui s’explique de façon très simple. C’est que le précédent gouvernement a mis en place une stratégie de recherche et d’innovation qui s’éteignait, cessait d’exister à partir de la fin de l’année budgétaire, en mars-avril. Et comme il n’avait pas prévu d’autres crédits pour une seconde stratégie, il y avait là un vide. »
- Ce qui n’a pas empêché son parti de prendre le crédit pour cette annonce qui a fait bien des heureux dans le milieu de la recherche.
D'après Marie-Éva de Villers, prendre le crédit de quelque chose est le calque de to take credit for something pour s'attribuer le mérite de quelque chose; j'ajouterai que prendre le crédit pour quelque chose n'est guère plus français :
Ce qui n’a pas empêché son parti de s'attribuer le mérite de cette annonce qui a fait bien des heureux dans le milieu de la recherche.
- Mais il a nié s’être lancé « une campagne de peur » avec la publicité-choc « Je suis Michèle », qu’il considère comme importante pour expliquer aux gens l’importance d’investir en recherche.
Se lancer une campagne de peur, je me suis demandé un instant ce que cela pouvait vouloir dire :
Mais il a nié s’être lancé dans « une campagne de peur » avec la publicité-choc « Je suis Michèle », qu’il considère comme importante pour expliquer aux gens la nécessité d’investir en recherche.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Coupes en recherche – Marois avoue être allée un peu trop loin » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/370905/marois-av...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:19 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 février 2013
À tous petits pas
À tous petits pas, à tout petits pas; tout, adjectif ou adverbe; accord de tout; grammaire française; orthographe d'accord.
- Moi, je ne les empêche pas de faire la grasse matinée puis d'aller à tous petits pas jusqu'au salon de thé.
- Non seulement ça ne me dérange pas qu'elles aillent à tout petits pas, mais je les applaudis même très fort de ne pas aller jouer au volleyball le mardi matin avec l'Amicale des aînés de Laval.
(Pierre Foglia, dans La Presse du 15 janvier 2013.)
On a eu raison de laisser tout invariable dans la deuxième phrase : tout est adverbe lorsqu'il est employé au sens de très, et il doit rester invariable devant un adjectif masculin (ou devant un adjectif féminin commençant par une voyelle ou un h muet). Il fallait écrire :
Moi, je ne les empêche pas de faire la grasse matinée puis d'aller à tout petits pas jusqu'au salon de thé.
Non seulement ça ne me dérange pas qu'elles aillent à tout petits pas, mais je les applaudis même très fort de ne pas aller jouer au volleyball le mardi matin avec l'Amicale des aînés de Laval.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« À petits pas » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/pierre-foglia/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:41 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias