08 juin 2013
On n'en veut pas ici
- Le changement de nom des plateformes de Radio-Canada (RC) suscite de vives réactions négatives. Le principal syndicat des employés la refuse fermement. Un ministre du gouvernement fédéral aussi.
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 7 juin 2013.)
Ces trois phrases formant le premier paragraphe de l'article, je ne vois pas ce que le pronom la est censé représenter, sinon le changement de nom :
Le changement de nom des plateformes de Radio-Canada (RC) suscite de vives réactions négatives. Le principal syndicat des employés le refuse fermement. Un ministre du gouvernement fédéral aussi.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Radio-Canada : le changement de nom suscite la grogne » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/380179/radio-canad...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:31 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 juin 2013
Qu'il pleut ou qu'il fait beau
- Qu’il s’improvise avec les restants du souper de la veille ou qu’il requiert une virée toute spéciale au marché, le pique-nique parfait n’est en théorie pas trop compliqué.
(Émilie Folie-Boivin, dans Le Devoir du 7 juin 2013.)
Le verbe requérir se prononce de la même façon à la troisième personne du singulier de l'indicatif et du subjonctif présent, mais il s'écrit différemment : requiert à l'indicatif, requière au subjonctif. Lequel fallait-il dans la phrase à l'étude? Il suffit, pour le savoir, de remplacer requérir par un verbe dont la prononciation change selon le mode :
Qu’il s’improvise avec les restants du souper de la veille ou qu’il doive être précédé d'une virée toute spéciale au marché, le pique-nique parfait n’est en théorie pas trop compliqué.
Le subjonctif s'imposait donc, tout comme dans cet exemple facile à retenir :
Nous ferons cette excursion dimanche, qu'il pleuve ou qu'il fasse beau.
Il faudrait lire :
Qu’il s’improvise avec les restants [ou avec les restes] du souper de la veille ou qu’il requière une virée toute spéciale au marché, le pique-nique parfait n’est en théorie pas trop compliqué.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Devine qui vient pique-niquer? » : http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/loisirs/380100/devin...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:03 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 juin 2013
Contents, non content
- On en est là parce que les conservateurs espèrent partir en vacances plus tôt après avoir adopté le plus grand nombre de projets de loi. Alors, non content de prolonger les heures de séance, ils multiplient les bâillons.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 5 juin 2013.)
Ce sont les conservateurs, représentés par le pronom ils, qui ne se contentent pas de prolonger les heures de séance; notons que l'adjectif s'accorde, même s'il précède le pronom auquel il se rapporte :
On en est là parce que les conservateurs espèrent partir en vacances plus tôt après avoir adopté le plus grand nombre possible de projets de loi. Alors, non contents de prolonger les heures de séance, ils multiplient les bâillons.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Sous le radar » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/379910/sous-le-r...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:03 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 juin 2013
De là de tricoter...
- De là à créer un précédent juridique ou, encore, de tricoter une charte des « valeurs québécoises » comme le veut le Parti québécois, il y a un pas à ne pas franchir.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 5 juin 2013.)
De là à créer un précédent juridique ou, encore, à tricoter une charte des « valeurs québécoises » comme le veut le Parti québécois, il y a un pas à ne pas franchir.
Line Gingras
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Québec
« La revanche des crucifix » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/37988...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:46 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 juin 2013
Les redresseurs de tort
Redresseur de tort ou redresseur de torts; orthographe.
- Avant de prendre le pouvoir, M. Harper et ses réformistes redresseurs de tort s'étaient engagés à purifier les mœurs politiques à Ottawa [...]
(Vincent Marissal, dans La Presse du 21 mai 2013.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, aux articles « redresseur » et « tort » (j'ai consulté aussi le Multidictionnaire, où je n'ai cependant rien trouvé), on écrit toujours tort au pluriel dans l'expression redresseur de torts :
Il joue les redresseurs de torts. (Lexis, à l'article « redresseur ».)
Victor Hugo transpose dans le paladin germanique des traits latins, qui sont ceux de nos chevaliers redresseurs de torts. (Barrès dans le Trésor, à l'article « redresseur ».)
Quand il [Anquetil] fonda La Rumeur, journal quotidien des « redresseurs de torts », la Boîte lui remit une liste de vicieux, tricheurs au jeu, courtisanes, etc., qu'il put alors taper à merci. (L. Daudet dans le Trésor, à l'article « redresseur ».)
Ah! Je t'en prie, reprend Pauline, ce n'est pas le moment de jouer les redresseuses de torts! (Dorin dans le Trésor, à l'article « redresseur ».)
Il faudrait lire :
Avant de prendre le pouvoir, M. Harper et ses réformistes redresseurs de torts s'étaient engagés à purifier les mœurs politiques à Ottawa [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La dérive des puritains » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/vincent-marissal...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:39 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 juin 2013
Se réjouir d'une chose ni d'une autre
- Les conservateurs peuvent se réjouir de ne perdre aucun député ni de voir ces derniers associés directement à la fraude en question.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 25 mai 2013.)
Deux observations :
- Les conservateurs ont deux raisons de se réjouir : ils ne perdent aucun des députés visés par les plaintes de huit citoyens, et aucun de ces députés n'est associé directement à la fraude en question. Comme le verbe se réjouir est employé à l'affirmative, les deux motifs ne doivent pas être coordonnés par ni, mais plutôt par et.
- La chroniqueuse a utilisé ces derniers pour renvoyer à ce qui était un pluriel dans son esprit (les députés visés), mais un singulier dans sa phrase (aucun député).
Je suggérerais d'écrire, par exemple :
Les conservateurs peuvent se réjouir de ne perdre aucun des députés visés et de ne voir aucun de ces derniers associé directement à la fraude en question.
Les conservateurs peuvent se réjouir de ne perdre aucun des députés visés et de n'en voir aucun associé directement à la fraude en question.
Les conservateurs peuvent se réjouir de ne perdre aucun député et de n'en voir aucun associé directement à la fraude en question.
Les conservateurs peuvent se réjouir de conserver tous leurs députés et de n'en voir aucun associé directement à la fraude en question.
- Il a cependant conclu que fraude il y avait bel et bien eue.
Comme je l'ai déjà signalé, le participe passé d'un verbe impersonnel est toujours invariable :
Il a cependant conclu que fraude il y avait bel et bien eu.
Line Gingras
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Québec
« Mettre cartes sur table » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/379049/mettre-cartes-sur-table
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:37 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 juin 2013
Qu'est-ce qui t'es arrivé?
- « [...] dans ta vie personnelle, qu’est-ce qui t’es* donc arrivé de si dérangeant pour que tu sentes ton égalité brimée? »
(Marie-Andrée Chouinard citant Spencer Boudreau, dans Le Devoir du 27 mai 2013.)
Le pronom élidé t' ne représente pas le sujet tu (comme ce serait le cas dans quand est-ce que t'es arrivé?), mais le complément indirect toi, ainsi qu'on le voit aisément si on le remplace par un pronom de la première personne (qu'est-ce qui m'est donc arrivé?). Il fallait écrire :
[...] dans ta vie personnelle, qu’est-ce qui t’est donc arrivé de si dérangeant pour que tu sentes ton égalité brimée?
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 2 juin à 22 h 30, je vois que la faute a été corrigée.
« Point chaud – Peut-on "oser dire que l’on est religieux" »? : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/379...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:26 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 juin 2013
Ils mettent leurs racines au rancard
- Celui d’individus qui mettent leur identité, leur famille, leur culture, leurs racines au rancard pour faire fortune à l’étranger.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 3 mai 2013.)
J'ai relevé la même faute il y a quatre ans. Il fallait écrire :
Celui d’individus qui mettent leur identité, leur famille, leur culture, leurs racines au rancart pour faire fortune à l’étranger.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L’immortalité au coin de la rue » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/377...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:08 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
31 mai 2013
L'école privée et leur financement
- Quand il s’agit d’école privée, le débat sur leur financement n’est jamais bien loin.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 25 mai 2013.)
Quand il s’agit d’écoles privées, le débat sur leur financement n’est jamais bien loin.
Quand il s’agit d’école privée, le débat sur le financement n’est jamais bien loin.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La popularité des écoles catholiques explose » : http://www.ledevoir.com/societe/education/379085/la-popul...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:45 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 mai 2013
Des pâtisseries à propos desquels...
- Ricardo habite à Union City, au New Jersey, où se trouvent une importante communauté cubaine et une boutique qui fabrique des pâtisseries du terroir à propos desquels on raconte qu’il est tout à fait compréhensible de s’exciter de manière déraisonnable.
(Jean Dion, dans Le Devoir du 23 mai 2013.)
... des pâtisseries du terroir à propos desquelles on raconte...
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« C’est du sport! – Dans le système » : http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/37882...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:39 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 mai 2013
Ça peut servir
- Dans ses pamphlets, il manie l’invective à la façon d’un Léon Bloy, un ami intime, jamais à court d’épithètes cinglants.
(Gilles Archambault, dans Le Devoir du 18 mai 2013.)
Je rappelle qu'épithète est un nom féminin :
Dans ses pamphlets, il manie l’invective à la façon d’un Léon Bloy, un ami intime, jamais à court d’épithètes cinglantes.
- Le journalisme lui sert de tribune. Il s’en sert comme d’un fouet.
Fouet ou tribune? Par ailleurs, si l'on a voulu produire un effet de style par la répétition du verbe servir, j'ai bien peur d'y être insensible. Je suggérerais donc :
Le journalisme lui sert de tribune. Il utilise sa plume comme un fouet.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Haut en couleur, dites-vous? » : http://www.ledevoir.com/culture/livres/378408/haut-en-cou...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:23 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 mai 2013
Pour accomplir de grandes choses
- Encore sous le choc, les Suédois tendent* désormais de comprendre ce qui a pu déclencher de telles violences.
(Libération, dans Le Devoir du 27 mai 2013.)
Encore sous le choc, les Suédois tentent désormais de comprendre ce qui a pu déclencher de telles violences.
- [...] selon la conseillère municipale du parti de la gauche Ann-Margarethe Livh : « Depuis 2006, la majorité a baissé les impôts communaux de un milliard de couronnes [145 millions de dollars], ce qui aurait permis d’accomplir énormément de choses dans les quartiers qui en ont besoin. »
Le fait d'avoir baissé les impôts n'a pas permis d'accomplir énormément de choses, mais la somme dont les dirigeants se sont privés aurait permis de le faire :
[...] selon la conseillère municipale du parti de la gauche Ann-Margarethe Livh : « Depuis 2006, la majorité a baissé les impôts communaux de un milliard de couronnes [145 millions de dollars]; cette somme aurait permis d’accomplir énormément de choses dans les quartiers qui en ont besoin. »
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 2 juin à 22 h 30, je vois que cette faute a été corrigée.
« En Suède, la cité a craqué » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:45 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 mai 2013
L'être humain est appelé de vivre...
- L’être humain y est appelé à aller toujours plus loin dans la rencontre de l’autre, de vivre avec celui qui est différent, de l’accepter et d’en être accepté.
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 6 mai 2013.)
L’être humain y est appelé à aller toujours plus loin dans la rencontre de l’autre, à vivre avec celui qui est différent, à l’accepter et à en être accepté*.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 2 juin à 22 h 30, je vois que la correction a été apportée dans les trois cas.
« Le pape François – Une pensée critique étonnante, même au Québec » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/37748...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:06 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 mai 2013
Encadré
- Lire aussi : Que pense les Québécois des accomodements religieux?
(Encadré accompagnant un article de Marie-Andrée Chouinard dans le site du Devoir, le 25 mai 2013.)
Que pensent les Québécois des accommodements religieux?
Le titre du rapport auquel conduit le lien ci-dessus est pourtant écrit correctement.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Entretien avec Bernard Drainville – Pour une "loi 101 des valeurs" » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/379051/pour-une-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:34 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue, Société | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 mai 2013
Sur place
- Les écrivains Joséphine Bacon, Laure Morali, Louise Dupré et André Roy, qui participaient à cette virée, ont pu constater sur place la fébrilité extrême qui s'était emparée de la place pour le retour de l'enfant prodigue. Des banderoles partout souhaitaient la bienvenue.
(Chantal Guy, dans La Presse du 9 mai 2013.)
Les écrivains Joséphine Bacon, Laure Morali, Louise Dupré et André Roy, qui participaient à cette virée, ont pu constater sur place la fébrilité extrême qui s'était emparée de la place pour le retour de l'enfant prodigue. Des banderoles partout souhaitaient la bienvenue.
- [...] et une fanfare bruyante qui suivait tous les déplacements de l'écrivain dans les multiples points où il était attendu.
À l'école
Le point culminant aura été le passage du Prix Médicis à son ancien lycée Faustin-Soulouque.
... dans les multiples lieux où il était attendu.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Dany Laferrière de retour à Petit-Goâve » : http://www.lapresse.ca/arts/livres/201305/09/01-4649092-d...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:46 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 mai 2013
L'une d'entre elles
- Les règles d’attribution de contrats de publicité ont été changées, mais sans que cela mette fin à la publicité inutile et coûteuse, comme celle dont on nous abreuve actuellement. L’une d’entre elles fait même la promotion d’un programme qui pourrait ne pas voir le jour.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 22 mai 2013.)
Le pronom elles ne peut renvoyer qu'à un féminin pluriel; or, il n'y en a qu'un dans la phrase qui précède : les règles d'attribution. La chroniqueuse veut-elle donc nous apprendre qu'une des règles d'attribution de contrats de publicité fait la promotion d'un programme? Cela n'aurait aucun sens; c'est plutôt une des annonces publicitaires qui joue ce rôle. On pouvait écrire :
Les règles d’attribution de contrats de publicité ont été changées, mais sans que cela mette fin aux publicités inutiles et coûteuses, comme celles dont on nous abreuve actuellement. L'une d'entre elles [ou l'une de ces annonces] fait même la promotion d'un programme qui pourrait ne pas voir le jour.
Les règles d’attribution de contrats de publicité ont été changées, mais sans que cela mette fin à la publicité inutile et coûteuse, comme celle dont on nous abreuve actuellement. L’une des annonces fait même la promotion d’un programme qui pourrait ne pas voir le jour.
- [...] s’il y avait vraiment tenu, il aurait, dès la première heure, demandé son avis à la Cour suprême, comme le demandaient plusieurs provinces.
Je suggérerais :
[...] s’il y avait vraiment tenu, il aurait, dès la première heure, demandé son avis à la Cour suprême, comme le souhaitaient plusieurs provinces.
- L’histoire nous montre cependant que le premier réflexe de son gouvernement est de montrer rapidement aux barricades quand un des siens est accusé de contrevenir aux règles.
On peut montrer la porte ou monter aux barricades :
L’histoire nous enseigne cependant que le premier réflexe de son gouvernement est de monter rapidement aux barricades quand un des siens est accusé de contrevenir aux règles.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L'esprit de la loi » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/378734/l-esprit-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:58 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 mai 2013
Journalisme et journaliste, vivants ou morts
- Un journalisme* peut repiquer dans un communiqué les déclarations d’un porte-parole officiel tout en contrebalançant avec des contre-positions.
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 21 mai 2013.)
Un journaliste...
- [...] la professeure Nadège Broustau, rare spécialiste québécoise de cet échange complexe entre ces amis ennemis vivants* en symbiose.
Nous n'avons pas affaire ici au contraire de morts, mais, dans le contexte, à un synonyme de se trouvant. S'il était question d'animaux ou de végétaux, on parlerait d'espèces vivant [et non pas vivantes] en symbiose.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 22 mai à 13 h 5, je vois que les deux fautes ont été corrigées.
« Portrait du reporter en baratteur » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/378641/portrait-du...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:18 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 mai 2013
Voyez-vous?
- [...] alors qu’il se voyait déjà premier ministre, François Legault ne voyait pas l’urgence d’en revoir la gouvernance [...]
(Michel David, dans Le Devoir du 14 mai 2013.)
On aurait pu écrire, par exemple :
[...] alors qu’il se voyait déjà premier ministre, François Legault ne trouvait pas urgent d’en réexaminer la gouvernance [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La poule sans tête » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/378147/la-poule-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:56 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 mai 2013
L'art de s'emparer au pouvoir
- La politique ne devrait pas être l'art de s'emparer et de se maintenir au pouvoir.
(Stéphane Laporte, dans La Presse du 4 mai 2013.)
La politique ne devrait pas être l'art de s'emparer du pouvoir et de s'y maintenir.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L'amitié rend sourd » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/stephane-laporte...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:02 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 mai 2013
Réduite
- Réduit à 140 caractères, une pensée ne peut être que sommaire.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 17 mai 2013.)
Réduite à 140 caractères, une pensée ne peut être que sommaire.
Exprimée en 140 caractères, une pensée ne peut être que sommaire.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Équipe Denis Coderre – Un faux départ » : http://www.ledevoir.com/politique/montreal/378458/un-faux...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
00:16 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 mai 2013
Un peu de suite dans les idées
- Il faut des étincelles. Comme celle que Michaël a fait quand il a « buffé » la vieille Opel.
(Mylène Moisan, dans Le Soleil du 17 mai 2013.)
Michaël a fait quoi? Une étincelle, représentée par le pronom celle. Rappelons que le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe :
Il faut des étincelles. Comme celle que Michaël a faite [...]
- Enfant, il n'a jamais joué aux petites autos. « J'ai toujours aimé travailler avec mes mains. » Jusqu'ici, ils les occupaient à faire des sculptures en bois. Il est en train de faire une grenouille, a déjà fait un dragon.
La chroniqueuse aurait-elle oublié, un instant, le sujet de son article?
Enfant, il n'a jamais joué aux petites autos. « J'ai toujours aimé travailler avec mes mains. » Jusqu'ici, il les occupait à faire des sculptures en bois. Il est en train de faire une grenouille, a déjà fait un dragon.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L'adolescent "reboulonné" » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:21 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias