26 avril 2009
Appris, féminin pluriel
Appris au féminin pluriel; appris, apprises; accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir; grammaire française; orthographe d'accord.
- ... les techniques de relaxation de la méditation transcendantale, que les Beatles ont appris de son fondateur... (AFP.)
Les Beatles ont appris quoi? des techniques. Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci est placé devant le verbe :
... les techniques de relaxation de la méditation transcendantale, que les Beatles ont apprises...
Line Gingras
Québec
« Paul McCartney et Ringo Starr réunis sur scène à New York » : http://www.cyberpresse.ca/arts/spectacles/musique/200904/05/01-843771-paul-mccartney-et-ringo-starr-reunis-sur-scene-a-new-york.php
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22 avril 2009
La troisième, dont deux...
Numéral ordinal; grammaire française; syntaxe du français.
- Peu avant la troisième visite de Barack Obama en Irak, dont deux avant son assermentation, l'explosion d'une voiture piégée a tué neuf personnes dans un quartier chiite de Bagdad. (Amélie Daoust-Boisvert.)
Le pronom relatif dont renvoie à un ensemble dont on extrait une partie; cet ensemble ne peut être exprimé par un déterminant (ou adjectif) numéral ordinal, qui marque le rang et désigne donc un seul élément. On dit deux des trois, et non deux de la troisième.
Dans un contexte différent, on pourrait écrire : Barack Obama a fait trois visites en Irak, dont deux avant son assermentation.
En ce qui concerne la phrase qui nous occupe, je proposerais plutôt :
Peu avant la troisième visite de Barack Obama en Irak, les deux premières ayant eu lieu avant son assermentation, l'explosion d'une voiture piégée a tué neuf personnes dans un quartier chiite de Bagdad.
Line Gingras
Québec
« Appel d'Obama à la réconciliation » : http://www.ledevoir.com/2009/04/08/244497.html
06:17 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, journalisme
21 avril 2009
Enquêter un dossier
Enquêter un dossier ou enquêter sur un dossier; enquêter quelque chose ou enquêter sur quelque chose; enquêter, verbe transitif ou intransitif; grammaire française; syntaxe du français.
- [...] voilà deux dossiers douteux que le maire fait enquêter et annuler en moins de six mois... (Yves Boisvert, dans La Presse.)
Dans la langue classique, on utilisait le verbe pronominal s'enquêter au sens de s'informer, s'enquérir :
Vous pourrez vous enquêter de mon humeur. (Marivaux, dans le Lexis.)
De nos jours, enquêter s'emploie habituellement comme verbe intransitif, c'est-à-dire sans complément d'objet direct :
Ils enquêtent sur les habitudes des consommateurs. (Multidictionnaire.)
Plusieurs inspecteurs ont enquêté sur ce crime. (Lexis.)
[...] lui demander si la justice ne ferait pas bien d'enquêter un peu sur l'origine des fonds du Pacifiste. (Sartre, dans le Petit Robert.)
Il enquêtait pour un grand journal de Paris sur les conditions de vie des Arabes et voulait des renseignements sur leur état sanitaire. (Camus, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
D'après une remarque du Trésor, on relève « quelques emplois transitifs exceptionnels que les dictionnaires ne mentionnent pas » :
Un reporter joyeux me dit son projet de m'interviewer et de « m'enquêter », en supposant ma candidature à l'Académie. (Bloy.)
Dans la phrase à l'étude, on aurait pu écrire à mon avis :
[...] voilà deux dossiers douteux sur lesquels le maire fait enquêter et dont il ordonne l'annulation (ou l'abandon) en moins de six mois...
[...] voilà deux dossiers douteux que le maire fait examiner et annuler (ou abandonner) en moins de six mois...
Line Gingras
Québec
« L'incompétence crasse » : http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/yves-boisvert/200904/09/01-845020-lincompetence-crasse.php
07:54 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, journalisme
20 avril 2009
Sans titre
- La château aux longs rideaux dans l'eau (Line Gingras)
Oui, vous avez bien lu. C'était en première page du programme de notre concert du 19 avril : un court texte de présentation, avec mon nom au bas; et dans le titre, en gros caractères bien lisibles, une énorme faute d'étourderie.
Vous me dites que l'erreur est humaine, qu'une coquille, allons, ça n'a pas d'importance. C'est trop gentil d'essayer de me consoler. Trop. Car si j'avais effectivement laissé passer, dans un titre, une coquille aussi grossière, j'aurais fort à rougir. Je ne peux pas me permettre une faute de ce genre, même si pour d'autres c'est une bagatelle : en qualité de professionnelle de l'écriture, je me sentirais indigne de la confiance de mes clients. Un traducteur, un réviseur d'expérience le sait, qu'il faut relire les titres avec une attention extrême.
Ce n'est pas moi qui ai commis cette impolitesse à l'égard du lecteur, cette bourde que j'aurais beaucoup de mal à me pardonner, si j'en étais responsable. Elle ne m'a pas échappé non plus à la relecture, ce qui ne vaudrait pas mieux; le titre est un ajout. En d'autres occasions semblables, sachant que je ne reverrais pas la version finale de mon texte avant l'impression du programme, j'avais insisté pour que mon nom ne paraisse pas. Cette condition n'a pas été respectée cette fois. Et cette faute bête, vraiment trop bête qui m'est attribuée, je la ressens comme une atteinte à mon intégrité professionnelle.
Fin de ma collaboration.
Line Gingras
08:46 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : langue française, coquilles