30 avril 2011
Cela nous rend favorable à un gouvernement de coalition
- Notre rapport quelque peu tordu avec le pouvoir nous rend favorable à hauteur de 60 % à un gouvernement de coalition au Canada, alors qu'au Canada anglais 30 % des gens seulement appuieraient cette hypothèse, selon un sondage TVA paru cette semaine.
(Denise Bombardier, dans Le Devoir du 30 avril 2011.)
Favorable est attribut du complément d'objet direct nous, qui représente les Québécois; il doit donc prendre la marque du pluriel :
Notre rapport quelque peu tordu avec le pouvoir nous rend favorables à hauteur de 60 % à un gouvernement de coalition au Canada...
Line Gingras
Québec
« Jackpot » : http://www.ledevoir.com/politique/elections-2011/322283/j...
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09:04 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 avril 2011
Le favorit de la foule
Favorit ou favori.
- Le Japonais Takahiko Kozuka a inscrit 258,41 points pour remporter l'argent, tandis que le favorit de la foule, le jeune Russe de 17 ans Artur Gachinski, a remporté le bronze avec 241,86 points.
(PC, dans Le Devoir du 29 avril 2011.)
Bien que le féminin soit favorite, on écrit favori au masculin :
Il fut le favori de sa mère et de ses professeurs. (Beauvoir, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il nous fit servir un saladier tout plein de mon dessert favori. (Céline, dans le Trésor.)
[...] tandis que le favori de la foule, le jeune Russe de 17 ans...
Le mot n'est pas visé par les rectifications de l'orthographe.
Line Gingras
Québec
« Patinage artistique – Patrick Chan décroche son rêve » : http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/32215...
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04:20 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 avril 2011
Un homme dont la boisson rend violent
Dont ou que; choix du pronom relatif; syntaxe.
- [...] la modeste demeure où elle habite avec son mari. Un homme dont la boisson rend violent.
(René-Charles Quirion, dans La Tribune du 26 avril 2011.)
Au paragraphe 693, b du Bon usage (douzième édition), on peut lire que dont « équivaut à un complément introduit par de ». On écrirait, par exemple :
Un dictateur dont les crimes sont restés impunis.
[Les crimes du dictateur sont restés impunis.]
Un régime dont la violence a été dénoncée.
[La violence du régime a été dénoncée.]
Dans la phrase à l'étude, cependant, le pronom relatif doit remplir la fonction de complément d'objet direct : on a voulu exprimer l'idée que la boisson rend cet homme violent. Le complément d'objet direct n'étant pas introduit par une préposition, il ne peut pas être représenté par dont, mais plutôt par le pronom que :
Une famille que l'on jugeait respectable.
[On jugeait cette famille respectable.]
Il fallait écrire :
[...] la modeste demeure où elle habite avec son mari. Un homme que la boisson rend violent.
Line Gingras
Québec
« Les femmes se lèvent peu à peu » : http://www.cyberpresse.ca/la-tribune/201104/26/01-4393489...
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19:38 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 avril 2011
Par exemples, comme par exemples
Par exemples, par exemple; comme par exemples, comme par exemple.
- Selon lui, une telle mesure présentait un danger psychologique pour un enfant souffrant tout au plus de difficultés d'adaptation car il pouvait susciter de la colère, de la révolte, de l'anxiété, un sentiment d'exclusion, du rejet et de l'humiliation.
(Nancy Massicotte, dans Le Nouvelliste du 27 avril 2011.)
C'est la mesure qui pouvait susciter de la colère..., selon le témoin expert :
... car elle pouvait susciter de la colère...
- « Comme il avait une belle relation de confiance avec sa famille et qu'il était respectueux de l'autorité, il s'est retrouvé coincé et exclus. Il a même cru que cette mesure avait été mise en place parce qu'il n'avait pas d'amis », a expliqué le Dr Gauthier.
Au singulier, on écrit inclus parce que le féminin est incluse, mais exclu parce que le féminin est exclue.
- L'enseignante soutient avoir mis en place plusieurs méthodes alternatives pour tenter de corriger le comportement de l'enfant et faciliter sa concentration comme par exemples un système de feux de circulation et des récompenses.
Exemple ne prend jamais la marque du pluriel dans la locution adverbiale par exemple :
Planter des fleurs vivaces, par exemple du muguet, des delphiniums. (Multidictionnaire.)
Prenez un dictionnaire, par exemple Bescherelle ou Littré, vous verrez que... (Hanse-Blampain.)
Le Colin et le Girodet déconseillent de faire précéder cette locution de comme ou de ainsi, ce qui crée un pléonasme; Hanse fait observer que l'emploi de comme, devant la locution par exemple, est « courant, bien qu'inutile ». On aurait pu écrire :
L'enseignante soutient avoir mis en place plusieurs méthodes alternatives pour tenter de corriger le comportement de l'enfant et faciliter sa concentration, comme par exemple un système de feux de circulation et des récompenses.
L'enseignante soutient avoir mis en place plusieurs méthodes alternatives pour tenter de corriger le comportement de l'enfant et faciliter sa concentration, comme par exemple un système de feux de circulation et des récompenses.
Line Gingras
Québec
« "L'aire de retrait, une mesure non appropriée" » : http://www.cyberpresse.ca/le-nouvelliste/faits-divers/201...
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19:42 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 avril 2011
En soit
En soi, en soit; orthographe.
- Pour Londres, la dizaine de personnes dépêchées auprès du Conseil national transitoire libyen sont des « conseillers »; pour Rome, il s'agit « d'instructeurs militaires »; pour Paris, d'« officiers de liaison. »
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 23 avril 2011.)
La préposition de, abrégée en d', ne fait pas partie de l'appellation à mettre entre guillemets.
Le point final doit se placer à l'extérieur des guillemets lorsque ceux-ci n'encadrent pas une phrase complète :
Pour Londres, la dizaine de personnes dépêchées auprès du Conseil national transitoire libyen sont des « conseillers »; pour Rome, il s'agit d'« instructeurs militaires »; pour Paris, d'« officiers de liaison ».
- En soit, ces distinguos sémantiques en disent long sur le malaise ou la difficulté qu'éprouvent les autorités concernées [...]
Nous n'avons pas affaire à un adverbe, à une conjonction ni au verbe être à la troisième personne du singulier du subjonctif présent, mais au pronom personnel réfléchi soi :
Ce n'est pas la douleur en soi qui rachète, mais la douleur acceptée. (Mauriac, dans le Petit Robert.)
La vertu est aimable en soi. (Lexis.)
Les choses belles en soi. (Hanse et Blampain.)
Tout jugement porte en soi le témoignage de notre faiblesse. (Gide, dans le Colin.)
L'œuvre de ce poète est en soi assez ordinaire, mais elle annonce une esthétique nouvelle. (Girodet, à l'article « lui ».)
Il y a là, sans doute, un phénomène remarquable en soi. (Ozanam, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
En soi, ces distinguos sémantiques en disent long sur le malaise ou la difficulté qu'éprouvent les autorités concernées [...]
Line Gingras
Québec
« Conflit libyen – Prise 2 » : http://www.ledevoir.com/international/afrique/321821/conf...
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07:21 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 avril 2011
La perception qu'avait eu le principal témoin
- Contrairement à la perception qu'avait eu le principal témoin de l'événement, les enfants ne sont jamais montés à bord de son véhicule.
(Paule Vermot-Desroches, dans Le Nouvelliste du 21 avril 2011.)
Ce n'est pas la perception qui avait eu un témoin, mais le témoin qui avait eu une perception. Le participe passé, employé avec l'auxiliaire avoir, doit s'accorder avec le complément d'objet direct, perception, celui-ci étant placé devant le verbe :
Contrairement à la perception qu'avait eue le principal témoin de l'événement, les enfants ne sont jamais montés à bord de son véhicule.
Line Gingras
Québec
« Enfants en fuite : la garderie fermée temporairement » : http://www.cyberpresse.ca/le-nouvelliste/faits-divers/201...
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17:10 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 avril 2011
Il appelait les troupes libérales de ne pas céder à la peur
- M. Rae et le chef libéral Michael Ignatieff ont eux aussi dénoncé les actes de vandalisme. Ils les ont décrit comme une forme d'intimidation inacceptable dans le cadre d'une campagne électorale.
(Malorie Beauchemin, dans La Presse du 24 avril 2011.)
Comme il n'y a qu'un chef libéral, son nom est un élément accessoire et doit figurer entre virgules.
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Ils ont décrit quoi? les actes de vandalisme :
M. Rae et le chef libéral, Michael Ignatieff, ont eux aussi dénoncé les actes de vandalisme. Ils les ont décrits comme une forme d'intimidation inacceptable dans le cadre d'une campagne électorale.
- M. Rae a indiqué qu'il ne voulait toutefois faire tout un plat avec ces incidents et qu'il appelait les troupes libérales à poursuivre leur travail et de ne surtout pas céder à la peur.
M. Rae a indiqué qu'il ne voulait toutefois pas faire tout un plat avec ces incidents et qu'il appelait les troupes libérales à poursuivre leur travail et à ne surtout pas céder à la peur.
Line Gingras
Québec
« Harper dénonce le vandalisme » : http://www.cyberpresse.ca/actualites/elections-federales/...
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23:59 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 avril 2011
Un travail sous-terrain
Sous-terrain, souterrain; orthographe.
- Les déclarations officielles, comme celles prononcées par M. Harper hier dans le but de limiter les dégâts, auraient donc bien peu de poids à côté d'un travail sous-terrain de grande importance, mené avec une persistance hors du commun.
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 22 avril 2011.)
L'adjectif, comme le nom, s'écrit souterrain :
Des manœuvres souterraines. (Petit Robert.)
Les architectes de labyrinthes souterrains. (Yourcenar, dans le Lexis.)
Le marché souterrain de la drogue. (Multidictionnaire.)
Je voudrais montrer dans mon livre la progression pour ainsi dire souterraine de l'idée du crime chez Éliane. Elle se croyait douce et bonne, et elle découvre peu à peu qu'elle est violente et injuste. (Green, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Line Gingras
Québec
« Élections fédérales – Jeu de patience » : http://www.ledevoir.com/politique/elections-2011/321663/e...
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20:35 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 avril 2011
La mère de Guy Turcotte et des policiers
-
La défense a indiqué qu'elle allait contester les propos rapportés par l'ambulancier lors de son témoignage.
La veille, c'était à la mère de Guy Turcotte et des policiers de témoigner.
(Site de Radio-Canada, 20 avril 2011.)
S'il fallait que la mère de l'accusé soit aussi la mère des policiers...
On voulait dire :
La veille, c'était à la mère de Guy Turcotte et aux policiers de témoigner.
Line Gingras
Québec
« Procès de Guy Turcotte : Un ambulancier raconte les aveux de l'accusé » : http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2011/04/20/00...
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00:15 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 avril 2011
Introuvable
- Un Martien syntonisant cette chaîne lundi n'aurait jamais su que le Canada est en pleine campagne électorale ni même que le Canada est un pays distinct des États-Unis. Quant à un Martien d'origine québécoise, il aurait beau chercher la preuve de l'existence du Québec, il ne l'aurait pas trouvé.
(Nathalie Petrowski, dans La Presse du 20 avril 2011.)
Je ne vois pas pour quelle raison un Martien d'origine québécoise aurait besoin qu'on lui prouve l'existence du Québec, mais bon, je dois manquer d'imagination. Quoi qu'il en soit, c'est bien une preuve qu'il aurait cherchée, et n'aurait pas trouvée :
Quant à un Martien d'origine québécoise, il aurait eu beau chercher la preuve de l'existence du Québec, il ne l'aurait pas trouvée.
Un Martien d'origine québécoise... Ça fait rêver tout de même, non?
Line Gingras
Québec
« Rien de neuf sous le soleil de Sun TV » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/nathalie-petrowski...
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04:13 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 avril 2011
Les deux sont d'accords
Ils sont d'accords, ils sont d'accord; d'accords ou d'accord; orthographe.
- Et les deux sont d'accords : l'expérience est atroce.
(Guillaume Bourgault-Côté, dans Le blogue électoral, 16 avril 2011.)
D'accord, dans des expressions comme être d'accord, tomber d'accord, se mettre d'accord, ne prend jamais la marque du pluriel :
Ils sont tombés d'accord qu'ils attendraient. (Petit Robert.)
Elles se sont mises d'accord pour partager le travail. (Multidictionnaire.)
[...] cette ambiance où l'on ne doute de rien et qui enveloppe les Français quand, par hasard, ils sont d'accord pour servir une grande cause. (De Gaulle, dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « ambiance ».)
Il fallait écrire :
Et les deux sont d'accord : l'expérience est atroce.
Line Gingras
Québec
« L'attente... » : http://www.ledevoir.com/opinion/blogues/le-blogue-elector...
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08:52 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 avril 2011
Les « jeunes Arabes » étaient des femmes?
- Et paf! voilà que quelques jeunes Arabes — dans une région du monde coupée de l'Histoire par un demi-siècle de dictatures ossifiées, figées dans une géopolitique du XXe siècle — prennent le devant de la scène, armées d'idées et de moyens de communication modernes.
(François Brousseau, dans Le Devoir du 18 avril 2011.)
Non, ce ne sont pas seulement des femmes qui ont fait la « Révolution du jasmin » :
Et paf! voilà que quelques jeunes Arabes [...] prennent le devant de la scène, armés d'idées et de moyens de communication modernes.
Line Gingras
Québec
« Les mandarins inquiets » : http://www.ledevoir.com/international/asie/321389/les-man...
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01:07 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 avril 2011
Ils s'étaient mêlé du débat
Ils se sont mêlé du débat; elles se sont mêlé du débat; ils se sont mêlés du débat; elles se sont mêlées du débat; se mêler de quelque chose, accord du participe passé; grammaire française; orthographe.
- De ce côté-ci de l’Atlantique, les politiciens québécois s’étaient également mêlé du débat.
(PC, dans Le Devoir du 8 avril 2011.)
D'après Marie-Éva de Villers, le participe passé du verbe mêler, à la forme pronominale, « s'accorde toujours en genre et en nombre avec le sujet » :
Elles se sont mêlées de nos affaires.
Il fallait écrire :
De ce côté-ci de l’Atlantique, les politiciens québécois s’étaient également mêlés du débat.
Line Gingras
Québec
« Bertrand Cantat ne montera pas sur scène au Canada » : http://www.ledevoir.com/culture/theatre/320732/bertrand-c...
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09:40 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 avril 2011
Les baisses d'impôt que nous avons mis en place
- « Notre plateforme reflète les baisses d'impôt que nous avons mis en place et que nous allons mettre en place. »
(Stephen Harper cité par Alec Castonguay, dans Le Devoir du 9 avril 2011.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe :
... les baisses d'impôt que nous avons mises en place...
Line Gingras
Québec
« Plateforme conservatrice – Harper réécrit son budget » : http://www.ledevoir.com/politique/elections-2011/320794/p...
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09:18 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 avril 2011
Le candidat qu'il croit le mieux placer
- Et pour arriver à ses fins, il prendra position en faveur du candidat qu'il croit le mieux placer pour battre celui du Parti conservateur.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 8 avril 2011.)
On pourrait écrire :
L'étudiante sourit narquoisement au candidat, qu'elle croyait mettre dans l'embarras en lui posant cette question.
L'étudiante croyait qu'elle mettait le candidat dans l'embarras.
Dans la phrase à l'étude, cependant, le verbe croire n'est pas suivi d'un autre verbe, mais d'un adjectif (attribut du complément d'objet direct); la formulation est à peu près l'équivalente de celle-ci :
... il prendra position en faveur du candidat qu'il croit le plus capable de battre celui du Parti conservateur.
Il fallait donc écrire :
Et pour arriver à ses fins, il prendra position en faveur du candidat qu'il croit le mieux placé pour battre celui du Parti conservateur.
Line Gingras
Québec
« Le poids d'un vote » : http://www.ledevoir.com/politique/elections-2011/320663/l...
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04:21 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 avril 2011
La capitale ou le titre de capitale?
- Son titre de capitale la plus haute de la planète pourrait lui être contestée par Quito, en Équateur, qui est perchée à 2850 mètres [...]
(André Désiront dans Cyberpresse, le 6 avril 2011.)
C'est le titre qui pourrait lui être contesté.
- [...] parce qu'elle est le siège de l'Union africaines [...]
Line Gingras
Québec
« Les plus hautes capitales du monde » : http://www.cyberpresse.ca/voyage/nouvelles/201104/06/01-4...
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07:29 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent
14 avril 2011
Il a rappellé
Il a rappellé, il a rappelé; grammaire française; orthographe.
- Il a rappellé que jamais la Sûreté du Québec (SQ) ni le ministère des Affaires municipales n'avaient autorisé le piratage de ses courriels.
(Jeanne Corriveau, dans Le Devoir du 13 avril 2011.)
On écrit il rappelle, il rappellera, il rappellerait, mais rappelez, rappeler, il rappela, il rappelait, il a rappelé.
Line Gingras
Québec
« Espionnage à la Ville de Montréal – Dauphin choisit de se retirer » : http://www.ledevoir.com/politique/montreal/321025/espionn...
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09:37 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent
13 avril 2011
Trois féminins
- Mis au parfum du contenu du document sur l'éducation de la CAQ, la Fédération des commissions scolaires (FCSQ), celle des comités de parents et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) ont été piqués au vif par ces nouvelles propositions.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 13 avril 2011.)
Les trois sujets ont pour noyau un nom ou un pronom féminin :
Mises au parfum du contenu du document sur l'éducation de la CAQ, la Fédération des commissions scolaires (FCSQ), celle des comités de parents et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) ont été piquées au vif par ces nouvelles propositions.
Line Gingras
Québec
« Éducation – Levée de boucliers contre le projet Legault » : http://www.ledevoir.com/societe/education/321019/educatio...
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04:50 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 avril 2011
Les députés ne sont-ils pas des élus?
- Il devait indiquer son choix dans l'isoloir puis déposer son vote dans l'unique boîte de scrutin déposée bien en vue, au beau milieu de la Chambre.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 8 avril 2011.)
Il devait indiquer son choix dans l'isoloir puis déposer son vote dans l'unique boîte de scrutin placée bien en vue, au beau milieu de la Chambre.
- Avant 2009, le premier ministre pouvait désigner le président. Puis le règlement a été changé afin de redonner aux députés élus le pouvoir de choisir la personne qu'ils souhaitaient voir à la présidence.
Je crois savoir que tous les députés sont élus, dans notre démocratie. Il me semble en outre que la deuxième phrase pourrait être allégée :
Avant 2009, le premier ministre pouvait désigner le président. Puis le règlement a été changé afin de donner ce pouvoir aux députés.
Line Gingras
Québec
« Comment "paqueter" une élection » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/320596/comment-p...
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05:14 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 avril 2011
Laisser reposer
- En gros, la stratégie libérale consiste à éliminer une baisse de taxes pour les entreprises et de se servir de l'argent pour financer 7 milliards d'initiatives surtout sociales [...]
(Alain Dubuc, dans La Presse du 6 avril 2011.)
En gros, la stratégie libérale consiste à éliminer une baisse de taxes pour les entreprises et à se servir de l'argent pour financer...
- Le livre rouge repose sur une vision, sur de grands principes, comme l'égalité des chances, sur une conception du développement économique reposant sur l'apprentissage et l'innovation.
Je suggérerais :
Le livre rouge repose sur une vision, sur de grands principes comme l'égalité des chances, sur une conception du développement économique faisant appel à l'apprentissage et à l'innovation.
Line Gingras
Québec
« Un livre très rouge » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/alain-dubuc/201104...
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02:12 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 avril 2011
Deux siècles ou deux millénaires, Bernard ou Bertrand...
- [...] la directrice artistique et générale du TNM, Lorraine Pintal, annonçait hier, tout juste après en avoir longuement discuté avec Wajdi Mouawad au téléphone, que le musicien français chargé de « propulser sur de la musique rock les mots de Sophocle vieux de plus de deux siècles » ne sera pas de la distribution [...]
(Michel Bélair, dans Le Devoir du 9 avril 2011.)
Est-ce madame Pintal ou monsieur Bélair qui confond les siècles et les millénaires*?
- Cette décision ne remet cependant pas en question le projet de Wajdi Mouawad. Joint en France où il dirige déjà les répétitions du spectacle controversé, il a fait savoir que le Cycle des femmes serait présenté partout en Europe avec Bernard Cantat.
Personne ne s'opposerait à la participation d'un Bernard Cantat. Mais monsieur Mouawad a dû parler, plutôt, de son ami Bertrand* Cantat.
Line Gingras
Québec
* À 21 h 50, je vois que les corrections ont été apportées.
« Cantat ne foulera pas les planches au Canada » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/32...
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00:25 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : journalisme, presse, médias