31 mai 2011
À quelques heures prêt
Prêt ou près; orthographe.
- « [...] que cet homme, au faîte de sa puissance et qui était annoncé vainqueur contre Sarkozy ait, au tout dernier moment, à quelques heures prêt, tout bousillé et dans le pire des cadres, aux États-Unis, où on ne badine vraiment pas avec ces choses, à juste titre d'ailleurs. »
(Stéphane Baillargeon citant Philippe Martinat, dans Le Devoir du 28 mai 2011.)
Monsieur Martinat, qui s'exprimait oralement, ne parlait pas d'un degré de préparation, mais d'un écart temporel. S'il était question d'une femme, on n'écrirait certainement pas :
[...] que cette femme, au faîte de sa puissance [...] ait, au tout dernier moment, à quelques heures prête, tout bousillé et dans le pire des cadres...
Pour indiquer un écart, une différence, ce n'est pas l'adjectif prêt que l'on emploie, mais plutôt l'adverbe près, comme dans les exemples suivants, tirés du Petit Robert :
[J'aime] les choses classées au millimètre près, cela me donne une autorité géométrique. (Rolin.)
Il a échoué à deux points près.
Moi, Legrain, je n'en suis pas à une femme près. (Duhamel.)
Il fallait écrire :
[...] que cet homme, au faîte de sa puissance et qui était annoncé vainqueur contre Sarkozy ait, au tout dernier moment, à quelques heures près, tout bousillé et dans le pire des cadres...
Line Gingras
Québec
« Docteur Strauss et Mister Kahn » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/324286/docteur-str...
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04:49 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 mai 2011
Attention aux changements
- Environ 190 ex-syndiqués ont préféré se partager la cagnotte d’une vingtaine de millions $ négocié comme prime de séparation.
(Stéphane Baillargeon dans le site du Devoir, 30 mai 2011.)
On avait en tête, sans doute, le mot « montant »; mais puisqu'on a écrit « cagnotte », il ne fallait pas oublier de faire l'accord du participe passé au féminin :
Environ 190 ex-syndiqués ont préféré se partager la cagnotte d’une vingtaine de millions de dollars négociée comme prime de séparation.
Line Gingras
Québec
« Le Journal de Montréal embauche » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/324384/le-journal-...
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17:57 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 mai 2011
Éloges personnelles
Éloge, masculin ou féminin; genre du nom éloge; grammaire française.
- [...] les condoléances d'étrangers ont fait place aux éloges, plus personnelles, des proches du jeune Eric.
(Steve Rennie, PC, dans Cyberpresse, 27 mai 2011.)
Au pluriel comme au singulier, éloge est un nom masculin :
Des éloges bien mérités. (Multidictionnaire.)
Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. (Beaumarchais, dans le Petit Robert.)
[...] les condoléances d'étrangers ont fait place aux éloges, plus personnels, des proches du jeune Eric.
Line Gingras
Québec
« Explosion à l'école Mother Theresa : les proches de la victime lui rendent hommage » : http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/justic...
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16:22 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 mai 2011
Incitation
- Pour inciter les jeunes à lire, il faut miser sur le plaisir en lui offrant des modèles et un environnement propice à la lecture.
(Pascale Breton, dans La Presse du 28 mai 2011.)
Pour inciter les jeunes à lire, il faut miser sur le plaisir en leur offrant des modèles et un environnement propice à la lecture.
Et pour inciter les gens à se relire...?
Line Gingras
Québec
« La technologie détourne les enfants de la lecture » : http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/educat...
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15:08 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
Ils se sont attirés une réponse immédiate
- Les avocats se sont attirés une réponse immédiate du bureau du procureur [...]
(Paola Messana, AFP, dans Cyberpresse, le 26 mai 2011.)
Lorsque le verbe pronominal a un complément d'objet direct (c.o.d.), c'est avec ce complément, s'il précède le verbe, que s'accorde le participe passé, comme si ce dernier était employé avec l'auxiliaire avoir. Si le c.o.d. est placé après le verbe, le participe passé reste invariable.
Les avocats ont attiré quoi? une réponse immédiate. Le c.o.d. étant placé après le verbe, le participe passé ne s'accorde pas :
Les avocats se sont attiré une réponse immédiate...
On écrirait par contre :
La réponse que les avocats se sont attirée...
Line Gingras
Québec
« Le ton monte entre les avocats de DSK et le procureur » : http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/laffaire...
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01:30 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 mai 2011
Vingt-cinq ans après des années d'efforts
- Nicolas Sarkozy s'est félicité que, 25 ans après le drame et des années d'efforts, le G8 ait enfin « bouclé le financement de Tchernobyl ».
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 27 mai 2011.)
25 ans après des années d'efforts? Monsieur Sarkozy a déclaré :
« Par ailleurs, nous avons bouclé le financement de Tchernobyl, 25 ans après le drame. Vous savez que les pays du G8 se sont engagés à financer les derniers travaux de colmatage de la centrale de Tchernobyl et nous avons été très heureux d'apprendre la participation de l'Italie, du Japon et du Canada. »
http://www.elysee.fr/president/les-actualites/conferences...
En principe, si l'on tenait absolument à parler d'efforts, on pouvait écrire quelque chose comme 25 ans après le drame et grâce à des efforts acharnés (ou sans cesse renouvelés)... Cependant, si les pays du G8 ont fourni des efforts pendant les 25 années qui se sont écoulées depuis le drame, monsieur Sarkozy n'en fait pas mention explicitement; il parle plutôt de ce à quoi ils viennent de s'engager. Je proposerais donc :
Nicolas Sarkozy s'est félicité que, 25 ans après le drame et des années d'efforts, le G8 ait enfin « bouclé le financement de Tchernobyl ».
Line Gingras
Québec
« G8 de Deauville – Un plan Marshall pour les pays arabes... sans le Canada » : http://www.ledevoir.com/economie/mondialisation/324135/g8...
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05:24 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 mai 2011
Le gouvernement a insisté de mobiliser...
Insister de faire quelque chose; insister de + verbe à l'infinitif; grammaire française; syntaxe.
- Pour sa part, le gouvernement français a exhorté ses citoyens à quitter Tokyo et à se réfugier dans le sud de l'archipel ou à rentrer en France, insistant auprès d'Air France de mobiliser des avions en Asie à cet effet.
(Marco Bélair-Cirino, dans Le Devoir du 17 mars 2011.)
Les dictionnaires que j'ai consultés (Petit Robert, Multidictionnaire, Hanse-Blampain, Lexis, Trésor de la langue française informatisé) n'admettent pas la construction insister de + verbe à l'infinitif, mais plutôt insister pour faire quelque chose, insister pour que l'on fasse quelque chose, insister pour qu'une chose soit faite :
Enfin on partit. Il insista pour se mettre à côté du chauffeur. (Montherlant, dans le Trésor.)
Elle a beaucoup insisté pour que je vienne. (Adamov, dans le Lexis.)
J'insistais près du maréchal Haig pour que la marche sur Bray fût poursuivie avec énergie. (Foch, dans le Trésor.)
On pouvait écrire :
Pour sa part, le gouvernement français a exhorté ses citoyens à quitter Tokyo et à se réfugier dans le sud de l'archipel ou à rentrer en France, insistant auprès d'Air France pour que soient mobilisés des avions en Asie à cet effet.
Line Gingras
Québec
« La patience des Japonais s'épuise » : http://www.ledevoir.com/international/asie/318966/la-pati...
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06:05 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 mai 2011
Des haut-parleur
- Cette immigration québécoise sera longtemps soutenue par divers haut-parleur montréalais, y compris par un journal comme Le Devoir.
(Jean-François Nadeau, dans Le Devoir du 25 mai 2011.)
D'après le Petit Robert (2007), le Multidictionnaire, le Hanse-Blampain, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, on écrit un haut-parleur, des haut-parleurs :
Des haut-parleurs diffusaient une musique continue, lointaine. (Le Clézio, dans le Lexis.)
[...] tendant l'oreille aux bribes de paroles déformées que déversent les haut-parleurs. (Butor, dans le Trésor.)
Lyon ou Paris, l'une ou l'autre villes de confluents, postes d'écoute de notre avenir, haut-parleurs de notre histoire. (Morand, dans le Trésor.)
Ce mot est visé par les rectifications de l'orthographe; cependant, si le Conseil supérieur de la langue française préconise la soudure, il ne propose pas l'invariabilité : un hautparleur, des hautparleurs.
On pouvait écrire :
Cette immigration québécoise sera longtemps soutenue par divers haut-parleurs montréalais, y compris par un journal comme Le Devoir.
Cette immigration québécoise sera longtemps soutenue par divers hautparleurs montréalais, y compris par un journal comme Le Devoir.
Line Gingras
Québec
« Hearst, la petite française du Nord ontarien » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/323...
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06:37 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 mai 2011
Les politiques s'en sont ressenti
Elles s'en sont ressenti, elles s'en sont ressenties; ils s'en sont ressenti, ils s'en sont ressentis; elle s'en est ressenti, elle s'en est ressentie; nous nous en sommes ressenti, nous nous en sommes ressentis; se ressentir, accord du participe passé du verbe pronominal; grammaire française; orthographe d'accord.
- Les politiques du gouvernement et du parti s'en sont ressenti.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 11 mai 2011.)
Marie-Éva de Villers fait observer, à propos du verbe ressentir : « À la forme pronominale, le participe passé s'accorde toujours en genre et en nombre avec le sujet. »
Nous avons affaire ici à un pronominal subjectif : le verbe ne s'utilise pas uniquement à la forme pronominale; cependant, lorsque c'est le cas, le pronom réfléchi n'a d'autre fonction que d'indiquer cette forme. Le participe passé d'un pronominal subjectif s'accorde avec le sujet. (Les quelques pronominaux subjectifs dont le participe passé reste invariable sont des verbes qui n'admettent jamais de complément d'objet direct lorsqu'ils sont employés à la forme active. Exemple : se rire.)
Il fallait écrire :
Les politiques du gouvernement et du parti s'en sont ressenties.
Line Gingras
Québec
« Le poids du passé » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/323054/le-poids-...
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07:35 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 mai 2011
Durée du mandat des élections sénatoriales
- M. Harper aurait donc pu faire adopter sans blocage son projet de loi visant à réformer le Sénat. Le premier ministre souhaite imposer des élections sénatoriales et limiter la durée de leur mandat à huit ans.
(Guillaume Bourgault-Côté et Hélène Buzzetti, dans Le Devoir du 19 mai 2011.)
Bien entendu, il ne s'agit pas du mandat des élections sénatoriales : ce que souhaite le premier ministre, c'est limiter la durée du mandat des sénateurs. Le mot sénateurs, toutefois, ne se trouve pas dans le passage à l'étude ni dans le paragraphe qui précède. Je conseillerais d'écrire :
Le premier ministre souhaite imposer des élections sénatoriales et limiter à huit ans la durée du mandat des sénateurs.
Line Gingras
Québec
« Les perdants gagnent » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/323647/les-perda...
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06:24 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 mai 2011
Le statut du retour
- [...] les représentants des deux camps pourront amorcer des négociations sur le statut de Jérusalem et du retour des réfugiés [...]
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 21 mai 2011.)
Les négociations porteraient sur le statut de Jérusalem et sur le retour des réfugiés :
[...] les représentants des deux camps pourront amorcer des négociations sur le statut de Jérusalem et le [ou et sur le] retour des réfugiés [...]
Line Gingras
Québec
« Paix au Proche-Orient – L'ambition d'Obama » : http://www.ledevoir.com/international/proche-orient/32381...
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06:08 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 mai 2011
S'il y en a peu, il y en a quelques-unes
- Peu d’entreprise d’information ont réussi à prospérer en ligne.
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 17 mai 2011.)
Peu d’entreprises d’information ont réussi à prospérer en ligne.
- En France, Mediapart offre un contre-exemple remarquable, mais dans un créneau particulier visant la production haut de gamme pour laquelle paye des dizaines de milliers d’abonnés.
Ce n'est pas la production haut de gamme qui paye (ou paie), mais des dizaines de milliers d'abonnés :
... la production haut de gamme pour laquelle payent [ou paient] des dizaines de milliers d'abonnés.
Line Gingras
Québec
« Rue Frontenac en situation précaire » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/323516/rue-fronten...
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02:13 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 mai 2011
S'il y a lieu
- La décision pourrait être revue le 20 mai prochain par le grand jury qui devra choisir entre le non-lieu ou un procès, qui aura lieu au mieux dans plusieurs mois.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 17 mai 2011.)
..., qui se tiendra au mieux dans plusieurs mois.
Line Gingras
Québec
« DSK n'est pas au bout de ses peines » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
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03:02 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 mai 2011
Un prix coûteux
Non seulement..., mais aussi; non seulement..., mais encore; non seulement..., mais; grammaire française; syntaxe.
- Tout cela a un très coûteux prix social.
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 13 mai 2011.)
Qu'est-ce qui peut être coûteux? Un voyage, une maison, une voiture, une expérience, une erreur... Un prix, cependant, ne coûte pas plus ou moins cher, ne cause pas de dépenses plus ou moins grandes; il ne saurait donc être coûteux. On le dira plutôt, selon le cas, modéré, raisonnable, avantageux, élevé, excessif, exorbitant... :
Tout cela a un prix social très élevé.
- Les recommandations entourant la formation et l'éducation à l'antiracisme abondent, non sans raison. Elles ont leur raison d'être non seulement dans les programmes de formation des policiers, mais aussi des futurs maîtres.
On peut éviter la répétition :
Les recommandations entourant la formation et l'éducation à l'antiracisme abondent, à juste titre. Elles ont leur raison d'être...
Les recommandations entourant la formation et l'éducation à l'antiracisme abondent, non sans raison. Elles ont leur place...
L'expression non seulement..., mais aussi est utile pour les mises en relief; il faut veiller, toutefois, à ce que les éléments introduits par ses deux composantes soient symétriques : les deux mots ou groupes de mots que l'on veut faire ressortir l'un par rapport à l'autre doivent exercer la même fonction.
Dans la phrase ci-dessus, le syntagme dans les programmes de formation des policiers est complément circonstanciel du verbe avoir, alors que des futurs maîtres est complément déterminatif de formation. Je verrais deux façons de régler le problème :
Elles ont leur raison d'être [ou leur place] non seulement dans les programmes de formation des policiers, mais aussi dans ceux des futurs maîtres.
Elles ont leur raison d'être [ou leur place] dans les programmes de formation non seulement des policiers, mais aussi des futurs maîtres.
Line Gingras
Québec
« Profilage racial – Le temps d'agir » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/323...
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04:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 mai 2011
Aucun d'eux n'ont agressé leurs partenaires
- Vrai que ce sont des hommes à femmes, mais aucun d’eux à ce que je sache n’ont agressé leurs partenaires. VGE et Sylvia Kristel, Mitterand et Dalida, Clinton et Monica, ce furent des aventures.
(Stéphane Laporte dans son blogue, 16 mai 2011.)
Le noyau du groupe sujet aucun d'eux, c'est aucun :
Vrai que ce sont des hommes à femmes, mais aucun d'eux, à ce que je sache, n'a agressé ses partenaires.
L'homme politique s'appelait François Mitterrand, avec deux r.
* * * * *
- DSK n’aurait pas séduit l’employée de l’hôtel Sofitel de New-York, il l’aurait agressé.
Le gentilé New-Yorkais désigne les habitants de New York; le nom de la ville s'écrit sans trait d'union. (J'ai consulté le Multidictionnaire.)
Le participe passé utilisé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. DSK aurait agressé qui? une employée : il l'aurait agressée.
Line Gingras
Québec
« La différence entre séducteur et agresseur » : http://blogues.cyberpresse.ca/laporte/2011/05/16/la-diffe...
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02:27 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 mai 2011
Cette saison 1941, la dernière...
- Cette saison 1941, la dernière avant que les États-Unis n'entrent en guerre à la suite de Pearl Harbor, avaient vu deux grands faits d'armes [...]
(Jean Dion, dans Le Devoir du 17 mai 2011.)
La saison 1941 est aussi la dernière avant l'entrée en guerre des États-Unis; il n'y a donc que cette saison qui avait vu deux grands faits d'armes.
Line Gingras
Québec
« Et puis euh – En cas de pluie » : http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/32349...
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04:34 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 mai 2011
La foule descent dans les rues
Il descent, il descend; elle descent, elle descend; un puit, un puits; grammaire française; orthographe.
- En ce mois de juillet 2010, le messager est suivi à la trace pendant plusieurs jours, jusqu'à Abbottabad, avant de disparaître derrière les murs de bétons d'une vaste résidence.
(Judith Lachapelle, dans La Presse du 7 mai 2011.)
Les murs sont en bétons.
* * * * *
- Pendant quelques 25 minutes, les dirigeants américains ignorent ce qui se passe à l'autre bout du monde.
Quelque, devant un nombre, est adverbe et invariable :
Pendant quelques 25 minutes...
* * * * *
- 2 mai 2011, Abbottabad, pakistan
La journaliste a oublié la majuscule à Pakistan.
* * * * *
- Les voisins se sont fait dire que l'oncle de la famille posséde un hôtel à Dubaï [...]
On écrit posséder, mais je possède, tu possèdes, elle possède.
* * * * *
- Des vaches et un bœuf sont gardés dans la partie sud du complexe, non loin d'un puit et de la maison du gardien.
Il faut mettre un s à puits, au singulier comme au pluriel.
* * * * *
- Aussitôt, dans les rues de New York, la foule descent dans les rues [...]
Le verbe descendre fait descend à la troisième personne du singulier du présent de l'indicatif :
Aussitôt, à New York, la foule descend dans les rues...
Line Gingras
Québec
« Treize ans de traque » : http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/ben-lade...
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17:26 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 mai 2011
Une idée jugée à cet aune
Un aune, une aune; aune, masculin ou féminin; genre du nom aune.
- Chaque congrès ou assemblée était perçu comme un affrontement entre les deux camps et chaque idée, jugée à cet aune.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 11 mai 2011.)
Aune, nom féminin, désignait autrefois une mesure de longueur. À cette acception se rattache l'emploi figuré qui est fait du mot aujourd'hui, dans des expressions comme mesurer à son aune, mesurer à l'aune de, signifiant que l'on juge « d'après ses propres critères, ses préjugés » (Dictionnaire des expressions et locutions figurées de la maison Robert).
Le Petit Robert et le Lexis donnent aussi aune ou aulne, nom masculin; il s'agit d'un « arbre d'Europe qui croît dans les lieux humides » (Petit Robert).
Il fallait écrire :
Chaque congrès ou assemblée était perçu comme un affrontement entre les deux camps et chaque idée, jugée à cette aune.
Line Gingras
Québec
« Le poids du passé » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/323054/le-poids-...
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23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 mai 2011
Courants d'idée
Courant d'idée, courant d'idées; courants d'idée, courants d'idées; orthographe.
- M. Golberg précise que les deux courants d'idée — terrorisme et séparatisme — ne sont pas aussi « maléfique » l'une que l'autre [...]
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 13 mai 2011.)
J'ai trouvé la graphie courant d'idées dans le Petit Robert, aux articles « courant » et « idée ». Le Trésor de la langue française informatisé ne donne cette expression ni à l'un ni à l'autre article; l'ouvrage contient cependant vingt-trois occurrences de courant d'idées, et cinq de courants d'idées, même s'il ne propose aucun exemple avec idée au singulier :
Mais de temps en temps je parvenais, en faisant passer tel ou tel courant d'idées au travers de mon chagrin, à renouveler, à aérer un peu l'atmosphère viciée de mon cœur. (Proust, à l'article « aérer ».)
L'éternité a duré une minute. Un autre courant d'idées vous emporte [...] (Baudelaire, à l'article « éternité ».)
Je n'ai pas vu l'expression dans les sept autres ouvrages consultés (Lexis, Multidictionnaire, Hanse-Blampain, Colin, Girodet, Berthier-Colignon, Jouette).
Il fallait écrire :
M. Goldberg précise que les deux courants d'idées — terrorisme et séparatisme — ne sont pas aussi « maléfiques » l'un que l'autre [...]
Ce sont bien entendu les deux courants qui sont plus ou moins « maléfiques », et que l'on compare l'un à l'autre.
Observation ajoutée le 14 mai 2011 : Il s'agit de monsieur Goldberg, en fait.
Line Gingras
Québec
« Plainte au Conseil de presse contre le NDG Free Press » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/323245/plainte-a...
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18:37 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 mai 2011
Une maladie prévenue par un traitement préventif
- [...] par exemple une information indiquant que le donneur est porteur d'un gène associé à une maladie génétique, qui pourrait être retardée, voire prévenue par un traitement préventif.
(Pauline Gravel, dans Le Devoir du 12 mai 2011.)
Un traitement préventif ayant pour but de prévenir, je proposerais :
... qui pourrait être retardée, voire prévenue par un traitement approprié.
Line Gingras
Québec
« Nouvelles origines » : http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/32...
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23:56 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 mai 2011
Des termes que l'auteur avait jugé diffamatoires
Juger, jugé, accord du participe passé suivi d'un attribut du complément d'objet direct; grammaire française; orthographe d'accord.
- Le fondateur du Cirque du soleil avait durement critiqué l'ouvrage, utilisant des termes que l'auteur avait jugé mensongers et diffamatoires.
(PC dans Cyberpresse, 5 mai 2011.)
Les verbes d'opinion comme juger introduisent souvent un attribut soit du sujet (ces termes avaient été jugés diffamatoires), soit du complément d'objet direct (on avait jugé ces termes diffamatoires). Le participe passé suivi d'un attribut du complément d'objet direct s'accorde en genre et en nombre avec ce complément, si celui-ci précède le verbe :
Le fondateur du Cirque du soleil avait durement critiqué l'ouvrage, utilisant des termes que l'auteur avait jugés mensongers et diffamatoires.
Line Gingras
Québec
« Le biographe Ian Halperin s'excuse à Guy Laliberté » : http://www.cyberpresse.ca/arts/dossiers/cirque-du-soleil/...
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