13 février 2011
Répétons-le
- Il paraît qu'au Québec, les citoyens ont développé un réflexe pratiquement automatique qui leur fait rejeter toutes les propositions formidables que des promoteurs leur proposent et qui devraient au contraire susciter leur approbation et même leur enthousiasme. Dès qu'un beau grand projet voit le jour, il se crée un comité pour en empêcher la réalisation.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 11 février 2011.)
... toutes les idées formidables que des promoteurs leur proposent...
- Il faudra aussi un comité de citoyens pour défendre ce qui nous appartient, car il faut bien le dire, nous n'avons pas, en ce moment, un gouvernement qui se tient debout pour défendre nos revendications.
... pour soutenir nos revendications.
Line Gingras
Québec
« Le Québec sur la défensive » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/316541/le-quebec-sur-la-defensive
04:47 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 février 2011
C'est bien le cas de le dire
- La preuve que la vice-première ministre peut manquer de jugement n'est plus à faire, mais ce n'était pas le cas cette fois-ci. À moins que quelqu'un au PQ ne l'en ait informé, ce qui n'était manifestement pas le cas, il n'y avait aucune raison qu'elle sache que la vie de M. Gauvreau était devenue un véritable enfer.
(Michel David, dans Le Devoir du 10 février 2011.)
À moins que quelqu'un au PQ n'ait informé qui? La vice-première ministre, représentée par le pronom la (élidé en l'). Rappelons-nous que le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si ce dernier est placé devant le verbe : informée.
Ce n'était pas le cas
La répétition ne me paraît pas utile :
La preuve que la vice-première ministre peut manquer de jugement n'est plus à faire, mais ce n'est pas ce qui s'est produit [ou on ne saurait le lui reprocher] cette fois-ci. À moins que quelqu'un au PQ ne l'en ait informée, ce qui n'était manifestement pas le cas, il n'y avait aucune raison qu'elle sache que la vie de M. Gauvreau était devenue un véritable enfer.
* * * * *
- Soit, il n'y a aucune commune mesure entre les agissements d'un escroc qui agit en solitaire et la corruption généralisée dont l'opposition tient le gouvernement responsable...
Soit, il n'y a aucune commune mesure entre les manœuvres d'un escroc qui agit en solitaire...
Line Gingras
Québec
« Un étalage indécent » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/316484/un-etalage-indecent
04:15 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 février 2011
Qui sait?
- ... plusieurs décisions qui préoccupent le gouvernement, dont celle de modifier la règle qui interdit aux médias électroniques de diffuser des informations qu'elles savent fausses ou exagérées.
(Jean-Robert Sansfaçon, dans Le Devoir du 9 février 2011.)
Ce ne sont pas les informations qui savent si elles sont vraies ou fausses; les décisions ne savent rien non plus. Quant à médias, je n'apprendrai pas à monsieur Sansfaçon que c'est un nom masculin :
... la règle qui interdit aux médias électroniques de diffuser des informations qu'ils savent fausses ou exagérées.
Line Gingras
Québec
« CRTC – Troublantes coïncidences » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/316371/crtc-troublantes-coincidences
01:46 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 février 2011
Les accusés plaident coupable
Plaider coupable; les accusés plaident coupable ou les accusés plaident coupables; orthographe d'accord.
-
On voit la même chose dans les histoires de corruption, de banditisme et de collusion exhumées par les enquêtes sur le crime organisé, comme dans l'opération Colisée : les accusés plaident coupables.
Qu'arrive-t-il quand les accusés plaident coupable?
(Patrick Lagacé, dans La Presse du 4 février 2011.)
Monsieur Lagacé ne sait trop s'il convient de faire accorder coupable dans l'expression plaider coupable; il n'est pas le seul. Le Hanse-Blampain conseille de faire l'accord avec le sujet : Ils ont plaidé coupables. Les auteurs signalent toutefois que l'usage reste hésitant.
Girodet opte pour l'accord : Ils plaident coupables, non coupables. Enfin, le Trésor de la langue française informatisé donne l'exemple suivant, à l'article « coupable » :
Daniel ne pouvait pas souffrir leur humilité; ils avaient perpétuellement l'air de plaider coupables. (Sartre.)
Les autres ouvrages que j'ai consultés n'abordent pas la question. (J'ai vu, aux articles « plaider » et « coupable », le Petit Robert, le Lexis, le Multidictionnaire, le Colin, le Berthier-Colignon et le Jouette.)
Je ferais donc varier coupable dans le passage à l'étude :
On voit la même chose dans les histoires de corruption, de banditisme et de collusion exhumées par les enquêtes sur le crime organisé, comme dans l'opération Colisée : les accusés plaident coupables.
Qu'arrive-t-il quand les accusés plaident coupables?
Line Gingras
Québec
« Boisbriand, c'est bien, mais... » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/patrick-lagace/201102/03/01-4366791-boisbriand-cest-bien-mais.php
09:03 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 février 2011
Choisir entre une chose
- Car en agissant de la sorte, El-Baradei invite l'armée à choisir entre son courant, l'Assemblée pour un changement national, ou à favoriser l'essor des islamistes si jamais elle s'abstient de prendre position à court terme.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 3 février 2011.)
On peut être invité à choisir entre une pomme et une orange, entre partir et rester; mais on n'est pas invité à choisir entre une pomme ou à peler une orange, entre une soirée à Québec ou à partir pour Montréal.
De même, l'armée égyptienne est invitée à choisir entre le courant de monsieur El-Baradei et le mouvement des islamistes; elle est invitée à choisir le courant de monsieur El-Baradei ou à favoriser l'essor des islamistes :
Car en agissant de la sorte, El-Baradei invite l'armée à choisir entre son courant, l'Assemblée pour un changement national, ou à favoriser l'essor des islamistes si jamais elle s'abstient de prendre position à court terme.
Line Gingras
Québec
« Violences au Caire – Le tournant » : http://www.ledevoir.com/international/afrique/315947/violences-au-caire-le-tournant
06:26 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 février 2011
Les procès comme tel
Comme tel, variable ou invariable; grammaire française; orthographe.
- La conférence préparatoire des procès pour pornographie infantile aura lieu le 21 avril, tandis que les procès comme tel se tiendront au début juin et à la fin juin.
(Christiane Desjardins, dans La Presse du 4 février 2011.)
Comme tel n'est pas une locution invariable; dans cette expression, tel, adjectif indéfini, s'accorde avec le nom auquel il se rapporte (on peut voir à ce sujet le Multidictionnaire) :
... ces éclairs de haine que nous surprenons chez lui, dirigés contre la nature humaine comme telle... (Du Bos dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « morosité ».)
Il fallait écrire :
... tandis que les procès comme tels se tiendront au début juin et à la fin juin.
Line Gingras
Québec
« Jean-François Harrisson repart dans ses élucubrations » : http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/justice-et-faits-divers/201102/04/01-4367112-jean-francois-harrisson-repart-dans-ses-elucubrations.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO2_quebec_canada_178_accueil_POS1
03:37 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 février 2011
Mais qui, diable qui, osera signer...
- Tous les usagers, toutefois, se poseront cette question légitime : en quoi cette mise aux enchères d'un espace public améliorera-t-il le service?
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 3 février 2011.)
Les usagers ne mettent pas en doute l'utilité d'un espace public, mais celle de la mise aux enchères d'un espace public :
Tous les usagers, toutefois, se poseront cette question légitime : en quoi cette mise aux enchères d'un espace public améliorera-t-elle le service?
* * * * *
- Mais qui, diable qui, osera signer dans un contexte économique aussi friable un contrat de DIX ans...
On dit bien qui diable, mais non diable qui; et l'on évite, normalement, de séparer le sujet du verbe. Il faut déplacer la première virgule et supprimer la seconde :
Mais qui diable, qui osera signer dans un contexte économique aussi friable un contrat de DIX ans...
Line Gingras
Québec
« Transport collectif – Métro-logo-gros lot » : http://www.ledevoir.com/economie/transport/315948/transport-collectif-metro-logo-gros-lot
04:57 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 février 2011
À compter du 7 mars, il deviendra sous-ministre
À compter de; grammaire française.
- À compter du 7 mars, M. Croteau deviendra sous-ministre au ministère des Relations internationales.
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 3 février 2011.)
La locution à compter de signifie « en prenant comme début, à partir de » (Trésor de la langue française informatisé) :
C'est à compter du quinzième siècle que nous rencontrons, non plus des chanteurs ambulants, mais de vrais écrivains. (France, dans le Trésor.)
De toute évidence, l'action ou la situation introduite par cette expression s'étend sur une certaine durée. Il faut donc se garder d'utiliser à compter de pour indiquer le moment ou la date où aura lieu une action ponctuelle, comme on l'a fait dans la phrase à l'étude. Monsieur Croteau ne mettra pas plus ou moins longtemps à devenir sous-ministre : il le sera dès l'entrée en vigueur de sa nomination, le 7 mars. On pouvait écrire :
À compter du 7 mars, M. Croteau sera sous-ministre au ministère des Relations internationales.
À compter du 7 mars, M. Croteau exercera les fonctions de sous-ministre au ministère des Relations internationales.
Le 7 mars, M. Croteau deviendra sous-ministre au ministère des Relations internationales.
Line Gingras
Québec
« Un chef de cabinet au passé controversé » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/315990/un-chef-d...
03:40 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 février 2011
Voyageur courronné
Courronné ou couronné; courronner ou couronner.
-
Le Dr Gary Feldman a été courronné le voyageur le plus malchanceux du monde.
(Légende d'une photo accompagnant un article de Valérie Simard, dans La Presse du 26 janvier 2011.)
Couronné.
Line Gingras
Québec
« Le touriste le plus malchanceux au monde » : http://www.cyberpresse.ca/voyage/nouvelles/201101/26/01-4363892-le-touriste-le-plus-malchanceux-au-monde.php
12:00 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 février 2011
À la fois
À la fois; grammaire française; syntaxe du français.
- M. Obama joue une partie serrée, en essayant à la fois de ménager l'avenir des liens entre Washington et l'un de ses principaux alliés au Moyen-Orient, et ce, tout en ne tournant pas le dos au principe de la démocratie et aux droits de la personne qu'il chante sur tous les tons.
(Marco Bélair-Cirino, dans Le Devoir du 2 février 2011.)
La locution à la fois « doit être suivi[e] de deux termes qui se correspondent », d'après Hanse et Blampain :
On peut à la fois s'instruire et s'amuser. (Hanse et Blampain.)
Cette explication est à la fois fausse et tendancieuse.
Est-il possible pour une histoire des origines de fonctionner à la fois comme théorie scientifique et comme mythe? (F. Jacob, dans le Petit Robert.)
La phrase à l'étude appelle une légère reformulation :
M. Obama joue une partie serrée, en essayant à la fois de ménager l'avenir des liens entre Washington et l'un de ses principaux alliés au Moyen-Orient, et de rester fidèle [ou et de ne pas tourner le dos] au principe de la démocratie et aux droits de la personne qu'il chante sur tous les tons.
M. Obama joue une partie serrée, en essayant à la fois de ménager l'avenir des liens entre Washington et l'un de ses principaux alliés au Moyen-Orient, et ce, tout en ne tournant pas le dos [ou sans tourner le dos] au principe de la démocratie et aux droits de la personne qu'il chante sur tous les tons.
Line Gingras
Québec
« Moubarak promet de partir » : http://www.ledevoir.com/international/afrique/315933/moubarak-promet-de-partir
09:27 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 février 2011
Cette crainte les inquiète
- La crainte d'une reprise de la révolte par un groupe islamiste comme les Frères musulmans inquiète les États-Unis et Israël (voir autre texte en page B 5), rappelant la révolution d'Iran de 1979, qui a transformé l'État en République islamique.
(Mélissa Guillemette, dans Le Devoir du 1er février 2011.)
Ce n'est pas la crainte qui inquiète :
L'éventualité d'une reprise de la révolte par un groupe islamiste comme les Frères musulmans inquiète les États-Unis et Israël...
On pourrait écrire aussi :
Les États-Unis et Israël craignent une reprise de la révolte par un groupe islamiste comme les Frères musulmans...
Line Gingras
Québec
« La révolte égyptienne – L'armée ne tirera pas » : http://www.ledevoir.com/international/afrique/315869/la-revolte-egyptienne-l-armee-ne-tirera-pas
06:42 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
31 janvier 2011
Vous avez bien dit « le » granule?
Le granule, la granule; un granule, une granule; granule, masculin ou féminin; genre du nom granule.
- Le granule sans effet, qu'on retrouve aussi en quantité appréciable dans les pharmacies du Québec, n'est pas la seule à appeler une énième mise à mort scientifique...
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 22 janvier 2011.)
Souffrant d'un insupportable sentiment d'incertitude linguistique à la lecture de cette phrase, j'ai vite consulté mon Petit Robert : granule est-il masculin ou féminin? Réponse : masculin. Une pilule, mais un granule (« petit grain », à l'origine). Il fallait faire tous les accords en conséquence :
Le granule sans effet, qu'on retrouve aussi en quantité appréciable dans les pharmacies du Québec, n'est pas le seul à appeler une énième mise à mort scientifique...
Line Gingras
Québec
« Pour en finir avec l'astrologie et autres pseudo-sciences » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/315179/pour-en-finir-avec-l-astrologie-et-autres-pseudo-sciences
05:04 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 janvier 2011
On prend des libertés?
Un ami me signale un article du Monde qui aurait mérité une relecture plus attentive :
- Le 19 mai 2009, l'ambassade des États-Unis au Caire rédige un portrait du président Hosni Moubarak, à la veille d'un voyage du Raïs, à Washington selon un télégramme diplomatique révélé par WikiLeaks et consulté par Le Monde.
Au contraire de ce qu'indique l'emplacement de la troisième virgule (en rouge), je ne pense pas que le télégramme diplomatique ait eu pour objet de faire savoir où se rendait le président Hosni Moubarak, mais plutôt de transmettre le portrait rédigé par l'ambassade des États-Unis, à la veille d'un voyage à Washington :
Le 19 mai 2009, l'ambassade des États-Unis au Caire rédige un portrait du président Hosni Moubarak, à la veille d'un voyage du Raïs à Washington, selon un télégramme diplomatique révélé par WikiLeaks et consulté par Le Monde.
Le 19 mai 2009, à la veille d'un voyage du Raïs à Washington, l'ambassade des États-Unis au Caire rédige un portrait du président Hosni Moubarak, selon un télégramme diplomatique révélé par WikiLeaks et consulté par Le Monde.
* * * * *
- Le Raïs espère tourner une page délicate des relations américano-égyptienne...
... des relations américano-égyptiennes...
* * * * *
- Ces espoirs seront couronner lorsque le président américain...
Ces espoirs seront couronnés...
* * * * *
- « Il a empêché chacun de ses principaux conseillers de s'écarter de leurs sphères de compétences, délimitée de manière très stricte. »
Puisque l'on a choisi de mettre leurs sphères de compétences au pluriel, on doit évidemment faire de même pour le participe passé délimitées.
* * * * *
- « [Il] veut épargner à son peuple les violences, que provoqueraient selon lui le fait de retirer la bride des libertés civiles et individuelles. »
Un chef d'État peut-il épargner à son peuple toute forme de violence? J'ai bien peur que non; mais il peut chercher à lui épargner certaines violences, celles que provoquerait le fait de... La proposition subordonnée étant une relative déterminative, et non pas explicative, il ne faut pas la faire précéder de la virgule.
Dans un autre ordre d'idées, ce ne sont pas les violences qui provoqueraient le fait, ni les libertés qui provoqueraient les violences, mais le fait de ne plus brider ces libertés, selon Moubarak :
« [Il] veut épargner à son peuple les violences que provoquerait, selon lui, le fait de retirer la bride des libertés civiles et individuelles. »
Line Gingras
Québec
« WikiLeaks : Hosni Moubarak vu par l'ambassade des États-Unis au Caire » : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/01/29/wikileaks-moubarak-vu-par-les-americains_1472304_3218.html#xtor=RSS-3208
01:27 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 janvier 2011
Tout s'explique
- À la fin de son interrogatoire par la procureure de la Couronne, Me Lyne Morais, il a donné cette explication susceptible d'expliquer pourquoi le corps de la victime n'a jamais été retrouvé.
(Le Soleil, 25 janvier 2011.)
D'après la suite de l'article, je proposerais :
... il a relaté un incident susceptible d'expliquer...
Line Gingras
Québec
« Procès d'Alain Perreault : une faille dans le plan Mister Big » : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/justice-et-faits-divers/201101/24/01-4363311-proces-dalain-perreault-une-faille-dans-le-plan-mister-big.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4363665_article_POS3
03:18 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 janvier 2011
On pouvait faire mieux
- Nous comptons sur la compréhension de nos fidèles lecteurs et lectrices, et nous ferons tout notre possible pour rétablir le service le plus rapidement possible.
(Le Devoir, 27 janvier 2011.)
... et nous ferons de notre mieux pour rétablir le service le plus rapidement possible.
Line Gingras
Québec
« Un message à nos lecteurs et lectrices » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/315541/un-message-a-nos-lecteurs-et-lectrices
03:07 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 janvier 2011
Son mandat consiste d'en contrôler les coûts
- Son mandat consiste à encadrer les trois projets de CHU de Montréal et d'en contrôler les coûts.
(Kathleen Lévesque, dans Le Devoir du 26 janvier 2011.)
Son mandat consiste à encadrer les trois projets de CHU de Montréal et à en contrôler les coûts.
Line Gingras
Québec
« Une prime à la performance versée malgré le dérapage du CHUM » : http://www.ledevoir.com/societe/sante/315463/une-prime-a-la-performance-versee-malgre-le-derapage-du-chum
04:20 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 janvier 2011
Serait-ce au public de protéger les conditions de pratique du journalisme?
- « Par ailleurs, ce titre est aussi utile pour permettre au public de bien départager les journalistes professionnels des communicateurs professionnels ou amateurs et de protéger les conditions de pratique du journalisme, surtout celles des journalistes indépendants et des journalistes non syndiqués. »
(L'Information au Québec, un intérêt public; rapport du Groupe de travail sur le journalisme et l'avenir de l'information au Québec, cité par Stéphane Baillargeon dans Le Devoir du 26 janvier 2011.)
Ce qu'affirme le « groupe d'experts dirigé par la professeure Dominique Payette de l'Université Laval », d'après ce passage cité par monsieur Baillargeon, c'est qu'il revient au public de protéger les conditions de pratique du journalisme. Je ne pense pas que ce soit le cas; à mon avis, on a plutôt voulu dire :
Par ailleurs, ce titre est aussi utile pour permettre au public de bien départager les journalistes professionnels des communicateurs professionnels ou amateurs et pour protéger les conditions de pratique du journalisme, surtout celles des journalistes indépendants et des journalistes non syndiqués.
C'est le titre professionnel qui contribuera à protéger les conditions de pratique du journalisme.
Line Gingras
Québec
« Une loi pour tous les journalistes » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/315462/une-loi-pour-tous-les-journalistes
05:53 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 janvier 2011
Participer à une obligation politique
- Jusqu'alors, on savait que l'homme le plus riche d'Italie avait eu des relations tarifées avec une certaine Ruby, qu'il avait sorti des griffes de la police...
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 20 janvier 2011.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Il avait sorti qui? Une certaine Ruby :
... une certaine Ruby, qu'il avait sortie des griffes de la police...
* * * * *
- Autrement dit, les chefs de ces trois courants s'attellent à la création d'un centre suffisamment puissant qu'il pourrait multiplier les assauts contre Berlusconi...
Autrement dit, les chefs de ces trois courants s'attellent à la création d'un centre suffisamment puissant pour multiplier les assauts contre Berlusconi...
On écrirait cependant :
Autrement dit, les chefs de ces trois courants s'attellent à la création d'un centre si puissant qu'il pourrait multiplier les assauts contre Berlusconi...
* * * * *
- ... l'inclination de Berlu pour les fêtes de nuit est si aiguisée qu'il est souvent trop fatigué pour participer à telle discussion, telle obligation politique.
On participe à une discussion, mais non à une obligation :
... l'inclination de Berlu pour les fêtes de nuit est si aiguisée qu'il est souvent trop fatigué pour participer à telle discussion, remplir telle obligation politique.
Line Gingras
Québec
« Les fêtes de Berlusconi – Le roi est nu » : http://www.ledevoir.com/international/europe/315027/les-fetes-de-berlusconi-le-roi-est-nu
06:53 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 janvier 2011
On s'en doute
-
Aux États-Unis, plaider coupable ne revient pas à se déclarer innocent. C'est une procédure juridique qui donne à l'accusé une plus grande marge de manœuvre dans le cadre de sa défense.
(AFP dans Cyberpresse, le 24 janvier 2011 à 15 h 48.)
Aux États-Unis, plaider non coupable* ne revient pas à se déclarer innocent.
Line Gingras
Québec
* À 22 h 20, je vois que la correction a été apportée.
« Fusillade : Jared Lee Loughner plaide non coupable » : http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/201101/24/01-4363250-fusillade-jared-lee-loughner-plaide-non-coupable.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS1
17:50 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : journalisme, presse, médias
23 janvier 2011
Sa mère, flamande, parlait flamant
- L'artiste a d'ailleurs la complexité qu'il faut pour donner à cette mission la profondeur et la pertinence qui depuis des années assure le succès de ces créations comiques tout en étant lettrées : « Ma mère est flamande et mon père est wallon, poursuit Coppens. Ma langue maternelle, c'était le français, mais ce n'était pas la langue de ma mère, qui parlait flamant avec sa mère au téléphone quand j'étais petit. »
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 22 janvier 2011.)
À moins d'être un drôle d'oiseau, la mère de l'humoriste Bruno Coppens devait plutôt parler flamand :
L'artiste a d'ailleurs la complexité qu'il faut pour donner à cette mission la profondeur et la pertinence qui depuis des années assurent le succès de ces créations comiques tout en étant lettrées : « Ma mère est flamande et mon père est wallon, poursuit Coppens. Ma langue maternelle, c'était le français, mais ce n'était pas la langue de ma mère, qui parlait flamand avec sa mère au téléphone quand j'étais petit. »
Line Gingras
Québec
« Bruno Coppens – Les mots pour le rire » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/315140/bruno-coppens-les-mots-pour-le-rire
06:16 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 janvier 2011
Un répit que seul l'avenir nous dira s'il fut bénéfique
Que et dont; grammaire française; syntaxe du français.
- Et à bien y réfléchir, l'ex-ministre a fait cadeau à Jean Charest d'un répit que seul l'avenir nous dira s'il fut bénéfique pour lui...
(Denise Bombardier, dans Le Devoir du 22 janvier 2011.)
Le pronom que remplace répit dans la proposition relative qu'il introduit; il ne peut avoir ici d'autre fonction que celle de complément d'objet direct. Or, l'avenir nous dira quoi? Non pas le répit, mais si le répit fut bénéfique; l'avenir nous dira, à propos du répit, s'il fut bénéfique :
Et à bien y réfléchir, l'ex-ministre a fait cadeau à Jean Charest d'un répit dont seul l'avenir nous dira s'il fut bénéfique pour lui...
Dans un autre contexte, on écrirait correctement :
L'ex-ministre a fait cadeau à Jean Charest d'un répit que seul l'avenir lui permettra d'apprécier. (Le pronom relatif que, représentant répit, serait ici complément d'objet direct du verbe apprécier.)
Line Gingras
Québec
« Le croisé revanchard » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/315198/le-croise-revanchard
09:54 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias