04 octobre 2010
Si, si, si...
- Un conseiller de Paul Martin m'avait même révélé à l'époque que, si les prises de position passées de Michaëlle Jean avait été connue, elle n'aurait jamais mis les pieds à Rideau Hall.
(Vincent Marissal, dans La Presse du 2 octobre 2010.)
Le grand secret de ce mystérieux conseiller, d'après la construction de la phrase, ne portait pas précisément sur Michaëlle Jean ni sur sa position à l'époque, mais sur ses prises de position passées : ah, si elles avaient été connues...
Line Gingras
Québec
« Michaëlle Jean part, les deux solitudes restent » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/vincent-marissal/201010/02/01-4328908-michaelle-jean-part-les-deux-solitudes-restent.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_vincent-marissal_3280_section_POS1
01:13 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 octobre 2010
Dans une marre de sang
Marre et mare.
- Lorsqu'ils rentrent en début de soirée, ils trouvent le corps de Mario Bachand dans une marre de sang.
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 2 octobre 2010.)
Il y a marre et mare :
Il faut que je rouvre maintenant les trois valises! Eh bien, non et non! J'en ai marre, moi! (Montherlant, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
... autour des eaux endormies de ces mares mystérieuses que l'on découvre sous les vieux saules et sous les grandes herbes sauvages. (Sand, dans le Trésor.)
Lorsqu'ils rentrent en début de soirée, ils trouvent le corps de Mario Bachand dans une mare de sang.
Line Gingras
Québec
« Octobre 70 et ses suites – 3 – L'assassinat du felquiste Mario Bachand demeure une énigme » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/297388/octobre-70-et-ses-suites-3-l-assassinat-du-felquiste-mario-bachand-demeure-une-enigme
02:28 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 octobre 2010
Elle abonde en ce sens
Abonder en ce sens; abonder dans ce sens.
- « ... Mais après trois, quatre ou cinq ans, les cauchemars nous rattrapent », croit cet éthicien d'origine tamoule et professeur associé au Centre pour l'étude des religions de l'Université de Toronto.
Une étude du Canadian Community Health Survey (CCHS) abonde en ce sens.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 4 août 2010.)
Les ouvrages que j'ai consultés (Petit Robert, Lexis, Colin, Multidictionnaire, Hanse-Blampain et Trésor de la langue française informatisé), à l'article « abonder », admettent tous l'expression abonder dans le sens de quelqu'un :
Je devais abonder vaguement dans le sens de la brodeuse. (Giono, dans le Colin.)
[...] malicieusement, il abondait dans le sens de la jeune fille... (Rolland, dans le Trésor.)
Tu ne veux pas être importun, indiscret, curieux et par conséquent, dès qu'on se détourne un peu, tu abondes dans le même sens. (Amiel, dans le Trésor.)
J'abonde dans votre sens : il faut réformer l'enseignement. (Lexis.)
J'abonde dans ton sens! (Bernstein, dans le Trésor.)
J'abonde extérieurement dans un sens que je désapprouve... (Maine de Biran.)
Je ne suis pas certaine qu'il faille condamner l'emploi de la préposition en devant le démonstratif, dans la phrase à l'étude, mais il me semblerait prudent d'écrire :
Une étude du Canadian Community Health Survey (CCHS) abonde dans ce sens.
Line Gingras
Québec
« Guerre et tsunami ne cessent de hanter la diaspora sri-lankaise » : http://www.ledevoir.com/international/asie/293518/guerre-et-tsunami-ne-cessent-de-hanter-la-diaspora-sri-lankaise
01:49 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 octobre 2010
Ils ont moins besoin de quoi?
Comparaison et syntaxe.
- ... les pauvres de Syrie, d'Irak et d'Azerbaïdjan ont actuellement moins besoin qu'on relève leur pouvoir d'achat que d'un meilleur accès aux services minimums de santé et d'éducation.
(Yves Desrosiers, dans Le Devoir du 15 juillet 2010.)
Les deux termes de la comparaison doivent être construits de façon semblable :
... les pauvres de Syrie, d'Irak et d'Azerbaïdjan ont actuellement moins besoin d'une hausse de leur pouvoir d'achat que d'un meilleur accès aux services minimums de santé et d'éducation.
Line Gingras
Québec
« La planète compte 1,7 milliard de pauvres » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/292619/la-planete-compte-1-7-milliard-de-pauvres
06:07 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 septembre 2010
L'observatoire située...
Une observatoire, un observatoire; observatoire, masculin ou féminin; genre du nom observatoire.
- La dernière découverte annoncée mercredi est le résultat de onze ans d'observations avec les télescopes de l'observatoire Keck à Hawaï située à 4145 mètres d'altitude.
(AFP dans Cyberpresse, 29 septembre 2010.)
Observatoire est un nom masculin :
... les télescopes de l'observatoire Keck, à Hawaï, situé à 4145 mètres d'altitude.
Line Gingras
Québec
« Découverte d'une exoplanète potentiellement habitable » : http://www.cyberpresse.ca/sciences/astronomie-et-espace/201009/29/01-4327906-decouverte-dune-exoplanete-potentiellement-habitable.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_aujourdhui-sur-cyberpresse_267_article_ECRAN1POS2
04:00 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 septembre 2010
Ce qu'explore ces trois chercheurs
- C'est ce qu'explore E.-Martin Meunier, Jean-François Laniel et Jean-Christophe Demers dans une grande étude de quelque 50 pages publiée dans Modernité et religion au Québec.
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 3 avril 2010.)
Ce n'est pas ce qui explore, mais les trois chercheurs, qui, même s'ils sont nommés après le verbe, commandent l'accord : explorent.
Line Gingras
Québec
« Est-ce la fin de l'Église catholique au Québec? » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/286387/est-ce-la-fin-de-l-eglise-catholique-au-quebec
08:48 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 septembre 2010
Donner naissances
Donner naissances ou donner naissance; orthographe.
- Dans le vent de Révolution tranquille qui a donné naissances aux structures scolaires telles qu'on les connaît...
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 25 septembre 2010.)
D'après les exemples que j'ai relevés dans les dictionnaires, consultés à l'article « naissance », le nom s'écrit toujours au singulier dans la locution verbale donner naissance :
Elle a donné naissance à un garçon et à une fille. (Multidictionnaire.)
Ce reportage a donné naissance à de nombreuses polémiques. (Petit Robert.)
Cette fausse nouvelle a donné naissance à des commentaires absurdes. (Lexis.)
Il fallait écrire :
Dans le vent de Révolution tranquille qui a donné naissance aux structures scolaires telles qu'on les connaît...
Line Gingras
Québec
« 100 ans d'éducation au Québec – L'école en trois temps : 1910, 1960, 2010 » : http://www.ledevoir.com/societe/education/296944/100-ans-d-education-au-quebec-l-ecole-en-trois-temps-1910-1960-2010
03:07 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 septembre 2010
Double traitement
- Peu importe le média en cause, il n'est pas rare que des gens pris à partie dans un reportage se sentent injustement traités. Notre profession a établi des critères pour traiter ces situations.
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 2 avril 2010.)
Je suggérerais :
... Notre profession a établi des critères pour régler ces situations.
Line Gingras
Québec
« Que nous reproche le maire Labeaume? » : http://www.ledevoir.com/politique/villes-et-regions/286257/que-nous-reproche-le-maire-labeaume
03:36 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 septembre 2010
Le contexte qu'a pu connaître leurs parents
- Aujourd'hui dans la vingtaine, donc, ils font face à un contexte économique beaucoup moins rose que celui qu'a pu connaître leurs parents.
(Silvia Galipeau, dans La Presse du 24 septembre 2010.)
Ce n'est pas un certain contexte qui a pu connaître les parents, mais les parents qui ont pu connaître un certain contexte; si l'on supprimait l'inversion du sujet, la phrase se lirait comme suit :
Aujourd'hui dans la vingtaine, donc, ils font face à un contexte économique beaucoup moins rose que celui que leurs parents ont pu connaître.
Il fallait écrire, par conséquent :
Aujourd'hui dans la vingtaine, donc, ils font face à un contexte économique beaucoup moins rose que celui qu'ont pu connaître leurs parents.
Line Gingras
Québec
« Pour en finir avec Tanguy » : http://www.cyberpresse.ca/vivre/societe/201009/24/01-4326101-pour-en-finir-avec-tanguy.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_aujourdhui-sur-cyberpresse_267_accueil_ECRAN1POS2
03:12 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 septembre 2010
Connaissances
- M. Fava a reconnu connaître des gens aux plus hauts niveaux politiques.
(PC dans le site du Devoir, 23 septembre 2010.)
M. Fava a admis connaître des gens aux plus hauts niveaux politiques.
Line Gingras
Québec
« Charest s'inscrit en faux contre les déclarations de Bellemare » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/296735/charest-s-inscrit-en-faux-contre-les-declarations-de-bellemare
10:57 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 septembre 2010
Les cheveux en broussailles
En broussailles ou en broussaille; orthographe.
- Les cheveux en broussailles*, M. Magi avait l'air mal en point.
(Christiane Desjardins, dans La Presse du 22 septembre 2010.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Lexis, le Multidictionnaire et le Trésor de la langue française informatisé, l'expression en broussaille s'écrit toujours au singulier :
On entrevit, une seconde, un visage couvert de poils gris : barbe, moustache et sourcils en broussaille. (Duhamel, dans le Lexis.)
Les cheveux en broussaille, M. Magi avait l'air mal en point.
Line Gingras
Québec
* Le 23 septembre à 14 h 45, je constate que l'on a apporté la correction.
« L'entrepreneur Magi paraissait mal en point à sa comparution » : http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/justice-et-faits-divers/201009/22/01-4320628-lentrepreneur-magi-paraissait-mal-en-point-a-sa-comparution.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_justice-et-faits-divers_561_section_POS3
07:25 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 septembre 2010
Présentent!
- ... il affirme qu'il n'a pas « un mot à dire » contre les deux compagnies présentent* dans le secteur...
(Robert Dutrisac et Isabelle Porter, dans Le Devoir du 22 septembre 2010.)
... contre les deux compagnies présentes dans le secteur...
Line Gingras
Québec
* À 14 h 45, je vois qu'on a apporté la correction.
« La colère s'exprime dans Lotbinière aussi » : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/296671/la-colere-s-exprime-dans-lotbiniere-aussi
02:54 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 septembre 2010
Un chien regarde bien un évêché
- ... on présente [...] le caustique Tartuffe en dépit des menaces d'excommunication [...] par l'évêché de Québec, Mgr de Saint-Vallier.
(Isabelle Paré, dans Le Devoir du 20 juillet 2010.)
... par l'évêque de Québec, Mgr de Saint-Vallier.
Line Gingras
Québec
« Des siècles de plaisirs culturels tout montréalais – Montréal veille tard depuis des lustres » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/292852/des-siecles-de-plaisirs-culturels-tout-montrealais-montreal-veille-tard-depuis-des-lustres
02:36 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journalisme, presse, médias
20 septembre 2010
En zigzagant
En zigzagant ou en zigzaguant; grammaire française; orthographe.
- ... en zigzagant dans les rues du centre-ville.
(Michèle Ouimet, dans La Presse du 21 août 2010.)
Zigzagant, sans u, s'emploie comme adjectif :
Ils dépassèrent, sur la route jonchée de fleurs d'acacia, des carrioles zigzagantes, conduites par des drôles qui avaient bu. (Mauriac, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Cependant, comme le précise Marie-Éva de Villers, le verbe zigzaguer « s'écrit toujours avec un u, même devant les lettres a et o » :
Elle courait, à demi aveugle, dans l'obscurité. Au sommet de l'avenue, pourtant, des lumières apparurent, puis descendirent vers elle en zigzaguant. (Camus, dans le Trésor, à l'article « sommet ».)
Au virage, la roue sortit de son axe et s'échappa vers le bas-côté de la route, en zigzaguant. (Bernanos, dans le Trésor, à l'article « sortir ».)
Il fallait donc écrire :
... en zigzaguant dans les rues du centre-ville.
Line Gingras
Québec
« La jungle du taxi » : http://www.cyberpresse.ca/actualites/regional/montreal/201008/20/01-4308485-la-jungle-du-taxi.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_meme_auteur_4316388_article_POS4
07:42 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 septembre 2010
Personne de mieux placer
- Il n'y a parfois personne de mieux placer qu'un bon vieux coach pour dire la vérité.
(Michel Marois, dans La Presse du 8 mai 2010.)
On pourrait remplacer de par qui soit; la préposition n'introduit donc pas un infinitif, mais un participe passé :
Il n'y a personne de mieux vêtu [et non pas vêtir] que lui.
Il fallait écrire :
Il n'y a parfois personne de mieux placé qu'un bon vieux coach pour dire la vérité.
Line Gingras
Québec
« Un autre changement pour Tiger? » : http://www.cyberpresse.ca/sports/201005/08/01-4278494-un-autre-changement-pour-tiger.php
03:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 septembre 2010
Pas de cette façon
- En principe, l'espace public devrait servir au bien-être de tous. Mais la façon même dont les rues sont dessinées traduisent un certain esprit politique.
(Caroline Montpetit, dans Le Devoir du 18 septembre 2010.)
D'après la construction de la phrase, ce ne sont pas les rues qui traduisent, mais la façon dont elles sont dessinées :
Mais la façon même dont les rues sont dessinées traduit un certain esprit politique.
Line Gingras
Québec
« De la civilité comme fondement de la démocratie » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/296481/de-la-civilite-comme-fondement-de-la-democratie
02:51 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 septembre 2010
Elle s'en ai fait prescrire
Ai ou est; il s'en ai fait prescrire ou il s'en est fait prescrire; je m'en ai fait prescrire ou je m'en suis fait prescrire; grammaire française.
- ... toute personne affichant un déficit en sérotonine, ayant pris des antidépresseurs, en consommant toujours, songeant à en prendre, ayant besoin d'en prendre, qui en prendra un jour, ou qui s'en ai fait prescrire et ne les prend pas.
(Josée Blanchette, dans Le Devoir du 17 septembre 2010.)
Ai, c'est la première personne du singulier du verbe avoir au présent de l'indicatif, ou encore de l'auxiliaire avoir servant à former le passé composé :
J'ai une traduction passionnante à terminer.
Je lui ai prescrit des antidépresseurs.
Dans la phrase à l'étude, nous avons affaire à un verbe pronominal (s' est un pronom réfléchi); il fallait donc employer l'auxiliaire être – à la troisième personne du singulier, le sujet étant toute personne :
... toute personne [...] qui s'en est fait prescrire...
À la première personne du singulier, on écrirait :
Je me suis fait prescrire [et non pas Je m'ai fait prescrire] des antidépresseurs.
Line Gingras
Québec
« "La game est toffe, faut tu wake up" » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/296304/la-game-est-toffe-faut-tu-wake-up
05:53 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 septembre 2010
En priant pour que l'avion sera piloté par...
Prier pour que + indicatif; prier pour que + subjonctif; grammaire française.
- ... en priant pour que l'avion que je vais bientôt prendre sera piloté par...
(Nathalie Petrowski, dans La Presse du 19 juin 2010.)
Comme le signale le Trésor de la langue française informatisé, prier pour que est suivi du subjonctif. On prie pour qu'une chose se produise, et non se produira :
Priez pour qu'il fasse beau demain.
Je prie pour que mon neveu réussisse à son examen.
Il fallait écrire :
... en priant pour que l'avion que je vais bientôt prendre soit piloté par...
Line Gingras
Québec
« On prend tous un avion... » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/nathalie-petrowski/201006/19/01-4291611-on-prend-tous-un-avion.php
07:27 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 septembre 2010
Distortion décontenançante
Distortion ou distorsion; décontenançant ou déconcertant.
- Théâtre – La distortion*
(Titre d'un article d'Alexandre Cadieux, dans Le Devoir du 15 septembre 2010.)
On écrit distortion en anglais, mais distorsion en français. Le mot est orthographié correctement dans le corps du texte.
- Des répliques parfaitement odieuses sont dites avec un naturel décontenançant.
Décontenançant est le participe présent de décontenancer; les ouvrages que j'ai consultés (Petit Robert, Lexis, Multidictionnaire, Trésor de la langue française informatisé) ne l'admettent cependant pas comme adjectif. Je proposerais :
Des répliques parfaitement odieuses sont dites avec un naturel déconcertant.
Line Gingras
Québec
* Je vois, à 16 h 30, que l'on a corrigé le titre.
http://www.ledevoir.com/culture/theatre/296200/theatre-la-distortion
05:03 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 septembre 2010
Comment ne pas voir un juge dans le juge?
- Le civiliste a davantage tendance à voir dans le juge la simple « bouche de la loi », pour reprendre une expression de Montesquieu, et non pas un juge qui dicte au législateur la manière de réécrire sa loi...
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 22 juin 2010.)
Personnellement, j'aurais du mal à ne pas voir un juge dans le juge. Je suggérerais peut-être :
Le civiliste a davantage tendance à estimer que le rôle du juge est d'appliquer la loi telle qu'elle est écrite*, et non pas de dicter au législateur la manière de réécrire sa loi...
Line Gingras
Québec
* J'ai consulté le texte suivant, où Radoslava Dvorska explique, entre autres, ce qu'on entend par la bouche de la loi : http://www.droit-medical.com/perspectives/6-la-forme/416-...
« Blanc pour droit civil – Le Québec, "bâtard" juridique » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/291381/blanc-pou...
10:07 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 septembre 2010
On se défend qu'il y ait eu de la précipitation
Se défendre que; se défendre de + infinitif; nier que, refuser d'admettre que; grammaire française; syntaxe du français.
- Au cabinet Bachand, on se défend qu'il y ait eu quelque précipitation que ce soit dans cette annonce, et ce, même si l'on reconnaît que les ficelles du comité n'étaient pas complètement attachées.
(Kathleen Lévesque, dans Le Devoir du 13 août 2010.)
Je ne trouve pas la construction se défendre que dans les dictionnaires (j'ai vu principalement le Multidictionnaire, le Petit Robert, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé). Au sens de nier, refuser d'admettre, on emploie se défendre suivi d'un infinitif introduit par de :
Se défendre d'avoir trahi. (Lexis.)
Il se défend d'être raciste. (Petit Robert.)
Les élèves se sont défendus d'être des tricheurs. (Multidictionnaire.)
Le bonhomme est aveugle et se défend de l'être. (Hugo, dans le Trésor.)
Il se défendit d'avoir parlé d'une façon si impertinente. (France, dans le Trésor.)
On aurait pu écrire :
Au cabinet Bachand, on nie qu'il y ait eu quelque précipitation que ce soit dans cette annonce...
Line Gingras
Québec
« Jeu virtuel : un flou réel » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/294273/jeu-virtuel-un-flou-reel
02:26 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias