07 septembre 2015
Largement
- Le disque compact a largement élargi ce choix.
(Christophe Huss, dans Le Devoir du 8 août 2015.)
Le disque compact a beaucoup élargi ce choix.
Line Gingras
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« Carl Nielsen, père de la musique danoise » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/446980/carl-niels...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:58 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 septembre 2015
On est contre
- Il semblerait qu’il y a plus de vingt ans que la Commission des droits de la personne du Québec souhaite des balises pour contrer les discours haineux contre des groupes de personnes, intentions qui ne se sont jamais concrétisées, et pour cause!
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 19 août 2015.)
Je proposerais, par exemple :
Il semblerait qu’il y a plus de vingt ans que la Commission des droits de la personne du Québec souhaite des balises pour contrer les discours haineux envers des groupes de personnes [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« La mauvaise loi » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/447893/discours-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:36 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 septembre 2015
Bonnes ou mauvaises dispositions
- D’ailleurs, si M. Mulcair n’est pas disposé à accepter la plus importante disposition du projet d’entente que proposera la CAQ, il vaut mieux le savoir tout de suite.
(Michel David, dans Le Devoir du 5 septembre 2015.)
Je suggérerais :
D’ailleurs, si M. Mulcair n’a pas l'intention d'accepter la plus importante disposition du projet d’entente que proposera la CAQ, il vaut mieux le savoir tout de suite.
Line Gingras
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Québec
« Notre ami Tom » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/449372/notre-ami...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
17:00 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 septembre 2015
Autant d'années? Combien d'années?
- En Syrie, la crise a démarré dès 2011 avec le début de la guerre civile et bien avant l’entrée en scène de l’EI. Cela fait autant d’années que les pays limitrophes subissent l’effet déstabilisant de l’afflux de réfugiés.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 4 septembre 2015.)
Autant d'années? Le nombre d'années n'est pas indiqué. Je proposerais :
En Syrie, la crise a démarré dès 2011 avec le début de la guerre civile et bien avant l’entrée en scène de l’EI. Cela fait quatre ans que les pays limitrophes subissent l’effet déstabilisant de l’afflux de réfugiés.
En Syrie, la crise a démarré dès 2011 avec le début de la guerre civile et bien avant l’entrée en scène de l’EI. Depuis lors, les pays limitrophes subissent l’effet déstabilisant de l’afflux de réfugiés.
* * * * *
-
Le Canada n’a atteint qu’en mars dernier son premier objectif pris en 2013 de transférer 1300 réfugiés syriens d’ici la fin de… 2014.
On prend un engagement, mais selon le contexte on fixe, on établit, on définit, on se donne un objectif :
Le Canada n’a atteint qu’en mars dernier son premier objectif, fixé en 2013, de transférer 1300 réfugiés syriens d’ici la fin de… 2014.
Le Canada n’a atteint qu’en mars dernier son premier objectif, établi en 2013, de transférer 1300 réfugiés syriens d’ici la fin de… 2014.
Line Gingras
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« Le petit garçon au chandail rouge » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/449344/le-petit-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
18:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 août 2015
Quelle est la question?
- Mais des trois chefs de parti, y en a-t-il un qui est moins menteur, ou plus menteur que les deux autres?
La réponse à cette question serait, pour s’en tenir à l’état des finances publiques, le chef du Parti libéral, Justin Trudeau. À propos de la politique à adopter à l’égard du déficit, il est celui qui donne la réponse la plus juste.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 27 août 2015.)
La réponse à cette question... Mais quelle est la question? Étant donné que la réponse désigne le moins menteur des trois chefs, je proposerais les formulations suivantes :
Mais des trois chefs de parti, y en a-t-il un qui est moins menteur, ou plus menteur [ou mieux : lequel est moins menteur] que les deux autres?
Mais des trois chefs de parti, y en a-t-il un qui est moins menteur, ou plus honnête [ou mieux : lequel est moins menteur, ou plus honnête] que les deux autres?
* * * * *
- Quant à Stephen Harper, les têtes fortes de son gouvernement ont pris leur retraite. Quant à son actuel ministre des Finances, Joe Oliver, il est absent de cette campagne.
Quant à Stephen Harper, les têtes fortes de son gouvernement ont pris leur retraite. Quant àSon actuel ministre des Finances, Joe Oliver, il est absent de cette campagne.
Line Gingras
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« Le plus honnête? » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/448547/elections...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 août 2015
Mauvais penchant
- Rendu public discrètement lundi, cet avis est le sixième de la section jeunesse de la CEST, qui, par le passé, s’est penché sur les enjeux éthiques liés au plagiat électronique, au neuromarketing, à la publicité, à la cyberintimidation ou encore aux soins de santé personnalisés.
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 26 août 2015.)
Comme on peut le lire dans le Multidictionnaire, le participe passé du verbe pronominal se pencher « s'accorde toujours en genre et en nombre avec le sujet ». Or, ce n'est pas le sixième avis qui s'est penché sur des enjeux, mais la section jeunesse de la CEST :
Rendu public discrètement lundi, cet avis est le sixième de la section jeunesse de la CEST, qui, par le passé, s’est penchée sur les enjeux éthiques liés au plagiat électronique, au neuromarketing, à la publicité, à la cyberintimidation ou encore aux soins de santé personnalisés.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« Un groupe de jeunes éthiciens appelle à la prudence » : http://www.ledevoir.com/societe/education/448440/numeriqu...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:57 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 août 2015
Des cyclistes peu communs
- Le corps de police n’a pas été en mesure de fournir des statistiques sur le nombre de collisions impliquant uniquement des cyclistes, mais ceux-ci seraient peu communs.
(Philippe Orfali, dans Le Devoir du 25 août 2015.)
Ce ne sont pas les cyclistes qui sont peu communs, mais les collisions impliquant uniquement des cyclistes :
Le corps de police n’a pas été en mesure de fournir des statistiques sur le nombre de collisions impliquant uniquement des cyclistes, mais celles-ci* seraient peu communes*.
Line Gingras
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Québec
* Le 26 août à 10 h 10, je vois que la correction a été apportée.
« La piste cyclable du pont Jacques-Cartier jugée sécuritaire » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/448...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:44 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 août 2015
Au commencement était le Verbe*
- À moins que le leadership nouveau ne vienne… d’Athènes? D’Athènes, où le spectaculaire retournement « réaliste » du premier ministre Alexis Tsipras, élu en janvier pour refuser l’austérité, mais qui depuis juillet semble avoir reconnu son caractère inévitable.
(François Brousseau, dans Le Devoir du 24 août 2015.)
Et qu'est-ce qu'il fait, le spectaculaire retournement « réaliste » du premier ministre Alexis Tsipras? Après VLB l'autre jour, voici monsieur Brousseau qui nous sert une phrase incomplète, à laquelle il manque la bagatelle d'un verbe. Le chroniqueur a peut-être voulu dire quelque chose comme :
À moins que le leadership nouveau ne vienne… d’Athènes? D’Athènes, où s'est produit** le spectaculaire retournement « réaliste » du premier ministre Alexis Tsipras [...]
À moins que le leadership nouveau ne vienne… d’Athènes? D’Athènes, où l'on observe le spectaculaire retournement « réaliste » du premier ministre Alexis Tsipras [...]
Line Gingras
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Québec
* Je souligne à ma manière le dixième anniversaire de Choux de Siam, dont le premier billet (chez l'hébergeur CanalBlog) annonçait je ne savais trop quoi : « De toute façon, au commencement, il n'y avait pas grand-chose. »
** Le 25 août à 15 h 55, je vois que la correction a été apportée.
« Un été européen » : http://www.ledevoir.com/international/europe/448322/un-et...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:15 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 août 2015
Une lutte à finir
- J’ai aussi dit à mes amis que la lutte que nous avons entreprise aux Éditions Trois-Pistoles afin de mettre en échec la directive politique de Patrimoine Canada qui voudrait nous obliger, en tant qu’éditeur, à reconnaître la participation financière du gouvernement fédéral en français et… en anglais pour tout ouvrage que nous faisons paraître, et cela, pas seulement dans les livres que nous publions, mais aussi sur tous les documents que nous diffusons, y compris nos communiqués de presse.
(Victor-Lévy Beaulieu, dans Le Devoir du 22 août 2015.)
J'ai aussi dit à mes amis que la lutte... quoi? La phrase ci-dessus, bien que relativement longue, demeure incomplète : on cherche en vain de quel verbe la lutte est le sujet.
Sans ajouter aucun élément d'information, on pourrait régler le problème, d'un point de vue grammatical, en reformulant le début de l'énoncé de la façon suivante :
J'ai aussi parlé à mes amis de la lutte que nous avons entreprise [...]
Line Gingras
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« La langue française au Québec, un tabou » : http://www.ledevoir.com/culture/livres/448198/la-langue-f...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:20 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, édition, presse, médias
21 août 2015
Qu'est-ce qu'ils ont prouvé?
- Il ne faudrait surtout pas sous-estimer la capacité des conservateurs de trouver le moyen de gagner une élection malgré un déficit de votes. Ils l’ont déjà prouvé.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 21 août 2015.)
Les conservateurs ont déjà prouvé quoi? leur capacité de trouver le moyen de gagner une élection malgré un déficit de votes. Le noyau du complément d'objet direct (c.o.d.), représenté par le pronom l', c'est capacité; comme le c.o.d. est placé devant le verbe, il commande l'accord du participe passé employé avec avoir :
Il ne faudrait surtout pas sous-estimer la capacité des conservateurs de trouver le moyen de gagner une élection malgré un déficit de votes. Ils l’ont déjà prouvée.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Un cirque électoral qui dérape » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/448083/un-cirque...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:57 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 août 2015
Constat
- Dans son esprit, le Canada ne peut penser être une voix respectée sur la scène internationale et rester sur le banc quand l’action commence.
Les alliés du Canada, à commencer par les États-Unis, ont apprécié ce virage qui marquait la fin d’une certaine neutralité canadienne.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 20 août 2015.)
Je suggérerais par exemple :
Dans son esprit, le Canada ne peut penser être une voix respectée sur la scène internationale et rester sur le banc quand l’action commence.
Les alliés du Canada, en premier lieu les États-Unis, ont apprécié ce virage qui marquait la fin d’une certaine neutralité canadienne.
* * * * *
-
Un jour, on apprenait qu’un nouveau traité de libre-échange était en négociation. Un autre, qu’on reniait l’accord de Kyoto sur les changements climatiques, pour finir par constater qu’une nouvelle politique venait d’être élaborée en vase clos et qui à bien des égards est à l’opposé de celle qui avait guidé l’action du Canada pendant une époque maintenant révolue.
On finissait par constater deux choses :
[...] qu’une nouvelle politique venait d’être élaborée en vase clos et qu'elle était à bien des égards à l'opposé de celle qui avait guidé l'action du Canada pendant une époque maintenant révolue.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Harper l'activiste » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/448003/politique...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 août 2015
Là où ailleurs
- Interdiction formelle de divulguer sur les réseaux sociaux où ailleurs le contenu des rencontres, incluant les photos d'événements.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 12 août 2015.)
Employé au sens de « ou bien », ou est conjonction et ne prend donc pas d'accent :
Interdiction formelle de divulguer sur les réseaux sociaux ou ailleurs le contenu des rencontres, incluant les photos d'événements.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« Combines électorales » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/447309/combines-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 août 2015
La réforme et l'institution
- À l’inverse, il est difficile d’imaginer que la glissade se poursuivre jusque sous la barre des 20 %, comme cela est arrivé au Parti libéral de Michael Ignatieff.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 15 août 2015.)
À l’inverse, il est difficile d’imaginer que la glissade se poursuive jusque sous la barre des 20 %, comme cela est arrivé au Parti libéral de Michael Ignatieff.
* * * * *
- Le scandale du Sénat ne peut que les affliger profondément, eux à qui on avait promis une réforme de cette institution, celle du Sénat triple « E » (élu, efficace, égal), qui non seulement n’est pas venue, mais qu’on a rendue encore plus partisane en y nommant des gens qui ont abusé de leurs privilèges.
C'est la réforme qui n'est pas venue, mais l'institution qu'on a rendue encore plus partisane; les deux propositions, introduites par des pronoms relatifs n'ayant pas le même antécédent, ne peuvent être mises en parallèle. Je conseillerais d'écrire :
Le scandale du Sénat ne peut que les affliger profondément, eux à qui on avait promis une réforme de cette institution, celle du Sénat triple « E » (élu, efficace, égal) : non seulement cette réforme n’est pas venue, mais on a rendu l'institution encore plus partisane en y nommant des gens qui ont abusé de leurs privilèges.
* * * * *
- Le procès en cours du sénateur Mike Duffy nous apprend d’ailleurs que la stratégie de camouflage des dépenses du sénateur Duffy avait pour but essentiellement d’éviter que n’apparaisse au grand jour le délabrement moral du gouvernement Harper, fruit de l’usure du pouvoir que l’on constatera chaque jour que durera le procès Duffy.
Il y aurait lieu de supprimer quelques répétitions :
Le procès en cours du sénateur Mike Duffy nous apprend d’ailleurs que la stratégie de camouflage des dépenses du sénateur Duffy avait pour but essentiellement d’éviter que n’apparaisse au grand jour le délabrement moral du gouvernement Harper, fruit de l’usure du pouvoir que l’on constatera chaque jour que durera le procès Duffy.
* * * * *
-
Si personne n’est dupe des tactiques conservatrices, libéraux et néodémocrates ne se sont pas encore arrivés à se démarquer.
Si personne n’est dupe des tactiques conservatrices, libéraux et néodémocrates ne se sont pas encore arrivés à se démarquer.
* * * * *
-
On reviendrait à la situation qui a produit de 2004 et 2008 trois gouvernements minoritaires [...]
On reviendrait à la situation qui a produit de 2004 à 2008 trois gouvernements minoritaires [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« Les conservateurs victimes d’eux-mêmes » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/447653/elections...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
22:21 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 août 2015
Combien de portes?
- Par contre, ce récital au Piano Nobile a été parasité par de nombreux bruits annexes, surtout gênants pour les personnes assises à gauche, car la porte des cuisines du bar Pellan avaient été laissées ouvertes, distillant des bruits de réfrigérateurs.
(Christophe Huss, dans Le Devoir du 8 août 2015.)
S'il n'y a qu'une porte, le singulier s'impose :
Par contre, ce récital au Piano Nobile a été parasité par de nombreux bruits annexes, surtout gênants pour les personnes assises à gauche, car la porte des cuisines du bar Pellan avait été laissée ouverte, distillant des bruits de réfrigérateurs.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« La Virée classique démarre en force » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/447128/musique-cl...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:06 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 août 2015
Il dénonce la position de son parti
- Par exemple quand Thomas Mulcair dénonce l’adoption du projet de
loi C-51, la modification du processus d’évaluation environnementale ou encore la position de son parti en matière de langues officielles.
(Philippe Orfali dans Le blogue élections 2015, le 11 août 2015 à 14 h 4.)
Thomas Mulcair, chef du NPD, dénonce la position de son parti en matière de langues officielles? J'imagine que le journaliste du Devoir a plutôt voulu dire* :
Par exemple quand Thomas Mulcair dénonce l’adoption du projet de loi C-51 ou la modification du processus d’évaluation environnementale, ou encore quand il explique la position de son parti en matière de langues officielles.
Par exemple quand Thomas Mulcair dénonce l’adoption du projet de loi C-51 ou la modification du processus d’évaluation environnementale, ou encore quand il décrit la position de son parti en matière de langues officielles.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
* Le 14 août à 12 h 45, je constate que la phrase a été corrigée de la façon suivante : « Par exemple quand Thomas Mulcair dénonce l’adoption du projet de loi C-51 ou la modification du processus d’évaluation environnementale, ou quand il explique la position de son parti en matière de langues officielles. »
« Biographie de Mulcair : un portrait d’"Angry Tom" plus humain et plus conciliateur » : http://www.ledevoir.com/opinion/blogues/le-blogue-electio...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
11:46 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 août 2015
Des horaires compatibles à ceux des travailleurs
Compatible à, compatible avec; préposition; grammaire française.
- [...] des horaires [...] compatibles à ceux des travailleurs [...]
(Laura Pelletier, dans Le Devoir du 12 août 2015.)
D'après les exemples relevés dans les dictionnaires (à l'article « compatible »), une chose n'est pas compatible à une autre, mais avec une autre :
Le travail à temps partiel est peu compatible avec les études. (Multidictionnaire.)
Son sang n'est pas compatible avec celui de son père. (Multidictionnaire.)
La fonction de préfet n'est pas compatible avec celle de député. (Petit Robert.)
Paul Visire promit de maintenir une paix compatible avec la dignité d'une grande nation. (France, dans le Lexis.)
La vie spirituelle […] est-elle compatible avec la vie charnelle? (F. Mauriac, dans le Grand Robert.)
L'étude d'un corps tel que le virus ne peut être entreprise qu'à la condition expresse qu'il ait été obtenu avec le maximum de pureté compatible avec l'efficacité des méthodes utilisées pour son obtention. (P. Morand, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
[...] des horaires [...] compatibles avec ceux des travailleurs [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Préserver la flamme qui vacille » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/44730...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
11:40 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 août 2015
S'attendre à ce que
S'attendre à ce que + indicatif ou subjonctif; choix du mode; grammaire française.
- Il s'attend à ce que 100 000 visiteurs de plus se rendront au parc avec la nouvelle attraction.
(Pierre Pelchat, dans Le Soleil du 11 août 2015.)
D'après ce que je vois dans le Multidictionnaire, le Hanse-Blampain, le Petit Robert et le Grand Robert, la construction s'attendre à ce que, d'emploi courant dans la langue moderne, est suivie du subjonctif :
Elle s'attend à ce qu'il vienne demain. (Multidictionnaire.)
Il s'attend à ce que je revienne. (Académie, dans le Hanse-Blampain.)
Surtout ne t'attends pas à ce que je puisse te parler. (Gide, dans le Hanse-Blampain.)
On s'attend à ce qu'il soit élu. (Petit Robert.)
Je […] m'attendais […] à ce que mes fautes fussent découvertes. (France, dans le Grand Robert.)
Il faut s'attendre à ce que, après la guerre, encore que vainqueurs, nous plongions dans une telle gadouille que seule une dictature bien résolue nous en puisse sortir. (Gide dans le Grand Robert, à l'article « gadouille ».)
Il faudrait lire :
Il s'attend à ce que 100 000 visiteurs de plus se rendent au parc avec la nouvelle attraction.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Un tunnel sera creusé derrière la chute Montmorency » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/actualite-econo...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
12:54 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 août 2015
Citation
- L’Europe n’est pas une île, ni historiquement ni géographiquement. Elle a beaucoup colonisé et s’est beaucoup diffusée. De faire remarquer, dans une entrevue au Monde, le géographe et essayiste Michel Foucher à la lumière de la situation actuelle : « La liberté de circulation est saluée par les opinions européennes quand elles s’appliquent à elles-mêmes. »
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 10 août 2015.)
En fait, les propos de Michel Foucher, recueillis dans Le Monde du 5 août 2015 par Jean-Baptiste de Montvalon, se lisent comme suit, du moins dans Internet (texte mis à jour à 16 h 15) :
« La liberté de circulation est saluée par les opinions européennes, quand elle s’applique* à elles-mêmes. » (C'est moi qui souligne.)
Ce ne sont pas les opinions européennes qui s'appliquent à elles-mêmes. Il faut comprendre, plutôt, que les opinions européennes saluent la liberté de circulation, lorsque cette liberté s'applique à elles-mêmes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
* Le 10 août à 18 h 45, je vois que l'éditorial du Devoir a été corrigé.
« Une Europe qui se piège » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
10:22 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 août 2015
Évoquer, invoquer
Invoquer, évoquer; paronymes.
- Dans la même veine, la juge met en garde contre la tentation d’évoquer des motifs financiers pour limiter le nombre de personnes pouvant se réclamer du statut d’Indien [...]
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 8 août 2015.)
Comme le signale l'Office québécois de la langue française, au sens de « faire appel à quelque chose pour se justifier », c'est invoquer qu'il faut employer, et non pas évoquer :
Il aimait à ratiociner sur ses fautes et invoquer des arguments d'ordre moral [...] (Martin du Gard dans le Grand Robert, à l'article « argument ».)
[...] ne m'est-il pas permis d'invoquer une circonstance atténuante? (Pasteur, cité par Henri Mondor; dans le Grand Robert, à l'article « invoquer ».)
Pour des précisions sur ce qui distingue les deux verbes, voir la Banque de dépannage linguistique.
Il fallait écrire :
Dans la même veine, la juge met en garde contre la tentation d’invoquer des motifs financiers pour limiter le nombre de personnes pouvant se réclamer du statut d’Indien [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« Un statut à gagner » : http://www.ledevoir.com/societe/justice/447078/femmes-aut...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
12:58 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 août 2015
Qu'elles sont-ils?
- En plus, 1997 est une année électorale : la hantise vis-à-vis de Jean Chrétien et de sa « loi sur la clarté » font le reste.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 5 août 2015.)
Qu'est-ce qui fait le reste? la hantise (vis-à-vis de Jean Chrétien et de sa « loi sur la clarté ») :
En plus, 1997 est une année électorale : la hantise vis-à-vis de Jean Chrétien et de sa « loi sur la clarté » fait le reste.
* * * * *
-
Sans minimiser les différences culturelles qui séparent le Québec du Canada, qu’elles sont, au fait, les valeurs, les intérêts, voire les convictions qui nous sont propres?
De quelle nature sont les valeurs, les intérêts, voire les convictions qui nous sont propres? Pour poser sa question, la chroniqueuse devait employer le déterminant interrogatif quel; dans la phrase à l'étude, celui-ci est attribut d'un groupe sujet dont le noyau comprend un masculin pluriel :
Sans minimiser les différences culturelles qui séparent le Québec du Canada, quels sont, au fait, les valeurs, les intérêts, voire les convictions qui nous sont propres?
* * * * *
-
Outre bien entendu la question de la langue, de la survie culturelle ou encore, de la souveraineté — qui, je le répète, se règlent à Québec et non à Ottawa.
Deux possibilités :
Outre bien entendu la question de la langue, de la survie culturelle ou encore de la souveraineté — qui, je le répète, se règle à Québec et non à Ottawa.
Outre bien entendu les questions de la langue, de la survie culturelle ou encore de la souveraineté — qui, je le répète, se règlent à Québec et non à Ottawa.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Nos valeurs » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/446736/nos-valeurs
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:27 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 août 2015
Accordons de l'attention à l'accord, d'accord?
- Mais je vous avoue que je n'ai pas accordé beaucoup d'attention aux bonbons que Stephen Harper et ses ministres ont distribué au pays au cours des dernières semaines [...]
(Gilbert Lavoie, dans Le Soleil du 1er août 2015.)
Attention tout de même à l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir. Stephen Harper et ses ministres ont distribué quoi? des bonbons; le complément d'objet direct étant placé devant le verbe, le participe doit s'accorder :
Mais je vous avoue que je n'ai pas accordé beaucoup d'attention aux bonbons que Stephen Harper et ses ministres ont distribués au pays au cours des dernières semaines [...]
- Les conservateurs sont riches et ils nous en mettront plein la vue. Mais après une décennie au pouvoir, ils se sont aliénés bien des gens.
Les conservateurs ont aliéné qui? bien des gens. Le verbe pronominal a un complément d'objet direct, mais celui-ci est placé après le verbe; le participe passé doit donc rester invariable :
Les conservateurs sont riches et ils nous en mettront plein la vue. Mais après une décennie au pouvoir, ils se sont aliéné bien des gens.
J'ai déjà abordé la question.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Campagne électorale prolongée? Bof! » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/chroniques/gi...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias