15 février 2013
Il a pris le crédit pour cette annonce
Prendre le crédit de quelque chose, prendre le crédit pour quelque chose; to take credit for something; anglicisme; calque de l'anglais.
- « On comprend l’inquiétude du milieu de la recherche, qui s’explique de façon très simple. C’est que le précédent gouvernement a mis en place une stratégie de recherche et d’innovation qui s’éteignait, cessait d’exister à partir de la fin de l’année budgétaire, en mars-avril. Et comme ils n’avaient pas prévu d’autres crédits pour une seconde stratégie, il y avait là un vide. »
(Pauline Gravel et Jessica Nadeau citant le ministre Pierre Duchesne, dans Le Devoir du 14 février 2013.)
« On comprend l’inquiétude du milieu de la recherche, qui s’explique de façon très simple. C’est que le précédent gouvernement a mis en place une stratégie de recherche et d’innovation qui s’éteignait, cessait d’exister à partir de la fin de l’année budgétaire, en mars-avril. Et comme il n’avait pas prévu d’autres crédits pour une seconde stratégie, il y avait là un vide. »
- Ce qui n’a pas empêché son parti de prendre le crédit pour cette annonce qui a fait bien des heureux dans le milieu de la recherche.
D'après Marie-Éva de Villers, prendre le crédit de quelque chose est le calque de to take credit for something pour s'attribuer le mérite de quelque chose; j'ajouterai que prendre le crédit pour quelque chose n'est guère plus français :
Ce qui n’a pas empêché son parti de s'attribuer le mérite de cette annonce qui a fait bien des heureux dans le milieu de la recherche.
- Mais il a nié s’être lancé « une campagne de peur » avec la publicité-choc « Je suis Michèle », qu’il considère comme importante pour expliquer aux gens l’importance d’investir en recherche.
Se lancer une campagne de peur, je me suis demandé un instant ce que cela pouvait vouloir dire :
Mais il a nié s’être lancé dans « une campagne de peur » avec la publicité-choc « Je suis Michèle », qu’il considère comme importante pour expliquer aux gens la nécessité d’investir en recherche.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Coupes en recherche – Marois avoue être allée un peu trop loin » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/370905/marois-av...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:19 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 février 2013
À tous petits pas
À tous petits pas, à tout petits pas; tout, adjectif ou adverbe; accord de tout; grammaire française; orthographe d'accord.
- Moi, je ne les empêche pas de faire la grasse matinée puis d'aller à tous petits pas jusqu'au salon de thé.
- Non seulement ça ne me dérange pas qu'elles aillent à tout petits pas, mais je les applaudis même très fort de ne pas aller jouer au volleyball le mardi matin avec l'Amicale des aînés de Laval.
(Pierre Foglia, dans La Presse du 15 janvier 2013.)
On a eu raison de laisser tout invariable dans la deuxième phrase : tout est adverbe lorsqu'il est employé au sens de très, et il doit rester invariable devant un adjectif masculin (ou devant un adjectif féminin commençant par une voyelle ou un h muet). Il fallait écrire :
Moi, je ne les empêche pas de faire la grasse matinée puis d'aller à tout petits pas jusqu'au salon de thé.
Non seulement ça ne me dérange pas qu'elles aillent à tout petits pas, mais je les applaudis même très fort de ne pas aller jouer au volleyball le mardi matin avec l'Amicale des aînés de Laval.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« À petits pas » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/pierre-foglia/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:41 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 février 2013
Françoise David, un organisme communautaire?
- Forts de cette caution, les organismes communautaires avaient claqué la porte, Françoise David en tête.
(Michel David, dans Le Devoir du 12 février 2013.)
Françoise David n'était pas un organisme communautaire à elle toute seule :
Forts de cette caution, les représentants des organismes communautaires avaient claqué la porte, Françoise David en tête.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le pavé » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/370697/le-pave
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:19 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 février 2013
Ils lavaient leurs voitures et la rangeaient...
- Le samedi matin, les papas lavaient leurs voitures très tôt, pendant qu'on regardait nos dessins animés, puis ils la rangeaient précieusement dans le garage [...]
(Stéphane Laporte, dans La Presse du 11 février 2013.)
Le samedi matin, les papas lavaient leur voiture très tôt, pendant qu'on regardait nos dessins animés, puis ils la rangeaient précieusement dans le garage [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La ruelle libre » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/stephane-laporte...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:15 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 février 2013
Il est remarquable que + indicatif ou subjonctif?
- Il est remarquable qu’au moment de présenter un projet de loi portant sur la question qui est au cœur même du projet souverainiste, ni Mme De Courcy ni la première ministre n’ont profité de l’occasion pour en démontrer la nécessité.
(Michel David, dans Le Devoir du 6 décembre 2012.)
D'après le Trésor de la langue française informatisé, le tour il est remarquable que peut être suivi de l'indicatif ou du subjonctif :
Il est remarquable que la dictature soit à présent contagieuse. (Valéry, dans le Petit Robert.)
Il est remarquable, continua M. Lerond, qu'il n'y ait point de question sémitique en Angleterre. (France dans le Trésor, à l'article « sémitique ».)
[...] il est remarquable que la plus banale des ritournelles populaires décrit souvent des états mystiques sans qu'il y ait grand-chose à changer aux paroles, si triviales qu'elles nous paraissent. (Green dans le Trésor, à l'article « ritournelle ».)
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Comme disait Laurin » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/365712/comme-dis...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:50 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 février 2013
La campagne qu'elle a lancé
- Cette publicité que l'on peut voir à la télévision ces jours-ci fait partie de la quatrième campagne Naître et grandir que la Fondation Lucie et André Chagnon a lancé en novembre.
(Laurie Richard, dans Le Soleil du 6 janvier 2013.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. La Fondation Lucie et André Chagnon a lancé quoi? Une campagne :
Cette publicité que l'on peut voir à la télévision ces jours-ci fait partie de la quatrième campagne Naître et grandir que la Fondation Lucie et André Chagnon a lancée en novembre.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Petit lecteur deviendra grand » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/vivre-ici/famille/201301...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:10 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 février 2013
Hypertalentueux et versatile
Versatile, polyvalent; anglicisme; calque de l'anglais.
- « Pat avait fait huit ans et c’est normal qu’il ait été récupéré parce que c’est quelqu’un d’hypertalentueux et de versatile. »
(Richard Martineau cité par Stéphane Baillargeon dans le site du Devoir, le 7 février 2013 à 23 h 50.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, une personne versatile est inconstante, instable, imprévisible, sujette à changer aisément d'opinion. Ce n'est sûrement pas ce qu'a voulu dire monsieur Martineau, qui parlait plutôt, à mon avis, des capacités diverses, de la polyvalence de Patrick Lagacé. L'emploi de versatile au sens de polyvalent est un anglicisme, selon Marie-Éva de Villers :
Pat avait fait huit ans et c’est normal qu’il ait été récupéré parce que c’est quelqu’un d’hypertalentueux et de polyvalent.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Benoît Dutrizac retourne aux Francs-Tireurs » : http://www.ledevoir.com/culture/television/370314/benoit-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:11 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, médias
07 février 2013
Ils conseillent, travaillent ou soutiennent les potentats
- Et dire que bien des professionnels occidentaux – des architectes et des designers français, des ingénieurs américains et néerlandais, ou des docteurs, comme Philippe Couillard – conseillent, travaillent ou soutiennent les potentats de ce régime dont ils connaissent fort bien les tares évoquées plus haut.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 6 février 2013.)
Je ne pense pas que l'on puisse travailler les potentats :
Et dire que bien des Occidentaux membres de professions libérales – des architectes et des designers français, des ingénieurs américains et néerlandais, ou des docteurs, comme Philippe Couillard – travaillent avec [ou travaillent pour, selon l'idée à exprimer] les potentats de ce régime, dont ils connaissent fort bien les tares évoquées plus haut, les conseillent ou les soutiennent.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L’Arabie saoudite libère le tueur – L’apartheid » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
00:36 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 février 2013
La suspension que lui a infligé l'Agence
- Il a ajouté que sa volonté de gagner à tout prix a également été à l’origine du scandale qui a mené à la suspension que lui a infligé l’Agence antidopage américaine (USADA).
(PC, dans Le Devoir du 18 janvier 2013.)
La suspension n'a pas infligé l'Agence; c'est plutôt l'Agence qui a infligé une suspension. Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, placé devant le verbe :
Il a ajouté que sa volonté de gagner à tout prix a également été à l’origine du scandale qui a mené à la suspension que lui a infligée l’Agence antidopage américaine (USADA).
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Armstrong passe aux aveux » : http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/36872...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:05 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 février 2013
Il pris le trône au terme de son ascencion
- Il a été tué lors de la Bataille de Bosworth par l'armée de Henry Tudor, qui pris ensuite le trône sous le nom de Henry VII.
(AP dans le site du Devoir, le 4 février à 11 h 24.)
La forme pris correspond soit au participe passé, soit à la première ou à la deuxième personne du singulier du passé simple du verbe prendre. Dans la phrase à l'étude, nous avons la troisième personne du singulier, puisque c'est Henry Tudor qui prit ensuite le trône [ou qui a pris ensuite le trône, au passé composé].
- [...] durant son ascencion jusqu'au trône.
On écrit ascension. Ce mot, qui vient du latin ascensio (Petit Robert), n'est pas visé par les rectifications de l'orthographe.
- [...] nous chercheront la vérité [...]
... nous chercherons la vérité...
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le squelette de l'ancien roi Richard III a été identifié grâce à l'ADN d'un Canadien » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/370...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:32 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 février 2013
L'accord du Congrès
- Le président n’avait pas besoin de l’accord du Congrès pour signer 23 mesures réglementaires qui permettront d’améliorer et de renforcer l’efficacité des lois déjà existantes. Il a cependant besoin de leur accord pour débloquer les budgets, totalisant 500 millions de dollars, qui lui permettront de les mener à bien.
(Valérian Mazataud, dans Le Devoir du 17 janvier 2013.)
Le président n'a pas besoin de l'accord des lois ni des mesures, mais de celui du Congrès; il a besoin de son* accord.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 4 février à 23 h, je vois que la correction a été apportée.
« Obama prêt à "peser de tout son poids" » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/368589/o...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:59 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 février 2013
Concernant les premiers concernés
- Concernant les travailleurs saisonniers – les premiers concernés par le resserrement des règles –, M. Harper a indiqué que « l’assurance-emploi sera là » pour eux s’il n’y a pas d’emploi dans la région.
(Guillaume Bourgault-Côté, dans Le Devoir du 2 février 2013.)
On pourrait écrire par exemple, pour éviter la répétition :
Concernant les travailleurs saisonniers – les premiers touchés* par le resserrement des règles...
En ce qui a trait aux travailleurs saisonniers – les premiers concernés par le resserrement des règles... [Noter que cet emploi de concerné, au sens de touché, est admis dans le Petit Robert et le Hanse-Blampain.]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 4 février à 23 h, je vois que la correction a été apportée.
« Assurance-emploi – Des centaines de millions à récupérer, dit Ottawa » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/369945/des-centa...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:49 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 février 2013
Identifier une situation
Identifier au sens de découvrir, déceler, cerner, signaler, révéler; calque de l'anglais; anglicisme.
- Présent mercredi, le VG [Vérificateur général] a toutefois rappelé qu’il n’avait identifié, dans les 38 contrats, « aucune situation où […] il y aurait eu fraude ou collusion ».
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 1er février 2013.)
Identifier, employé au sens de découvrir, déceler, cerner, est un anglicisme. J'en ai parlé ici; voir également le Multidictionnaire, le Colpron ou la fiche Repères numéro 061.
Je proposerais :
Présent mercredi, le VG a toutefois rappelé qu’il n’avait décelé, dans les 38 contrats, « aucune situation où […] il y aurait eu fraude ou collusion ».
- Christian Dubé, de la Coalition avenir Québec, a donc eu raison de suggérer que les dossiers épluchés par le VG soit transmis à [...] l’Unité permanente anticorruption.
On n'a pas suggéré de transmettre le VG, mais les dossiers qu'il a épluchés :
Christian Dubé, de la Coalition avenir Québec, a donc eu raison de suggérer que les dossiers épluchés par le VG soient transmis à [...] l’Unité permanente anticorruption.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Contrats informatiques de l'État québécois – Tout va très bien » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/369800/tout-va-t...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:23 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
31 janvier 2013
Aurait-il mieux fallu...?
Il aurait mieux fallu, il aurait mieux valu; il faudrait mieux, il vaudrait mieux; il faut mieux, il vaut mieux; falloir et valoir; paronymes.
- Aurait-il mieux fallu que Podz édulcore le propos des scénaristes [...]?
(Marc Cassivi, dans La Presse du 29 janvier 2013.)
Le verbe falloir marque une nécessité :
Aurait-il fallu que Podz édulcore le propos des scénaristes [...]?
Pour indiquer ce qu'on estime préférable, on dit plutôt qu'il vaut mieux faire quelque chose :
Aurait-il mieux valu que Podz édulcore le propos des scénaristes [...]?
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les choix de 19-2 » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/marc-cassivi/201...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:09 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 janvier 2013
Ils sont arrivés
- Après être arrivé ici en décembre 2008, les parents et leurs trois enfants, qui préfèrent ne pas révéler leur identité par crainte des représailles, espèrent la clémence du Canada [...]
(Marie-Andrée Chouinard dans le site du Devoir, le 19 janvier 2013 à 12 h 44.)
Le sujet implicite de l'infinitif passé être arrivé est un pluriel : les parents et leurs trois enfants sont arrivés en décembre 2008. Il fallait écrire :
Après être arrivés ici en décembre 2008, les parents et leurs trois enfants, qui préfèrent ne pas révéler leur identité par crainte des représailles, espèrent la clémence du Canada [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les Reyes Mendez sont déportés au Mexique » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/368...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:18 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 janvier 2013
Un peu de sérieux
- Erreur majeure : ce n’est pas parce que c’est drôle que cela ne doit pas être prix* au sérieux.
(Christophe Huss, dans Le Devoir du 28 janvier 2013.)
Erreur majeure : ce n’est pas parce que c’est drôle que cela ne doit pas être pris au sérieux.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 28 janvier à 18 h 55, je vois que la faute a été corrigée.
« Concerts classiques – Poussif boulevard et odieuse trahison » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/369410/poussif-bo...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:27 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 janvier 2013
Prescrire et proscrire
Proscrire et prescrire; paronymes.
- Les universitaires insistent tout de même pour restreindre et contrôler le temps passer* par les enfants devant les écrans. Les jeux violents, par exemple, sont à prescrire* et la modération a toujours bien meilleur goût…
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 26 janvier 2013.)
Les universitaires recommanderaient les jeux violents? À mon avis, ils souhaiteraient plutôt qu'on les interdise :
Les universitaires insistent tout de même pour restreindre et contrôler le temps passé par les enfants devant les écrans. Les jeux violents, par exemple, sont à proscrire et la modération a toujours bien meilleur goût…
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 27 janvier à 21 h 15, je vois que la faute a été corrigée.
« Les enfants de la télé » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/369292/les-enfants...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
00:35 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 janvier 2013
Le rythme qu'elle s'est imposée
S'imposer quelque chose; accord du participe passé du verbe pronominal.
- La chef de la diplomatie américaine s'était elle-même déclarée il y a quelques mois « épuisée » par le rythme effréné qu'elle s'est imposée pendant quatre ans.
(AFP, dans lapresse.ca du 25 janvier 2013.)
Lorsque le verbe pronominal a un complément d'objet direct (c.o.d.), c'est toujours avec ce complément, s'il est placé devant le verbe, que s'accorde le participe passé. Si le c.o.d. vient après le verbe, le participe passé reste invariable.
Elle a imposé quoi? Un rythme effréné. Le c.o.d. précède le verbe, mais c'est un masculin singulier; il fallait donc écrire :
La chef de la diplomatie américaine s'était elle-même déclarée il y a quelques mois « épuisée » par le rythme effréné qu'elle s'est imposé pendant quatre ans.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Hillary la binoclarde » : http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201301/25...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:17 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 janvier 2013
Mener-mener
- Il y avait d’abord eu le fiasco de l’îlot Voyageur, mené par l’UQAM, qui l’avait amenée à déposer un projet de loi sur la gouvernance des universités [...]
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 19 janvier 2013.)
Il serait souhaitable d'éviter la répétition; de toute manière, je ne pense pas que l'on puisse mener un fiasco. Je suggérerais :
Il y avait d’abord eu le fiasco de l’îlot Voyageur, imputable à l’UQAM [ou imputable principalement à l'UQAM, si c'est l'idée à exprimer], qui l’avait amenée à déposer un projet de loi sur la gouvernance des universités [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Universités - À corriger! » : http://www.ledevoir.com/societe/education/368774/a-corriger
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
00:45 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 janvier 2013
Ses mémoires ont été publiées
Mémoires, masculin ou féminin; genre du nom mémoires.
- À cette époque, Richard était âgé d'une douzaine d'années. Dans ses mémoires publiées en 1992, il dresse un portrait saisissant de la vie quotidienne durant sa jeunesse.
(Philippe Cantin, dans La Presse du 21 janvier 2013.)
Au sens de « relation, parfois œuvre littéraire, que fait une personne à partir d'événements historiques ou privés auxquels elle a participé ou dont elle a été le témoin » (Trésor de la langue française informatisé), mémoires est un nom masculin pluriel. Même avis dans le Petit Robert et le Lexis.
Il fallait écrire :
À cette époque, Richard était âgé d'une douzaine d'années. Dans ses mémoires publiés en 1992, il dresse un portrait saisissant de la vie quotidienne durant sa jeunesse.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Richard Garneau : un homme d'exception » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/philippe-cantin/...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:02 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 janvier 2013
Sans le savoir
Sujet implicite de l'infinitif; grammaire française; syntaxe.
- Celle-ci, violentée par son mari qui menaçait d'ailleurs de la tuer, ainsi que sa fille, avait voulu engager un tueur à gages pour se débarrasser de son conjoint. Mais sans le savoir, l'homme qu'elle avait voulu embaucher était un agent d'infiltration de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
(PC dans le site du Devoir, le 18 janvier 2013 à 15 h 7.)
L'homme savait forcément qu'il était un agent d'infiltration de la GRC; c'est plutôt elle qui l'ignorait. La phrase serait mieux construite si le sujet implicite de l'infinitif, savoir, était le même que celui du verbe de la proposition principale :
Celle-ci, violentée par son mari qui menaçait d'ailleurs de la tuer, ainsi que sa fille, avait voulu engager un tueur à gages pour se débarrasser de son conjoint. Mais sans le savoir, elle s'était adressée à un agent d'infiltration de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
Il y aurait d'autres façons de s'en tirer :
Celle-ci, violentée par son mari qui menaçait d'ailleurs de la tuer, ainsi que sa fille, avait voulu engager un tueur à gages pour se débarrasser de son conjoint. Mais sans qu'elle le sache, l'homme qu'elle avait voulu embaucher était un agent d'infiltration de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
Celle-ci, violentée par son mari qui menaçait d'ailleurs de la tuer, ainsi que sa fille, avait voulu engager un tueur à gages pour se débarrasser de son conjoint. Mais l'homme qu'elle avait voulu embaucher était en fait un agent d'infiltration de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Victime de violence, une femme ne peut invoquer la contrainte comme défense » : http://www.ledevoir.com/societe/justice/368726/victime-de...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:20 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias