04 juillet 2015
Élaboré à toute vitesse
- Prenez « Je suis Charlie », élaboré à toute vitesse par un graphiste, en réaction aux attentats contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo, à Paris.
(Jean-Simon Gagné, dans Le Soleil du 29 mai 2015.)
Élaborer, c'est « [p]réparer mûrement, par un lent travail de l'esprit », peut-on lire dans le Petit Robert. On ne saurait donc élaborer quelque chose à toute vitesse. Je suggérerais par exemple :
Prenez « Je suis Charlie », créé à toute vitesse par un graphiste, en réaction aux attentats contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo, à Paris.
Line Gingras
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« Je ne suis pas un tueur en série » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/chroniques/je...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:13 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 juillet 2015
Cette île
- Certes, quelques intervenants, cédant à la coutume, ont déblatéré sur le vœu pieux de la « mondialisation équilibrée ». Heureusement, le consultant mauricien Dev Chamroo est venu brasser la cage en racontant comment cette île de 1,2 million d’habitants s’est positionnée pour devenir le Hong Kong de l’océan Indien.
(Jean-Benoît Nadeau, dans Le Devoir du 29 juin 2015.)
Cette île? Le démonstratif devrait montrer l'île en question, mais aucune n'est mentionnée dans le passage à l'étude : le vœu pieux n'est pas une île, mauricien non plus. Je suggérerais :
Heureusement, le consultant mauricien Dev Chamroo est venu brasser la cage en racontant comment son île de 1,2 million d’habitants s’est positionnée pour devenir le Hong Kong de l’océan Indien.
Line Gingras
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« Succès africains » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
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23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 juillet 2015
Rencontres
- Alexandre s'est inspiré de ses expériences pour écrire un roman, Le Manoir des pas perdus, les personnages sont inspirés des gens qu'ils rencontrent.
(Mylène Moisan, dans Le Soleil du 29 juin 2015.)
Ce ne sont pas les personnages du roman qui rencontrent des gens, mais l'auteur du roman, Alexandre; il serait bon, par ailleurs, d'éliminer la répétition de inspiré. Je suggérerais :
Alexandre a tiré parti de ses expériences pour écrire un roman, Le Manoir des pas perdus; les personnages sont inspirés des gens qu'il rencontre.
Cela dit, je vous recommande vivement la lecture de l'article de madame Moisan : il est bien, ce monsieur Alexandre.
Line Gingras
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« Monsieur Alexandre » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/chroniques/my...
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17:05 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 juin 2015
L'objet d'une enquête
- Le gouvernement veut, par ces dispositions, effacer de possibles infractions à la Loi sur l’accès à l’information, qui fait actuellement l’objet d’une enquête [...]
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 20 juin 2015.)
Je serais bien étonnée qu'une loi fasse l'objet d'une enquête; on a sûrement voulu dire :
Le gouvernement veut, par ces dispositions, effacer de possibles infractions à la Loi sur l’accès à l’information, qui font actuellement l’objet d’une enquête [...]
Line Gingras
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« MA loi » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/443291/ma-loi
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28 juin 2015
Il semble que le jugement semble...
- [...] le juge en chef John Robert et le juge Anthony Kennedy, considérés comme conservateurs, ont joint leur voix à leurs collègues plus progressistes.
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 26 juin 2015.)
Je dirais qu'on ne joint pas sa voix à des collègues, mais à la voix de collègues :
[...] le juge en chef John Robert et le juge Anthony Kennedy, considérés comme conservateurs, ont joint leur voix à celle de leurs collègues plus progressistes.
- Dans l’immédiat, disaient à chaud les experts, il semble cependant qu’en approuvant le rôle que s’est donné le gouvernement fédéral dans l’application de la loi, le jugement semble durablement garantir l’intégrité d’une réforme qui, sans être une panacée, représente un progrès social évident.
Il semble que le jugement semble...? Une fois suffit :
Dans l’immédiat, disaient à chaud les experts, il semble cependant qu’en approuvant le rôle que s’est donné le gouvernement fédéral dans l’application de la loi, le jugement garantit durablement garantir l’intégrité d’une réforme qui, sans être une panacée, représente un progrès social évident.
Line Gingras
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« Jugement salutaire » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/443676/o...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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26 juin 2015
Menaces menaçantes
- [...] plusieurs experts soulignent que le groupe armé État islamique a appelé ses djihadistes a redoublé d'ardeur durant le mois saint du ramadan.
(AFP dans le site de La Presse, le 26 juin 2015; texte mis à jour à 13 h 37.)
[...] plusieurs experts soulignent que le groupe armé État islamique a appelé ses djihadistes à redoubler d'ardeur durant le mois saint du ramadan.
- La Tunisie disait craindre des attentats à l'approche de la saison touristique et avait annoncé des mesures sécuritaires accrues. Des menaces provenant de comptes sur les réseaux sociaux liés à la mouvance djihadiste avaient menacé de nouvelles attaques durant l'été.
Comme on peut le lire dans la Banque de dépannage linguistique de l'Office québécois de la langue française, il est « important de noter que la locution de sécurité et l’adjectif sécuritaire ne sont pas synonymes. Si de sécurité exprime que quelque chose a une fonction de protection, sécuritaire qualifie l’efficacité de la protection fournie. » Marie-Éva de Villers (Multidictionnaire) donne l'explication suivante : « Des chaussures de sécurité (plan de la conception) peuvent être plus ou moins sécuritaires (plan de l'efficacité). »
Je proposerais :
La Tunisie disait craindre des attentats à l'approche de la saison touristique et avait annoncé des mesures de sécurité accrues. Des menaces provenant de comptes sur les réseaux sociaux liés à la mouvance djihadiste faisaient état de nouvelles attaques durant l'été.
Line Gingras
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« Carnage dans un hôtel en Tunisie : 37 morts, dont des touristes » : http://www.lapresse.ca/international/afrique/201506/26/01...
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23:25 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 juin 2015
L'opposition et la fonction publique
- À ceux qui craignaient qu’une fois majoritaire il fasse preuve d’autoritarisme, Stephen Harper avait répondu lors de la campagne électorale de 2011 que l’opposition, la fonction publique et les tribunaux feraient contrepoids. Il a réussi à museler les deux premiers, mais heureusement pas les tribunaux.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 20 juin 2015.)
L'opposition et la fonction publique sont deux féminins :
Il a réussi à museler les deux premières, mais heureusement pas les tribunaux.
Line Gingras
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« L'esprit d'autorité » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/443300/gouvernem...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
Mettre fin au climat d'impunité
- Ils nous rappellent aussi qu'il ne peut y avoir de changement de culture si les officiers de haut rang ne donnent pas eux-mêmes le ton et mettent fin au climat d'impunité.
(Rima Elkouri, dans La Presse du 23 juin 2015.)
Il ne peut y avoir de changement de culture si les officiers de haut rang... mettent fin au climat d'impunité? Ce n'est évidemment pas ce que la chroniqueuse voulait dire :
Ils nous rappellent aussi qu'il ne peut y avoir de changement de culture si les officiers de haut rang ne donnent pas eux-mêmes le ton et ne mettent pas fin au climat d'impunité.
Ils nous rappellent aussi qu'il ne peut y avoir de changement de culture si les officiers de haut rang ne donnent pas eux-mêmes le ton pour mettre fin au climat d'impunité.
Line Gingras
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« Si le viol vous intéresse » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/rima-elkouri/201...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:54 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 juin 2015
De façon d'améliorer
- Sans surprise, ils répètent qu’il est plus que jamais nécessaire de réduire notre dépendance aux énergies fossiles, dont le charbon, de façon à lutter contre les bouleversements du climat et d’améliorer la qualité de l’air.
(Alexandre Shields, dans Le Devoir du 23 juin 2015.)
Sans surprise, ils répètent qu’il est plus que jamais nécessaire de réduire notre dépendance aux énergies fossiles, dont le charbon, de façon à lutter contre les bouleversements du climat et à améliorer la qualité de l’air.
Line Gingras
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« 50 ans de progrès en santé menacés » : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-en...
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La capacité d'accueil réel
- Le rapporteur spécial sur les droits des migrants aux Nations Unies, François Crépeau, estime [...] que la capacité d'accueil réel des pays développés est largement supérieure à celle qui est timidement évoquée.
(Marc Thibodeau, dans La Presse du 23 juin 2015.)
Il ne s'agit pas de l'accueil réel, mais de la capacité d'accueil réelle :
Le rapporteur spécial sur les droits des migrants aux Nations Unies, François Crépeau, estime [...] que la capacité d'accueil réelle des pays développés est largement supérieure à celle qui est timidement évoquée.
- Les personnes qui abandonnent leur foyer pour fuir la persécution ou se chercher un avenir économique ne le font pas par gaieté de cœur. Ils continueront d'affluer, d'une manière ou d'une autre, parce que la répression, la peur ou l'indifférence ne feront pas disparaître leurs aspirations.
Les personnes qui abandonnent leur foyer pour fuir la persécution ou se chercher un avenir économique ne le font pas par gaieté de cœur. Elles continueront d'affluer, d'une manière ou d'une autre, parce que la répression, la peur ou l'indifférence ne feront pas disparaître leurs aspirations.
Line Gingras
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Québec
« Faire face » : http://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/marc-thibodeau/2...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:49 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 juin 2015
C'est le refus que le pays a été plongé...
- On se rappellera que c’est le refus du gouvernement conservateur de révéler le coût de ses initiatives en justice criminelle que le pays a été plongé en élection en 2011.
(Hélène Buzzetti, dans Le Devoir du 17 juin 2015.)
On se rappellera que c'est le refus... que le pays a été plongé...? Il faut redresser cette phrase :
On se rappellera que c’est le refus du gouvernement conservateur de révéler le coût de ses initiatives en justice criminelle qui a plongé le pays dans les élections de 2011.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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« Trudeau promet une réforme du système électoral » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/442986/trudeau-p...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:32 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
Partager les coûts
Partager au sens de communiquer; calque de l'anglais to share; anglicisme.
- Au printemps 2011, Ottawa est en émoi. Le président de la Chambre des communes juge que le gouvernement conservateur s’est rendu coupable d’outrage au Parlement en refusant de partager avec les parlementaires les coûts de mesures importantes.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 20 juin 2015.)
Aurait-il été question de faire payer aux parlementaires une partie des coûts de mesures importantes? On pourrait le croire un instant, à la lecture de ce passage. Il ne s'agissait cependant pas de partage des coûts, mais de communication des coûts; or, d'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Grand Robert et le Trésor de la langue française informatisé, le verbe partager n'a pas, comme l'anglais to share, le sens de « communiquer ». (Consulter à ce propos la Banque de dépannage linguistique de l'Office québécois de la langue française.)
On aurait pu écrire :
Au printemps 2011, Ottawa est en émoi. Le président de la Chambre des communes juge que le gouvernement conservateur s’est rendu coupable d’outrage au Parlement en refusant de communiquer aux parlementaires les coûts de mesures importantes.
Au printemps 2011, Ottawa est en émoi. Le président de la Chambre des communes juge que le gouvernement conservateur s’est rendu coupable d’outrage au Parlement en refusant de faire connaître aux parlementaires les coûts de mesures importantes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« MA loi » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/443291/ma-loi
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
17:12 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 juin 2015
Celui...?
- Les agressions contre les femmes s’appuient sur un rapport de domination qui a plusieurs dimensions. Cela n’a rien à voir avec le désir mais tout avec celui de considérer l’autre comme une inférieure en imposant le silence à l’entourage.
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 18 juin 2015.)
Quel nom représente le pronom démonstratif celui? Les possibilités ne sont pas légion. Faut-il comprendre : Cela n'a rien à voir avec le désir, mais tout avec le désir...? (Considérer l'autre comme une inférieure, est-ce même un désir?) Ou l'éditorialiste aurait-elle plutôt voulu dire : Cela n'a rien à voir avec le désir, mais tout avec le rapport...? (Le rapport de considérer...? Considérer l'autre comme une inférieure, ce serait un rapport?)
Je proposerais :
Les agressions contre les femmes s’appuient sur un rapport de domination qui a plusieurs dimensions. Cela n’a rien à voir avec le désir, mais tout avec le fait de considérer l’autre comme une inférieure en imposant le silence à l’entourage.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Non mon général! » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/443049/agression...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:36 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 juin 2015
Pas si simple
- M. Péladeau dit avoir « lu dans le journal qu’ils étaient contre », ajoute avoir « entendu parler de Sylvain », puis taxe la position de ce dernier de simpliste.
Le nouveau chef, un néophyte en politique, semble clairement avoir des ennuis de communication avec ses ouailles, et inversement. Il prend connaissance de leur position « dans le journal »! Les traite de simpliste!
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 18 juin 2015.)
Comme si le nouveau chef du Parti québécois n'avait pas déjà suffisamment d'ennuis de communication...
Si M. Péladeau avait traité ses ouailles de simplistes, il aurait fallu faire accorder l'adjectif, attribut du complément d'objet direct représenté par le pronom les. Toutefois, d'après ce que vient d'affirmer l'éditorialiste, c'est plutôt la position de Sylvain Gaudreault qui a été taxée de simpliste. Si c'était bien l'idée à exprimer, il fallait écrire :
M. Péladeau dit avoir « lu dans le journal qu’ils étaient contre », ajoute avoir « entendu parler de Sylvain », puis taxe la position de ce dernier de simpliste.
Le nouveau chef, un néophyte en politique, semble clairement avoir des ennuis de communication avec ses ouailles, et inversement. Il prend connaissance de leur position « dans le journal »! La traite de simpliste!
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Incohérences » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/443050/quebec-et...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 juin 2015
Leur possibilité d'être soutenue
- Il en résulte, et c’est là une défaillance cruciale de l’institution, une méfiance profonde des femmes agressées quant à leur possibilité d’être soutenue ou crue par leurs supérieurs.
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 18 juin 2015.)
Ce n'est pas la possibilité ni la méfiance qui sera ou ne sera pas soutenue ou crue, mais les femmes agressées :
Il en résulte, et c’est là une défaillance cruciale de l’institution, une méfiance profonde des femmes agressées quant à la possibilité d’être soutenues ou crues par leurs supérieurs.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Non mon général! » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/443049/agression...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 juin 2015
Après
- Après la vague orange au Québec, à l’effet Notley en Alberta et, il faut le dire, au travail minutieux de Thomas Mulcair à la Chambre des communes, le NPD pourrait, pour la première fois, prendre le pouvoir.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 17 juin 2015.)
Après la vague orange... à l'effet Notley?
Après... à l'effet Notley?
Après la vague orange... au travail minutieux?
Après... au travail minutieux?
Ces constructions n'ont aucun sens. Madame Pelletier a peut-être voulu dire :
Après la vague orange au Québec, à l’effet Notley en Alberta et, il faut le dire, le travail minutieux de Thomas Mulcair à la Chambre des communes, le NPD pourrait, pour la première fois, prendre le pouvoir.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« Gilles, Gilles, Gilles… » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/442906/gilles-gi...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 juin 2015
J'ai pu...
- J’ai pu me promener à vélo, visiter des producteurs du fameux artichaut violet d’appellation contrôlée, manger dans un petit restaurant bien approvisionné en produits frais et goûté un excellent vin blanc, l’Orto di Venezia, produit sur place par un Français passionné.
(Louise Gaboury, dans Le Devoir du 13 juin 2015.)
Il n'est pas question d'un petit restaurant bien approvisionné... et goûté, mais de quatre choses que l'auteure a pu faire à Sant'Erasmo, soit se promener, visiter, manger et goûter :
J’ai pu me promener à vélo, visiter des producteurs du fameux artichaut violet d’appellation contrôlée, manger dans un petit restaurant bien approvisionné en produits frais et goûter un excellent vin blanc, l’Orto di Venezia, produit sur place par un Français passionné.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« Voir Venise et s’en réjouir. Autrement. » : http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/voyage/442393/touris...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
17:19 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 juin 2015
Les enfants que j'ai vu mendier
- J'ai repensé aux enfants syriens du même âge que j'ai vu mendier dans les rues d'Istanbul l'automne dernier, victimes d'une guerre cruelle qui ne leur a donné aucun choix.
(Rima Elkouri, dans La Presse du 7 juin 2015.)
Le participe passé du verbe voir, employé avec l'auxiliaire avoir et suivi de l'infinitif, s'accorde en genre et en nombre avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe et fait l'action exprimée par l'infinitif.
J'ai vu qui? Des enfants, qui mendiaient. Le complément d'objet direct, représenté par le pronom relatif que, précède le verbe et fait l'action de mendier; il commande donc l'accord du participe passé :
J'ai repensé aux enfants syriens du même âge que j'ai vus mendier dans les rues d'Istanbul l'automne dernier, victimes d'une guerre cruelle qui ne leur a donné aucun choix.
Line Gingras
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« Le jeu contre la guerre » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/rima-elkouri/201...
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23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 juin 2015
Où, ou?
- Monsieur Harper, qui n’a jamais été un ami de la planète et qui a pris toutes les mauvaises décisions en isolant le Canada face à tous les autres pays du monde depuis des années, aura-t-il enfin compris que ses choix vont nous faire de plus en plus mal? Où est-ce que le pétrole de l’Alberta lui dictera toujours sa conduite?
(Lise Payette, dans Le Devoir du 12 juin 2015.)
Madame Payette ne se demande pas à quel endroit – où – le pétrole de l'Alberta dictera toujours la conduite de monsieur Harper, mais plutôt si le premier ministre du Canada aura enfin compris que ses choix vont nous faire de plus en plus mal, ou bien si le pétrole de l’Alberta lui dictera toujours sa conduite :
Monsieur Harper, qui n’a jamais été un ami de la planète et qui a pris toutes les mauvaises décisions en isolant le Canada face à tous les autres pays du monde depuis des années, aura-t-il enfin compris que ses choix vont nous faire de plus en plus mal? Ou est-ce que le pétrole de l’Alberta lui dictera toujours sa conduite?
Line Gingras
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« Il est minuit trop tard » : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-en...
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11 juin 2015
Le sens
- « Au Canada, il y en a qui se font virer à cause de FHRITP! » twittent les fans, comme si le sens de l’humour et du « cool » étaient décidément morts dans les steppes nordiques.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 10 juin 2015.)
L'accord du verbe être et de l'attribut doit se faire avec le sens, noyau du groupe sujet :
« Au Canada, il y en a qui se font virer à cause de FHRITP! » twittent les fans, comme si le sens de l’humour et du « cool » était décidément mort dans les steppes nordiques.
Line Gingras
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« Les invasions barbares » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/442...
Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.
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10 juin 2015
Proche ou proches?
- Proche du couple Parizeau-Lapointe, M. Aussant et sa famille ont fraternisé avec Monsieur et sa femme à Barcelone.
(Vincent Marissal, dans La Presse du 9 juin 2015.)
M. Aussant et sa famille étaient proches du couple Parizeau-Lapointe :
Proches du couple Parizeau-Lapointe, M. Aussant et sa famille ont fraternisé avec Monsieur et sa femme à Barcelone.
Line Gingras
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« Le rêve catalan de Monsieur » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/vincent-marissal...
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