10 juillet 2010
J'ai été cherché quelqu'un
Être au sens d'aller; infinitif ou participe passé; grammaire française; orthographe.
- « Une seule fois l'année dernière, j'ai été cherché quelqu'un qui avait de la difficulté en canot. » (Carl Thériault citant le sauveteur Gabriel Paradis, dans Le Soleil du 8 juillet 2010.)
Le verbe être, ici, n'indique pas une forme passive (exemple : j'ai été secouru juste à temps), mais remplace le verbe aller. On aurait pu dire :
Une seule fois l'année dernière, j'ai été secourir quelqu'un qui avait de la difficulté en canot.
Il fallait donc l'infinitif :
Une seule fois l'année dernière, j'ai été chercher quelqu'un qui avait de la difficulté en canot.
Noter qu'un verbe employé à la forme passive ne peut pas avoir de complément d'objet direct. On ne dirait évidemment pas :
J'ai été secouru quelqu'un.
Line Gingras
Québec
« Prudence sur les plans d'eau... même en pédalo » : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/justice-et-faits-divers/201007/07/01-4296415-prudence-sur-les-plans-deau-meme-en-pedalo.php
06:18 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 juillet 2010
Éléments coordonnés par « ni »
- Ce n'est ni un regard politique ni idéologique. (Marc Cassivi, dans La Presse du 8 juillet 2010.)
Lorsque la conjonction « ni » est répétée, les éléments coordonnés doivent être présentés de façon symétrique :
Ce n'est un regard ni politique ni idéologique.
Line Gingras
Québec
« L'aveuglement volontaire » : http://moncinema.cyberpresse.ca/nouvelles-et-critiques/chroniqueurs/chronique/11993-laveuglement-volontaire.html
04:58 | Lien permanent | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
08 juillet 2010
Le passé antérieur : pas avec un présent de l'indicatif
Passé antérieur; concordance des temps; grammaire française.
- Vraiment, Matt se déguise en mime et braque des dépanneurs? Sean McNamara tombe en amour avec une tueuse en série? Et Christian Troy arbore un œil au beurre noir après qu'une patiente lui eut asséné un coup au visage avec un de ses énormes seins? (Hugo Dumas, dans La Presse du 3 juillet 2010.)
« Le passé antérieur, selon Wagner et Pinchon, est l'aspect composé du passé défini », ou passé simple. Il marque l'antériorité par rapport au passé simple :
Il se retrouva avec un œil au beurre noir après qu'une patiente lui eut asséné un coup au visage.
Pour exprimer l'antériorité par rapport au présent de l'indicatif, j'emploierais plutôt le passé composé – que des grammairiens appellent parfois présent composé :
Et Christian Troy arbore un œil au beurre noir après qu'une patiente lui a asséné un coup au visage...
Line Gingras
Québec
« Plaisirs coupables recherchés » : http://www.cyberpresse.ca/arts/television-et-radio/201007/03/01-4295244-plaisirs-coupables-recherches.php
05:05 | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
07 juillet 2010
C'est ce qu'il le fera s'écrier...
Ce qu'il ou ce qui.
- ... mais il doit gérer l'incroyable merdier créée de toutes pièces par ce dernier. C'est ce qu'il le fera s'écrier... (Nathalie Petrowski, dans La Presse du 16 juin 2010.)
Un merdier ne peut être que créé.
Ce n'est pas un mystérieux « il » qui le fera s'écrier, mais une série de raisons, représentée par le pronom démonstratif ce :
C'est ce qui le fera s'écrier...
Line Gingras
Québec
« Le ministre libéral et sa maîtresse péquiste » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/nathalie-petrowski/201006/16/01-4290417-le-ministre-liberal-et-sa-maitresse-pequiste.php
13:27 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
06 juillet 2010
Ils ont été pris de cours
Pris de cours, pris de court; prendre de cours, prendre de court; prendre quelqu'un de cours, prendre quelqu'un de court; orthographe.
- Compte tenu de ces expériences, il est inconcevable que les responsables de la sécurité pour le G20 aient été pris de cours par la nécessité de détenir des centaines de personnes. (André Pratte, dans La Presse du 3 juillet 2010.)
On écrit prendre (quelqu'un) de court, être pris de court :
Il a été pris de court et n'a rien répondu. (Petit Robert.)
En principe, l'interne doit tout savoir et ne jamais être pris de court. S'il y a de la casse, c'est sa faute. (Léon Daudet, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Line Gingras
Québec
« Inadmissible » : http://www.cyberpresse.ca/place-publique/editorialistes/andre-pratte/201007/02/01-4295132-inadmissible.php
02:46 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
05 juillet 2010
La Bulgarie contre Bizance
Bizance ou Byzance; orthographe.
- Pour la Bulgarie, née dans les années 600 après J.-C., ce sont des luttes contre Bizance*, une conversion massive au christianisme... (Lio Kiefer, dans Le Devoir du 3 juillet 2010.)
L'empire byzantin (ce mot n'est pas visé par les rectifications de l'orthographe) avait pour capitale Constantinople; la ville s'était appelée Byzance avant de recevoir son nouveau nom en l'honneur de l'empereur Constantin.
Line Gingras
Québec
* Lundi 5 juillet, 21 h 19 : Je constate que la faute a été corrigée. Bravo à l'équipe du Devoir.
« Le pays à l'eau de rose » : http://www.ledevoir.com/loisirs/voyage/291904/le-pays-a-l-eau-de-rose
03:25 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
04 juillet 2010
Une baisse qui s'élève
- La baisse des visiteurs en provenance des autres régions du Canada s'élève quant à elle à 28 %. (Alexandre Shields, dans Le Devoir du 3 juillet 2010.)
Je ne pense pas que l'on ait voulu faire allusion à la Bible :
La baisse des visiteurs en provenance des autres régions du Canada est quant à elle de 28 %.
Line Gingras
Québec
« Chute brutale du tourisme » : http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/291953/chute-brutale-du-tourisme
04:12 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 juillet 2010
À porté de main
À porté de main, à porté de la main; à portée de main, à portée de la main; orthographe.
- À l'heure où le Québec se gargarise de mondialisation, de conquête des « marchés » culturels et de mobilité de la main-d'œuvre, sait-il qu'il a, chez lui, tout près et à porté de main*, deux écrivains [Gabrielle Roy et Victor-Lévy Beaulieu] qui ne font pas semblant et qui sont, eux, vraiment universels? (Christian Rioux, dans Le Devoir du 2 juillet 2010.)
On écrit à portée de main, à portée de la main... :
C'était une corde à portée de main pour un homme qui se noyait. (Balzac, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il avait toujours sur son lit, sur sa table, à portée de sa main, du papier à musique. (Rolland, dans le Trésor.)
L'élan d'une imagination vive vers un univers poétique à portée de la main. (Mounier, dans le Trésor.)
D'après les résultats d'une recherche Google, la faute serait fréquente.
Line Gingras
Québec
* Lundi 5 juillet, 21 h 25 : Je constate que la faute a été corrigée. Bravo à l'équipe du Devoir.
« Pot-pourri » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/291855/pot-pourri
02:38 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
02 juillet 2010
Il juge inadmissible les menaces de Sarkozy
Juger, verbe attributif.
- Le Parti socialiste est aussi monté au créneau. Son ancien premier secrétaire, François Hollande, juge « inadmissible » les menaces du chef d'État. (Marc Thibodeau, dans La Presse du 17 juin 2010.)
Il juge que ces menaces sont inadmissibles.
Il juge ces menaces inadmissibles.
Il juge inadmissibles ces menaces.
Il les juge inadmissibles.
Dans la phrase à l'étude, le verbe juger introduit un attribut du complément d'objet direct :
Son ancien premier secrétaire, François Hollande, juge « inadmissibles » les menaces du chef d'État.
Line Gingras
Québec
« Nicolas Sarkozy, maître du Monde? » : http://www.cyberpresse.ca/international/correspondants/201006/17/01-4290824-nicolas-sarkozy-maitre-du-monde.php
08:49 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
01 juillet 2010
Le test d'ivressomètre
Ivressomètre ou alcootest.
- Prévenue de la situation, la SQ lui a fait passer le test d'ivressomètre_qui ont révélés des taux des 216 et 208 milligrammes d'alcool par cent millilitres de sang. (Claude Savary, dans Le Nouvelliste du 29 juin 2010.)
Selon Marie-Éva de Villers, ivressomètre est une impropriété; on devrait dire alcootest. Camil Chouinard explique en effet que l'alcootest (le mot désigne à la fois l'épreuve et l'appareil utilisé) permet de vérifier non pas le degré d'ivresse, « mais plutôt celui d'alcool dans le sang ». Je trouve d'ailleurs alcootest dans le Petit Robert, mais non ivressomètre.
Quatre autres fautes dans cette phrase – pourtant moins longue qu'un jour sans vin, d'après une estimation au pifomètre. Je me contenterai de les corriger :
Prévenue de la situation, la SQ lui a fait passer l'alcootest,_qui a révélé des taux de 216 et 208 milligrammes d'alcool par cent millilitres de sang.
Line Gingras
Québec
« Condamné 22 fois pour conduite en état d'ébriété » : http://www.cyberpresse.ca/le-nouvelliste/actualites/201006/29/01-4294028-condamne-22-fois-pour-conduite-en-etat-debriete.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B2_insolite_266_accueil_POS1
05:27 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 juin 2010
Des prévisions prévoyant...
- Le projet, qui inclut le presbytère, compte également la construction de logements destinés à des familles haïtiennes.
Quant aux couvents québécois, dont la majorité sont également à vendre, ils appartiennent aux communautés religieuses, qui sont également en déclin. Celles-ci, qui regroupent pratiquement toujours des femmes, ont en effet fait faire des prévisions démographiques alarmantes prévoyant leur disparition à moyen terme. Les communautés doivent également assurer le soutien infirmier et hospitalier de leur population vieillissante. (Caroline Montpetit, dans Le Devoir du 28 juin 2010.)
Je suggérerais :
Le projet, qui inclut le presbytère, compte en outre la construction de logements destinés à des familles haïtiennes.
Quant aux couvents québécois, dont la majorité sont aussi à vendre, ils appartiennent aux communautés religieuses, qui sont également en déclin. Celles-ci, qui regroupent pratiquement toujours des femmes, ont fait établir, en effet, des prévisions démographiques alarmantes annonçant leur disparition à moyen terme. Les communautés doivent assurer, de plus, le soutien infirmier et hospitalier de leur population vieillissante.
Line Gingras
Québec
« L'entrevue – Vouloir sauver des églises sans se faire d'illusions » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/291688/l-entrevue-vouloir-sauver-des-eglises-sans-se-faire-d-illusions
11:02 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 juin 2010
Il y tenait temps
- ... le sort veut que ce soit Stephen Harper qui ait la tâche de démontrer, dans ce contexte, que le G8 auquel il tenait temps a encore sa raison d'être. (Manon Cornellier, dans Le Devoir du 26 juin 2010.)
Bien entendu, on a voulu écrire :
... le G8 auquel il tenait tant...
Cet exemple m'a été signalé par un ami lecteur, Willem Lebegge, pour qui les homophones sont une « source inépuisable de petits plaisirs ». N'est-ce pas qu'il a raison?
Line Gingras
Québec
« L'étape » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/291617/l-etape
05:05 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
28 juin 2010
Aucun comparatif possible
Comparatif ou comparaison.
- Au final, les manifestations de Toronto n'auront pas atteint l'ampleur — ni en nombre, ni en dégâts — de celles du Sommet des Amériques de Québec, en 2001. Aucun comparatif possible non plus avec la rencontre de l'OMC à Seattle, en 1999. (Guillaume Bourgault-Côté, dans Le Devoir du 28 juin 2010.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Lexis, le Multidictionnaire et le Trésor de la langue française informatisé, le nom masculin comparatif est uniquement un terme de grammaire : il s'agit du « second degré dans la signification des adjectifs et de certains adverbes » (Petit Robert); on parle du comparatif de supériorité (plus), d'égalité (aussi), d'infériorité (moins).
Rien ne s'oppose, me semble-t-il, à ce que l'on emploie simplement le mot comparaison dans la phrase à l'étude; il n'est utilisé nulle part ailleurs dans l'article :
Aucune comparaison possible non plus avec la rencontre de l'OMC à Seattle, en 1999.
Line Gingras
Québec
« Sécurité : trop cher pour rien, selon Sarkozy » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/291690/securite-trop-cher-pour-rien-selon-sarkozy
06:27 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 juin 2010
Pas personne
- En ce sens, la transaction n'étonnera pas personne. (Marc Antoine Godin, dans La Presse du 17 juin 2010.)
Le pronom personne ne s'emploie jamais avec pas (voir le Multidictionnaire ou le Hanse-Blampain) :
En ce sens, la transaction n'étonnera personne.
Line Gingras
Québec
« Halak prend le chemin de St-Louis »
(Cet article n'existe plus tel quel dans le site de Cyberpresse.)
03:37 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
26 juin 2010
Une voix juste comme un métronome
- Le chanteur a 70 ans et il ne l'est fait pas. (Marc André Joanisse, dans Le Droit du 24 juin 2010.)
Le chanteur ne fait pas ses 70 ans. Il ne les fait pas.
- On a toujours apprécié Smokey Robinson pour la douceur et la délicatesse de sa voix. Une voix juste comme un métronome et avec des intonations s'apparentant à celle de Michael Jackson...
Euh... Une voix juste comme un diapason, peut-être? (Un métronome sert à marquer la mesure.)
J'aurai sans doute l'occasion de revenir sur cet article.
Line Gingras
Québec
« Généreux, et à la hauteur de son immense talent » : http://www.cyberpresse.ca/le-droit/arts/201006/24/01-4293040-genereux-et-a-la-hauteur-de-son-immense-talent.php
06:02 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
25 juin 2010
Le féminin serait-il une tare?
- Certaines personnes ont évacué les immeubles où ils se trouvaient, entre autres à Ottawa. (PC, dans Le Devoir du 23 juin 2010.)
Personnes est un nom féminin :
Certaines personnes ont évacué les immeubles où elles se trouvaient, entre autres à Ottawa.
Line Gingras
Québec
« Un séisme de 5,0 est enregistré en Outaouais et est ressenti dans l'est du pays » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/291467/un-seisme-de-5-0-est-enregistre-en-outaouais-et-est-ressenti-dans-l-est-du-pays
08:07 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
24 juin 2010
Ce n'était qu'un début
- Le concert a débuté un peu après 21h dans une chaleur de canicule et c’est avec la bien nommée Mets un peu de soleil dans nos vies de Gilles Valiquette que tout a débuté. (Isabelle Porter dans le site du Devoir, le 24 juin 2010.)
Je suggérerais :
Le concert a débuté un peu après 21 h, dans une chaleur de canicule, avec la bien nommée Mets un peu de soleil dans nos vies, de Gilles Valiquette.
Line Gingras
Québec
« Sur les Plaines d'Abraham, la fête de notre "génie créatif" » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/291468/sur-les-plaines-d-abraham-la-fete-de-notre-genie-creatif
06:45 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 juin 2010
Il était une chanson
- Redisons donc que ce Gens du pays qui est à nous, juste à nous, et que nous chanterons ce soir, est vraiment un cadeau précieux. Et que le poète qui nous l'offre et nous la laisse mérite d'être salué bien bas. (Josée Boileau, dans Le Devoir du 23 juin 2010.)
Le pronom personnel la devrait renvoyer à un féminin; mais celui-ci n'existe que dans la tête, un peu comme le pays de la chanson de Vigneault. Pour remplacer « ce Gens du pays » ou « un cadeau précieux », le masculin s'impose :
... le poète qui nous l'offre et nous le laisse mérite d'être salué bien bas.
Line Gingras
Québec
« Fête nationale – Le poète » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/291407/fete-nationale-le-poete
06:45 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
22 juin 2010
L'une des tentacules du Parti
Une tentacule, un tentacule; la tentacule, le tentacule; genre de tentacule; tentacule, masculin ou féminin.
- ... dans ce pays où le droit de grève n'existe pas et où les syndicats, loin de défendre les ouvriers, ne sont que l'une des tentacules du Parti... (Lysiane Gagnon, dans La Presse du 19 juin 2010.)
D'après le Petit Robert, le Lexis, le Trésor de la langue française informatisé, le Multidictionnaire et le Hanse-Blampain, tentacule est un nom masculin :
Les tentacules visqueux de la pieuvre. (Multidictionnaire.)
Le Trésor fait observer que beaucoup d'auteurs considèrent ce mot comme féminin; il convient cependant d'écrire :
... les syndicats, loin de défendre les ouvriers, ne sont que l'un des tentacules du Parti...
Line Gingras
Québec
« La révolte des fourmis » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/lysiane-gagnon/201006/17/01-4291080-la-revolte-des-fourmis.php
10:32 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
21 juin 2010
À petits feux
À petits feux ou à petit feu.
- Ils adorent la nature, mais leur mode de vie la tue à petits feux. (Gil Courtemanche, dans Le Devoir du 19 juin 2010.)
Le Petit Robert, le Lexis, le Multidictionnaire et le Trésor de la langue française informatisé, consultés à l'article « feu », donnent seulement la graphie à petit feu :
Le chagrin le fait mourir à petit feu. (Petit Robert.)
C'est toi, Louis! ton dîner est tout prêt dans la cuisine, mon enfant. J'ai laissé la soupe à petit feu. (Duhamel, dans le Trésor.)
Alors, c'est cela, je me laisserai mourir à petit feu, élégamment, au milieu de mes amis pâles d'émoi. (Miomandre, dans le Trésor.)
J'écrirais donc :
Ils adorent la nature, mais leur mode de vie la tue à petit feu.
* * * * *
-
Il faut dire qu'en Louisiane ou au Mississippi, chaque famille de pêcheur à une belle-famille qui travaille dans le pétrole.
À mon avis, on a voulu parler de familles entières ou presque : pour chaque famille de pêcheurs, une autre travaille dans le pétrole.
* * * * *
-
Ce sont les victimes de la marée noire qui montent les premiers aux barricades...
Ce sont les victimes de la marée noire qui montent les premières aux barricades...
Line Gingras
Québec
« Un romancier américain » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/291215/un-romancier-americain
04:27 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
20 juin 2010
Un complément, deux constructions?
- Depuis 2006, il a organisé avec la commission scolaire du coin et le ministère différentes rencontres pour informer et « diminuer l'inquiétude » de ses enseignants. (Amélie Daoust-Boisvert, dans Le Devoir du 17 juin 2010.)
Ses enseignants ne peut pas être à la fois complément du nom inquiétude et complément d'objet direct du verbe informer :
... pour informer ses enseignants et diminuer leur inquiétude.
Line Gingras
Québec
« Génération réforme (4) – Prêt pas prêt, j'arrive! » : http://www.ledevoir.com/societe/education/291072/generation-reforme-4-pret-pas-pret-j-arrive
03:37 | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, journalisme