30 septembre 2013
La direction
- La direction de l'INRS savait déjà depuis plusieurs mois que leur établissement était concerné par une enquête de sécurité nationale. Les policiers les avaient questionnés et avaient demandé leur collaboration, mais il semble que le nom de la cible ne leur avait pas été communiqué.
(Fabrice de Pierrebourg, dans La Presse du 26 septembre 2013.)
Les membres de la direction de l'INRS savaient déjà depuis plusieurs mois que leur établissement était concerné par une enquête de sécurité nationale. Les policiers les avaient questionnés et avaient demandé leur collaboration, mais il semble que le nom de la cible ne leur avait pas été communiqué.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Présumé complot contre Via Rail : la police détiendrait des preuves vidéo » : http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-cri...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:29 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 septembre 2013
Des approches différentes
- Ces deux partis frères ont toutefois suivi des approches différentes. Ils ressortent bien des mémoires soumis à la commission Bouchard-Taylor en 2007.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 14 septembre 2013.)
Ce ne sont pas les partis qui ressortent, mais leurs approches :
Ces deux partis frères ont toutefois suivi des approches différentes. Elles ressortent bien des mémoires soumis à la commission Bouchard-Taylor en 2007.
Ces deux partis frères ont toutefois suivi des approches différentes, qui ressortent bien des mémoires soumis à la commission Bouchard-Taylor en 2007.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Charte des valeurs québécoises – Échec en vue » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/387480/charte-de...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:56 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 septembre 2013
Une école pour adultes qui accueillent...
- Il finira par s'inscrire à l'école Boudreau, une école pour adultes qui accueillent une majorité de décrocheurs, mais qui fonctionne comme une école secondaire ordinaire.
(Daphnée Dion-Viens, dans Le Soleil du 30 août 2010.)
Ce ne sont pas les adultes qui accueillent des décrocheurs, mais une école pour adultes :
Il finira par s'inscrire à l'école Boudreau, une école pour adultes qui accueille une majorité de décrocheurs, mais qui fonctionne comme une école secondaire ordinaire.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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« "Je voulais juste être comme tout le monde" » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/dossiers/les-garcons-et-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:06 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 septembre 2013
Des questions à répondre
- Il y a décidément bien des questions à répondre au-delà du jeu politique que fit le gouvernement Charest de cette crise…
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 26 septembre 2013.)
Comme je l'expliquais ici, dans la construction nom + à + infinitif exprimant une obligation, une intention ou un projet, le nom qui précède l'infinitif est complément d'objet direct de ce dernier :
N'appelle pas le taxi tout de suite, j'ai encore la valise à faire.
Il restait au commissaire quelques questions à éclaircir.
Comme on ne répond pas une question, mais à une question, je proposerais :
Il y a décidément bien des questions auxquelles il faut répondre, au-delà du jeu politique que fit le gouvernement Charest de cette crise…
Il y a décidément bien des questions qui appellent une réponse, au-delà du jeu politique que fit le gouvernement Charest de cette crise…
Line Gingras
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Québec
« Commission Ménard – En écoutant bien… » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/388...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:08 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 septembre 2013
Son approche en sera une de dialogue
- [...] il n’a pas manqué de mentionner que la paix sociale est revenue depuis que son gouvernement est au pouvoir et que son approche en sera une de dialogue.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 25 septembre 2013.)
Je vois souvent chez les journalistes, trop souvent à mon goût, cette construction calquée sur l'anglais. Dans le cas présent, on aurait pu écrire :
[...] il n’a pas manqué de mentionner [...] que son approche sera fondée sur le dialogue.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Une réunion privée, mais non secrète » : http://www.ledevoir.com/societe/education/388322/une-reun...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 septembre 2013
Ce qui a troublé le comité est les incohérences...
- Ce qui a particulièrement troublé le comité et l’a poussé à faire appel à la GRC est les incohérences relevées par Deloitte entre différents documents et calendriers, qui auraient été modifiés.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 14 août 2013.)
On ne dirait pas : « Ce qui a le plus impressionné mon neveu est les clowns », mais plutôt : « Ce qui a le plus impressionné mon neveu, ce sont les clowns. »
J'écrirais donc :
Ce qui a particulièrement troublé le comité et l’a poussé à faire appel à la GRC, ce sont les incohérences relevées par Deloitte entre différents documents et calendriers, qui auraient été modifiés.
Line Gingras
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Québec
« La réforme paravent » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/385098/la-reform...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
13:54 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 septembre 2013
Il ne convainquera personne
Il convainquera ou il convaincra; le verbe convaincre au futur simple; grammaire française; orthographe.
- Autrement, Ban Ki-moon, qui s’active pour convoquer une conférence de paix à Genève, ne convainquera* personne, pas plus Moscou et les pays occidentaux que le régime Assad et les rebelles.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 18 septembre 2013.)
Il n'y a pas de verbe convainquer; la forme convainquera n'existe donc pas non plus, sauf pour les esprits distraits. Au futur simple, le verbe convaincre fait je convaincrai, tu convaincras, il convaincra...
L'éditorialiste aurait dû écrire :
Autrement, Ban Ki-moon, qui s’active pour convoquer une conférence de paix à Genève, ne convaincra personne, pas plus Moscou et les pays occidentaux que le régime Assad et les rebelles.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 18 septembre à 11 h 45, je vois que la faute a été corrigée.
« Syrie – Un crime de guerre » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:00 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 septembre 2013
Il est revenu catholique
- [...] une simple conversion comme celle du roi Henri IV, ce protestant revenu catholique, célèbre pour son « Paris vaut bien une messe ».
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 16 septembre 2013.)
Revenir catholique? Un protestant revenu catholique? Si jamais de telles choses se produisaient, on pourrait écrire :
Ce pasteur protestant est revenu catholique de sa rencontre avec le pape François.
Le cheik avait envoyé son fils à Rome étudier l'histoire de l'art. Il en est revenu catholique.
Mais le contexte est différent dans la phrase à l'étude. Monsieur Leclerc a sans doute voulu dire qu'Henri IV est devenu catholique. Cependant, comme « le bon roi Henri » a changé de religion à quelques reprises, le chroniqueur aurait pu vouloir rendre une autre idée :
[...] une simple conversion comme celle du roi Henri IV, ce protestant redevenu catholique [...]
[...] une simple conversion comme celle du roi Henri IV, ce protestant revenu à la religion catholique [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Québec et le crucifix – Mais savent-ils ce qu’ils font? » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/38754...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:31 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 septembre 2013
Interdiction limitée
- Il rappelait aussitôt la position prise par le Bloc québécois en 2007 devant la commission Bouchard-Taylor à l’appui d’une interdiction des signes religieux qui se limiteraient aux personnes en position d’autorité.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 14 septembre 2013.)
Le Bloc aurait voulu interdire que les signes religieux se limitent aux personnes en position d'autorité? Ce n'est pas cela : il souhaitait que l'interdiction des signes religieux se limite à ces personnes. Il fallait écrire :
Il rappelait aussitôt la position prise par le Bloc québécois en 2007 devant la commission Bouchard-Taylor, à l’appui d’une interdiction des signes religieux qui se limiterait aux personnes en position d’autorité.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Marcher en rangs » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/387446/marcher-e...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 septembre 2013
Mauvaise direction
- Pire, n’eût été un reportage du New York Times publié huit mois après le tsunami, les personnes dirigées vers telle ville pour échapper au brouillard radioactif de telle autre y seraient probablement encore, alors que c’est là où on les avait envoyés qu’il y avait le plus de radioactivité.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 8 août 2013.)
On avait envoyé des personnes, représentées par le pronom les :
Pire, n’eût été un reportage du New York Times publié huit mois après le tsunami, les personnes dirigées vers telle ville pour échapper au brouillard radioactif de telle autre y seraient probablement encore, alors que c’est là où on les avait envoyées qu’il y avait le plus de radioactivité.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L'eau contaminée de Fukushima dans la mer – Les irresponsables » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:34 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 septembre 2013
L'immigration
- [...] mais l’immigration, ici, n’est plus depuis longtemps un sujet de controverse. En France, grâce au Front national de Jean-Marie Le Pen, il l’est resté.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 11 septembre 2013.)
L'immigration est restée en France un sujet de controverse :
[...] mais l’immigration, ici, n’est plus depuis longtemps un sujet de controverse. En France, grâce au Front national de Jean-Marie Le Pen, elle l’est restée.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Pourquoi suivre la France? » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/387127/pourquoi-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 septembre 2013
Arborer des signes religieux visibles
- [...] l’interdiction d’arborer des signes religieux visibles.
(Michel David, dans Le Devoir du 10 septembre 2013.)
Arborer, d'après le Petit Robert, c'est « porter ostensiblement » :
Arborer un insigne à sa boutonnière.
Comme, selon le même ouvrage, ce qui est ostensible est « porté pour être vu » (exemple : signes religieux ostensibles), je ne pense pas qu'il soit possible d'arborer des signes religieux invisibles ou peu visibles. Il suffisait d'écrire :
[...] l’interdiction d’arborer des signes religieux.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le mieux et le bien » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/387070/le-mieux-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:25 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 septembre 2013
Ils ont été trouvés coupables
- Ont finalement été trouvés coupables de viol collectif et de meurtre les quatre hommes accusés de l’agression de la jeune femme de 23 ans, commise le 16 décembre dernier dans un autobus à Delhi.
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 11 septembre 2013.)
Comme je l'ai déjà signalé, trouvé coupable, selon le Multidictionnaire, le Chouinard et le Colpron, est le calque de found guilty; il faudrait employer jugé coupable, déclaré coupable, reconnu coupable :
Ont finalement été reconnus coupables de viol collectif et de meurtre les quatre hommes accusés de l’agression de la jeune femme de 23 ans, commise le 16 décembre dernier dans un autobus à Delhi.
- La faiblesse de la peine en a fait tiquer plusieurs, vu la gravité des accusations et le fait que, selon l’enquête policière, il aurait été un des agresseurs l’un des plus violents.
[...] il aurait été un des agresseurs les plus violents.
- [...] rentrant ensemble du cinéma ce dimanche soir là [...]
Je croyais qu'on devait mettre un trait d'union devant là, puisqu'on écrit ce lundi-là, ce jour-là. Mais une lectrice, que je ne saurais assez remercier, me signale cet article de la Banque de dépannage linguistique (Office québécois de la langue française), où l'on peut lire : « Employé avec un démonstratif, là n'est pas toujours précédé d'un trait d'union; il l'est uniquement lorsque le nom est immédiatement précédé du démonstratif et immédiatement suivi de là. Lorsqu'un mot vient se glisser entre le démonstratif et le nom ou entre le nom et là, on omet le trait d'union. » Il fallait donc écrire, comme l'a fait le journaliste :
[...] rentrant ensemble du cinéma ce dimanche soir là [...]
- Le débat social [...] et l’élan de revendications parmi les femmes ne s’est pas apaisé depuis décembre dernier.
Le débat social [...] et l’élan de revendications parmi les femmes ne se sont pas apaisés depuis décembre dernier.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Viol de Delhi : coupables! » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:20 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 septembre 2013
L'accès donne accès
- Dans presque tous les programmes d’éducation, il a été dit et répété depuis des décennies que l’accès au savoir promis par l’alphabétisation obligatoire donne accès à la beauté, à la vérité, à la liberté.
(Jean-François Nadeau, dans Le Devoir du 9 septembre 2013.)
Je suggérerais :
Dans presque tous les programmes d’éducation, il a été dit et répété depuis des décennies que le savoir promis par l’alphabétisation obligatoire donne accès à la beauté, à la vérité, à la liberté.
Dans presque tous les programmes d’éducation, il a été dit et répété depuis des décennies que l’accès au savoir promis par l’alphabétisation obligatoire conduit à la beauté, à la vérité, à la liberté.
- Lorsque les machines se nourrissaient de la sueur des analphabètes, le salaire moyen d’un ouvrier était en général inférieur de vingt fois celui du patron.
Lorsque les machines se nourrissaient de la sueur des analphabètes, le salaire moyen d’un ouvrier était en général inférieur de vingt fois à* celui du patron.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 15 septembre à 23 h 30, je vois que l'on a inséré la préposition.
« Défense de l’analphabète » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/386...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:32 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 septembre 2013
Pendant ou depuis?
- [...] car l’endroit, qui n’est plus entretenu pendant des années, est considéré comme non sécuritaire.
(Caroline Montpetit, dans Le Devoir du 7 septembre 2013.)
La préposition depuis peut indiquer « un état, une action qui dure encore » (Multidictionnaire). Ce n'est pas le cas de pendant. On pourrait écrire, avec une légère différence de sens entre les deux formulations :
[...] car l’endroit, qui n’est plus entretenu depuis des années, est considéré comme non sécuritaire.
[...] car l’endroit, qui n’a pas été entretenu pendant des années, est considéré comme non sécuritaire.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Hochelaga-Maisonneuve – Intervention policière aux lofts Moreau » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/386...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:13 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 septembre 2013
Qu'est-ce qui est devenu...?
- « La photographie est un rite très intime, et l’est devenu beaucoup moins avec Internet. »
(Émilie Folie-Boivin citant Suzanne Paquet, dans Le Devoir du 6 septembre 2013.)
La photographie est devenue un rite beaucoup moins intime :
« La photographie est un rite très intime, et l’est devenue beaucoup moins avec Internet. »
Le participe passé employé avec l'auxiliaire être s'accorde avec le sujet du verbe.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« De l’autre côté de l’égoportrait » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/386...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:15 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 septembre 2013
La majorité
- Ainsi, la majorité des Québécois ne souhaitent pas entendre ses dirigeants invoquer Dieu comme Barack Obama et Stephen Harper le font régulièrement.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 6 septembre 2013.)
On peut faire accorder le verbe avec la majorité, au singulier, ou avec les Québécois, au pluriel; dans les deux cas, il faut choisir le déterminant ou adjectif possessif correspondant :
Ainsi, la majorité des Québécois ne souhaite pas entendre ses dirigeants invoquer Dieu comme Barack Obama et Stephen Harper le font régulièrement.
Ainsi, la majorité des Québécois ne souhaitent pas entendre leurs dirigeants invoquer Dieu comme Barack Obama et Stephen Harper le font régulièrement.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Pourquoi tant de hargne? » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/386801/pourquoi-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:08 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 septembre 2013
S'entendre ou s'attendre?
- « Il y a un an, [la première ministre] nous disait que c’était un projet de Charte de la laïcité qu’elle soumettrait. On s’entend à ce qu’elle respecte cet engagement », a dit M. Mallette.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 5 septembre 2013.)
M. Mallette voulait sûrement dire : « On s'attend à ce qu'elle respecte cet engagement. » Aurait-il été mal cité? L'absence de mention sic le laisse croire.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Charte des valeurs – Conflit en vue entre Québec et les enseignants » : http://www.ledevoir.com/societe/education/386612/la-fae-d...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:04 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 septembre 2013
Nos gênes nous rapprochent des uns des autres
- La sensibilité aux gens au loin n'est pas dans nos gênes.
(Stéphane Laporte, dans La Presse du 1er septembre 2013.)
Beaucoup sont gênés par la fumée; est-ce une question de gènes?
Il fallait écrire :
La sensibilité aux gens au loin n'est pas dans nos gènes.
- Aujourd'hui, nous sommes tous à la portée d'un clic des uns des autres, mais la technologie n'a pas réussi à briser notre indifférence.
L'expression se dit et s'écrit les uns des autres. On trouve notamment, dans le Petit Robert électronique, les exemples suivants :
Ils laissent beaucoup de messages sur les murs les uns des autres. (Despentes, à l'article « mur ».)
[Les uns laissent beaucoup de messages sur les murs des autres.]
Trois étoiles que séparent des abîmes paraissent proches les unes des autres. (Mauriac, à l'article « proche ».)
[Les unes paraissent proches des autres.]
Il fallait écrire :
Aujourd'hui, nous sommes tous à la portée d'un clic les uns des autres, mais la technologie n'a pas réussi à briser notre indifférence.
[Les uns sont à la portée d'un clic des autres.]
- Bien sûr, la vue des victimes des armes chimiques en Syrie nous a horrifiée.
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir ne s'accorde pas avec le sujet, mais avec le complément d'objet direct, si celui-ci est placé devant le verbe :
Bien sûr, la vue des victimes des armes chimiques en Syrie nous a horrifiés.
- Comment faire pour que chacun de nous soit plus préoccupés par la scène internationale [...]
Comment faire pour que chacun de nous soit plus préoccupé par la scène internationale [...]
- La première chose qu'on peut faire pour aider la Syrie; c'est de s'y intéresser.
La première chose qu'on peut faire pour aider la Syrie, c'est de s'y intéresser.
- Je précise; il faut s'y intéresser pour les bonnes raisons.
Je précise : il faut s'y intéresser pour les bonnes raisons.
C'est le deux-points, et non le point-virgule, qui annonce une explication ou une précision.
- [...] relions-nous à l'humanité, avant de perdre la notre.
[...] relions-nous à l'humanité, avant de perdre la nôtre.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La Syrie et nous » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/stephane-laporte...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
19:50 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 septembre 2013
Aurait-on interdit les terrains de soccer?
- Le plus récent exemple est celui du turban sur les terrains de soccer cet été. La Fédération de soccer du Québec a fini par les autoriser après les avoir d'abord interdits.
(François Bourque, dans Le Soleil du 29 août 2013.)
Il n'a pas été question d'interdire les terrains de soccer, mais plutôt le turban sur les terrains de soccer :
Le plus récent exemple est celui du turban sur les terrains de soccer cet été. La Fédération de soccer du Québec a fini par l'autoriser après l'avoir d'abord interdit.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L'art de s'inventer un problème » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:46 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias