25 juin 2014
La nouvelle loi de 2012 datait de 1997
- En clair : depuis le 1er juin dernier, l’Université Laval a décidé d’emboîter le pas aux 28 universités canadiennes qui appliquent les nouvelles dispositions de la nouvelle loi sur le droit d’auteur de 2012. Celle-ci, qui datait de 1997 et qui était désuète, a été remaniée [...]
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 25 juin 2014.)
Trois observations :
- J'imagine que la décision a été prise le 1er juin, et non depuis cette date, soit à une date indéterminée se situant entre le 1er et le 25 juin.
- Il suffit d'appliquer les dispositions de la nouvelle loi.
- Le pronom démonstratif celle-ci ne peut désigner que « la nouvelle loi sur le droit d'auteur de 2012 »; mais il va de soi que cette nouvelle loi ne peut dater à la fois de 2012 et de 1997.
On pouvait écrire :
En clair : depuis le 1er juin dernier, l’Université Laval a décidé d’emboîter le pas aux 28 universités canadiennes qui appliquent les nouvelles dispositions de la nouvelle loi sur le droit d’auteur de 2012. La loi de 1997, qui était désuète, a été remaniée [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L’Université Laval se retire d’une entente sur le droit d’auteur » : http://www.ledevoir.com/societe/education/411847/l-univer...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 juin 2014
Tous deux
- Selon les documents, Marc-Yvan Côté et Gilles Cloutier — tous deux vice-présidents au développement des affaires chez Roche, et responsable des « orientations du financement des divers partis politiques » pour la firme — ont rencontré Frank Zampino alors qu’il était maire de l’arrondissement de Saint-Léonard [...]
(Guillaume Bourgault-Côté, dans Le Devoir du 20 juin 2014.)
Ou bien Marc-Yvan Côté et Gilles Cloutier étaient tous deux vice-présidents au développement des affaires et responsables des orientations du financement, ou bien l'un des deux était vice-président, et l'autre responsable; mais ce n'est pas cette dernière idée que rend la structure de la phrase, et rien n'indique quel aurait été le titre de chacun.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Zampino voulait 100 000 $ en échange de contrats » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/411491/zampino-a...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:36 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 juin 2014
On en raffole
- En ville cependant on raffole des vêtements et les accessoires importés, plus délicats que la grossière étoffe du pays.
(Gilles Laporte, président du Mouvement national des Québécoises et Québécois, dans Le Devoir du 23 juin 2014.)
Deux possibilités :
[...] on raffole des vêtements et des accessoires importés, plus délicats que la grossière étoffe du pays.
[...] on raffole des vêtements et les accessoires importés, plus délicats que la grossière étoffe du pays.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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« Une Fête nationale en étoffe du pays » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/411...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
14:40 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 juin 2014
Levée de bouclier
Levée de bouclier, levée de boucliers; orthographe.
- Levée de bouclier contre les propos rétrogrades de MacKay
(Titre d'un article d'Hélène Buzzetti, dans Le Devoir du 20 juin 2014.)
D'après le Multidictionnaire (à l'article « levée »), le Petit Robert, le Lexis, Usito et le Trésor de la langue française informatisé, bouclier prend la marque du pluriel dans l'expression levée de boucliers. Au sens propre, il s'agit d'une « démonstration par laquelle les soldats romains exprimaient leur résistance aux volontés de leur général » (Petit Robert, à l'article « bouclier »); au sens figuré, la locution rend l'idée d'une « protestation unanime » (Usito et Trésor, à l'article « bouclier »), d'une « attaque concertée contre une autorité quelconque » (Lexis, à l'article « levée ») :
Le projet de loi fut accueilli par une véritable levée de boucliers. (Lexis, à l'article « bouclier ».)
Je vous dirai même qu'au Jockey, quand on a appris ces prouesses, cela a été une levée de boucliers, un véritable tollé. (Proust dans le Trésor, à l'article « bouclier ».)
Il fallait écrire :
Levée de boucliers contre les propos rétrogrades de MacKay
* * * * *
-
Le ministre de la Justice, Peter MacKay, se retrouve sur la selette pour ses propos concernant les femmes dans la magistrature.
On est sur la sellette, avec deux l :
La majorité s'ennuie et pour passer le temps elle met sur la sellette quelques membres du cabinet et ne les abandonne qu'après leur avoir fait dire toutes les bêtises du monde. (Mérimée, dans le Trésor.)
Il fallait écrire :
Le ministre de la Justice, Peter MacKay, se retrouve sur la sellette pour ses propos concernant les femmes dans la magistrature.
La sellette désignait autrefois, nous dit Usito, le « petit siège sur lequel on faisait asseoir un accusé au tribunal ».
Line Gingras
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Québec
« Levée de bouclier [sic] contre les propos rétrogrades de MacKay » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/411597/femmes-et...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:30 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 juin 2014
Le soutien est 50 %
- Or, le soutien financier du fédéral est à peine 50 % aujourd’hui [...]
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 14 mai 2014.)
On ne dirait pas que le soutien est 50 %, mais qu'il est de 50 % :
Or, le soutien financier du fédéral est d'à peine 50 % aujourd’hui [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« ICI Radio-Compression » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/408170/ici-radio-c...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
00:15 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 juin 2014
Le choix
- La même logique anti-Harper prévaudra lors des prochaines élections, peu importe qui dirige le Bloc. Le choix de Mario Beaulieu à la tête du Bloc n’y changera rien, elle rend seulement plus difficile de ramener au bercail ceux qui font de la défaite des conservateurs leur priorité à court terme.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 18 juin 2014.)
Ce n'est pas la tête du Bloc, mais le choix de Mario Beaulieu à la tête du Bloc qui rend plus difficile le retour au bercail :
La même logique anti-Harper prévaudra lors des prochaines élections, peu importe qui dirige le Bloc. Le choix de Mario Beaulieu à la tête du Bloc n’y changera rien; il rend seulement plus difficile de ramener au bercail ceux qui font de la défaite des conservateurs leur priorité à court terme.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Erreur d'optique » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/411301/erreur-d-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:44 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 juin 2014
Des mécanismes à l'enseigne du remplacement
- Car à la suite des crises gazières de 2006 et 2009 provoquées par Moscou, l’Ukraine et les pays dépendant plus ou moins du gaz russe ont élaboré des mécanismes à l’enseigne du remplacement.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 17 juin 2014.)
Des mécanismes de remplacement, peut-être?
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Jeu de cache-cache » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:20 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 juin 2014
Les États-Unis et ses opérations d'espionnage
- Car si effectivement tout un chacun espionne tout le monde, les États-Unis se distinguent, ainsi que nous l’apprend le journal Le Monde ces jours-ci, par l’ampleur de ses opérations et la volonté de systématisation.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 24 octobre 2013.)
Je verrais deux possibilités :
Car si effectivement tout un chacun espionne tout le monde, les États-Unis se distinguent, ainsi que nous l’apprend le journal Le Monde ces jours-ci, par l’ampleur de leurs opérations et la volonté de systématisation.
Car si effectivement tout un chacun espionne tout le monde, les États-Unis se distinguent, ainsi que nous l’apprend le journal Le Monde ces jours-ci, par l’ampleur des opérations et la volonté de systématisation.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Espionnage des Français par la NSA – De la domination » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:43 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 juin 2014
Raconte-t-elle, dit-elle
- Il y a quelques années, elle a couché durant deux semaines dans la rue, au métro Berri, dans la peur et l’angoisse constante d’être attaquée. « J’avais tellement peur que je me cachais, raconte-t-elle. Moi, je ne bois pas, je ne me drogue pas », dit-elle.
(Caroline Montpetit, dans Le Devoir du 27 mai 2014.)
Une incise aurait suffi :
« J’avais tellement peur que je me cachais, raconte-t-elle. Moi, je ne bois pas, je ne me drogue pas. »
« J’avais tellement peur que je me cachais. Moi, je ne bois pas, je ne me drogue pas », dit-elle.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Des femmes âgées envoyées à la rue après un séjour à l’hôpital » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/409...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:30 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 juin 2014
Ça n'a rien à avoir
- Une éducation parallèle, qui n’a rien à avoir avec l’école officielle.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 16 mai 2014.)
Pour dire « n'avoir aucun rapport » ou « cela n'a aucun rapport », « c'est tout différent, ce n'est pas comparable » (Petit Robert), on emploie les expressions n'avoir rien à voir, cela n'a rien à voir :
La patience n'a rien à voir avec la simple attente. (Gide, à l'article « voir ».)
L'éducation, l'instruction n'ont rien à voir avec les dispositions artistiques. (F. Léger, à l'article « disposition ».)
Tous les hommes ont peur. Tous. Celui qui n'a pas peur n'est pas normal; ça n'a rien à voir avec le courage. (Sartre, à l'article « peur ».)
Il fallait écrire :
Une éducation parallèle, qui n’a rien à voir avec l’école officielle.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« À la petite école des zapatistes » : http://www.ledevoir.com/societe/education/408505/document...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:23 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 juin 2014
Il a resté prudent
Il a resté, il est resté; rester, avec être ou avoir; rester, choix de l'auxiliaire; grammaire française.
- Le ministre de la Justice, Peter MacKay, a pour sa part resté prudent lorsque la question sur le contrôle des armes à feu lui a été posée.
(Mélanie Loisel, dans Le Devoir du 6 juin 2014.)
D'après ce que je vois dans le Multidictionnaire et le Hanse-Blampain, le verbe rester doit se conjuguer avec l'auxiliaire être (« dans tous les cas », précise le Hanse-Blampain) :
Il ne lui est resté que l'espérance. (Hanse-Blampain.)
La tache est restée, malgré les lavages répétés. (Petit Robert.)
Sa propre enfance […] lui était restée sur l'estomac comme un chocolat chaud sur des œufs brouillés. (M. Dugain, dans le Petit Robert.)
La France [...] est restée un pays fortement centralisé. (Léon Duguit dans le Grand Robert, à l'article « centraliser ».)
Je lis toutefois la remarque suivante dans le Grand Robert :
« Conjugué de nos jours avec l'auxiliaire être, sauf dans certains emplois dialectaux, rester prenait autrefois (et encore au xixe s.) être ou avoir. »
Voltaire écrivait ainsi :
J'ai resté huit jours dans la maison pour voir si je pourrais y travailler le jour et y dormir la nuit […] (Grand Robert.)
Mais Zola :
À Solférino, c'était dans un champ de carottes, nous y sommes restés cinq heures, le nez par terre. (Grand Robert.)
Aujourd'hui, il faudrait donc écrire :
Le ministre de la Justice, Peter MacKay, est pour sa part resté prudent lorsque la question sur le contrôle des armes à feu lui a été posée.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Moncton en alerte » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/410...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:01 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 juin 2014
Content, contents
- Ce que le Canadien de Montréal nous fait vivre depuis le début des séries n'est pas banal. Il nous offre une raison d'être content en même temps.
(Stéphane Laporte, dans La Presse du 18 mai 2014.)
Le sujet implicite du verbe être, avec lequel doit s'accorder l'attribut content, c'est le pronom nous, qui désigne ici l'ensemble des Québécois :
Ce que le Canadien de Montréal nous fait vivre depuis le début des séries n'est pas banal. Il nous offre une raison d'être contents en même temps.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La fête du hockey » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/stephane-laporte...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:20 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 juin 2014
Une révélation désopilante
Désopilant ou désolant; paronymes.
- Le problème, c’est qu’il existe déjà un parti qui incarne ces mêmes valeurs, Québec solidaire. Problème aggravé par le fait que le terrain « de gauche » qu’occupe QS — et c’est l’autre désopilante révélation de ce sondage — se porte assez mal merci.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 4 juin 2014.)
Un lecteur me signale cet emploi de l'adjectif désopilant — emploi qui paraît bien étrange, dans le contexte. La chroniqueuse écrit en effet, au début de son article :
Comme si les nouvelles n’étaient pas suffisamment déprimantes (déficits, décroissance, désastres environnementaux…), la « radiographie d’une génération » proposée par le dernier sondage CROP-La Presse pourrait plomber le moral pour de bon.
Et encore, un peu plus bas :
Le sondage peint un portrait d’un Québec désengagé, ignorant de son passé et replié sur lui-même.
Il n'y a rien là de comique ni de réjouissant. Or, désopilant signifie « hilarant » (Multidictionnaire), « qui fait rire de bon cœur » (Petit Robert), « qui fait rire de bon cœur, très amusant, très drôle » (Grand Robert), « qui provoque le rire ou déchaîne la gaieté » (Trésor de la langue française informatisé); il « se dit d'une personne ou d'une chose qui fait beaucoup rire » (Lexis).
Madame Pelletier a sans doute voulu parler d'une révélation désolante. Une syllabe de plus ou de moins...
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le mur » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/409964/le-mur
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
18:19 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 juin 2014
Nul
- Étant tous tenus à un secret d’élection papale, nul ne pouvait toutefois s’épancher publiquement.
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 28 mai 2014.)
Le sujet implicite de étant tenus devrait être le même que celui du verbe de la proposition principale :
Étant tous tenus à un secret d’élection papale, ils ne pouvaient toutefois s’épancher publiquement.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Nadon… et les autres » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/409353/nominatio...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:20 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 juin 2014
En intervenant en restreignant les interventions
- Ici, le gouvernement Harper fait un pas de plus en intervenant dans le domaine moral en restreignant les interventions autorisées dans le domaine de la planification familiale et en refusant tout appui à la pratique d’avortements.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 31 mai 2014.)
En intervenant... en restreignant, ce n'est pas très heureux; en intervenant... en restreignant les interventions, ce l'est encore moins. Je suggérerais :
Ici, le gouvernement Harper fait un pas de plus en intervenant dans le domaine moral : il restreint les mesures autorisées en planification familiale et refuse tout appui à la pratique d’avortements.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La morale Harper » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/409726/sante-mat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
18:11 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 juin 2014
Statistiques
- Les statistiques sur le nombre de permis de conduire chez les jeunes, ici comme ailleurs, témoigne de la chute de l’attrait pour la voiture, surtout chez les 16 à 34 ans.
(Isabelle Paré, dans Le Devoir du 31 mai 2014.)
Les statistiques sur le nombre de permis de conduire chez les jeunes, ici comme ailleurs, témoignent de la chute de l’attrait pour la voiture, surtout chez les 16 à 34 ans.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le rêve du char pâlit en Amérique » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/409...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:28 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
31 mai 2014
Indice de développement humain
- La détérioration des revenus, des niveaux d’éducation et des conditions sanitaires a fait passer la Syrie du groupe des pays dont l’indice de développement humain se situent près de la moyenne au groupe qui affiche des indices « bas ».
(Claude Lévesque, dans Le Devoir du 30 mai 2014.)
La détérioration des revenus, des niveaux d’éducation et des conditions sanitaires a fait passer la Syrie du groupe des pays dont l’indice de développement humain se situe près de la moyenne au groupe qui affiche des indices « bas ».
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La Syrie, 40 ans en arrière » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:16 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 mai 2014
Après six mois de l'amputation de la Crimée
- En Ukraine, après six mois de frictions constantes entre citoyens de l’est et de l’ouest du pays, de rapports de force musclés avec la Russie, de l’amputation de la Crimée, par fusils interposés, commandée par le Kremlin, de proclamations d’indépendance ici et là dans l’est, bref après six mois d’instabilité, la ferveur des Ukrainiens pour l’Europe ne se dément pas.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 29 mai 2014.)
Après six mois de frictions constantes, après six mois de rapports de force musclés, après six mois de proclamations d'indépendance, après six mois d'instabilité, tout cela va bien, d'un point de vue grammatical : les compléments évoquent une situation ou des incidents répétés qui caractérisent les six mois en question. Mais après six mois de l'amputation de la Crimée, cela ne va pas du tout, d'abord parce que l'amputation de la Crimée est un événement en particulier, qui s'est produit à une date relativement précise, ensuite parce que cette amputation ne s'est pas produite il y a six mois, mais en mars dernier, soit il y a un peu plus de deux mois. (Nous sommes donc deux mois après l'amputation de la Crimée, et non pas après deux mois de l'amputation de la Crimée.)
Je proposerais peut-être :
En Ukraine, après six mois de frictions constantes entre citoyens de l’est et de l’ouest du pays, de rapports de force musclés avec la Russie, de proclamations d’indépendance ici et là dans l’est, bref après six mois d’instabilité, qui ont vu entre autres l'amputation de la Crimée, par fusils interposés, commandée par le Kremlin, la ferveur des Ukrainiens pour l’Europe ne se dément pas.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Désir d'Europe » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:25 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 mai 2014
Évincés du paradis
- D’avant le déluge ou moderne, la légende provençale qui entoure la baie des Anges est évocatrice. Évincés du paradis pour avoir mangé le fruit interdit, des anges auraient déposé Adam et Ève dans cette baie magnifique.
(Hélène Clément, dans Le Devoir du 24 mai 2014.)
La légende est charmante, mais telle qu'elle est rapportée, elle me semble pousser un peu loin la révision de l'Histoire sainte : ce ne sont pas des anges qui ont été évincés du paradis terrestre, mais Adam et Ève.
Quelques exemples pour nous amuser un peu :
Évincés du chœur céleste pour avoir chanté pendant la pause, des anges mutins ont été accueillis par les âmes du purgatoire. [Construction fautive : Évincés du chœur céleste pour avoir chanté pendant la pause, les âmes du purgatoire ont accueilli des anges mutins.]
Évincé du paradis pour avoir chanté la pomme, le serpent a inventé la bouilloire. [Construction fautive : Évincé du paradis pour avoir chanté la pomme, la bouilloire est une invention du serpent.]
On aurait pu écrire :
D’avant le déluge ou moderne, la légende provençale qui entoure la baie des Anges est évocatrice. Évincés du paradis pour avoir mangé le fruit défendu, Adam et Ève auraient été déposés par des anges dans cette baie magnifique.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Nice, ville verte sur la grande bleue » : http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/voyage/408807/touris...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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27 mai 2014
Énumération et cohérence
- Tout le monde se demandait par quel chemin tortueux ce juge [...] avait pu 1) se retrouver sur la liste des « meilleurs candidats » soumise par le ministre Peter MacKay au comité; 2) comment ce comité avait pu en faire un des trois meilleurs juges du Québec; et 3) comment le premier ministre avait pu le choisir.
(Yves Boisvert, dans La Presse du 26 mai 2014.)
Les éléments d'une énumération doivent se rattacher à l'introduction de cette énumération. On peut très bien écrire :
Tout le monde se demandait par quel chemin tortueux ce juge avait pu se retrouver sur la liste des « meilleurs candidats ».
Mais on n'écrirait jamais :
Tout le monde se demandait par quel chemin tortueux ce juge avait pu comment ce comité avait pu en faire un des trois meilleurs juges du Québec.
Tout le monde se demandait par quel chemin tortueux ce juge avait pu comment le premier ministre avait pu le choisir.
Je proposerais donc :
Tout le monde se demandait : 1) par quel chemin tortueux ce juge [...] avait pu se retrouver sur la liste des « meilleurs candidats » soumise par le ministre Peter MacKay au comité; 2) comment ce comité avait pu en faire un des trois meilleurs juges du Québec; 3) comment le premier ministre avait pu le choisir.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Un processus perverti, inconstitutionnel » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/yves-boisvert/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 mai 2014
« Vive la compagnie! »
- Thomas Harding, Jean Demaître et Richard Labrie ont parcouru, menottes aux mains, la distance qui les séparaient du palais de justice improvisé de Lac-Mégantic.
(Légende de la photo accompagnant un article de Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 14 mai 2014.)
C'est une certaine distance qui les séparait du palais de justice improvisé.
* * * * *
- Pour les habitants de Lac-Mégantic, cette agitation et ces caméras braquées sur leur petit coin de pays, n’était pas sans rappeler les semaines suivant l’horreur du 6 juillet dernier [...]
Ce n'est pas le petit coin de pays qui n'était pas sans rappeler..., mais l'agitation et les caméras :
Pour les habitants de Lac-Mégantic, cette agitation et ces caméras braquées sur leur petit coin de pays n’étaient pas sans rappeler les semaines suivant l’horreur du 6 juillet dernier [...]
* * * * *
- Le juge en a fait la lecture : une caution de 15 000 $, garder la paix et une bonne conduite, ne pas être en possession d’armes, demeurer au Québec, ne pas déménager à moins d’en aviser la Cour, rendre son passeport, ne pas travailler dans une compagnie ferroviaire à moins d’être en compagnie d’une personne qualifiée mise au courant des conditions.
Deux observations :
- Les conditions de remise en liberté devraient toutes être exprimées de façon semblable, dans le cas présent par un infinitif.
- Il faudrait éviter la répétition de compagnie.
Je proposerais :
Le juge en a fait la lecture : verser une caution de 15 000 $, garder la paix et une bonne conduite, ne pas être en possession d’armes, demeurer au Québec, ne pas déménager à moins d’en aviser la Cour, rendre son passeport, ne pas travailler dans une entreprise ferroviaire à moins d’être en compagnie d’une personne qualifiée mise au courant des conditions.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Lac-Mégantic voit défiler ses accusés » : http://www.ledevoir.com/societe/justice/408232/lac-megant...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:34 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias