12 février 2014
Taire ou ne pas taire
-
Ça se passe dans une école de Montréal et avant même que la commission scolaire ne me demande de taire son nom, il était clair dans ma tête que je n'allais pas le faire. Parce qu'au centre de l'histoire se trouve un p'tit cul de 5 ans.
(Patrick Lagacé, dans La Presse du 10 février 2014.)
Bien entendu, monsieur Lagacé n'a pas révélé le nom du garçon de 5 ans dont il est question dans sa chronique. D'un point de vue grammatical, toutefois, la première phrase de son texte nous annonce le contraire, soit qu'il ne va pas taire le nom de l'enfant. Pour exprimer sa pensée, il pouvait écrire, par exemple :
Ça se passe dans une école de Montréal et avant même que la commission scolaire ne me demande de taire son nom, il était clair dans ma tête que je n'allais pas le révéler. Parce qu'au centre de l'histoire se trouve un p'tit cul de 5 ans.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le petit Napoléon » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/patrick-lagace/2...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 février 2014
Entre les deux...
- Sur le « deal » entre son mari avec la FTQ, voici une autre suggestion [...]
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 10 février 2014.)
Deux possibilités :
Sur le « deal » de son mari avec la FTQ, voici une autre suggestion [...]
Sur le « deal » entre son mari et la FTQ*, voici une autre suggestion [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 10 février à 23 h 45, je vois que la correction a été apportée.
« Fiction politique, politique-fiction » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/399519/medias-fict...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:59 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 février 2014
Androgène, féminin ou masculin?
- En raison du déficit d’une enzyme, les surrénales produisent en surplus des précurseurs des androgènes, lesquelles se retrouvent en excès. Le fœtus féminin se trouve ainsi exposé à une quantité excessive d’androgènes qui virilisent les organes génitaux externes.
(Pauline Gravel, dans Le Devoir du 14 septembre 2013.)
D'après le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Grand Robert et le Trésor de la langue française informatisé, androgène est un adjectif ou un nom masculin :
En raison du déficit d’une enzyme, les surrénales produisent en surplus des précurseurs des androgènes, lesquels se retrouvent en excès. Le fœtus féminin est ainsi exposé à une quantité excessive d’androgènes qui virilisent les organes génitaux externes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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« Entre le X et le Y, des êtres humains » : http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/38...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:03 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 février 2014
Dans un cours film, le turban Sikh
- Il y a peu de temps, le cinéaste Ari Grunzewig a publié sur YouTube un cours film tourné à l’HGJ [Hôpital général juif], où on voit des travailleurs portant le voile, la kippa ou le turban Sikh soigner des patients.
(Amélie Daoust-Boisvert, dans Le Devoir du 5 février 2014.)
Comme c'est le cas pour chrétien, catholique, bouddhiste ou musulman, le nom et l'adjectif sikh prennent la minuscule :
Les femmes sikhes portent le pantalon. (Petit Robert.)
Il y a peu de temps, le cinéaste Ari Grunzewig a publié sur YouTube un court film tourné à l’HGJ, où on voit des travailleurs portant le voile, la kippa ou le turban sikh soigner des patients.
Consulter par exemple le Multidictionnaire.
Line Gingras
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« 20 minutes, promet l’Hôpital général juif » : http://www.ledevoir.com/societe/sante/399088/20-minutes-p...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:53 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 février 2014
Chacun pour tous
- [...] pour leur permettre de considérer techniquement chaque citoyen comme des coupables potentiels [...]
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 3 février 2014.)
Je verrais deux possibilités :
[...] pour leur permettre de considérer techniquement chaque citoyen comme un coupable potentiel* [...]
[...] pour leur permettre de considérer techniquement tous les citoyens comme des coupables potentiels [...]
Line Gingras
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* Le 9 février à 19 h 30, je vois que la correction a été apportée.
« Un Nobel pour Snowden » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/398...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
17:32 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
31 janvier 2014
Partisannerie
Partisannerie ou partisanerie; orthographe.
- Quand je vois les libéraux se vautrer dans la partisannerie stérile [...]
(David Desjardins, dans Le Devoir du 11 janvier 2014.)
Je ne trouve pas partisannerie ni partisanerie dans le Petit Robert* ni dans le Multidictionnaire; le Grand Robert et le Trésor de la langue française informatisé admettent le mot, mais avec un seul n. Partisan fait d'ailleurs partisane au féminin. Il fallait écrire :
Quand je vois les libéraux se vautrer dans la partisanerie stérile [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Mise à jour du 8 juillet 2016 : Le terme partisanerie fait maintenant l'objet d'un article dans le Petit Robert. J'y lis la remarque suivante : « On écrit aussi partisannerie. » Le mot n'est pas visé par les rectifications de l'orthographe.
« Bricoler du sens » : http://www.ledevoir.com/culture/livres/397015/bricoler-du...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 janvier 2014
Interdiction
- Ne nous y trompons pas, l’interdiction du port du tchador et de la burqa à laquelle il a consentie n’est à ses yeux en rien un compromis [...]
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 22 janvier 2014.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Le pronom relatif à laquelle, qui représente l'interdiction, n'est cependant pas complément d'objet direct, mais complément d'objet indirect; en l'absence de complément d'objet direct, le participe passé doit rester invariable :
Ne nous y trompons pas, l’interdiction du port du tchador et de la burqa à laquelle il a consenti n’est à ses yeux en rien un compromis [...]
Line Gingras
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Québec
« Liberté totale » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/397878/liberte-t...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:48 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 janvier 2014
Ce qui augmente
- Les revenus des familles les plus pauvres diminuent. Celles des plus riches augmentent.
(Jean-François Nadeau, dans Le Devoir du 20 janvier 2014.)
Ce ne sont pas les familles des plus riches qui augmentent, mais leurs revenus :
Les revenus des familles les plus pauvres diminuent. Ceux* des plus riches augmentent.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 30 janvier à 18 h 40, je vois que la correction a été apportée.
« Les condamnés à vivre » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/397...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
22:32 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 janvier 2014
L'expérience
- En ce sens, l'expérience des campagnes provinciale de 2008 et fédérale de 2011, celles qui ont donné une majorité à Jean Charest et à Stephen Harper, pourraient inspirer Pauline Marois.
(Vincent Marissal, dans La Presse du 23 janvier 2014.)
Le noyau du groupe sujet, qui commande l'accord du verbe, c'est l'expérience :
En ce sens, l'expérience des campagnes provinciale de 2008 et fédérale de 2011, celles qui ont donné une majorité à Jean Charest et à Stephen Harper, pourrait inspirer Pauline Marois.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Y aller. Ou pas... » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/vincent-marissal...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:39 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 janvier 2014
À son tour
- Au fil des derniers mois, les membres du Conseil du statut de la femme ont abattu un « travail colossal » dans un « esprit de collégialité », a indiqué à son tour Julie Latour.
(Marco Bélair-Cirino, dans Le Devoir du 25 janvier 2014.)
Je ne pense pas que le journaliste ait voulu plaisanter :
Au fil des derniers mois, les membres du Conseil du statut de la femme ont abattu un « travail colossal » dans un « esprit de collégialité », a indiqué pour sa part Julie Latour.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le Conseil du statut de la femme se range dans le camp pro-charte » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/398224/le-consei...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:47 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 janvier 2014
Ils ne pèsent pas lourds
Ils pèsent lourds; ils pèsent lourd; peser lourd; lourd, variable ou invariable; orthographe.
- Les coûts de l’opération ne pèsent pas lourds face à tous ces résidents restés prisonniers des flammes et au choc vécu par ceux qui ont tenté de les secourir ou qui les ont perdus.
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 25 janvier 2014.)
Lourd est adverbe et invariable dans l'expression peser lourd :
Ces boîtes ne pèsent pas lourd. (Multidictionnaire.)
Cette malle pèse lourd. (Petit Robert.)
Je suis sûre qu'il me préfère à toute autre; mais absente, je ne pèse pas lourd; c'est comme ça qu'il est. (F. Mauriac, dans le Grand Robert.)
Cet inculpé a des antécédents qui pèseront lourd. (Grand Robert, à l'article « antécédent ».)
Puis elle retourna, à grand ahan, car les cadavres même maigres et provisoires, pèsent lourd, la carcasse d'homme... (A. Arnoux dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « ahan ». C'est moi qui souligne.)
Il fallait écrire :
Les coûts de l'opération ne pèsent pas lourd [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« De quoi faire, et vite » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/398...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:47 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 janvier 2014
Victime
- Il apparaît surtout comme un homme qui n’a pas une once d’humilité, alors qu’il en faut beaucoup pour accepter de se mettre au service d’une population fragilisée à travers le temps par les coups reçus et le dénigrement dont il n’a jamais cessé d’être victime.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 17 janvier 2014.)
C'est la population, et non pas un homme (Philippe Couillard) ni le temps, qui n'a jamais cessé d'être victime de dénigrement :
Il apparaît surtout comme un homme qui n’a pas une once d’humilité, alors qu’il en faut beaucoup pour accepter de se mettre au service d’une population fragilisée à travers le temps par les coups reçus et le dénigrement dont elle n’a jamais cessé d’être victime.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Chausser les souliers de Robert Bourassa… » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/397468/chausser-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:52 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 janvier 2014
Ce qu'il leur faudra
- Il est vrai que le Parti québécois finira par réclamer avec véhémence une commission d’enquête sur l’industrie de la construction, mais il est vrai aussi qu’il leur faudra six mois pour monter dans le train [...]
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 23 janvier 2014.)
Il est vrai que le Parti québécois finira par réclamer avec véhémence une commission d’enquête sur l’industrie de la construction, mais il est vrai aussi qu’il lui faudra six mois pour monter dans le train [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Nier ne suffit pas » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/397945/nier-ne-s...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:14 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 janvier 2014
Les familles eux-mêmes
- Les familles des victimes de la Shoah doivent donc contacter eux-mêmes les procureurs bavarois pour faire leur requête à propos d’œuvres précises, tandis que d’autres se sont tournées vers le Registre des œuvres d’art perdues.
(AP, dans Le Devoir du 7 novembre 2013.)
Les familles des victimes de la Shoah doivent donc contacter elles-mêmes les procureurs bavarois [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Londres : la découverte du trésor nazi suscite espoir et frustration » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/39...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:30 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 janvier 2014
Abolir l'abrogation
- Toujours est-il qu’il a fallu réclamer à cor et à cri une réaction du Vatican digne de ce nom, et ce, pendant des lunes, avant que Benoît XVI ne décrète la tolérance zéro. Dans la foulée, le Vatican a aboli l’abrogation de la prescription qui stipulait qu’on ne pouvait poursuivre un prêtre pédophile dix ans après que sa victime a atteint sa majorité.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 20 janvier 2014.)
Le Vatican a aboli l’abrogation de la prescription, vraiment? Il aurait donc rétabli la prescription, puisque abolir l'abrogation, c'est un peu comme supprimer l'annulation. Je pense toutefois que l'éditorialiste voulait dire le contraire :
Toujours est-il qu’il a fallu réclamer à cor et à cri une réaction du Vatican digne de ce nom, et ce, pendant des lunes, avant que Benoît XVI ne décrète la tolérance zéro. Dans la foulée, le Vatican a abrogé [ou a aboli] la prescription qui stipulait qu’on ne pouvait poursuivre un prêtre pédophile dix ans après que sa victime avait atteint sa majorité.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le Vatican devant l’ONU – Le cartel du silence » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:41 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 janvier 2014
Bêtes noires conservatrices
- Ça ne s’arrête pas là. Le gouvernement appuie aussi les projets de loi de ses députés qui ciblent les bêtes noires conservatrices. Après les dirigeants syndicaux, les activités politiques des organismes de bienfaisance, c’est au tour des fonctionnaires indépendants du Parlement d’être dans la mire.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 18 janvier 2014.)
Un gouvernement conservateur qui s'attaque aux bêtes noires conservatrices? À première vue, cela me paraît étrange. D'autant plus que les dirigeants syndicaux et ceux des organismes de bienfaisance seraient alors des conservateurs, et que l'on connaîtrait les opinions politiques des fonctionnaires indépendants du Parlement. Mais en fait, madame Cornellier a-t-elle voulu qualifier les bêtes noires de conservatrices, ou indiquer simplement que les groupes visés sont les bêtes noires des conservateurs, ce qui n'est pas du tout la même chose? À la réflexion, la deuxième interprétation est sûrement la bonne. Pour qu'elle s'impose dès la première lecture, il fallait écrire :
Ça ne s’arrête pas là. Le gouvernement appuie aussi les projets de loi de ses députés qui ciblent les bêtes noires des conservateurs*. Après les dirigeants syndicaux, les activités politiques des organismes de bienfaisance, c’est au tour des fonctionnaires indépendants du Parlement d’être dans la mire.
- Rien de tout cela n’arrive encore à susciter un véritable sursaut d’indignation populaire, ce dont le gouvernement tire parti. Il sait qu’une partie de la population ne se soucie que de son portefeuille et de ses intérêts particuliers.
Rien de tout cela n’arrive encore à susciter un véritable sursaut d’indignation populaire, ce dont profite le gouvernement tire parti. Il sait qu’une partie de la population ne se soucie que de son portefeuille et de ses intérêts particuliers.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 20 janvier à 23 h 50, je vois que cette correction a été apportée.
« Dangereux glissement » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/397596/dangereux...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:53 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 janvier 2014
Redoubler d'ardeurs
Redoubler d'ardeurs ou redoubler d'ardeur; orthographe.
- À preuve, il a capitalisé sur* les divisions de l’opposition en redoublant d’ardeurs, si l’on peut dire, sur le front militaire.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 17 janvier 2014.)
D'après ce que je vois dans le Multidictionnaire, dans le Grand Robert et dans le Trésor de la langue française informatisé, le nom ardeur ne prend pas la marque du pluriel dans l'expression redoubler d'ardeur :
Redoubler d'ardeur et d'attention. (Multidictionnaire, à l'article « redoubler ».)
Redoubler d'ardeur au travail. (Grand Robert, à l'article « ardeur ».)
Septembre languissait, mais le brasier de la Somme redoublait d'ardeur. (G. Duhamel dans le Grand Robert, à l'article « brasier ».)
Redoubler d'ardeur et de force. (Trésor de la langue française informatisé, à l'article « doubler ».)
Il fallait écrire :
À preuve, il a tiré parti des divisions de l’opposition en redoublant d’ardeur, si l’on peut dire, sur le front militaire.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Je me demande si cet emploi du verbe capitaliser, au sens de « mettre à profit », « tirer parti de », n'est pas un calque de l'anglais, mais je n'ai pas fait de recherches là-dessus.
« Chaos absolu » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:41 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 janvier 2014
Refus de l'autre
- L’affaire de l’Université York appartient à la même lignée : le refus de l’autre désormais accepté là où l’on se serait attendu qu’elle cause la plus profonde des indignations.
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 11 janvier 2014.)
Le refus de l'autre est accepté alors qu'il aurait dû causer la plus profonde des indignations. À mon avis, il fallait écrire :
L’affaire de l’Université York appartient à la même lignée : le refus de l’autre désormais accepté là où l’on se serait attendu qu’il cause [ou à ce qu'il cause, construction plus fréquente selon le Hanse-Blampain] la plus profonde des indignations.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les femmes de trop » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/397...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:42 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 janvier 2014
Mauvais déroulement
- Une réalité qui ne s'applique pas aux communautés où se sont déroulées une expérience pilote.
(Jean-François Néron, dans Le Soleil du 16 janvier 2014.)
Le sujet est inversé : ce ne sont pas les communautés qui se sont déroulées, mais une expérience pilote. Il fallait écrire :
Une réalité qui ne s'applique pas aux communautés où s'est déroulée une expérience pilote.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les policiers veulent des caméras corporelles » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/justice-et-fa...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:48 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 janvier 2014
Instructif
- [...] la chose qui compte actuellement est de positionner le Québec comme l’adversaire incontesté du multiculturalisme, question de tenir le Canada et tout l’univers anglo-saxon à bout de bras. Lisez la lettre que Jean-François Lisée publiait cette semaine dans le New York Times, très instructif à cet égard.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 15 janvier 2014.)
Je ne doute pas des qualités du New York Times, mais c'est la lettre qui doit être particulièrement instructive :
Lisez la lettre que Jean-François Lisée publiait cette semaine dans le New York Times, très instructive à cet égard.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Appeler un chat un chien » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/397262/appeler-u...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:49 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 janvier 2014
Ils allaient oeuvré auprès des itinérants
- Récemment, la Société de transport de Montréal annonçait que trois travailleurs de rue allaient œuvré auprès des personnes itinérantes dans cinq stations de métro [...]
(Caroline Montpetit, dans Le Devoir du 11 janvier 2014.)
On écrirait que trois travailleurs de rue allaient intervenir, et non pas intervenu; il fallait donc l'infinitif :
Récemment, la Société de transport de Montréal annonçait que trois travailleurs de rue allaient œuvrer auprès des personnes itinérantes dans cinq stations de métro [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Policiers et itinérants : des relations tendues » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/397...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:47 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias