27 septembre 2014
Elle a investit
- La famille Simard met le cap vers le sud des É-U
(Titre d'un article d'Isabelle Pion, dans La Tribune du 24 septembre 2014.)
On ne devrait employer l'abréviation d'un nom de pays que s'il y a un réel manque de place. Quoi qu'il en soit, d'après le Multidictionnaire, l'abréviation d'États-Unis s'écrit avec des points :
La famille Simard met le cap vers le sud des É.-U.
- La famille a « perdu » une dizaine de jours et investit quelques centaines de dollars pour obtenir les nouveaux documents.
La famille a perdu et a investi :
La famille a « perdu » une dizaine de jours et investi quelques centaines de dollars pour obtenir les nouveaux documents.
La graphie investit correspond à la troisième personne du singulier du présent de l'indicatif et du passé simple; le participe passé, avec lequel on conjugue les temps composés, ne prend pas le t final. On parlerait d'ailleurs de la somme investie ou qui a été investie, et non pas investite.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
http://www.lapresse.ca/la-tribune/sherbrooke/201409/24/01...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
19:27 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 septembre 2014
Méprendre une chose pour une autre
Méprendre ou se méprendre; méprendre une chose pour une autre, méprendre une personne pour une autre; grammaire française; syntaxe.
- Il est donc facile de la méprendre pour un liquide qui n'aurait pas ses effets.
(David Rémillard dans le site du Soleil, le 21 septembre 2014.)
D'après ce que je vois dans le Multidictionnaire, le Hanse-Blampain, le Petit Robert, le Grand Robert et le Trésor de la langue française informatisé, on ne saurait méprendre une chose ou une personne pour une autre, le verbe n'existant qu'à la forme pronominale :
Elle s'est méprise sur son silence. (Multidictionnaire.)
Elles se sont méprises sur nos déclarations. (Hanse-Blampain.)
[...] il se méprend sur moi et méconnaît [...] qui je suis [...] (Gide, dans le Petit Robert.)
[...] aux murs, des torchères de zinc singeaient le bronze à s'y méprendre [...] (Courteline, dans le Grand Robert.)
Ça doit être pour ça que vous marchez comme un gendarme à pied. Déodat se méprit sur le sens de la comparaison. (Aymé, dans le Trésor.)
Pourquoi faites-vous le méchant, l'oncle Anthime? La petite ne se méprend pas : au fond, ce savant impie est sensible. (Gide, dans le Trésor.)
Le journaliste aurait pu écrire :
Il est donc facile de la prendre pour un liquide qui n'aurait pas ses effets.
Il est donc facile de la confondre avec un liquide qui n'aurait pas ses effets.
* * * * *
- Pour accélérer le transport en ambulance, le Service de police de la Ville de Québec ont fait fermer certaines entrées de l'autoroute Henri-IV.
Pour accélérer le transport en ambulance, le Service de police de la Ville de Québec a fait fermer certaines entrées de l'autoroute Henri-IV.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Val-Bélair : un enfant de 3 ans hospitalisé après avoir avalé du GHB » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/justice-et-fa...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
17:15 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 septembre 2014
Il s'agit de décédé*
-
Le livre s’intitule Pratiques de l’édition numériques et avec un titre pareil il aurait vraiment été paradoxal de le publier à l’ancienne, sur du bon vieux papier. L’ouvrage dirigé par Marcello Vitali-Rosati et Michaël Eberle-Sinatra est même offert gratuitement, en ligne, histoire de bien prendre acte de la révolution dont il traite.
Le lancement d’automne des Presses de l’université de Montréal (PUM) [...]
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 22 septembre 2014.)
Le livre s'intitule en fait Pratiques de l'édition numérique; il a été publié aux Presses de l'Université de Montréal.
* * * * *
- Le PUM existe depuis un demi-siècle.
Il s'agit des Presses de l'Université de Montréal, donc des PUM :
Les PUM existent depuis un demi-siècle.
* * * * *
- Il recommande aux maisons savantes de se comporter comme des éditeurs en ligne, en misant sur la hausse de la fréquentation de leur site. En jargon du métier, il s’agit de passer au D2C (direct-to-consumer) ou de décédé…
J'imagine que monsieur Deglise voulait dire :
En jargon du métier, il s’agit de passer au D2C (direct-to-consumer) ou de décéder…
* * * * *
-
[...] évitant les tirages de mille ou deux milles exemplaires [...]
Mille, adjectif numéral, ne prend jamais la marque du pluriel :
[...] évitant les tirages de mille ou deux mille exemplaires [...]
* * * * *
-
Le modèle inverse, mêlant la numérisation et la marchandisation du savoir ne semble pas plus attirant.
Le message central de la phrase, c'est : Le modèle inverse ne semble pas plus attirant. Le syntagme inséré entre le sujet et le verbe, mêlant la numérisation et la marchandisation du savoir, est une explication, un élément accessoire qui doit être placé entre virgules :
Le modèle inverse, mêlant la numérisation et la marchandisation du savoir, ne semble pas plus attirant.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 29 septembre à 20 h, je vois que toutes les fautes signalées ont été corrigées.
« L’influence d’un livrel » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/41...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
19:20 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 septembre 2014
Rien indique un trouble
Rien et la négation ne; grammaire française; syntaxe.
- [...] rien du comportement de l’accusé avant le meurtre de ses enfants, et même après, indique un trouble mental inhérent [...]
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 17 septembre 2014.)
Rien, employé dans un sens négatif (« aucune chose »), est généralement accompagné de la négation ne. L'adverbe s'impose ici :
[...] rien dans le comportement de l’accusé avant le meurtre de ses enfants, ni même après, n'indique un trouble mental inhérent [...]
Line Gingras
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Québec
« Triumvirat de la violence » : http://www.ledevoir.com/societe/justice/418606/triumvirat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 septembre 2014
C'est bien indiqué
- « Les normes du ministère de la Santé indiquent que ces cas ne devraient pas représenter plus de 30 % de ces visites », a-t-il indiqué M. Salois. Cette situation a été qualifiée de « préoccupante » par M. Salois, qui a indiqué que ce ratio était bien plus élevé [...]
(PC, dans Le Devoir du 18 septembre 2014.)
On pouvait faire mieux. Je proposerais par exemple :
« Les normes du ministère de la Santé indiquent que ces cas ne devraient pas représenter plus de 30 % de ces visites », a fait observer M. Salois. Qualifiant la situation de « préoccupante », il a précisé que ce ratio était bien plus élevé [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« 60 % des visites à l’urgence sont inutiles » : http://www.ledevoir.com/societe/sante/418762/rapport-60-d...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:51 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 septembre 2014
Favorable en faveur
- [...] c’est qu’il y avait d’emblée un préjugé favorable en faveur du distingué cardiologue [...]
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 17 septembre 2014.)
On pouvait éviter le pléonasme en écrivant, par exemple :
[...] c’est qu’il y avait d’emblée un préjugé favorable à l'égard du distingué cardiologue [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Triumvirat de la violence » : http://www.ledevoir.com/societe/justice/418606/triumvirat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 septembre 2014
Atteindre les situations d'urgence
- [...] le ministre du Développement international, Christian Paradis, a annoncé le déploiement d’un nouveau stock d’urgence situé dans les Émirats arabes unis pour aider les Irakiens. Cet entrepôt permettra également d’atteindre plus facilement les situations d’urgence en Asie et en Afrique.
Le Canada fournit également du matériel militaire aux forces de sécurité irakiennes afin d’arrêter [...]
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 15 septembre 2014.)
On peut atteindre un lieu, un objectif, ou une œuvre d'art peut atteindre un prix, mais je ne dirais pas que l'aide humanitaire – ou l'équipe chargée de l'acheminer – puisse atteindre des situations d'urgence :
[...] le ministre du Développement international, Christian Paradis, a annoncé le déploiement d’un nouveau stock d’urgence situé dans les Émirats arabes unis pour aider les Irakiens. Cet entrepôt permettra aussi de répondre plus facilement aux situations d’urgence en Asie et en Afrique.
Le Canada fournit également du matériel militaire aux forces de sécurité irakiennes afin d’arrêter [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Combien de civils le président Obama sacrifiera-t-il? » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/41846...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 septembre 2014
Condamné pour 20 ans de prison
- [...] le rappeur « Jub Jub », un Noir, récemment condamné pour meurtre et 20 ans de prison [...]
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 17 septembre 2014.)
Que le rappeur ait été condamné pour meurtre, c'est une information crédible; par contre, je suis persuadée qu'il n'a pas été condamné pour 20 ans de prison :
[...] le rappeur « Jub Jub », un Noir, récemment condamné pour meurtre à 20 ans de prison [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Triumvirat de la violence » : http://www.ledevoir.com/societe/justice/418606/triumvirat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 septembre 2014
Ravie par l'idée de pouvoir...
Ravi par l'idée de, ravi à l'idée de; par l'idée de, à l'idée de; grammaire française, préposition, syntaxe.
- Lise était ravie par l'idée de pouvoir bientôt bercer sa toute première petite-fille.
(Rima Elkouri, dans La Presse du 8 septembre 2014.)
Le Trésor de la langue française informatisé signale la construction ravi à l'idée de + infinitif et cite l'exemple suivant :
Père était ravi à l'idée de me voir épouser ce garçon d'avenir. (Triolet.)
Je trouve aussi cette phrase de Queneau dans le Grand Robert, à l'article « sur » :
Yvonne souriait droit devant elle, déjà pas mal ivre et ravie à l'idée de boire de la bière sur de la bénédictine [...]
Le Petit Robert propose le même exemple, mais en l'abrégeant. Aucun des trois dictionnaires, par contre, n'admet le tour employé par la chroniqueuse. Je recommanderais d'écrire :
Lise était ravie à l'idée de pouvoir bientôt bercer sa toute première petite-fille.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Et si on en parlait » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/rima-elkouri/201...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:57 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 septembre 2014
Gardiennage de la démocratie et de la surveillance
- Devant la commission d’enquête, elle [l'idée qu'il faut plus de transparence] est d’ailleurs appuyée par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, pour des raisons évidentes de gardiennage de la démocratie et de la surveillance du pouvoir [...]
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 8 septembre 2014.)
Surveillance ne se raccroche pas à gardiennage (gardiennage de la surveillance, cela n'a pas beaucoup de sens), mais à raisons :
Devant la commission d’enquête, elle est d’ailleurs appuyée par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, pour des raisons évidentes de gardiennage de la démocratie et de* surveillance du pouvoir [...]
* * * * *
-
[...] qui dénoncent depuis des mois le manque de qualité, de précision et de rigueurs des informations qu’il contient.
Ne confondons pas la rigueur des informations et les rigueurs de l'hiver :
[...] qui dénoncent depuis des mois le manque de qualité, de précision et de rigueur* des informations qu’il contient.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 21 septembre à 21 h, je vois que la correction a été apportée.
« La grande imposture » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/417...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:47 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 septembre 2014
L'affaire
- L'affaire Turcotte a frappé l'imaginaire collectif comme aucun autre, ces dernières années.
(Patrick Lagacé, dans La Presse du 13 septembre 2014.)
L'affaire Turcotte n'a pas frappé l'imaginaire collectif comme aucun autre imaginaire, mais comme aucune autre affaire :
L'affaire Turcotte a frappé l'imaginaire collectif comme aucune autre, ces dernières années.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Tout au contraire, Monsieur le Juge » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/patrick-lagace/2...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 septembre 2014
Désaccords*
- Tom Lawson, le chef d’état-major des forces canadiennes, affirmait, lors d’une conférence tenue à Washington en novembre 2013, qu’il ne voyait aucune différence entre l’action d’un fusil et celui d’un drone.
(Jean-François Nadeau, dans Le Devoir du 8 septembre 2014.)
Tom Lawson, le chef d’état-major des Forces canadiennes, affirmait, lors d’une conférence tenue à Washington en novembre 2013, qu’il ne voyait aucune différence entre l’action d’un fusil et celle d’un drone.
* * * * *
-
Quand ces jours-ci deux journalistes sont égorgés devant des caméras d’islamistes, l’Occident se montre à raison écœuré par de tels procédés, mais sans jamais remettre en question l’humanité de ceux qu’elle emploie de son côté en faisant notamment l’apologie des drones.
Le chroniqueur parle des procédés que l'Occident emploie, autrement dit qu'il emploie.
* * * * *
-
Nous entrons bel et bien dans l’ère des drones et de leurs champs de bataille non désignés comme tels où l’on tient pour légitime des actions de types paramilitaires d’une extrême violence.
L'adjectif légitime est ici attribut du complément d'objet direct : on tient des actions pour légitimes. Il fallait écrire :
Nous entrons bel et bien dans l’ère des drones et de leurs champs de bataille non désignés comme tels où l’on tient pour légitimes des actions de type paramilitaire d’une extrême violence.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 15 septembre à 16 h 50, je vois que les trois fautes ont été corrigées.
« L'œil » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/417...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 septembre 2014
La tiédeur de l'accueil*
- D’ailleurs, la tiédeur de l’accueil que le chef du Scottish National Party (SNP) et premier ministre, Alex Salond, avait lui-même réservé à Pauline Marois lors de sa visite de janvier 2013 ne témoignait-il pas du caractère rétrograde, pour ne pas dire ethnocentrique du projet péquiste?
(Michel David, dans Le Devoir du 13 septembre 2014.)
D'après la structure de la phrase, c'est la tiédeur de l'accueil réservé à Pauline Marois qui témoignait du caractère rétrograde (selon certains) du projet péquiste :
D’ailleurs, la tiédeur de l’accueil que le chef du Scottish National Party (SNP) et premier ministre, Alex Salmond, avait lui-même réservé à Pauline Marois lors de sa visite de janvier 2013 ne témoignait-elle pas du caractère rétrograde, pour ne pas dire ethnocentrique du projet péquiste?
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 14 septembre à 23 h, je vois que les deux fautes ont été corrigées.
« L'Écosse et nous » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/418374/l-ecosse-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:14 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 septembre 2014
Je suis la nouvelle Norvège*
- De fait, une revue de la littérature scientifique réalisée par la chercheuse révèle qu’une étude norvégienne menée en 2013 auprès de 9000 étudiants de 13 à 21 ans arrive aux mêmes conclusions. Dans ce pays nordique, plusieurs études avaient déjà ciblé l’obésité [...]
(Isabelle Paré, dans Le Devoir du 8 septembre 2014.)
Le pays dont il est question, c'est la Norvège :
De fait, une revue de la littérature scientifique réalisée par la chercheuse révèle qu’une étude norvégienne menée en Norvège en 2013, auprès de 9000 étudiants de 13 à 21 ans, arrive aux mêmes conclusions. Dans ce pays nordique, plusieurs études avaient déjà ciblé l’obésité [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Émile Nelligan, Soir d'hiver.
« Le surpoids, facteur de décrochage scolaire » : http://www.ledevoir.com/societe/education/417881/le-surpo...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:18 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 septembre 2014
Inquiétant
- Une pareille ineptie concernant un sujet aussi important que la langue, conjuguée à l'incapacité chronique du chef libéral à adopter des positions claires sur des sujets aussi cruciaux que la Constitution et la Charte, finissent par devenir inquiétants.
(Lysiane Gagnon, dans La Presse du 1er avril 2014.)
Ce ne sont pas les sujets qui finissent par devenir inquiétants, mais une pareille ineptie :
Une pareille ineptie concernant un sujet aussi important que la langue, conjuguée à l'incapacité chronique du chef libéral à adopter des positions claires sur des sujets aussi cruciaux que la Constitution et la Charte, finit par devenir inquiétante.
Le passage introduit par conjuguée à, placé entre virgules, est présenté comme un élément accessoire, que l'on pourrait supprimer sans changer le sens du reste de la phrase; il ne détermine donc pas l'accord du verbe ni celui de l'attribut.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La Charte et la langue » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/lysiane-gagnon/2...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:12 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 septembre 2014
Alors
- Qu’on songe seulement au fait que la langue pourrait voir le nombre de locuteurs tripler pour atteindre 770 millions de locuteurs d’ici 2050. Que l’économie et la démographie de l’Afrique explosent, alors la moitié des pays africains ont le français pour langue officielle ou d’usage.
(Jean-Benoît Nadeau, dans Le Devoir du 8 septembre 2014.)
- Il ne me paraît pas utile de répéter de locuteurs.
- Alors ou alors que? Le nouveau chroniqueur du Devoir voulait certainement dire :
Qu’on songe seulement au fait que la langue pourrait voir le nombre de locuteurs tripler pour atteindre 770 millions de locuteurs* d’ici 2050. Que l’économie et la démographie de l’Afrique explosent, alors que la moitié des pays africains ont le français pour langue officielle ou d’usage.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 14 septembre à 23 h, je vois que cette correction a été apportée.
« Réveillez-vous! » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/417...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:57 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 septembre 2014
Ce n'est qu'une petite virgule
- Ils [les policiers] se mobilisent, réclament plus de moyens, des lois plus sévères évoquent le retour de la peine de mort.
(François Bourque, dans Le Soleil du 6 septembre 2014.)
En l'absence de virgule, on lit que des lois plus sévères évoquent le retour de la peine de mort. Ou je me trompe fort, ou le chroniqueur a plutôt voulu dire :
Ils se mobilisent, réclament plus de moyens, des lois plus sévères, évoquent le retour de la peine de mort.
Je me demande par ailleurs si les policiers se contentent vraiment d'évoquer, autrement dit de mentionner le retour de la peine de mort; peut-être... Mais s'ils réclamaient son retour, c'est le verbe invoquer qu'il faudrait employer. En pareil cas, on pourrait écrire aussi :
Ils se mobilisent, réclament plus de moyens, des lois plus sévères, évoquent le retour de la peine de mort.
* * * * *
-
Jeudi midi, pendant que la place grognait contre la police et se préparait pour la vigile, un homme y a jouait cette vieille chanson des Beattles : With a Little Help from My Friend.
- Il y avait un piano et un homme qui y jouait cette vieille chanson ou y a joué cette vieille chanson, selon le point de vue du narrateur, mais pas les deux en même temps, s'il vous plaît : y a jouait, ce n'est plus de la musique.
- Monsieur Bourque aurait eu besoin d'un peu d'aide de ses amis les correcteurs : le groupe s'appelait les Beatles et la chanson, With a Little Help from My Friends.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L'angle mort de la place du Parvis » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
17:36 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias, beatles
08 septembre 2014
Capitale du laxisme et la corruption
- La vieille métropole, désormais capitale du laxisme et la corruption, s’illustre aussi par une inaptitude à fournir des services essentiels.
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 25 août 2014.)
Comme je le rappelais il y a peu, les prépositions à, de et en se répètent normalement devant chacun des compléments :
La vieille métropole, désormais capitale du laxisme et de la corruption*, s’illustre aussi par une inaptitude à fournir des services essentiels.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 14 septembre à 23 h, je vois que la correction a été apportée.
« Pourquoi inventer une autre lubie québécoise? » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/41672...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 septembre 2014
Ce qui avait de bien
- Ce qui avait de bien avec les devoirs, c'est que ça nous permettait de réfléchir à ce que nous apprenions [...]
(Stéphane Laporte, dans La Presse du 7 septembre 2014.)
L'expression s'écrit ce qu'il y avait de bien :
Puisque Dieu revendique ce qu'il y a de bien en l'homme, il faut tourner ce bien en dérision et choisir le mal. (Camus dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « luciférien ».)
Ce qu'il y avait de bien avec les devoirs, c'est que ça nous permettait de réfléchir à ce que nous apprenions [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les devoirs » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/stephane-laporte...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
22:19 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 septembre 2014
Probablement
- En allant jeter un coup d’œil à la retraduction de Bon, j’ai éprouvé un certain soulagement : au moins, les « bas blancs » de la grosse machine à laver hexagonale y sont redevenus les White Soxs* de Chicago.
(Louis Hamelin, dans Le Devoir du 6 septembre 2014.)
Est-ce le traducteur ou le chroniqueur qui ne sait pas écrire les White Sox? Chose certaine, la faute d'orthographe est passée inaperçue – à moins qu'il ne s'agisse d'une plaisanterie trop subtile pour moi. Au besoin, on pouvait se reporter au site Web de l'équipe : http://chicago.whitesox.mlb.com/index.jsp?c_id=cws
- Il est, dans le ratage des traductions, un seuil au-delà duquel les défauts de construction et les équivalents douteux deviennent du pur divertissement. Exemple : utiliser l’expression « coucher ensemble » pour décrire les rapports sexuels d’un couple qui partage le même lit depuis… quarante ans.
Moins embarrassé, le romancier texan, pour évoquer le même acte, a probablement employé un de ces bons gros « fuck » qui fleurissent l’idiome étasunien.
Probablement? Il me semble qu'on aurait dû vérifier.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 14 septembre à 23 h, je vois que la faute a été corrigée.
« La traduction n’est pas toujours une histoire d’amour » : http://www.ledevoir.com/culture/livres/417640/traductions...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:53 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : journalisme, presse, médias
05 septembre 2014
Allez, multipliez-vous
- « Si l’enfant veut se coucher 15 minutes plus tard, tu peux accepter à la condition qu’ils lisent aussi 15 minutes », donne-t-elle en exemple.
(Mélanie Loisel, dans Le Devoir du 4 septembre 2014.)
« Si l’enfant veut se coucher 15 minutes plus tard, tu peux accepter à la condition qu’il lise aussi 15 minutes », donne-t-elle en exemple.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Seuls 36 % des parents lisent avec leurs enfants » : http://www.ledevoir.com/societe/education/417557/etude-se...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias