02 juin 2014
En intervenant en restreignant les interventions
- Ici, le gouvernement Harper fait un pas de plus en intervenant dans le domaine moral en restreignant les interventions autorisées dans le domaine de la planification familiale et en refusant tout appui à la pratique d’avortements.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 31 mai 2014.)
En intervenant... en restreignant, ce n'est pas très heureux; en intervenant... en restreignant les interventions, ce l'est encore moins. Je suggérerais :
Ici, le gouvernement Harper fait un pas de plus en intervenant dans le domaine moral : il restreint les mesures autorisées en planification familiale et refuse tout appui à la pratique d’avortements.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La morale Harper » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/409726/sante-mat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
18:11 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 juin 2014
Statistiques
- Les statistiques sur le nombre de permis de conduire chez les jeunes, ici comme ailleurs, témoigne de la chute de l’attrait pour la voiture, surtout chez les 16 à 34 ans.
(Isabelle Paré, dans Le Devoir du 31 mai 2014.)
Les statistiques sur le nombre de permis de conduire chez les jeunes, ici comme ailleurs, témoignent de la chute de l’attrait pour la voiture, surtout chez les 16 à 34 ans.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le rêve du char pâlit en Amérique » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/409...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:28 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
31 mai 2014
Indice de développement humain
- La détérioration des revenus, des niveaux d’éducation et des conditions sanitaires a fait passer la Syrie du groupe des pays dont l’indice de développement humain se situent près de la moyenne au groupe qui affiche des indices « bas ».
(Claude Lévesque, dans Le Devoir du 30 mai 2014.)
La détérioration des revenus, des niveaux d’éducation et des conditions sanitaires a fait passer la Syrie du groupe des pays dont l’indice de développement humain se situe près de la moyenne au groupe qui affiche des indices « bas ».
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La Syrie, 40 ans en arrière » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:16 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 mai 2014
Après six mois de l'amputation de la Crimée
- En Ukraine, après six mois de frictions constantes entre citoyens de l’est et de l’ouest du pays, de rapports de force musclés avec la Russie, de l’amputation de la Crimée, par fusils interposés, commandée par le Kremlin, de proclamations d’indépendance ici et là dans l’est, bref après six mois d’instabilité, la ferveur des Ukrainiens pour l’Europe ne se dément pas.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 29 mai 2014.)
Après six mois de frictions constantes, après six mois de rapports de force musclés, après six mois de proclamations d'indépendance, après six mois d'instabilité, tout cela va bien, d'un point de vue grammatical : les compléments évoquent une situation ou des incidents répétés qui caractérisent les six mois en question. Mais après six mois de l'amputation de la Crimée, cela ne va pas du tout, d'abord parce que l'amputation de la Crimée est un événement en particulier, qui s'est produit à une date relativement précise, ensuite parce que cette amputation ne s'est pas produite il y a six mois, mais en mars dernier, soit il y a un peu plus de deux mois. (Nous sommes donc deux mois après l'amputation de la Crimée, et non pas après deux mois de l'amputation de la Crimée.)
Je proposerais peut-être :
En Ukraine, après six mois de frictions constantes entre citoyens de l’est et de l’ouest du pays, de rapports de force musclés avec la Russie, de proclamations d’indépendance ici et là dans l’est, bref après six mois d’instabilité, qui ont vu entre autres l'amputation de la Crimée, par fusils interposés, commandée par le Kremlin, la ferveur des Ukrainiens pour l’Europe ne se dément pas.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Désir d'Europe » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:25 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 mai 2014
Évincés du paradis
- D’avant le déluge ou moderne, la légende provençale qui entoure la baie des Anges est évocatrice. Évincés du paradis pour avoir mangé le fruit interdit, des anges auraient déposé Adam et Ève dans cette baie magnifique.
(Hélène Clément, dans Le Devoir du 24 mai 2014.)
La légende est charmante, mais telle qu'elle est rapportée, elle me semble pousser un peu loin la révision de l'Histoire sainte : ce ne sont pas des anges qui ont été évincés du paradis terrestre, mais Adam et Ève.
Quelques exemples pour nous amuser un peu :
Évincés du chœur céleste pour avoir chanté pendant la pause, des anges mutins ont été accueillis par les âmes du purgatoire. [Construction fautive : Évincés du chœur céleste pour avoir chanté pendant la pause, les âmes du purgatoire ont accueilli des anges mutins.]
Évincé du paradis pour avoir chanté la pomme, le serpent a inventé la bouilloire. [Construction fautive : Évincé du paradis pour avoir chanté la pomme, la bouilloire est une invention du serpent.]
On aurait pu écrire :
D’avant le déluge ou moderne, la légende provençale qui entoure la baie des Anges est évocatrice. Évincés du paradis pour avoir mangé le fruit défendu, Adam et Ève auraient été déposés par des anges dans cette baie magnifique.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Nice, ville verte sur la grande bleue » : http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/voyage/408807/touris...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 mai 2014
Énumération et cohérence
- Tout le monde se demandait par quel chemin tortueux ce juge [...] avait pu 1) se retrouver sur la liste des « meilleurs candidats » soumise par le ministre Peter MacKay au comité; 2) comment ce comité avait pu en faire un des trois meilleurs juges du Québec; et 3) comment le premier ministre avait pu le choisir.
(Yves Boisvert, dans La Presse du 26 mai 2014.)
Les éléments d'une énumération doivent se rattacher à l'introduction de cette énumération. On peut très bien écrire :
Tout le monde se demandait par quel chemin tortueux ce juge avait pu se retrouver sur la liste des « meilleurs candidats ».
Mais on n'écrirait jamais :
Tout le monde se demandait par quel chemin tortueux ce juge avait pu comment ce comité avait pu en faire un des trois meilleurs juges du Québec.
Tout le monde se demandait par quel chemin tortueux ce juge avait pu comment le premier ministre avait pu le choisir.
Je proposerais donc :
Tout le monde se demandait : 1) par quel chemin tortueux ce juge [...] avait pu se retrouver sur la liste des « meilleurs candidats » soumise par le ministre Peter MacKay au comité; 2) comment ce comité avait pu en faire un des trois meilleurs juges du Québec; 3) comment le premier ministre avait pu le choisir.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Un processus perverti, inconstitutionnel » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/yves-boisvert/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 mai 2014
« Vive la compagnie! »
- Thomas Harding, Jean Demaître et Richard Labrie ont parcouru, menottes aux mains, la distance qui les séparaient du palais de justice improvisé de Lac-Mégantic.
(Légende de la photo accompagnant un article de Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 14 mai 2014.)
C'est une certaine distance qui les séparait du palais de justice improvisé.
* * * * *
- Pour les habitants de Lac-Mégantic, cette agitation et ces caméras braquées sur leur petit coin de pays, n’était pas sans rappeler les semaines suivant l’horreur du 6 juillet dernier [...]
Ce n'est pas le petit coin de pays qui n'était pas sans rappeler..., mais l'agitation et les caméras :
Pour les habitants de Lac-Mégantic, cette agitation et ces caméras braquées sur leur petit coin de pays n’étaient pas sans rappeler les semaines suivant l’horreur du 6 juillet dernier [...]
* * * * *
- Le juge en a fait la lecture : une caution de 15 000 $, garder la paix et une bonne conduite, ne pas être en possession d’armes, demeurer au Québec, ne pas déménager à moins d’en aviser la Cour, rendre son passeport, ne pas travailler dans une compagnie ferroviaire à moins d’être en compagnie d’une personne qualifiée mise au courant des conditions.
Deux observations :
- Les conditions de remise en liberté devraient toutes être exprimées de façon semblable, dans le cas présent par un infinitif.
- Il faudrait éviter la répétition de compagnie.
Je proposerais :
Le juge en a fait la lecture : verser une caution de 15 000 $, garder la paix et une bonne conduite, ne pas être en possession d’armes, demeurer au Québec, ne pas déménager à moins d’en aviser la Cour, rendre son passeport, ne pas travailler dans une entreprise ferroviaire à moins d’être en compagnie d’une personne qualifiée mise au courant des conditions.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Lac-Mégantic voit défiler ses accusés » : http://www.ledevoir.com/societe/justice/408232/lac-megant...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:34 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 mai 2014
Populations
- Quand des populations entières prennent la route pour fuir l’horreur, portant sur leurs épaules le peu de choses qu’ils essaieront de sauver pour survivre, on ne peut plus parler de jardin de roses.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 16 mai 2014.)
Quand des populations entières prennent la route pour fuir l’horreur, portant sur leurs épaules le peu de choses qu’elles essaieront de sauver pour survivre, on ne peut plus parler de jardin de roses.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Et vous? Vous arrivez à dormir? » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/408445/et-vous-v...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:17 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 mai 2014
Étourderie
- Si la députée de Laviolette entretenait encore le moindre espoir de réintégrer le Conseil des ministres, elle ne devrait plus se faire d’illusions. Jusqu’à plus ample informé, M. Couillard ne semble toutefois pas croire que son étourderie mérite d’être exclue du caucus.
(Michel David, dans Le Devoir du 17 mai 2014.)
Ce n'est pas l'étourderie de la députée de Laviolette qui pourrait être exclue du caucus, mais la députée elle-même; je proposerais :
Si la députée de Laviolette entretenait encore le moindre espoir de réintégrer le Conseil des ministres, elle ne devrait plus se faire d’illusions. Jusqu’à plus ample informé, M. Couillard ne semble toutefois pas croire que son étourderie lui mérite d’être exclue du caucus.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L'étourdie » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/408540/l-etourdie
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
14:59 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 mai 2014
Il a mené une carrière qui l'a amenée à réfléchir
- [...] M. Ménard a mené une carrière fructueuse comme ministre, député bloquiste et bâtonnier du Québec, qui l’a amenée à réfléchir sur le rôle des prisons et de la police.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 21 mai 2014.)
Deux observations :
- Il faudrait éviter d'utiliser les verbes mener et amener dans la même phrase.
- Le participe passé employé avec avoir ne s'accorde pas avec le sujet, mais avec le complément d'objet direct, si celui-ci est placé devant le verbe. La carrière a amené qui à réfléchir? M. Ménard, représenté par le pronom l'.
Je proposerais :
[...] M. Ménard a mené une carrière fructueuse comme ministre, député bloquiste et bâtonnier du Québec, qui l’a conduit à réfléchir sur le rôle des prisons et de la police.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Serge Ménard se vide le cœur » : http://www.ledevoir.com/societe/education/408760/printemp...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:16 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 mai 2014
Pas si fort
- Ils sont les vieux, nous sommes donc les jeunes. Fort de cette énergie et de ce dynamisme qui nous caractérisent, nous puisons ou laissons à notre guise, dans leur marché aux puces du temps qui passe, ce qui fait ou non notre bonheur.
(Jean-Jacques Stréliski, dans Le Devoir du 12 mai 2014.)
L'adjectif doit s'accorder avec le pronom nous, qui a ici valeur de pluriel :
Ils sont les vieux, nous sommes donc les jeunes. Forts* de cette énergie et de ce dynamisme qui nous caractérisent, nous puisons ou laissons à notre guise, dans leur marché aux puces du temps qui passe, ce qui fait ou non notre bonheur.
- Ce qui se passe à Radio-Canada en est l’illustration formelle. Couper dans la jeunesse, c’est bel et bien couper dans leur avenir. Tout un symbole.
Ce qui se passe à Radio-Canada en est l’illustration formelle. Couper dans la jeunesse, c’est bel et bien couper dans son* avenir. Tout un symbole.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 21 mai 2014 à 22 h, je vois que la correction a été apportée.
« Les vieux pays » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/408027/question-d-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
10:22 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 mai 2014
Partie de jambe en l'air
- [...] cette partie de jambe en l’air qui a fait les manchettes en 1998 [...]
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 12 mai 2014.)
Le Petit Robert, aux articles « partie », « jambe » et « air », donne l'expression partie de jambes en l'air. Je trouve dans le Grand Robert la même graphie, aux articles « air » et « partie », de même que l'exemple suivant :
Ce qu'il me faudrait : une accorte servante nègre, avec des fossettes lombaires, qui m'apporte du café noir et qui soit disposée à une petite partie de jambes en l'air. (J.-P. Manchette, à l'article « lombaire ».)
Il fallait donc écrire :
[...] cette partie de jambes* en l’air qui a fait les manchettes en 1998 [...]
* * * * *
- L’existence d’un Gab Roy, dans le paysage numérico-social du moment, le Far-Web, comme on l’appelle parfois, n’est bien sûr pas très étonnant.
Ce n'est pas Gab Roy qui n'est pas très étonnant, ni le paysage, ni le moment, ni le Far-Web, mais l'existence d'un Gab Roy :
L’existence d’un Gab Roy, dans le paysage numérico-social du moment, le Far-Web, comme on l’appelle parfois, n’est bien sûr pas très étonnante*.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 21 mai 2014 à 22 h, je vois que la correction a été apportée.
« L'humiliation » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/408...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:57 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 mai 2014
La fusion entre une entreprise avec une autre
- Celui résultant de la fusion entre le cimentier français Lafarge avec* le suisse Holcim sera en Suisse.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 12 mai 2014.)
Je verrais trois possibilités :
Celui résultant de la fusion entre le cimentier français Lafarge et le suisse Holcim sera en Suisse.
Celui résultant de la fusion du cimentier français Lafarge avec le suisse Holcim sera en Suisse.
Celui résultant de la fusion du cimentier français Lafarge et du suisse Holcim sera en Suisse.
Je laisse la minuscule à suisse parce qu'on peut estimer, je pense, qu'il y a ellipse de cimentier.
D'après le Hanse-Blampain, on peut employer le pronom démonstratif (celui) devant un participe présent complété (résultant de la fusion...).
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 21 mai 2014 à 22 h, je vois que la faute a été corrigée.
« Rebond des vices » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:41 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 mai 2014
Des règles et des contrôles
- Les accusés voudront également mettre en cause dans ces procès l’allégement des règles de sécurité et des contrôles accordés par le ministère fédéral des Transports pour le transport ferroviaire.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 14 mai 2014.)
Un ministère peut imposer des règles et des contrôles; je doute fort qu'il en accorde. S'il consent à permettre quelque chose, c'est plutôt un allégement (on peut écrire aussi allègement) de ces règles et de ces contrôles :
Les accusés voudront également mettre en cause dans ces procès l’allégement des règles de sécurité et des contrôles accordé par le ministère fédéral des Transports pour le transport ferroviaire.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La négligence » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/408...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 mai 2014
L'examen obligatoire soumis aux étudiants
- [...] l'examen de français obligatoire soumis aux étudiants en enseignement [...]
(Louise Leduc, dans La Presse du 14 mai 2014.)
Il ne s'agit pas de demander aux étudiants leur avis sur le contenu de l'examen de français obligatoire, mais de leur faire passer cet examen. On ne soumet donc pas l'examen aux étudiants, mais les étudiants à l'examen :
[...] l'examen de français obligatoire auquel sont soumis les étudiants* en enseignement [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 21 mai à 22 h 30, je vois que la correction a été apportée.
« Comment enseigner quand on a du mal à écrire? » : http://www.lapresse.ca/actualites/education/201405/14/01-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:49 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 mai 2014
Parmi ces sociétés, 22 d'entre elles...
- Parmi ces sociétés, selon l’agence de presse Bloomberg, 22 d’entre elles* ont « planqué » 984 milliards dans les paradis artificiels de l’économie [...]
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 12 mai 2014.)
Il faudrait éviter le pléonasme :
Parmi ces sociétés, selon l’agence de presse Bloomberg, 22 d’entre elles ont « planqué » 984 milliards dans les paradis artificiels de l’économie [...]
Selon l’agence de presse Bloomberg, 22 de ces sociétés ont « planqué » 984 milliards dans les paradis artificiels de l’économie [...]
- [...] exiger telle somme à* Apple USA ou à* Pfizer USA pour l’exploitation du brevet.
Comme je l'ai déjà signalé, on exige quelque chose de quelqu'un, et non pas à quelqu'un. L'éditorialiste aurait pu écrire, par exemple :
[...] réclamer telle somme à Apple USA ou à Pfizer USA pour l’exploitation du brevet.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 21 mai 2014 à 22 h, je vois que la faute a été corrigée.
« Rebond des vices » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 mai 2014
Pas de souci
- M. Blaney aime ses formules accrocheuses, mais si la sécurité des communautés le préoccupe davantage que la popularité de son parti, il se soucierait des conditions de vie et de réhabilitation des détenus, car leur réinsertion réussie est dans notre intérêt à tous.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 10 mai 2014.)
On dirait :
S'il veut vraiment réussir à son examen, il devra étudier davantage.
S'il voulait vraiment réussir à son examen, il étudierait davantage.
Il fallait écrire, selon l'idée à exprimer :
M. Blaney aime ses formules accrocheuses, mais si la sécurité des communautés le préoccupait davantage que la popularité de son parti, il se soucierait des conditions de vie et de réhabilitation des détenus, car leur réinsertion réussie est dans notre intérêt à tous.
M. Blaney aime ses formules accrocheuses, mais si la sécurité des communautés le préoccupe davantage que la popularité de son parti, il devra se soucierait des conditions de vie et de réhabilitation des détenus, car leur réinsertion réussie est dans notre intérêt à tous.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le geôlier jovialiste » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/407943/le-geolie...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
19:48 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 mai 2014
L'éducation accorde le droit à l'éducation
- Et dire que Boko Haram signifie « l’éducation occidentale est un péché ». Elle est ainsi, selon eux, parce qu’elle ose accorder au sexe dit faible, à la moitié du monde, le droit à l’éducation [...]
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 7 mai 2014.)
Je n'ai rien contre le droit à l'éducation, on s'en doute, mais il ne me semble pas très heureux d'écrire que l'éducation accorde le droit à l'éducation. Je suggérerais peut-être :
Et dire que Boko Haram signifie « l’éducation occidentale est un péché ». Le mal vient, selon les membres du groupe, de ce que l'on ose accorder au sexe dit faible, à la moitié du monde, le droit de s'instruire [...]
Et dire que Boko Haram signifie « l’éducation occidentale est un péché ». Il est intolérable, aux yeux de ce groupe, que l'on ose accorder au sexe dit faible, à la moitié du monde, le droit de s'instruire [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L'âge de pierre » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
18:15 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 mai 2014
À trois heures piles
- Le 21 juin à Turku, en Finlande, Landy négociait le mille en 3 min 58 s piles pour devenir le nouveau roi de la distance.
(Jean Dion, dans Le Devoir du 7 mai 2014.)
Dans la langue soutenue, on écrirait par exemple à trois heures précises; néanmoins, utilisé dans le même sens que l'adjectif, pile est adverbe et doit donc rester invariable :
Nous partirons à 3 heures pile. (Multidictionnaire.)
Rendez-vous à trois heures pile. (Petit Robert.)
Quelle heure est-il, demanda Van, ma montre est claquée.
— Sept heures, pile. (Armand Lanoux dans le Grand Robert, à l'article « claquer ».)
Il est 10 heures pile. (Trésor de la langue française informatisé.)
Ce mot n'est pas visé par les rectifications de l'orthographe.
Il faudrait lire :
Le 21 juin à Turku, en Finlande, Landy courait le mille en 3 min 58 s pile pour devenir le nouveau roi de la distance.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Dans le mille (2) » : http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/40756...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:46 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 mai 2014
Une fois suffit
- En matière de justice, par exemple, le Québec voulait conserver le registre des armes d’épaule et continuer à miser sur la réhabilitation en matière de justice pour les jeunes contrevenants.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 9 avril 2014.)
« Une fois suffit », avait fait remarquer la petite Geneviève, quatre ans, à une vieille dame très distinguée qui avait eu le malheur de dire devant elle : « Oui, oui, oui. » (C'était il y a bien longtemps et je n'ai pas assisté à la scène, mais j'en ris toujours.) La formule a le mérite de la concision :
En matière de justice, par exemple, le Québec voulait conserver le registre des armes d’épaule et continuer à miser sur la réhabilitation en matière de justice pour les jeunes contrevenants.
En matière de justice, par exemple, le Québec voulait conserver le registre des armes d’épaule et continuer à miser sur la réhabilitation en matière de justice des jeunes contrevenants.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La méprise » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/405020/la-meprise
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
17:28 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 mai 2014
Se répliquer l'un l'autre
L'un l'autre et la préposition; se répliquer l'un l'autre ou se répliquer l'un à l'autre; grammaire française; syntaxe.
- [...] en se répliquant l’un l’autre sur la place publique [...]
(Marie Vastel, dans Le Devoir du 3 mai 2014.)
Le Hanse-Blampain donne les constructions suivantes :
Ils se méprisent les uns les autres.
(On méprise quelqu'un.)
Ils se méfient les uns des autres.
(On se méfie de quelqu'un.)
Ils sont tombés dans les bras l'un de l'autre.
(On tombe dans les bras de quelqu'un.)
Je trouve aussi dans le Petit Robert, entre autres exemples :
Quand nous nous serons prouvé l'un à l'autre que je suis une coquette et vous un libertin. (Musset, à l'article « prouver ».)
(On prouve quelque chose à quelqu'un.)
Il fallait donc écrire :
[...] en se répliquant l’un à l’autre sur la place publique [...]
(On réplique à quelqu'un.)
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Guerre de mots entre les pouvoirs exécutif et judiciaire » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/407306/stephenha...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias