15 mars 2015
Justement
- En Maduro, Washington flaire une proie blessée. Élu d’extrême justement il y a deux ans, avec 50,56 % des voix, après le décès de Chávez d’un cancer, Maduro a vu sa popularité fondre [...]
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 12 mars 2015.)
Qu'est-ce donc qu'un élu d'extrême? Et pourquoi justement il y a deux ans? Comme il n'y avait que deux candidats à l'élection présidentielle, j'imagine que l'éditorialiste a voulu dire :
Élu d'extrême justesse il y a deux ans, avec 50,56 % des voix [...]
Line Gingras
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« Provocation maladroite » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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14 mars 2015
Une pause
- Ces expressions offrent une pause au locuteur hésitant et lui permet de reprendre le fil de sa pensée.
(Lysiane Gagnon, dans La Presse du 13 mars 2015.)
Ces expressions offrent une pause au locuteur hésitant et lui permettent de reprendre le fil de sa pensée.
Line Gingras
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« Bouteille à la mer » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/lysiane-gagnon/2...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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13 mars 2015
Relations
- Les relations depuis 15 ans, très mauvaises, entre les deux capitales viennent encore de s’aggraver [...]
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 12 mars 2015.)
Les relations depuis 15 ans [...] viennent encore de s'aggraver [...]?
Il y aurait lieu de modifier la ponctuation ou de déplacer certains éléments de ce passage. Je proposerais :
Les relations, depuis 15 ans très mauvaises entre les deux capitales, viennent encore de s’aggraver [...]
Les relations, très mauvaises depuis 15 ans entre les deux capitales, viennent encore de s'aggraver [...]
Les relations entre les deux capitales, très mauvaises depuis 15 ans, viennent encore de s'aggraver [...]
Line Gingras
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« Provocation maladroite » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:48 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 mars 2015
Un quoi?
- Alexandre Cloutier ne s’attendait sans doute pas à ce que son ex-collègue dans le cabinet Marois lui rappelle le douloureux souvenir de la « gouvernance souverainiste », dont presque tout le monde a heureusement oublié qu’il était le ministre responsable, et il a paru un peu déstabilisé de se faire reprocher l’ambiguïté de sa démarche référendaire par un homme qui ne sait pas lui-même s’il en tiendra un.
(Michel David, dans Le Devoir du 12 mars 2015.)
L'antécédent du pronom en devrait être référendum, mais ce mot n'est pas présent dans la phrase; il fallait écrire :
[...] et il a paru un peu déstabilisé de se faire reprocher l’ambiguïté de sa démarche référendaire par un homme qui ne sait pas lui-même s’il en tiendra un référendum.
* * * * *
- [...] principalement dans la couronne montréalaise, mais aussi en Mauricie et dans la région Québec.
[...] principalement dans la couronne montréalaise, mais aussi en Mauricie et dans la région de Québec.
* * * * *
- Bien entendu, les extrapolations de genre ont leurs limites et la prochaine élection générale n’aura lieu qu’en 2018.
Bien entendu, les extrapolations du genre [ou de ce genre] ont leurs limites et la prochaine élection générale n’aura lieu qu’en 2018.
Line Gingras
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« Le véritable enjeu » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/434237/le-verita...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:27 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 mars 2015
Détenus
- Au Canada, 82 % de la population (70 % au Québec) approuve la loi qui permettra à 17 ministères et organismes fédéraux d’obtenir l’ensemble des renseignements personnels de citoyens détenus par le gouvernement.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 11 mars 2015.)
À la première lecture, j'ai cru qu'il était question de renseignements concernant des détenus; il serait souhaitable de dissiper l'équivoque. Je suggérerais :
Au Canada, 82 % de la population (70 % au Québec) approuve la loi qui permettra à 17 ministères et organismes fédéraux d’obtenir l’ensemble des renseignements personnels que détient le gouvernement sur les citoyens.
Au Canada, 82 % de la population (70 % au Québec) approuve la loi qui permettra à 17 ministères et organismes fédéraux d’obtenir l’ensemble des renseignements personnels que le gouvernement possède sur les citoyens.
Line Gingras
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Québec
« Les origines de Big Brother » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/434027/les-origi...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 mars 2015
Cela révèle de l'évidence
Révéler de l'évidence, relever de l'évidence; paronymes.
- Dire que feu ces messieurs faisaient des dessins d’un machisme insoutenable révèle de l’évidence.
(Odile Tremblay, dans Le Devoir du 7 mars 2015.)
Il ne s'agit pas d'une révélation, mais d'une chose qui est du domaine de l'évidence, qui relève de l'évidence :
Sa guérison relève du miracle. (Petit Robert.)
L'emploi (abusif) de Arabe pour Maghrébin et celui de nombreux synonymes péjoratifs et injurieux [...] relèvent du racisme hérité d'une idéologie colonialiste, développée par la présence de nombreux travailleurs immigrés en France. (Remarque du Grand Robert à l'article « arabe ».)
Habitude qui relève de l'enfantillage. (Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
Dire que feu ces messieurs faisaient des dessins d’un machisme insoutenable relève de l’évidence.
Line Gingras
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« Les filles des caricatures » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/43...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
19:35 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 mars 2015
Êtes-vous la francophonie?
-
Le géographe français Onésime Reclus a eu une idée de génie, en 1886, en inventant le mot « francophonie ». Reclus travaillait à une représentation du monde selon les langues plutôt que les « races » ou les « religions ». Ce faisant, il a inventé une civilisation.
Bizarrement, le concept est tombé dans l’oubli, jusqu’aux années 1930, où le mot resurgit au sens d’« indigène francisé ». En 1962, Léopold Sédar Senghor, alors président du Sénégal nouvellement indépendant, lui redonne son sens originel désignant tout ceux qui parlent la langue.
(Jean-Benoît Nadeau, dans Le Devoir du 9 mars 2015.)
Deux observations :
1. Une personne n'est pas la francophonie à elle toute seule : elle est francophone. Heureusement, d'après ce que je vois dans le Grand Robert (notes sur l'étymologie et citation ci-dessous) ainsi que dans un ouvrage de Luc Pinhas, il semble qu'Onésime Reclus ait inventé les deux mots :
Nous mettons aussi de côté quatre grands pays, le Sénégal, le Gabon, la Cochinchine, le Cambodge dont l'avenir du point de vue « francophone » est encore très douteux, sauf peut-être pour le Sénégal. Par contre, nous acceptons comme francophones tous ceux qui sont ou semblent destinés à rester ou à devenir participants de notre langue [...] Toutefois nous n'englobons pas tous les Belges dans la « francophonie » […] (Onésime Reclus, dans le Grand Robert.)
2. Bien entendu, il fallait écrire tous ceux.
Je suggérerais* :
Le géographe français Onésime Reclus a eu une idée de génie, en 1886, en inventant les mots « francophone » et « francophonie ». Reclus travaillait à une représentation du monde selon les langues plutôt que les « races » ou les « religions ». Ce faisant, il a inventé une civilisation.
Bizarrement, le concept est tombé dans l’oubli, jusqu’aux années 1930, où le mot « francophone » resurgit au sens d’« indigène francisé ». En 1962, Léopold Sédar Senghor, alors président du Sénégal nouvellement indépendant, lui redonne à « francophonie » son sens originel désignant tous ceux qui parlent la langue.
Line Gingras
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* Le 10 mars à 18 h 45, je vois que les corrections suggérées au deuxième paragraphe ont été apportées; on a cependant placé au mauvais endroit le guillemet ouvrant devant « francophonie ».
« L'idée francophone » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/43...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
22:11 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 mars 2015
Elle a été mandatée de réévaluer les conditions
Mandater quelqu'un de faire quelque chose, mandater quelqu'un pour faire quelque chose; grammaire française; syntaxe.
- Et quand un ministre comme Yves Bolduc démissionne moins d’un an après avoir été élu avec une prime de 155 000 $ pour retourner pratiquer la médecine, ne nous étonnons qu’un tel privilège soit dénoncé comme abusif [...]
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 5 mars 2015.)
[...] ne nous étonnons pas* qu'un tel privilège soit dénoncé comme abusif [...]
* * * * *
- Il y a des limites toutefois à se scandaliser jusqu’à faire porter aux parlementaires l’ensemble des péchés du monde et de leur trouver, comme certains le font, tous les défauts, dont celui d’être trop payés.
Il y a des limites toutefois à se scandaliser jusqu’à faire porter aux parlementaires l’ensemble des péchés du monde et à* leur trouver, comme certains le font, tous les défauts, dont celui d’être trop payés.
* * * * *
- [...] l’ex-juge de la Cour suprême Claire L’Heureux-Dubé, mandatée par le gouvernement Charest de réévaluer l’ensemble des conditions de rémunération des députés.
De nouvelles recherches viennent confirmer l'avis que je donnais il y a cinq ans : on charge quelqu'un de quelque chose ou de faire quelque chose, mais c'est la préposition pour qui s'emploie avec le verbe mandater :
S'il s'agissait d'un petit diplomate ordinaire, je me dirais que Berlin hésite à le mandater pour une conversation décisive. (J. Romains, dans le Grand Robert.)
Prendre part à une contestation judiciaire en cours, directement ou par le moyen d'un représentant mandaté pour défendre ses droits ou ceux d'une des parties. (Trésor de la langue française informatisé, « intervenir ».)
Entreprise mandatée pour les négociations extérieures [...] (CIDA 1973 dans le Trésor, à l'article « entreprise ».)
Il fallait écrire :
[...] l’ex-juge de la Cour suprême Claire L’Heureux-Dubé, mandatée par le gouvernement Charest pour* réévaluer l’ensemble des conditions de rémunération des députés.
Line Gingras
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* Le 9 mars à 22 h, je vois que la correction a été apportée.
« Le temps d'agir » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/433526/salaire-d...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:54 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 mars 2015
Trop
- [...] le clou du déplacement de Philippe Couillard en Aquitaine a été la signature d’une convention entre la filiale française d’Hydro-Québec SCE France et la région Aquitaine afin de créer un laboratoire pour développer de nouveaux matériaux afin de fabriquer des batteries de nouvelle génération pour les véhicules électriques.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 5 mars 2015.)
Deux afin de et deux pour dans une même phrase, ce n'est pas très heureux. Je suggérerais :
[...] le clou du déplacement de Philippe Couillard en Aquitaine a été la signature d’une convention entre la filiale française d’Hydro-Québec, SCE France, et la région Aquitaine afin de créer un laboratoire qui développera de nouveaux matériaux devant servir à fabriquer des batteries de nouvelle génération pour les véhicules électriques.
Line Gingras
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Québec
« Couillard confronté aux réticences françaises » : http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/4...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
00:31 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 mars 2015
En Nouveau-Brunswick
- C’est aussi le cas en Nouveau-Brunswick depuis 1982.
(Isabelle Paré, dans Le Devoir du 12 février 2015.)
On dit en Nouvelle-Écosse, mais au Nouveau-Brunswick.
Line Gingras
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« La rougeole surgit dans une communauté non vaccinée » : http://www.ledevoir.com/societe/sante/431637/la-rougeole-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
17:12 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 mars 2015
Étrange obsession
-
Moins les détenus sont préparés pour leur libération, moins ils ont de chances de réussir leur réintégration. Moins ils sont soutenus, plus ils risquent de récidiver et c’est la sécurité de ces mêmes communautés que ce gouvernement prétend protéger qui s’en trouve affectée.
Si cette évidence leur échappe, ils pourraient s’intéresser à la facture, eux qu’obsède la réduction des dépenses publiques.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 4 mars 2015.)
Contrairement à ce que semble affirmer la chroniqueuse, ce ne sont pas les détenus qui sont obsédés par la réduction des dépenses publiques, mais le gouvernement conservateur :
Moins les détenus sont préparés pour leur libération, moins ils ont de chances de réussir leur réintégration. Moins ils sont soutenus, plus ils risquent de récidiver, et c’est la sécurité de ces mêmes collectivités que ce gouvernement prétend protéger qui s’en trouve affectée.
Si cette évidence lui échappe, il pourrait s’intéresser à la facture, lui qu’obsède la réduction des dépenses publiques.
Line Gingras
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« Double discours » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/433450/double-di...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 mars 2015
Propre de favoriser, propre à favoriser
Propre de + infinitif, propre à + infinitif; grammaire française; syntaxe; préposition.
- Or, constatent à leur tour les évêques, les institutions publiques qui devaient servir de garde-fou, notamment les ordres professionnels — se sont révélées d’une faiblesse propre de favoriser la corruption.
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 2 mars 2015.)
Pour dire « de nature à », on emploie l'adjectif propre avec la préposition à devant un infinitif :
C'était peu propre à me rassurer. (Hanse et Blampain.)
Un ouvrage propre à former les esprits. (Petit Robert.)
[Rien] n'était plus propre à me toucher que cette émotion contenue. (Gide, dans le Petit Robert.)
[...] vous avez carte blanche pour user de tous les moyens qui vous paraîtront propres à le dompter. (Mauriac, dans le Grand Robert.)
[...] cette discipline était énergique, bien propre à former des hommes. (G. Duhamel, dans le Grand Robert.)
Les humanités classiques sont-elles seules propres à former l'élite directrice d'un pays moderne? (Thibaudet, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Rien n'était plus propre à surexciter les Parisiens, après les souffrances et l'énervement du siège... (Bainville, dans le Trésor.)
Il fallait écrire :
Or, constatent à leur tour les évêques, les institutions publiques qui devaient servir de garde-fou, notamment les ordres professionnels, se sont révélées d’une faiblesse propre à* favoriser la corruption.
Line Gingras
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* Le 4 mars à 15 h 25, je vois que la correction a été apportée.
« Réflexion pour le Québec » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/43323...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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02 mars 2015
Le système, c'est le système
- Dans le système politique le plus comparable au nôtre, le Royaume-Uni, un procureur général qui s'humilierait de la sorte serait forcé de démissionner.
(Yves Boisvert, dans La Presse du 30 août 2014.)
Le Royaume-Uni n'est pas un système politique :
Dans le système politique le plus comparable au nôtre, celui du Royaume-Uni, un procureur général qui s'humilierait de la sorte serait forcé de démissionner.
Line Gingras
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« Le chandail de l'incompétence » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/yves-boisvert/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 mars 2015
Rembourser quelqu'un quelque chose
Rembourser quelqu'un quelque chose, rembourser quelque chose à quelqu'un; grammaire française; syntaxe.
- [...] le recul du ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, qui a renoncé à rembourser les contribuables de Longueuil une hausse de taxe que la mairesse Caroline St-Hilaire a imputée aux compressions du gouvernement libéral.
(Martin Croteau dans le site de La Presse, le 24 février 2015; texte mis à jour à 13 h 23.)
On peut rembourser quelqu'un ou le rembourser de ses dépenses, de ses frais, de ses avances, mais on rembourse quelque chose à quelqu'un (et non pas quelqu'un quelque chose) :
Les mille francs qu'on lui a remboursés. (Hanse et Blampain.)
L'entreprise lui rembourse ses frais de déplacement. (Multidictionnaire.)
Rembourser une somme d'argent à un prêteur. (Petit Robert.)
[...] le jour où il aurait remboursé cette somme à son père, il deviendrait seul et unique propriétaire de l'imprimerie. (Balzac dans le Grand Robert, à l'article « libérer ».)
Il remboursa [...] au duc de Juliers une partie des dégâts qu'on avait faits dans son pays. (Barante, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
[...] le recul du ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, qui a renoncé à rembourser aux contribuables de Longueuil une hausse de taxe que la mairesse Caroline St-Hilaire a imputée aux compressions du gouvernement libéral.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« Philippe Couillard rappelle ses troupes à l'ordre » : http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-que...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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24 février 2015
Faut se parler
- Avant de vous dire tout le bien que je pense du Centre de la francophonie des Amériques, voici une anecdote qui montre le vide qu’elle doit combler.
(Jean-Benoît Nadeau, dans Le Devoir du 23 février 2015.)
Ce n'est pas une anecdote ni la francophonie qui doit combler le vide :
Avant de vous dire tout le bien que je pense du Centre de la francophonie des Amériques, voici une anecdote qui montre le vide qu’il* doit combler.
- Les 20 et 30 millions de francophones des Amériques ne forment pas le plus gros bataillon parmi les 275 millions de francophones dans le monde, mais c’est notre arrière-cour. Le mandat du CFA, c’est d’animer et de faire réseauter tout ce beau monde entre l’Alaska et la Terre de Feu et d’un océan à l’autre. Pour paraphraser la célèbre pub de Labatt : on est 30 millions, faut se parler!
Les 20 et 30 millions de francophones des Amériques, qu'est-ce que cela peut signifier, s'il y a 30 millions de francophones entre l'Alaska et la Terre de Feu? Changeons un petit mot de rien du tout, pour voir :
Les 20 à 30 millions* de francophones des Amériques ne forment pas le plus gros bataillon parmi les 275 millions de francophones dans le monde, mais c’est notre arrière-cour.
Était-ce bien le message? Se parler, ce n'est pas jouer aux devinettes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
* Le 27 février à 17 h, je vois que la correction a été apportée.
« On est 30 millions, faut se parler » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/432...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
17:35 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 février 2015
Les plaies
- Cette initiative postule que les plaies du chômage, du décrochage scolaire, de la drogue, du suicide et des fugues doivent être également pris en considération.
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 8 septembre 2014.)
Ce sont les plaies, noyau du groupe sujet, qui doivent être également prises en considération.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« La réponse ne saurait venir des gouvernements seuls » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/41785...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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21 février 2015
L'objectif visant à...
- La résolution pour 2015 d’Ellen Stofan, scientifique en chef à la NASA? S’approcher de l’objectif visant à envoyer une mission habitée sur la planète rouge d’ici 2030, rapporte Nature en entrevue.
(Amélie Daoust-Boisvert, dans Le Devoir du 5 janvier 2015.)
On vise un objectif, mais celui-ci se contente d'exister :
La résolution pour 2015 d’Ellen Stofan, scientifique en chef à la NASA? S’approcher de l’objectif consistant à envoyer une mission habitée sur la planète rouge d’ici 2030, rapporte Nature en entrevue.
La résolution pour 2015 d’Ellen Stofan, scientifique en chef à la NASA? S’approcher de l’objectif d'envoyer une mission habitée sur la planète rouge d’ici 2030, rapporte Nature en entrevue.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« Splendeurs et misères de la science » : http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/42...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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20 février 2015
Comment le manquer?
- En revanche, pour les enfants, ce programme est devenu l'immanquable rendez-vous quotidien de 18 h 30, à ne manquer sous aucun prétexte.
(Aurélia Vertaldi dans lefigaro.fr; texte mis à jour le 20 février 2015 à 10 h 45.)
En revanche, pour les enfants, ce programme est devenu le rendez-vous quotidien de 18 h 30, à ne manquer sous aucun prétexte.
* * * * *
- Elle décide de ne pas révéler la nouvelle à son père un brin sur-protecteur.
On écrit surprotecteur, sans trait d'union :
Des mères surprotectrices, contrastant avec des pères absents. (F.-B. Michel, dans le Petit Robert.)
* * * * *
- [...] la blonde peste de la série qui arbore des tenues afriolantes [...]
L'adjectif affriolantes prend deux f :
Un programme qui n'a rien d'affriolant. (Petit Robert.)
Ce mot n'est pas visé par les rectifications de l'orthographe.
Line Gingras
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« Violetta met les enfants en transe au Zénith » : http://www.lefigaro.fr/musique/2015/02/19/03006-20150219A...
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19 février 2015
Grâce à... et le
- Plus important encore, grâce à un heureux concours de circonstances et le dévouement du personnel hospitalier, ils peuvent espérer fêter leur prochain Noël à quatre.
(Guillaume Piedboeuf, dans Le Soleil du 7 janvier 2015.)
La préposition à doit être répétée :
Plus important encore, grâce à un heureux concours de circonstances et au dévouement du personnel hospitalier, ils peuvent espérer fêter leur prochain Noël à quatre.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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« Une petite miraculée pour Noël » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/sante/201501/...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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18 février 2015
La France, l'Italie et l'Espagne
- On sait que la France, l’Italie et l’Espagne, entre autres, l’ont déjà fait et qu’ils ont vu plusieurs de leurs ressortissants sortir des griffes de leurs ravisseurs.
(Claude Lévesque, dans Le Devoir du 25 septembre 2014.)
On sait que la France, l’Italie et l’Espagne, entre autres, l’ont déjà fait et qu’elles ont vu plusieurs de leurs ressortissants sortir des griffes de leurs ravisseurs.
Line Gingras
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« Kidnapping inc. » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
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17 février 2015
Récemment, les cours devront aborder...
- Récemment, en raison des attentats à la rédaction de Charlie Hebdo et au supermarché casher de Paris, les cours d’éducation civique — qui ont les mêmes desseins que celui d’éthique et culture religieuse — devront davantage aborder la question des religions, selon de nouvelles consignes.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 17 février 2015.)
Récemment veut dire « à une époque récente, depuis peu de temps » (Petit Robert); il ne peut donc se rapporter à un verbe au futur :
Je l'ai vue tout récemment. (Petit Robert.)
Une invention de la presse anglaise importée récemment. (Balzac, dans le Petit Robert.)
Je proposerais :
Depuis peu, en raison des attentats à la rédaction de Charlie Hebdo et au supermarché casher de Paris, les cours d’éducation civique — qui ont les mêmes desseins que celui d’éthique et culture religieuse — doivent davantage aborder la question des religions, selon de nouvelles consignes.
Dorénavant, en raison des attentats à la rédaction de Charlie Hebdo et au supermarché casher de Paris, les cours d’éducation civique — qui ont les mêmes desseins que celui d’éthique et culture religieuse — devront davantage aborder la question des religions, selon de nouvelles consignes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Prof à tout faire » : http://www.ledevoir.com/societe/education/432071/prof-a-t...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias