19 janvier 2014
Bêtes noires conservatrices
- Ça ne s’arrête pas là. Le gouvernement appuie aussi les projets de loi de ses députés qui ciblent les bêtes noires conservatrices. Après les dirigeants syndicaux, les activités politiques des organismes de bienfaisance, c’est au tour des fonctionnaires indépendants du Parlement d’être dans la mire.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 18 janvier 2014.)
Un gouvernement conservateur qui s'attaque aux bêtes noires conservatrices? À première vue, cela me paraît étrange. D'autant plus que les dirigeants syndicaux et ceux des organismes de bienfaisance seraient alors des conservateurs, et que l'on connaîtrait les opinions politiques des fonctionnaires indépendants du Parlement. Mais en fait, madame Cornellier a-t-elle voulu qualifier les bêtes noires de conservatrices, ou indiquer simplement que les groupes visés sont les bêtes noires des conservateurs, ce qui n'est pas du tout la même chose? À la réflexion, la deuxième interprétation est sûrement la bonne. Pour qu'elle s'impose dès la première lecture, il fallait écrire :
Ça ne s’arrête pas là. Le gouvernement appuie aussi les projets de loi de ses députés qui ciblent les bêtes noires des conservateurs*. Après les dirigeants syndicaux, les activités politiques des organismes de bienfaisance, c’est au tour des fonctionnaires indépendants du Parlement d’être dans la mire.
- Rien de tout cela n’arrive encore à susciter un véritable sursaut d’indignation populaire, ce dont le gouvernement tire parti. Il sait qu’une partie de la population ne se soucie que de son portefeuille et de ses intérêts particuliers.
Rien de tout cela n’arrive encore à susciter un véritable sursaut d’indignation populaire, ce dont profite le gouvernement tire parti. Il sait qu’une partie de la population ne se soucie que de son portefeuille et de ses intérêts particuliers.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 20 janvier à 23 h 50, je vois que cette correction a été apportée.
« Dangereux glissement » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/397596/dangereux...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:53 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 janvier 2014
Redoubler d'ardeurs
Redoubler d'ardeurs ou redoubler d'ardeur; orthographe.
- À preuve, il a capitalisé sur* les divisions de l’opposition en redoublant d’ardeurs, si l’on peut dire, sur le front militaire.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 17 janvier 2014.)
D'après ce que je vois dans le Multidictionnaire, dans le Grand Robert et dans le Trésor de la langue française informatisé, le nom ardeur ne prend pas la marque du pluriel dans l'expression redoubler d'ardeur :
Redoubler d'ardeur et d'attention. (Multidictionnaire, à l'article « redoubler ».)
Redoubler d'ardeur au travail. (Grand Robert, à l'article « ardeur ».)
Septembre languissait, mais le brasier de la Somme redoublait d'ardeur. (G. Duhamel dans le Grand Robert, à l'article « brasier ».)
Redoubler d'ardeur et de force. (Trésor de la langue française informatisé, à l'article « doubler ».)
Il fallait écrire :
À preuve, il a tiré parti des divisions de l’opposition en redoublant d’ardeur, si l’on peut dire, sur le front militaire.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Je me demande si cet emploi du verbe capitaliser, au sens de « mettre à profit », « tirer parti de », n'est pas un calque de l'anglais, mais je n'ai pas fait de recherches là-dessus.
« Chaos absolu » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:41 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 janvier 2014
Refus de l'autre
- L’affaire de l’Université York appartient à la même lignée : le refus de l’autre désormais accepté là où l’on se serait attendu qu’elle cause la plus profonde des indignations.
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 11 janvier 2014.)
Le refus de l'autre est accepté alors qu'il aurait dû causer la plus profonde des indignations. À mon avis, il fallait écrire :
L’affaire de l’Université York appartient à la même lignée : le refus de l’autre désormais accepté là où l’on se serait attendu qu’il cause [ou à ce qu'il cause, construction plus fréquente selon le Hanse-Blampain] la plus profonde des indignations.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les femmes de trop » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/397...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:42 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 janvier 2014
Mauvais déroulement
- Une réalité qui ne s'applique pas aux communautés où se sont déroulées une expérience pilote.
(Jean-François Néron, dans Le Soleil du 16 janvier 2014.)
Le sujet est inversé : ce ne sont pas les communautés qui se sont déroulées, mais une expérience pilote. Il fallait écrire :
Une réalité qui ne s'applique pas aux communautés où s'est déroulée une expérience pilote.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les policiers veulent des caméras corporelles » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/justice-et-fa...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:48 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 janvier 2014
Instructif
- [...] la chose qui compte actuellement est de positionner le Québec comme l’adversaire incontesté du multiculturalisme, question de tenir le Canada et tout l’univers anglo-saxon à bout de bras. Lisez la lettre que Jean-François Lisée publiait cette semaine dans le New York Times, très instructif à cet égard.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 15 janvier 2014.)
Je ne doute pas des qualités du New York Times, mais c'est la lettre qui doit être particulièrement instructive :
Lisez la lettre que Jean-François Lisée publiait cette semaine dans le New York Times, très instructive à cet égard.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Appeler un chat un chien » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/397262/appeler-u...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:49 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 janvier 2014
Ils allaient oeuvré auprès des itinérants
- Récemment, la Société de transport de Montréal annonçait que trois travailleurs de rue allaient œuvré auprès des personnes itinérantes dans cinq stations de métro [...]
(Caroline Montpetit, dans Le Devoir du 11 janvier 2014.)
On écrirait que trois travailleurs de rue allaient intervenir, et non pas intervenu; il fallait donc l'infinitif :
Récemment, la Société de transport de Montréal annonçait que trois travailleurs de rue allaient œuvrer auprès des personnes itinérantes dans cinq stations de métro [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Policiers et itinérants : des relations tendues » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/397...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:47 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 janvier 2014
Digitaliser
Digitaliser ou numériser; anglicisme.
- On affirme avoir déjà digitalisé plus de 30 000 des quelque 660 000 documents inventoriés et on dit poursuivre le processus, en fonction de la demande.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 11 janvier 2014.)
Le verbe digitaliser figure dans le Petit Robert, le Grand Robert et le Multidictionnaire; il y est toutefois donné comme anglicisme, et on recommande d'employer plutôt numériser.
Madame Cornellier aurait pu écrire :
On affirme avoir déjà numérisé plus de 30 000 des quelque 660 000 documents inventoriés et on dit poursuivre le processus, en fonction de la demande.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Cultiver l'ignorance » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/397029/cultiver-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:36 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 janvier 2014
Jeune fille, Mélanie Joly?
Jeune fille ou jeune femme.
- Il avait même une preuve : celle de l’ascension fulgurante de Mélanie Joly, dont le carburant a été surtout l’image d’une jeune fille ambitieuse au plan de match pas totalement défini.
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 6 janvier 2014.)
La chroniqueuse Michèle Ouimet écrivait, cet automne (http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/michele-ouimet/2...), que Mélanie Joly était une avocate de 34 ans. À cet âge-là, il me semble qu'on n'est pas une jeune fille (on a quand même deux fois 17 ans), mais une jeune femme :
Il avait même une preuve : celle de l’ascension fulgurante de Mélanie Joly, dont le carburant a été surtout l’image d’une jeune femme ambitieuse au plan de match pas totalement défini.
Selon Marie-Éva de Villers, une jeune fille est une adolescente. C'est aussi mon avis.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Sale temps pour les idées » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/396...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
12:45 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 janvier 2014
Grossièretés sans intérêts
Sans intérêts ou sans intérêt; orthographe.
- On se serait cette année encore bien passé des grossièretés sans intérêts du « Gars frustré » de Jean-François Mercier alignant les jurons pour se moquer de l'astronaute Chris Hadfield.
(Hélène Buzzetti dans le site du Devoir, le 1er janvier 2014 à 9 h 7.)
On dira que des propos présentent de l'intérêt, un certain intérêt, ou qu'ils n'ont au contraire aucun intérêt, qu'ils sont sans intérêt. D'après ce que je vois dans le Petit Robert, on emploie intérêt au singulier au sens de « qualité de ce qui retient l'attention, captive l'esprit » :
Histoire pleine d'intérêt.
C'est sans intérêt, dénué d'intérêt.
L'exemple suivant est tiré du Multidictionnaire :
Elle lit ce roman avec beaucoup d'intérêt.
Il fallait écrire :
On se serait cette année encore bien passé des grossièretés sans intérêt du « Gars frustré » de Jean-François Mercier alignant les jurons pour se moquer de l'astronaute Chris Hadfield.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Une année se résume-t-elle à la programmation télé? » : http://www.ledevoir.com/culture/television/396328/bye-bye...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:00 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 janvier 2014
Les puissances chinoises
- [...] cette tension grandissante entre les puissances émergentes, notamment chinoises, et la puissance mondiale dominante, mais déclinante, des États-Unis, qui ne serait pas sans rappeler le rapport qui prévalait entre l’Allemagne et les grands empires coloniaux français et britannique au début de l’autre siècle.
(Éric Desrosiers, dans Le Devoir du 4 janvier 2014.)
Y aurait-il plusieurs puissances chinoises? Je crois que l'on a plutôt voulu dire :
[...] cette tension grandissante entre les puissances émergentes, notamment la Chine, et la puissance mondiale dominante, mais déclinante, des États-Unis, qui ne serait pas sans rappeler le rapport qui prévalait entre l’Allemagne et les grands empires coloniaux français et britannique au début de l’autre siècle.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le spectre de la der des ders » : http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/3...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:39 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 janvier 2014
Mauvais lien
- Avec Justin Trudeau, le Parti libéral est à réaliser une chose essentielle qui est le passage à une nouvelle génération, ce qu’avait fait à une autre époque son père, Pierre Elliott Trudeau. Celui-ci avait su porter les espoirs de la jeunesse des milieux urbains et se trouvait être la face opposée du Parti conservateur liée aux valeurs traditionnelles.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 4 janvier 2014.)
Comme le contexte l'indique, ce n'est pas la face opposée du Parti conservateur qui était liée aux valeurs traditionnelles, mais le Parti conservateur lui-même :
Avec Justin Trudeau, le Parti libéral est à réaliser une chose essentielle qui est le passage à une nouvelle génération, ce qu’avait fait à une autre époque son père, Pierre Elliott Trudeau. Celui-ci avait su porter les espoirs de la jeunesse des milieux urbains et se trouvait être la face opposée du Parti conservateur, lié aux valeurs traditionnelles.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le retour du PLC » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/396447/le-retour...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:44 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 janvier 2014
Bénédiction
- Le juriste est convaincu des failles du projet péquiste même si un des architectes de la Charte canadienne des droits et libertés, l’ex-sous-ministre Roger Tassé, a donné sa bénédiction au projet du gouvernement péquiste.
(Marco Fortier, dans Le Devoir du 31 décembre 2013.)
Il y a lieu d'éviter la répétition; on pourrait écrire, par exemple :
Le juriste est convaincu des failles du projet péquiste même si celui-ci a reçu la bénédiction d'un des architectes de la Charte canadienne des droits et libertés, l’ex-sous-ministre Roger Tassé, a donné sa bénédiction au projet du gouvernement péquiste.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Soixante professeurs contre la Charte » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/396321/soixante-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:00 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 janvier 2014
Raté
- L’enquête montre aussi l’ampleur du retard des bibliothèques des milieux scolaires francophones, qui semble avoir raté le virage numérique.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 29 octobre 2013.)
Qu'est-ce qui semble avoir raté le virage numérique? Non pas le retard ni l'ampleur du retard, mais les bibliothèques :
L’enquête montre aussi l’ampleur du retard des bibliothèques des milieux scolaires francophones, qui semblent avoir raté le virage numérique.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L’état des bibliothèques scolaires laisse à désirer » : http://www.ledevoir.com/societe/education/391180/l-etat-d...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:27 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 décembre 2013
Ce dernier, où est-il donc?
- Depuis octobre 2012, la loi canadienne entourant les demandes d'immigration à la suite de mariages est plus sévère afin « de dissuader tout étranger d'avoir recours à un mariage de complaisance », dit Immigration Canada.
Le Canada n'accordera plus automatiquement le statut de résident permanent aux époux parrainés dont la relation date de deux ans ou moins et qui n'ont pas d'enfant avec ce dernier.
(Gabrielle Duchaine, dans La Presse du 30 décembre 2013; texte mis à jour à 8 h 56.)
On veut certainement parler du conjoint, mais pour que ce dernier puisse y renvoyer, il faudrait que ce conjoint soit la dernière personne mentionnée auparavant. Il ne figure cependant nulle part dans le passage qui précède.
Je proposerais :
Le Canada n'accordera plus automatiquement le statut de résident permanent aux époux parrainés dont la relation date de deux ans ou moins et qui n'ont pas d'enfant avec leur conjoint.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Une Québécoise réussit à faire annuler son mariage avec un Cubain » : http://www.lapresse.ca/actualites/national/201312/30/01-4...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
12:25 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 décembre 2013
Futur et conditionnel
- J'aurai bientôt 41 ans. Claude Robinson vient enfin d'obtenir justice. Quel âge aurais-je, aura-t-il lui-même, lorsque justice aura véritablement été faite et que Robinson aura récupéré les sommes qui lui reviennent?
(Marc Cassivi, dans La Presse du 24 décembre 2013.)
Rien ne justifie l'emploi du conditionnel, dans le passage à l'étude, alors que les autres verbes évoquant l'avenir sont au futur :
J'aurai bientôt 41 ans. Claude Robinson vient enfin d'obtenir justice. Quel âge aurai-je, aura-t-il lui-même, lorsque justice aura véritablement été faite et que Robinson aura récupéré les sommes qui lui reviennent?
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Robinson a gagné » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/marc-cassivi/201...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:05 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 décembre 2013
Un problème de taille
- Qui plus est, ces scientifiques ont démontré grâce aux images que la taille du faisceau de fibres de matière blanche qui relie les deux régions était de plus petite taille chez les dyslexiques que chez les témoins.
(Pauline Gravel, dans Le Devoir du 23 décembre 2013.)
La taille était de plus petite taille? Il suffisait d'écrire :
Qui plus est, ces scientifiques ont démontré grâce aux images que la taille du le faisceau de fibres de matière blanche qui relie les deux régions était de plus petite taille chez les dyslexiques que chez les témoins.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le mal de lire » : http://www.ledevoir.com/societe/sante/395853/le-mal-de-lire
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:32 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 décembre 2013
Il allait d'accepter?
- L'organisateur en chef m'a aussi écrit qu'il allait rencontrer les gens d'Autisme Québec pour « revoir la situation ». Peut-être même, c'est mon souhait, d'accepter l'an prochain, en prévoyant une supervision accrue, quelques enfants qui ne sont pas [...]
(Mylène Moisan, dans Le Soleil du 23 décembre 2013.)
Si la chroniqueuse était aussi l'organisatrice en chef, elle pourrait écrire :
Je vais rencontrer les gens d'Autisme Québec pour revoir la situation. Je fais même le souhait d'accepter... [Ce serait même mon souhait d'accepter...]
Mais ce n'est pas le cas, et la préposition de (d') ne se raccroche à rien dans le passage à l'étude. (Il allait d'accepter? Il allait rencontrer les gens d'Autisme Québec d'accepter, pour d'accepter, pour revoir d'accepter?)
Je suggérerais, selon l'idée à exprimer :
L'organisateur en chef m'a aussi écrit qu'il allait rencontrer les gens d'Autisme Québec pour « revoir la situation ». Peut-être même, c'est mon souhait, accepter [ou pour accepter] l'an prochain, en prévoyant une supervision accrue, quelques enfants qui ne sont pas [...]
L'organisateur en chef m'a aussi écrit qu'il allait rencontrer les gens d'Autisme Québec afin de « revoir la situation ». Peut-être même, c'est mon souhait, d'accepter l'an prochain, en prévoyant une supervision accrue, quelques enfants qui ne sont pas [...]
L'organisateur en chef m'a aussi écrit qu'il allait rencontrer les gens d'Autisme Québec pour « revoir la situation ». Il envisagerait même, c'est mon souhait, d'accepter l'an prochain, en prévoyant une supervision accrue, quelques enfants qui ne sont pas [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Mes vieux lecteurs » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:25 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 décembre 2013
L'apprentissage de la hausse?
- Pas que leur dévouement soit plus important que l’apprentissage de l’effort et de la hausse de l’estime personnelle de tous les jeunes qui ont suivi leur programme.
(David Desjardins, dans Le Devoir du 21 décembre 2013.)
L'apprentissage de la hausse de l'estime personnelle? À mon avis, le chroniqueur a plutôt voulu dire :
Pas que leur dévouement soit plus important que l’apprentissage de l’effort et de la hausse de l’estime personnelle de tous les jeunes qui ont suivi leur programme.
* * * * *
Joyeux Noël à tous!
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« À force de bonté » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/395...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
13:17 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 décembre 2013
Le citoyen et leur domicile
- Il proclame surtout que le travail de la NSA sape le sens comme la portée de l’article 4 de la Constitution qui protège la vie privée du citoyen en introduisant un interdit. Contre quoi? Contre « toute perquisition ou saisie déraisonnable concernant leur personne, leur domicile, les documents et biens leur appartenant […] ».
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 18 décembre 2013.)
Leur, qu'il soit adjectif possessif (on dit aussi déterminant possessif) ou pronom personnel, doit renvoyer à un possesseur pluriel. On pouvait écrire :
Il proclame surtout que le travail de la NSA sape le sens comme la portée de l’article 4 de la Constitution, qui protège la vie privée des citoyens en introduisant un interdit. Contre quoi? Contre « toute perquisition ou saisie déraisonnable concernant leur personne, leur domicile, les documents et biens leur appartenant […] ».
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Surveillance contraire à la Constitution – Le coup d’éclat » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/395462/s...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
13:59 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 décembre 2013
Cherchez l'erreur
- The Sunday People britannique rédige un article pour expliquer que le comédien Roger Moore affirme avoir connu plus de femmes que son personnage James Bond puis écrit ceci quelques jours plus tard : « Nous reconnaissons maintenant sur Sir Roger n’a pas accordé d’entrevue à notre journaliste [...] »
(Stéphane Baillargeon dans le site du Devoir, le 18 décembre 2013 à 12 h 7.)
« Nous reconnaissons maintenant que* Sir Roger n’a pas accordé d’entrevue à notre journaliste [...] »
- The Washington Post a publié que Sarah Palin, candidate républicaine à la vice-présidente défaite était embauchée par le réseau Al Jazeera.
The Washington Post a publié que Sarah Palin, candidate républicaine à la vice-présidence* défaite, était embauchée par le réseau Al Jazeera.
Un texte sur les « erreurs » journalistiques aurait mérité une relecture plus attentive, me semble-t-il.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 20 décembre à 10 h 30, je vois que la correction a été apportée.
« L’année des erreurs, les erreurs de l’année » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/395507/l-annee-des...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
22:42 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 décembre 2013
Scéances de rafting
Scéance ou séance; orthographe.
- On dirait que le sort s’acharne sur le Bloc québécois. Déjà fragile après sa dégelée de mai 2011, il a traversé depuis quelques scéances* de rafting éprouvantes [...]
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 17 décembre 2013.)
On écrirait : Dans le pire scénario, ce scélérat s'emparerait du sceptre. Mais il n'empêche que l'on assiste à une séance de cinéma. Le Bloc québécois aurait donc traversé quelques séances de rafting.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* À 23 h 55, je vois que la faute a été corrigée.
« Le Bloc après Daniel Paillé – Existence nécessaire » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/395372/le-bloc-a...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
19:03 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias