13 décembre 2013
Dérive
- Les chercheurs avouent par ailleurs ne pouvoir préciser si ces colonnes de vapeur d’eau s’échappant des fractures de la croûte glaciaire proviennent de ce prétendu océan d’eau liquide situé en profondeur sous la surface de glace ou s’ils dérivent d’une eau issue de la fonte de la glace causée par la friction — provoquée par le stress gravitationnel de Jupiter — entre les parois de glace.
(Pauline Gravel, dans Le Devoir du 13 décembre 2013.)
Ce ne sont pas les chercheurs qui dérivent peut-être d'une eau issue de la fonte de la glace, mais les colonnes de vapeur d'eau :
[...] ou si elles dérivent...
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« De la vapeur d’eau s’échappe d’une lune de Jupiter » : http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/39...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:24 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 décembre 2013
Figures connues
- Mon ami et collègue Fabrice de Pierrebourg a tenté de te contacter toute la journée de mercredi dernier pour que tu commentes la grande amitié de ton candidat Michel Bissonnet avec des figures connues du banditisme municipal, qu'il n'a jamais su reconnaître pour ce qu'ils étaient, dans la grande tradition d'Union Montréal...
(Patrick Lagacé, dans La Presse du 5 novembre 2013.)
Je verrais deux possibilités :
Mon ami et collègue Fabrice de Pierrebourg a tenté de te contacter toute la journée de mercredi dernier pour que tu commentes la grande amitié de ton candidat Michel Bissonnet avec des figures connues du banditisme municipal, qu'il n'a jamais su reconnaître pour ce qu'elles étaient, dans la grande tradition d'Union Montréal...
Mon ami et collègue Fabrice de Pierrebourg a tenté de te contacter toute la journée de mercredi dernier pour que tu commentes la grande amitié de ton candidat Michel Bissonnet avec des personnages connus du banditisme municipal, qu'il n'a jamais su reconnaître pour ce qu'ils étaient, dans la grande tradition d'Union Montréal...
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Mon cher Denis... » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/patrick-lagace/2...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:54 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 décembre 2013
Mandela et « ses » bassesses?
- Car pour se réconcilier, il faut être capable de surmonter les instincts qui animent trop souvent nos réactions aux malheurs, insultes et humiliations. Mandela personnifie cette capacité. La revanche, l’affrontement, la rancune n’ont pas été son lot. Parce qu’il n’en voulait pas. Il avait la force morale d’être au-dessus de ses bassesses malgré 27 ans de captivité.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 7 décembre 2013.)
Je ne pense pas que madame Cornellier ait voulu parler des « bassesses » de Mandela :
La revanche, l’affrontement, la rancune n’ont pas été son lot. Parce qu’il n’en voulait pas. Il avait la force morale d’être au-dessus de ces bassesses malgré 27 ans de captivité.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Éloge de la réconciliation » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/394603/eloge-de-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
19:24 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 décembre 2013
Sa rémunération équivalait celle du président
Équivaloir quelque chose, équivaloir à quelque chose; grammaire française; syntaxe.
- Heureusement que sa rémunération équivalait celle du président des États-Unis.
(Gilbert Lavoie, dans Le Soleil du 5 décembre 2013.)
Comme le fait observer Marie-Éva de Villers, le complément du verbe équivaloir se construit avec la préposition à :
Ces recettes équivalent à deux heures de travail. (Multidictionnaire.)
Votre silence équivaudrait à un aveu de culpabilité. (Lexis.)
En valeur nutritive, deux cents grammes de poisson équivalent à cent grammes de viande. (Petit Robert.)
Pour Gilieth la vie d'un homme équivalait à celle d'un lapin. (Mac Orlan, dans le Petit Robert.)
« La République est au-dessus de toute discussion » équivaut à cette croyance : « Le Pape est infaillible! » (Flaubert, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
Heureusement que sa rémunération équivalait à celle du président des États-Unis.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Heureusement qu'on a Amir Khadir » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:42 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 décembre 2013
Il l'avait entendu raconté l'histoire
- [...] M. Fournier avait entendu un rabbin raconté l’histoire d’un homme qui, dans la bousculade, avait laissé échapper sa kippa [...]
(Michel David, dans Le Devoir du 16 novembre 2013.)
On écrirait :
Il avait entendu cette histoire reprise par un rabbin.
Il avait entendu un rabbin reprendre [et non pas repris] cette histoire.
Dans la phrase de M. David, il fallait donc l'infinitif :
[...] M. Fournier avait entendu un rabbin raconter l’histoire d’un homme qui, dans la bousculade, avait laissé échapper sa kippa [...]
Line Gingras
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Québec
« La révolte de Fatima » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/392891/la-revolt...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:38 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 décembre 2013
Grâce à...
- Grâce aux révélations d’Edward Snowden, ex-employé d’un sous-traitant de la NSA, et de la gestion de ces dernières par le quotidien The Guardian, on sait depuis peu que [...]
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 2 décembre 2013.)
Ce passage n'a de sens que si l'on emploie la bonne préposition après la conjonction et :
Grâce aux révélations d’Edward Snowden, ex-employé d’un sous-traitant de la NSA, et à* la gestion de ces dernières par le quotidien The Guardian, on sait depuis peu que [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 8 décembre à 23 h, je vois que la correction a été apportée.
« L’espionnage de tous et de tout – Une anomalie? » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:02 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 décembre 2013
Peu importe où porte...
- D’une année à l’autre, peu importe où porte son regard, le vérificateur général trouve de nouvelles raisons de donner au contribuable la désagréable impression qu’il joue à la fois le rôle de la vache à lait et celui du dindon de la farce.
(Michel David, dans Le Devoir du 30 novembre 2013.)
Je suggérerais :
D’une année à l’autre, peu importe où qu'il porte son regard, le vérificateur général trouve de nouvelles raisons de donner au contribuable la déplaisante impression qu’il joue à la fois le rôle de la vache à lait et celui du dindon de la farce.
- En se basant sur différents critères applicables à toutes les sphères d’activités, aussi bien le secteur public que dans le privé, cette méthode permet d’attribuer un pointage à chaque type d’emploi et permet ainsi les comparaisons.
Il y a plusieurs sphères d'activités dans le secteur public, aussi bien que dans le privé :
En se basant sur différents critères applicables à toutes les sphères d’activités, aussi bien dans le secteur public que dans le privé, cette méthode permet d’attribuer un pointage à chaque type d’emploi, et d'établir ainsi des comparaisons.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Que vaut un député? » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/394008/que-vaut-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:36 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 décembre 2013
Les recherches et les montants
- Parallèlement, les montants consacrés aux « recherches non orientées » – celles qui sont « motivées par la curiosité scientifique, avec comme objectif d’augmenter les connaissances », et qui servent aussi au financement de bourses d’études supérieures, comme le décrit Statistique Canada – dégringolent. Elles sont passées de 990 millions de dollars en 2009-2010 à 641 millions deux ans plus tard, un financement réduit de plus du tiers!
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 1er août 2013.)
Deux observations :
- Ce ne sont pas les recherches qui dégringolent, et sont passées de 990 millions à 641 millions, mais les montants qui y sont consacrés.
- La place du second tiret, en donnant l'impression que les deux propositions relatives sont coordonnées, rend l'idée que les recherches non orientées sont motivées par la curiosité scientifique, et qu'elles servent aussi au financement de bourses d'études supérieures; il va de soi, cependant, que ce ne sont pas les recherches qui servent à financer des bourses.
On aurait pu écrire :
Parallèlement, les montants consacrés aux « recherches non orientées » – celles qui sont « motivées par la curiosité scientifique, avec comme objectif d’augmenter les connaissances » –, et qui servent aussi au financement de bourses d’études supérieures, comme le décrit Statistique Canada, dégringolent. Ils sont passés de 990 millions de dollars en 2009-2010 à 641 millions deux ans plus tard, un financement réduit de plus du tiers!
Je proposerais toutefois de déplacer certains éléments :
Parallèlement, les montants consacrés au financement de bourses d’études supérieures et aux « recherches non orientées » – celles qui sont « motivées par la curiosité scientifique, avec comme objectif d’augmenter les connaissances » –, comme le décrit Statistique Canada, dégringolent. Ils sont passés de 990 millions de dollars en 2009-2010 à 641 millions deux ans plus tard, un financement réduit de plus du tiers!
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le fédéral et la science – Toujours moins » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/384114/toujours-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:52 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 novembre 2013
« Troupiaux, troupiaux... »
- Stephen Harper le combattant ne baissera pas les bras même s’il sait maintenant que ses troupes n’ont plus la force qu’ils ont déjà eue.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 27 novembre 2013.)
N'allons pas confondre les troupes et les troupeaux :
Stephen Harper le combattant ne baissera pas les bras même s’il sait maintenant que ses troupes n’ont plus la force qu’elles ont déjà eue.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Élections partielles – Signal d’alarme » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/393703/signal-d-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:42 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 novembre 2013
C'était bien parti
- Le point de départ de la manifestation était à la place des Festivals. La foule était alors répartie sur une bonne partie de la surface de cette place, située au centre-ville de Montréal.
(Bahador Zabihiyan dans le site du Devoir, le 29 octobre 2013 à 10 h 33.)
Je suggérerais :
Le point de départ de la manifestation était à la place des Festivals. La foule occupait alors répartie sur une bonne partie de la surface de cette place, située au centre-ville de Montréal.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Charte des valeurs : les "Janette" manifestent à Montréal » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/391...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:20 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 novembre 2013
Mauvaise planification
- Les parlementaires conservateurs arrivent dans la métropole albertaine sans les trois scalps de sénateurs qu’ils avaient planifiés avoir en main pour apaiser leur base (voir autre texte).
(Hélène Buzzetti, dans Le Devoir du 31 octobre 2013.)
Le participe passé employé avec avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Les parlementaires conservateurs avaient planifié quoi? Non pas les trois scalps de sénateurs, mais avoir en main les scalps en question. Le participe passé doit donc rester invariable :
Les parlementaires conservateurs arrivent dans la métropole albertaine sans les trois scalps de sénateurs qu’ils avaient planifié avoir en main pour apaiser leur base (voir autre texte).
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le boulet du Sénat risque de suivre les conservateurs en congrès » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/391390/le-boulet...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:45 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 novembre 2013
Trop d'estime
- N’empêche que tous estiment son engagement politique bien fondé, même si certains estiment prématurées ses visées au plus haut niveau.
(Guillaume Bourgault-Côté, dans Le Devoir du 26 octobre 2013.)
On aurait pu écrire :
N’empêche que tous estiment son engagement politique bien fondé, même si certains trouvent prématurées ses visées au plus haut niveau.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Mélanie Joly – Les ambitions assumées d’un caméléon » : http://www.ledevoir.com/politique/montreal/390998/les-amb...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:19 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 novembre 2013
Protéger aux dénonciateurs
- « Depuis WikiLeaks, les gens comprennent l’importance de protéger aux dénonciateurs, dit-elle. »
(Isabelle Paré citant la députée du Parti pirate islandais Birgitta Jonsdottir, dans Le Devoir du 16 novembre 2013.)
« Depuis WikiLeaks, les gens comprennent l’importance de protéger les dénonciateurs, dit-elle. »
« Depuis WikiLeaks, les gens comprennent l’importance d'accorder une protection aux dénonciateurs, dit-elle. »
La députée se serait-elle exprimée en français? En pareil cas, on pouvait insérer la mention sic ou la citer de façon indirecte.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Une députée "pirate" veut faire de l’Islande un refuge pour les dénonciateurs » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/392...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:36 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 novembre 2013
Ce qui doit servir [...] et qui se veulent
- Les États généraux sur le féminisme se sont conclus par une démonstration d’unité derrière ce qui doit servir de grandes orientations au mouvement pour les vingt prochaines années, et qui se veulent une meilleure reconnaissance des « réalités complexes et diversifiées » des femmes.
(Éric Desrosiers, dans Le Devoir du 18 novembre 2013.)
Les États généraux sur le féminisme se sont conclus par une démonstration d’unité derrière ce qui doit servir de grandes orientations au mouvement pour les vingt prochaines années, et qui se veut* une meilleure reconnaissance des « réalités complexes et diversifiées » des femmes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 22 novembre à 19 h 20, je vois que la correction a été apportée.
« États généraux – Une image unie du mouvement féministe » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/393...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:09 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, médias, presse
18 novembre 2013
Faire des mille pour trouver les ours
- « Nous avons six ou sept semaines, pas plus, pour faire notre argent », dit John, qui avec son fils tient le Bear Country Inn, l’un des refuges investis par des hordes de touristes venus de partout dans le monde pour voir l’ours polaire. « S’il faut faire des mille pour trouver les ours, c’est mauvais pour nous. »
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 28 octobre 2013.)
Mille, lorsqu'il désigne non pas le nombre, mais la mesure de distance, est un nom qui prend la marque du pluriel :
« S’il faut faire des milles* pour trouver les ours, c’est mauvais pour nous. »
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 22 novembre à 19 h 20, je vois que la correction a été apportée.
« Le Devoir dans la toundra du Manitoba – La prison… pour les ours polaires délinquants » : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-en...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
14:58 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 novembre 2013
Personne ne semble presser de la combler
- Le ministère fédéral de la Santé a réagi à l’initiative américaine en disant qu’elle suivrait l’affaire de près.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 16 novembre 2013.)
Ce n'est pas l'initiative américaine qui s'est engagée à suivre l'affaire de près, mais le ministère fédéral de la Santé :
Le ministère fédéral de la Santé a réagi à l’initiative américaine en disant qu’il suivrait l’affaire de près.
- Cette lacune réglementaire persiste depuis les années 1960, mais personne ne semble presser de la combler.
On dirait :
Cette lacune réglementaire persiste depuis les années 1960, mais personne ne semble soucieux de la combler.
Le verbe sembler introduit donc ici un attribut du sujet :
Cette lacune réglementaire persiste depuis les années 1960, mais personne ne semble pressé de la combler.
On écrirait cependant :
Cette lacune réglementaire persiste depuis les années 1960, mais personne ne semble vouloir la combler.
-
Une compagnie pharmaceutique doit aviser Santé Canada si elle décide de procéder à un rappel. La plupart s’exécutent rapidement, mais une entreprise peut prendre son temps. Il a fallu 15 jours, l’an dernier, pour qu’Apotex informe Ottawa du retrait d’un contraceptif. Et il a fallu cinq jours de plus pour que le ministère alerte le public.
Le gouvernement a commandé un rapport sur cet incident. Ses auteurs y enjoignent le ministère de se doter d’un véritable pouvoir de rappel et de resserrer les procédures entourant ces derniers.
À quoi peut bien renvoyer le complément ces derniers?
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Au service de qui? » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/392879/au-servic...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:38 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 novembre 2013
Un Africain, c'est un continent?
- Officiellement, la France laisse entendre qu’il est trop tôt, à un an du sommet, pour se prononcer. Il serait cependant surprenant que le président François Hollande ne favorise pas un Africain, compte tenu de l’importance de ce continent dans sa politique internationale.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 12 novembre 2013.)
Ce continent ne peut pas renvoyer à une personne :
Officiellement, la France laisse entendre qu’il est trop tôt, à un an du sommet, pour se prononcer. Il serait cependant surprenant que le président François Hollande ne favorise pas un Africain, compte tenu de l’importance de l'Afrique dans sa politique internationale.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Francophonie – La candidature de Michaëlle Jean se confirme » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:50 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 novembre 2013
Essentiellement
- [...] et qui portaient essentiellement sur l’économie, le transport, l’immigration, la main-d’œuvre, etc.
(David Desjardins, dans Le Devoir du 23 octobre 2013.)
Essentiellement et etc. sont incompatibles :
[...] et qui portaient essentiellement sur l’économie, le transport, l’immigration et la main-d’œuvre.
[...] et qui portaient essentiellement sur l’économie, le transport, l’immigration, la main-d’œuvre, etc.
Line Gingras
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« Révélations » : http://www.ledevoir.com/politique/ville-de-quebec/390668/...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:31 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 novembre 2013
L'époque et la durée
- L’espèce humaine vit actuellement la période la moins violente de toute son existence. En effet, en 6000 ans, la proportion de décès des êtres humains par mort violente serait passée de 15 % à l’époque, pour atteindre 0,03 % au XXIe siècle.
(Caroline Montpetit, dans Le Devoir du 14 novembre 2013.)
Deux observations :
- Le syntagme en 6000 ans ne renvoie pas à une époque, mais exprime seulement une durée.
- On peut dire qu'une proportion augmente, s'accroît, baisse ou diminue de tant pour atteindre tant; mais elle passe de tant à tant, et non pas de tant pour atteindre tant.
Je proposerais :
L’espèce humaine vit actuellement la période la moins violente de toute son existence. En effet, en 6000 ans, la proportion de décès des êtres humains par mort violente serait passée de 15 % à l’époque, pour atteindre il y a 6000 ans à 0,03 % au XXIe siècle.
L’espèce humaine vit actuellement la période la moins violente de toute son existence. En effet, en 6000 ans, la proportion de décès des êtres humains par mort violente serait passée de 15 % à l’époque, pour atteindre à 0,03 % au XXIe siècle.
Line Gingras
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Québec
« Une ère de sécurité » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/392...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:15 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 novembre 2013
Équipes d'aide humanitaires
- Au cours des prochaines heures, de nombreuses équipes d’aide humanitaires sont attendues pour leur prêter main-forte.
(Mélanie Loisel, dans Le Devoir du 12 novembre 2013.)
De nombreuses équipes sont attendues; elles apporteront une aide humanitaire :
Au cours des prochaines heures, de nombreuses équipes d’aide humanitaire sont attendues pour leur prêter main-forte.
- À Tacloban même, des milliers de personnes campent à l'aéroport et se précipitent sur le tarmac dès qu'un avion se pose, dans l'espoir de pouvoir prendre place à bord pour quitter la région. Les mesures de sécurité mises en place semblent insuffisantes pour contrôler les foules désespérées.
À Tacloban même, des milliers de personnes campent à l'aéroport et se précipitent sur le tarmac dès qu'un avion se pose, dans l'espoir de pouvoir prendre place à bord pour quitter la région. Les mesures de sécurité mises en place semblent insuffisantes pour contrôler les foules désespérées.
- Plus de 9 millions de personnes ont été touchées par le passage de la tempête, dont plusieurs qui ont tout perdu.
Plusieurs, c'est plus d'un ou plus de deux, un certain nombre, généralement peu élevé, ou encore un nombre indéterminé, plus ou moins important (voir le Petit Robert, le Multidictionnaire ou le Trésor de la langue française informatisé). Je ne crois pas que cela suffise à évoquer l'ampleur de la catastrophe qui a frappé les Philippines; ce ne sont pas seulement plusieurs personnes qui ont tout perdu :
Plus de 9 millions de personnes ont été touchées par le passage de la tempête; beaucoup ont tout perdu.
Cette question a été abordée le 2 juin dernier par André Racicot, qui renvoie à une passionnante étude de mon ancien collègue Jacques Desrosiers.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Philippines – Le typhon Haiyan a causé une véritable "calamité" » : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-en...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:47 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 novembre 2013
Prolifération
- La prolifération sur les réseaux sociaux de photos d’enfants déguisés le matin de l’Halloween, ou de plats photographiés au restaurant, peuvent également entrer dans la même catégorie [...]
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 11 novembre 2013.)
Le noyau du groupe sujet, avec lequel le verbe doit s'accorder, c'est prolifération :
La prolifération sur les réseaux sociaux de photos d’enfants déguisés le matin de l’Halloween, ou de plats photographiés au restaurant, peut entrer dans la même catégorie [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« #chroniquefd – La modernité expliquée à sa mère (10) » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/392...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:49 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias