19 octobre 2013
Un peu mêlé
- Et un mois plus tard, ça ne va pas seulement mal. C'est un début de désastre où se mêle l'inexpérience politique et la vieille politique cheap.
(Yves Boisvert, dans La Presse du 13 octobre 2013.)
Il y a deux choses qui se mêlent :
Et un mois plus tard, ça ne va pas seulement mal. C'est un début de désastre où se mêlent l'inexpérience politique et la vieille politique cheap.
- Mais son parcours, comme toutes les campagnes en cours dans ces élections historiques « post-Charbonneau », nous rappellent que c'est un dur métier que celui de s'offrir à l'étal du magasin de politiciens [...]
L'élément introduit par comme, placé entre virgules, n'est pas un second sujet à mon avis, mais a seulement pour rôle de marquer la comparaison. Je ferais donc accorder le verbe uniquement avec son parcours :
Mais son parcours, comme toutes les campagnes en cours dans ces élections historiques « post-Charbonneau », nous rappelle que c'est un dur métier que celui de s'offrir à l'étal du magasin de politiciens [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Au magasin de politiciens » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/yves-boisvert/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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18 octobre 2013
Chantier de travail
- Au moment de faire le bilan sur les multiples chantiers de travail lancés par le Parti québécois depuis son arrivée au pouvoir [...]
(Anabel Cossette Civitella, dans Le Devoir du 5 octobre 2013.)
Je lis dans le Petit Robert qu'on peut mettre un travail en chantier ou sur le chantier, c'est-à-dire le commencer. Les auteurs disent aussi, cependant, qu'un chantier peut être un « travail », un « projet de grande envergure ». L'exemple qui accompagne cette définition me semble assez révélateur :
Les grands chantiers du gouvernement.
Chantier de travail serait donc pléonastique :
Au moment de faire le bilan sur les multiples chantiers de travail lancés par le Parti québécois depuis son arrivée au pouvoir [...]
Au moment de faire le bilan sur les multiples travaux mis en chantier par le Parti québécois depuis son arrivée au pouvoir [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les enseignants des cégeps s’inquiètent de la mise en œuvre du nouveau cours d’histoire » : http://www.ledevoir.com/societe/education/389260/les-ense...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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17 octobre 2013
Déroger de ses principes
Déroger de ses principes, déroger à ses principes; déroger de quelque chose, déroger à quelque chose; déroger de ou déroger à; grammaire française, syntaxe, préposition.
- Le gouvernement prétend, pour sa défense, avoir une politique fondée sur des principes clairs dont il refusera de déroger, peu importent les conséquences.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 12 octobre 2013.)
Le Trésor de la langue française informatisé signale que l'on rencontre dans la documentation la construction déroger de. D'après le Multidictionnaire, cependant, le verbe déroger « se construit avec la préposition à ». Tous les exemples que j'ai vus dans les dictionnaires, y compris le Trésor, confirment cet avis :
Ils dérogeaient à la loi. (Multidictionnaire.)
Déroger à son rang, à ses convictions. (Petit Robert.)
Pour une fois, il a dérogé à ses habitudes en se couchant à minuit. (Lexis.)
Il m'arrive rarement de déroger à l'habitude que j'ai prise de dîner chez le restaurateur. (Jouy, dans le Trésor.)
On dérogeait en sa faveur à tous les usages, on forçait la lettre des statuts. (Sand, dans le Trésor.)
J'admire l'unité de style de tout ce qui est bâtiment. Une seule chose y déroge, c'est la statue même de ce bon roi Stanislas... (Delacroix, dans le Trésor.)
Il fallait écrire :
Le gouvernement prétend, pour sa défense, avoir une politique fondée sur des principes clairs auxquels il refusera de déroger, peu importent les conséquences.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le pouvoir comme principe » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/389856/le-pouvoi...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
22:21 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 octobre 2013
Un attitude winner
Un attitude ou une attitude; genre du nom attitude.
- L’attitude winner de Mélanie ressemble d’ailleurs étrangement à celui de son rival no 1, Denis Coderre.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 16 octobre 2013.)
Il me semble à première vue que gagnante en dirait autant que winner, mais bon, mettons que la chroniqueuse a fait un choix stylistique. Je rappellerai cependant que attitude est un nom féminin :
L’attitude gagnante de Mélanie ressemble d’ailleurs étrangement à celle de son rival no 1, Denis Coderre.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La femme-produit » : http://www.ledevoir.com/politique/montreal/390016/la-femm...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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12 octobre 2013
Dick Cheney, ex-président des États-Unis?
- Ils impriment de la dette que le monde achète parce que le monde ne peut pas se permettre de laisser les États-Unis tomber. À cet égard, on tient à rappeler des mots terribles, ceux que l’ex-président Dick Cheney avait tenus sur ce sujet, soit que Ronald Reagan avait fait la preuve que la dette américaine n’était pas un problème américain.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 12 octobre 2013.)
À cet égard, on tient à rappeler des mots terribles, ceux que l’ex-vice-président Dick Cheney avait tenus sur ce sujet [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Crise budgétaire aux États-Unis – Sans queue ni tête » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/389844/s...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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10 octobre 2013
À la fois dans le récit que dans les événements
- Cette tension s’exprime à la fois dans le récit familial des trois générations que dans les événements historico-politiques en filigrane dans le roman [...]
(Frédérique Doyon, dans Le Devoir du 10 octobre 2013.)
Quelques possibilités :
Cette tension s’exprime à la fois dans le récit familial des trois générations et dans les événements historico-politiques en filigrane dans le roman [...]
Cette tension s’exprime tant dans le récit familial des trois générations que dans les événements historico-politiques en filigrane dans le roman [...]
Cette tension s’exprime aussi bien dans le récit familial des trois générations que dans les événements historico-politiques en filigrane dans le roman [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Éloge de la bâtardise » : http://www.ledevoir.com/culture/livres/389657/eloge-de-la...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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09 octobre 2013
Le couple Clinton
- Car les principales bénéficiaires de sa chute sont le couple Clinton*, toujours à l’affût de son échec afin de se réinstaller à la Maison-Blanche.
(John R. MacArthur, dans Le Devoir du 7 octobre 2013.)
Bénéficiaire est un nom masculin ou féminin selon qu'il désigne un homme ou une femme (ou un collectif masculin ou féminin); ai-je besoin de préciser qu'il est masculin s'il désigne un homme et une femme?
Car les principaux bénéficiaires de sa chute sont Bill et Hillary Clinton, toujours à l’affût de son échec afin de se réinstaller à la Maison-Blanche.
Car le principal bénéficiaire de sa chute est le couple Clinton, toujours à l’affût de son échec afin de se réinstaller à la Maison-Blanche.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 10 octobre à 16 h, je vois que l'on a tenté d'apporter la correction : Car le principale bénéficiaire de sa chute est le couple Clinton [...]
Le 11 octobre à 13 h 30, je constate que la correction a été apportée.
« Obama et les Clinton » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/389313/o...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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08 octobre 2013
Remplacer un cours pour un autre
Remplacer une chose pour une autre, remplacer une chose par une autre; remplacer une personne pour une autre, remplacer une personne par une autre; remplacer pour quelque chose ou quelqu'un, remplacer par quelque chose ou quelqu'un; grammaire française; syntaxe; prépositions.
- Plutôt que de remplacer un cours pour un autre, il faudrait simplement bonifier la formation, avance Mario Beauchemin [...]
(Anabel Cossette Civitella, dans Le Devoir du 5 octobre 2013.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, on ne remplace pas une chose ou une personne pour une autre, mais par une autre :
Les modes sont sans cesse remplacées par d'autres. (Petit Robert.)
Nous remplaçons ce produit par celui-ci. (Multidictionnaire.)
Remplacer son mobilier ancien par du neuf. (Lexis.)
Les mots qu'il est séant de remplacer par des points. (A. Hermant, dans le Petit Robert.)
J'avais remplacé le timbre de l'entrée par un jeu de tubes en cuivre. (Marceau, dans le Lexis.)
En grand secret, je remplace mes bas par des chaussettes. (Colette, dans le Trésor.)
À deux heures du matin on vint changer le factionnaire qui était un vieux soldat, et on le remplaça par un conscrit. (Hugo, dans le Trésor.)
[...] justement je pensais remplacer les employés qui restent par des femmes. (Van der Meersch, dans le Trésor.)
Il fallait écrire :
Plutôt que de remplacer un cours par un autre, il faudrait simplement bonifier la formation, avance Mario Beauchemin [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les enseignants des cégeps s’inquiètent de la mise en œuvre du nouveau cours d’histoire » : http://www.ledevoir.com/societe/education/389260/les-ense...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:46 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 octobre 2013
Ses manifestants?
- Qu’on y songe : en janvier 2011, des milliers et des milliers d’Égyptiens occupent la rue, réclament le départ de Moubarak et l’obtiennent, tout en revendiquant l’instauration des libertés civiles et la justice sociale. Les Frères profitent de la brèche ouverte par ses manifestants, gagnent les élections, car ils sont les mieux organisés [...]
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 7 octobre 2013.)
Ses manifestants? Les manifestants de qui, de quoi? Il s'agit en fait des milliers d'Égyptiens dont on vient de parler :
Les Frères profitent de la brèche ouverte par ces manifestants* [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 10 octobre à 16 h 5, je vois que l'on a apporté la correction.
« Mise au pas des Frères musulmans – L’éradication » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
22:05 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 octobre 2013
Forte demande
- [...] on apprend grâce au travail de deux femmes éthiciennes publié dans La Presse que les demandes auprès des médecins et des hôpitaux pour l’obtention d’un « certificat de virginité » sont toujours demandés par certaines familles établies au Québec.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 4 octobre 2013.)
Il va de soi que les éthiciennes sont des femmes.
Les demandes sont toujours demandés? J'écrirais plutôt que des demandes sont toujours présentées, mais il y aurait peut-être lieu de reformuler :
[...] on apprend grâce au travail de deux femmes éthiciennes publié dans La Presse que les médecins et les hôpitaux reçoivent toujours, de la part de certaines familles établies au Québec, des demandes visant l'obtention d'un « certificat de virginité ».
- L’égalité des hommes et des femmes est un ouvrage « in progress ».
Madame Payette aurait pu éviter l'anglicisme en parlant d'un ouvrage inachevé. Il me semble qu'elle aurait pu dire aussi :
L'égalité des hommes et des femmes n'est pas gagnée.
- Il serait ridicule de se taper dans les mains en prétendant que nous y sommes, que tout a été réglé et que c’est tellement solide que nous n’aurons plus à intervenir à l’avenir.
C'est forcément à l'avenir que nous n'aurons plus à intervenir :
Il serait ridicule de se taper dans les mains en prétendant que nous y sommes, que tout a été réglé et que c’est tellement solide que nous n’aurons plus à intervenir à l’avenir.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L’égalité homme-femme… Vous voulez rire! » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/389...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:48 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 octobre 2013
Aucun se détache du peloton
- Cela dit, parmi les 53 longs métrages sélectionnés par leur pays, aucun se détache vraiment du peloton sur le plan de la notoriété [...]
(Martin Bilodeau, dans Le Devoir du 27 septembre 2013.)
Comme le fait observer Marie-Éva de Villers, le pronom aucun « s'emploie avec ne pour exprimer la négation » :
Cela dit, parmi les 53 longs métrages sélectionnés par leur pays, aucun ne se détache vraiment du peloton sur le plan de la notoriété [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Gabrielle, les ailes d’un ange » : http://www.ledevoir.com/culture/cinema/388544/gabrielle-l...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:11 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 octobre 2013
Une question qu'il aurait inclus
- C'est une très, très bonne question. Qu'un gouvernement véritablement motivé par la neutralité de l'État aurait inclus dans l'actuel débat sur les valeurs québécoises.
(Patrick Lagacé, dans La Presse du 26 septembre 2013.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci est placé devant le verbe. Un gouvernement véritablement motivé aurait inclus quoi? Une question, représentée par le pronom relatif qu'. Il fallait écrire :
C'est une très, très bonne question. Qu'un gouvernement véritablement motivé par la neutralité de l'État aurait incluse dans l'actuel débat sur les valeurs québécoises.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La catho-laïcité n'est pas la laïcité » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/patrick-lagace/2...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:50 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 octobre 2013
Chaque acteur politique
- Il y a actuellement en politique québécoise une tentation de l’excès à laquelle chaque acteur politique devrait tenter de résister. Ils pourraient le faire en se rappelant leurs belles promesses du début de la législature [...]
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 28 septembre 2013.)
Chaque acteur politique, c'est un singulier :
Il y a actuellement en politique québécoise une tentation de l’excès à laquelle tous les acteurs politiques devraient tenter de résister. Ils pourraient le faire en se rappelant leurs belles promesses du début de la législature [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Scène politique frénétique au Québec – Gare aux excès » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/388628/gare-aux-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
14:33 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 septembre 2013
La direction
- La direction de l'INRS savait déjà depuis plusieurs mois que leur établissement était concerné par une enquête de sécurité nationale. Les policiers les avaient questionnés et avaient demandé leur collaboration, mais il semble que le nom de la cible ne leur avait pas été communiqué.
(Fabrice de Pierrebourg, dans La Presse du 26 septembre 2013.)
Les membres de la direction de l'INRS savaient déjà depuis plusieurs mois que leur établissement était concerné par une enquête de sécurité nationale. Les policiers les avaient questionnés et avaient demandé leur collaboration, mais il semble que le nom de la cible ne leur avait pas été communiqué.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Présumé complot contre Via Rail : la police détiendrait des preuves vidéo » : http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-cri...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:29 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 septembre 2013
Des approches différentes
- Ces deux partis frères ont toutefois suivi des approches différentes. Ils ressortent bien des mémoires soumis à la commission Bouchard-Taylor en 2007.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 14 septembre 2013.)
Ce ne sont pas les partis qui ressortent, mais leurs approches :
Ces deux partis frères ont toutefois suivi des approches différentes. Elles ressortent bien des mémoires soumis à la commission Bouchard-Taylor en 2007.
Ces deux partis frères ont toutefois suivi des approches différentes, qui ressortent bien des mémoires soumis à la commission Bouchard-Taylor en 2007.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Charte des valeurs québécoises – Échec en vue » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/387480/charte-de...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:56 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 septembre 2013
Une école pour adultes qui accueillent...
- Il finira par s'inscrire à l'école Boudreau, une école pour adultes qui accueillent une majorité de décrocheurs, mais qui fonctionne comme une école secondaire ordinaire.
(Daphnée Dion-Viens, dans Le Soleil du 30 août 2010.)
Ce ne sont pas les adultes qui accueillent des décrocheurs, mais une école pour adultes :
Il finira par s'inscrire à l'école Boudreau, une école pour adultes qui accueille une majorité de décrocheurs, mais qui fonctionne comme une école secondaire ordinaire.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« "Je voulais juste être comme tout le monde" » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/dossiers/les-garcons-et-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:06 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 septembre 2013
Des questions à répondre
- Il y a décidément bien des questions à répondre au-delà du jeu politique que fit le gouvernement Charest de cette crise…
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 26 septembre 2013.)
Comme je l'expliquais ici, dans la construction nom + à + infinitif exprimant une obligation, une intention ou un projet, le nom qui précède l'infinitif est complément d'objet direct de ce dernier :
N'appelle pas le taxi tout de suite, j'ai encore la valise à faire.
Il restait au commissaire quelques questions à éclaircir.
Comme on ne répond pas une question, mais à une question, je proposerais :
Il y a décidément bien des questions auxquelles il faut répondre, au-delà du jeu politique que fit le gouvernement Charest de cette crise…
Il y a décidément bien des questions qui appellent une réponse, au-delà du jeu politique que fit le gouvernement Charest de cette crise…
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Commission Ménard – En écoutant bien… » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/388...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:08 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 septembre 2013
Son approche en sera une de dialogue
- [...] il n’a pas manqué de mentionner que la paix sociale est revenue depuis que son gouvernement est au pouvoir et que son approche en sera une de dialogue.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 25 septembre 2013.)
Je vois souvent chez les journalistes, trop souvent à mon goût, cette construction calquée sur l'anglais. Dans le cas présent, on aurait pu écrire :
[...] il n’a pas manqué de mentionner [...] que son approche sera fondée sur le dialogue.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Une réunion privée, mais non secrète » : http://www.ledevoir.com/societe/education/388322/une-reun...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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24 septembre 2013
Ce qui a troublé le comité est les incohérences...
- Ce qui a particulièrement troublé le comité et l’a poussé à faire appel à la GRC est les incohérences relevées par Deloitte entre différents documents et calendriers, qui auraient été modifiés.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 14 août 2013.)
On ne dirait pas : « Ce qui a le plus impressionné mon neveu est les clowns », mais plutôt : « Ce qui a le plus impressionné mon neveu, ce sont les clowns. »
J'écrirais donc :
Ce qui a particulièrement troublé le comité et l’a poussé à faire appel à la GRC, ce sont les incohérences relevées par Deloitte entre différents documents et calendriers, qui auraient été modifiés.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La réforme paravent » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/385098/la-reform...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
13:54 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 septembre 2013
Il ne convainquera personne
Il convainquera ou il convaincra; le verbe convaincre au futur simple; grammaire française; orthographe.
- Autrement, Ban Ki-moon, qui s’active pour convoquer une conférence de paix à Genève, ne convainquera* personne, pas plus Moscou et les pays occidentaux que le régime Assad et les rebelles.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 18 septembre 2013.)
Il n'y a pas de verbe convainquer; la forme convainquera n'existe donc pas non plus, sauf pour les esprits distraits. Au futur simple, le verbe convaincre fait je convaincrai, tu convaincras, il convaincra...
L'éditorialiste aurait dû écrire :
Autrement, Ban Ki-moon, qui s’active pour convoquer une conférence de paix à Genève, ne convaincra personne, pas plus Moscou et les pays occidentaux que le régime Assad et les rebelles.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 18 septembre à 11 h 45, je vois que la faute a été corrigée.
« Syrie – Un crime de guerre » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:00 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 septembre 2013
Il est revenu catholique
- [...] une simple conversion comme celle du roi Henri IV, ce protestant revenu catholique, célèbre pour son « Paris vaut bien une messe ».
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 16 septembre 2013.)
Revenir catholique? Un protestant revenu catholique? Si jamais de telles choses se produisaient, on pourrait écrire :
Ce pasteur protestant est revenu catholique de sa rencontre avec le pape François.
Le cheik avait envoyé son fils à Rome étudier l'histoire de l'art. Il en est revenu catholique.
Mais le contexte est différent dans la phrase à l'étude. Monsieur Leclerc a sans doute voulu dire qu'Henri IV est devenu catholique. Cependant, comme « le bon roi Henri » a changé de religion à quelques reprises, le chroniqueur aurait pu vouloir rendre une autre idée :
[...] une simple conversion comme celle du roi Henri IV, ce protestant redevenu catholique [...]
[...] une simple conversion comme celle du roi Henri IV, ce protestant revenu à la religion catholique [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Québec et le crucifix – Mais savent-ils ce qu’ils font? » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/38754...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:31 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias