05 janvier 2018
Ses ventes
- Après une hausse continue, la vente des livres numériques est en recul constant depuis 2015. Depuis deux ans, ses ventes ont baissé d’un milliard de dollars au profit de l’imprimé.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 5 janvier 2018.)
Ses ventes? Les ventes de la vente? On pouvait écrire :
Après une hausse continue, la vente des livres numériques est en recul constant depuis 2015. Depuis deux ans, elle a baissé d’un milliard de dollars au profit de l’imprimé.
Line Gingras
Québec
« Le progressisme béat » : http://www.ledevoir.com/culture/livres/516813/le-progress...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:56 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 juillet 2017
C'est à lui qu'échoua cette tâche
Échoua, échoit, échut; échouer, échoir.
- Ce n’est pas moi qui le dis, c’est l’historien français Pierre Nora, à qui échoua un jour la tâche de prononcer cet important discours.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 30 juin 2017.)
Échoua est le passé simple du verbe échouer à la troisième personne du singulier :
Malade et mal préparé, il échoua à son examen.
Le paquebot s'échoua sur un écueil.
Pour dire qu'une tâche revient à quelqu'un, c'est plutôt le verbe échoir qu'il faut employer; à la troisième personne du singulier, celui-ci fait échoit au présent de l'indicatif, mais échut au passé simple :
C'est à elle qu'échoit aujourd'hui la tâche de prononcer ce discours.
Ce n’est pas moi qui le dis, c’est l’historien français Pierre Nora, à qui échut un jour la tâche de prononcer cet important discours.
Line Gingras
Québec
« De la vertu » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/502...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 avril 2017
Troublions locaux
Troublions, trublions; paronymes.
- Voici ce que ma pote m’a écrit dans son emportement poli : « Plusieurs traits de ces tentations dangereuses me font penser à nos pense-petits québécois et troublions locaux [...] »
(Josée Blanchette, dans Le Devoir du 31 mars 2017.)
Un fauteur de troubles n'est pas un troublion, mais un trublion. Je ne sais pas si la faute est attribuable à la chroniqueuse ou à son amie; quoi qu'il en soit, il faudrait lire :
Plusieurs traits de ces tentations dangereuses me font penser à nos pense-petits québécois et trublions* locaux [...]
Merci à Sylvain Auclair pour le signalement.
Line Gingras
Québec
* Le 10 avril à 18 h 50, je vois que la correction a été apportée.
« Après lui, le déluge » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/495...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:42 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 mars 2017
Images
- Aux images des offices de tourisme, souvent sur le mode de la grande séduction, je préfère les miens, qui collent à mon propos, et c’est alors qu’une image me vaut parfois mille maux, ou du moins un certain questionnement.
(Carolyne Parent, dans Le Devoir du 18 mars 2017.)
La chroniqueuse ne préfère pas ses propres offices de tourisme, mais ses propres images :
Aux images des offices de tourisme, souvent sur le mode de la grande séduction, je préfère les miennes*, qui collent à mon propos, et c’est alors qu’une image me vaut parfois mille maux, ou du moins un certain questionnement.
Line Gingras
Québec
* Le 20 mars à 16 h 15, je vois que la correction a été apportée.
« Les images menteuses » : http://www.ledevoir.com/plaisirs/voyage/494054/partir-les...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
17:02 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 mars 2017
La charte des valeurs péquistes
- Ni la commission Bouchard-Taylor ni même la charte des valeurs péquistes ne préconisaient [...]
(Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 3 mars 2017.)
Il ne s'agissait pas d'une charte énonçant les « valeurs péquistes », mais de la charte des valeurs québécoises, dont le projet avait été présenté par le gouvernement péquiste :
Ni la commission Bouchard-Taylor ni même la charte des valeurs péquiste* ne préconisaient [...]
Line Gingras
Québec
* Le 5 mars à 16 h 20, je vois que la correction a été apportée.
« L’aller-retour d’un crucifix » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/493121/l-aller-r...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:45 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 février 2017
Je ne comprends pas
« Made for Sharing »
Paris n'est donc plus français?
Paris sans fierté?
00:23 Publié dans Pas grand-chose, Questions de langue, Société | Lien permanent | Tags : langue française, slogan, paris, france
10 février 2017
Qui donc ne peut que réagir?
- Le Conseil de presse du Québec, dont la mission est la défense du droit du public à une information de qualité, devrait détenir une capacité d’initiative en cette matière, ce qui n’est pas le cas présentement. Elle ne peut que réagir aux plaintes déposées.
(Cathy Wong, dans Le Devoir du 10 février 2017.)
Ce n'est pas la capacité d'initiative, la défense ni la mission qui ne peut que réagir aux plaintes, mais le Conseil de presse :
Le Conseil de presse du Québec, dont la mission est la défense du droit du public à une information de qualité, devrait détenir une capacité d’initiative en cette matière, ce qui n’est pas le cas présentement. Il* ne peut que réagir aux plaintes déposées.
Line Gingras
Québec
* Le 12 février à 23 h 55, je vois que la correction a été apportée.
« Un pas en avant, deux pas en arrière? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/491...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:27 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 février 2017
L'industrie
- En ce sens, l’industrie des médias et du divertissement ont leur part de responsabilité.
(Fabrice Vil, dans Le Devoir du 3 février 2017.)
En ce sens, l’industrie des médias et du divertissement a sa part* de responsabilité.
Line Gingras
Québec
* Le 6 février à 1 h, je vois que la correction a été apportée.
« Le pouvoir des histoires » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/490...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:45 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 février 2017
Des musulmans d'autres confessions?
- Bien que solennelle, la cérémonie tenue jeudi après-midi en mémoire des victimes de l’attentat de Québec [...] a pris jeudi des airs de baume, d’accolade collective pour bien des Québécois de confession musulmane [...]
(Isabelle Paré et Jessica Nadeau, dans Le Devoir du 3 février 2017.)
Le deuxième jeudi est de trop. Noter aussi que la locution en mémoire de est vieillie, d'après le Petit Robert et le Multidictionnaire :
Bien que solennelle, la cérémonie tenue jeudi après-midi à la mémoire des victimes de l’attentat de Québec [...] a pris jeudi des airs de baume, d’accolade collective pour bien des Québécois de confession musulmane [...]
- Des musulmans de tous horizons, et d’autres confessions aussi, qui ont bu ces paroles de solidarité qu’ils avaient plus que jamais besoin d’entendre.
Que faut-il comprendre? Des musulmans d'autres confessions? Et à quelle confession appartenaient donc les musulmans qui sont morts dimanche? Des musulmans et d'autres confessions? Le mot confessions ne désigne pas des personnes.
Les journalistes ont sans doute voulu dire :
Des musulmans de tous horizons, et des gens d’autres confessions aussi, qui ont bu ces paroles de solidarité qu’ils avaient plus que jamais besoin d’entendre.
Line Gingras
Québec
« Prier en paix » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/490...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:38 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 février 2017
Trois fois plutôt qu'une
- Malgré la recrudescence des crimes à caractère religieux commis à travers le monde, l’attentat commis à Québec se distingue comme l’un des plus meurtriers commis ces dernières années en Occident dans un lieu de culte [...]
(Isabelle Paré, dans Le Devoir du 31 janvier 2017.)
Je proposerais :
Malgré la recrudescence des crimes à caractère religieux perpétrés à travers le monde, l’attentat de Québec se distingue comme l’un des plus meurtriers commis ces dernières années en Occident dans un lieu de culte [...]
Line Gingras
Québec
« Une rare attaque dans un lieu de culte » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/490...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:48 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 janvier 2017
Les cérémonies qui ont suivi... celle d'aujourd'hui?
- La cérémonie d’intronisation a justement pour fonction de retremper symboliquement les États-Unis dans les eaux de ses origines.
(Jean-François Nadeau, dans Le Devoir du 20 janvier 2017.)
La cérémonie d’intronisation a justement pour fonction de retremper symboliquement les États-Unis dans les eaux de leurs* origines.
- Le 30 avril 1789, pour le premier couronnement républicain, les cloches des églises sonnent [...] Ce moment fondateur, balisé de plusieurs gestes étudiés, sert de modèle à la cérémonie d’aujourd’hui, comme à toutes celles qui l’ont suivie.
Ce moment fondateur sert de modèle aux cérémonies qui ont suivi quoi? En toute logique, ce ne peut pas être « la cérémonie d'aujourd'hui », malgré ce qu'indique l'accord du participe passé au féminin. Le pronom l' remplace plutôt le moment en question :
Ce moment fondateur, balisé de plusieurs gestes étudiés, sert de modèle à la cérémonie d’aujourd’hui, comme à toutes celles qui l’ont suivi*.
- Lors de son discours inaugural, le président Bill Clinton marquait pour sa part la fin de la guerre froide en laissant bien entendre que son pays ne risquait pas, pour sa part, de s’effondrer de l’intérieur : « Il n’y a rien de mal avec l’Amérique qui ne puisse être guérie par ce qu’elle a de juste. »
Il s'agissait de guérir non pas l'Amérique, mais ce qu'il y avait de mal :
« Il n’y a rien de mal avec l’Amérique qui ne puisse être guéri* par ce qu’elle a de juste. »
Line Gingras
Québec
* Le 20 janvier à 21 h 15, je vois que la correction a été apportée.
« Le "miracle" de l’intronisation » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/489633/l...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:41 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 janvier 2017
Ce qui les définissait les uns des autres
- Ce qui séparait ou définissait traditionnellement les médias les uns des autres s’amenuise graduellement.
(Luce Julien, dans Le Devoir du 14 janvier 2017.)
On peut parler de ce qui sépare les médias les uns des autres; de ce qui définit les médias, en eux-mêmes ou les uns par rapport aux autres. Je doute cependant que l'on puisse définir les médias les uns des autres. Par ailleurs, il ne faut pas abuser des adverbes en -ment.
On aurait pu écrire, à mon avis :
Ce qui définissait traditionnellement les médias ou les séparait les uns des autres s'amenuise peu à peu.
Line Gingras
Québec
« "Le Devoir" d’aujourd’hui » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/489...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:15 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 janvier 2017
Les proposés aux stations de métro
- [...] il avait dit trouver souhaitable que les proposés aux stations de métro particulièrement fréquentées par des anglophones, qu’il s’agisse de résidants ou de touristes, soient en mesure de leur répondre dans leur langue.
(Michel David, dans Le Devoir du 12 janvier 2017.)
Le chroniqueur voulait sûrement parler des préposés.
Line Gingras
Québec
« Le souvenir de Sandra » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/488929/le-spectr...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 janvier 2017
Parlez-vous...?
- L’avenir du bilinguisme au Canada est, pour l’essentiel, une affaire de francophones. Si les trois quarts d’entre eux jugent cette langue menacée, à peine le tiers de leurs voisins anglos partagent cet avis, révèle un sondage commandé par Ottawa à la veille du 150e anniversaire du pays.
(Philippe Orfali, dans Le Devoir du 5 janvier 2017.)
Cette langue? Le démonstratif devrait renvoyer à la langue dont il s'agit. On pouvait écrire :
L’avenir du bilinguisme au Canada est, pour l’essentiel, une affaire de francophones. Si les trois quarts d’entre eux jugent le français menacé, à peine le tiers de leurs voisins anglos partagent cet avis, révèle un sondage commandé par Ottawa à la veille du 150e anniversaire du pays.
Line Gingras
Québec
« Sondage sur le bilinguisme : deux solitudes, deux constats » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/488452/sondage-s...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:46 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 décembre 2016
Dans les couloirs...
- Dans les couloirs de l’école des Appalaches à Sainte-Justine, on entend parfois des enfants parler espagnol dans les corridors.
(Isabelle Porter, dans Le Devoir du 29 décembre 2016.)
Dans les couloirs, on entend parler dans les corridors?
On pouvait écrire, par exemple :
Dans les couloirs de l’école des Appalaches, à Sainte-Justine, on entend parfois des enfants parler espagnol dans les corridors.
Dans les couloirs de À l’école des Appalaches, à Sainte-Justine, on entend parfois des enfants parler espagnol dans les corridors.
Noter que couloir et corridor sont synonymes au sens propre.
Line Gingras
Québec
« Trente heures de classe pour apprendre le Québec » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/488...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
19:50 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 décembre 2016
Deux jours d'affilés
- Pour Mathieu Bertrand, c’en est trop. « Le gérant a eu le culot de me demander, Noël dernier, de fermer deux jours d’affilés. »
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 1er décembre 2016.)
L'expression d'affilée est une locution adverbiale; elle reste donc invariable :
Il a débité plusieurs histoires d'affilée. (Petit Robert.)
Il fallait écrire :
Pour Mathieu Bertrand, c’en est trop. « Le gérant a eu le culot de me demander, Noël dernier, de fermer deux jours d’affilée. »
Line Gingras
Québec
« Renaissance, la vertu et le commerce » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/485...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:22 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 novembre 2016
Il a été conseillé du ministre
Conseillé, conseiller; orthographe.
- Il a aussi, dans les quelques années qui ont précédé son retour en politique québécoise en 2013, été conseillé du ministre saoudien responsable de la Santé [...]
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 29 novembre 2016.)
Être conseillé (ou conseillée) par le ministre et être conseiller (ou conseillère) du ministre, ce n'est pas exactement la même chose. Il fallait écrire :
Il a aussi, dans les quelques années qui ont précédé son retour en politique québécoise en 2013, été conseiller* du ministre saoudien responsable de la Santé [...]
Line Gingras
Québec
* Le 29 novembre à 13 h 40, je vois que la correction a été apportée.
« Couper les ponts » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/485832/arabie-sa...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:11 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 novembre 2016
Le choix de laisser choisir
- [...] compte tenu du choix fait par le gouvernement de donner aux parents l’entière liberté de choisir où ils feront garder leurs enfants.
(Isabelle Paré, dans Le Devoir du 26 novembre 2016.)
[...] compte tenu de la décision prise par le gouvernement de donner aux parents l’entière liberté de choisir où ils feront garder leurs enfants.
Line Gingras
Québec
« La déconfiture d’une bonne idée » : http://www.ledevoir.com/societe/education/485674/la-decon...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:25 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 novembre 2016
Relations entre...
- À l’heure aujourd’hui d’un durcissement possible des relations entre le Cuba de Raoul Castro et des États-Unis de Donald Trump, Justin Trudeau s’apprête-t-il à offrir une suite à cette politique dont son père se faisait en 1976 le porte-voix?
(Jean-François Nadeau, dans Le Devoir du 15 novembre 2016.)
Ne perdons pas le fil :
À l’heure aujourd’hui d’un durcissement possible des relations entre le Cuba de Raoul Castro et les* États-Unis de Donald Trump [...]
Line Gingras
Québec
* À 22 h 10, je vois que la correction a été apportée.
« Du Cuba de Diefenbaker aux Castro des Trudeau » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/484685/du-cuba-d...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:06 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 novembre 2016
Mettre sur le même pied
- On a ainsi mis sur le même pied la seule histoire des courriels non sécurisés d’Hillary Clinton à l’ensemble des scandales visant Donald Trump, et ce, par souci d’équité…
(Pierre Duchesne, ancien journaliste et ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, dans Le Devoir du 12 novembre 2016.)
On met sur le même pied deux choses, une chose et une autre :
On a ainsi mis sur le même pied la seule histoire des courriels non sécurisés d’Hillary Clinton et l’ensemble des scandales visant Donald Trump, et ce, par souci d’équité…
Line Gingras
Québec
« Trump dévore les médias » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/484558/t...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:33 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, presse, médias
04 novembre 2016
Ils s'obsèdent à comprendre
S'obséder à faire quelque chose; s'obséder à suivi d'un infinitif; s'obséder, verbe pronominal; grammaire française; syntaxe.
- Les bons terminologues, qu’ils soient professeurs ou fonctionnaires, s’obsèdent tous à comprendre l’insaisissable usage.
(Jean-Benoît Nadeau, dans Le Devoir du 3 novembre 2016.)
C'est la première fois, je crois bien, que je vois le verbe obséder à la forme pronominale. D'ailleurs cette construction ne se trouve pas dans les dictionnaires que j'ai sous la main. Une chose ou une personne obsède quelqu'un, on est obsédé par ou de quelque chose :
La peur d'une agression l'obsède. (Multidictionnaire.)
Il était si obsédé par le froid qu'il parlait de voler les lampions de l'église. (Blais, dans le Lexis.)
L'idée fixe qui l'obsède depuis plusieurs jours. (Petit Robert.)
Sa mémoire est obsédée par ce souvenir, de ce souvenir. (Grand Robert.)
Il était obsédé par le désir de commencer enfin son travail [...] (R. Rolland, dans le Grand Robert.)
Dès son enfance il [Byron] est obsédé par son pied bot, que ses parents lui reprochent constamment. (Mounier, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Peut-être le chroniqueur a-t-il confondu obséder et obstiner; on peut en effet s'obstiner, s'acharner ou s'attacher à faire quelque chose. Dans le cas qui nous occupe, toutefois, je proposerais plutôt :
Les bons terminologues, qu’ils soient professeurs ou fonctionnaires, ont tous l'obsession de comprendre l’insaisissable usage.
Line Gingras
Québec
« Les anglicismes » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/483...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:37 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias