12 septembre 2013
Arborer des signes religieux visibles
- [...] l’interdiction d’arborer des signes religieux visibles.
(Michel David, dans Le Devoir du 10 septembre 2013.)
Arborer, d'après le Petit Robert, c'est « porter ostensiblement » :
Arborer un insigne à sa boutonnière.
Comme, selon le même ouvrage, ce qui est ostensible est « porté pour être vu » (exemple : signes religieux ostensibles), je ne pense pas qu'il soit possible d'arborer des signes religieux invisibles ou peu visibles. Il suffisait d'écrire :
[...] l’interdiction d’arborer des signes religieux.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le mieux et le bien » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/387070/le-mieux-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:25 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 septembre 2013
Ils ont été trouvés coupables
- Ont finalement été trouvés coupables de viol collectif et de meurtre les quatre hommes accusés de l’agression de la jeune femme de 23 ans, commise le 16 décembre dernier dans un autobus à Delhi.
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 11 septembre 2013.)
Comme je l'ai déjà signalé, trouvé coupable, selon le Multidictionnaire, le Chouinard et le Colpron, est le calque de found guilty; il faudrait employer jugé coupable, déclaré coupable, reconnu coupable :
Ont finalement été reconnus coupables de viol collectif et de meurtre les quatre hommes accusés de l’agression de la jeune femme de 23 ans, commise le 16 décembre dernier dans un autobus à Delhi.
- La faiblesse de la peine en a fait tiquer plusieurs, vu la gravité des accusations et le fait que, selon l’enquête policière, il aurait été un des agresseurs l’un des plus violents.
[...] il aurait été un des agresseurs les plus violents.
- [...] rentrant ensemble du cinéma ce dimanche soir là [...]
Je croyais qu'on devait mettre un trait d'union devant là, puisqu'on écrit ce lundi-là, ce jour-là. Mais une lectrice, que je ne saurais assez remercier, me signale cet article de la Banque de dépannage linguistique (Office québécois de la langue française), où l'on peut lire : « Employé avec un démonstratif, là n'est pas toujours précédé d'un trait d'union; il l'est uniquement lorsque le nom est immédiatement précédé du démonstratif et immédiatement suivi de là. Lorsqu'un mot vient se glisser entre le démonstratif et le nom ou entre le nom et là, on omet le trait d'union. » Il fallait donc écrire, comme l'a fait le journaliste :
[...] rentrant ensemble du cinéma ce dimanche soir là [...]
- Le débat social [...] et l’élan de revendications parmi les femmes ne s’est pas apaisé depuis décembre dernier.
Le débat social [...] et l’élan de revendications parmi les femmes ne se sont pas apaisés depuis décembre dernier.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Viol de Delhi : coupables! » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:20 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 septembre 2013
L'accès donne accès
- Dans presque tous les programmes d’éducation, il a été dit et répété depuis des décennies que l’accès au savoir promis par l’alphabétisation obligatoire donne accès à la beauté, à la vérité, à la liberté.
(Jean-François Nadeau, dans Le Devoir du 9 septembre 2013.)
Je suggérerais :
Dans presque tous les programmes d’éducation, il a été dit et répété depuis des décennies que le savoir promis par l’alphabétisation obligatoire donne accès à la beauté, à la vérité, à la liberté.
Dans presque tous les programmes d’éducation, il a été dit et répété depuis des décennies que l’accès au savoir promis par l’alphabétisation obligatoire conduit à la beauté, à la vérité, à la liberté.
- Lorsque les machines se nourrissaient de la sueur des analphabètes, le salaire moyen d’un ouvrier était en général inférieur de vingt fois celui du patron.
Lorsque les machines se nourrissaient de la sueur des analphabètes, le salaire moyen d’un ouvrier était en général inférieur de vingt fois à* celui du patron.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 15 septembre à 23 h 30, je vois que l'on a inséré la préposition.
« Défense de l’analphabète » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/386...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:32 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 septembre 2013
Pendant ou depuis?
- [...] car l’endroit, qui n’est plus entretenu pendant des années, est considéré comme non sécuritaire.
(Caroline Montpetit, dans Le Devoir du 7 septembre 2013.)
La préposition depuis peut indiquer « un état, une action qui dure encore » (Multidictionnaire). Ce n'est pas le cas de pendant. On pourrait écrire, avec une légère différence de sens entre les deux formulations :
[...] car l’endroit, qui n’est plus entretenu depuis des années, est considéré comme non sécuritaire.
[...] car l’endroit, qui n’a pas été entretenu pendant des années, est considéré comme non sécuritaire.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Hochelaga-Maisonneuve – Intervention policière aux lofts Moreau » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/386...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:13 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 septembre 2013
Qu'est-ce qui est devenu...?
- « La photographie est un rite très intime, et l’est devenu beaucoup moins avec Internet. »
(Émilie Folie-Boivin citant Suzanne Paquet, dans Le Devoir du 6 septembre 2013.)
La photographie est devenue un rite beaucoup moins intime :
« La photographie est un rite très intime, et l’est devenue beaucoup moins avec Internet. »
Le participe passé employé avec l'auxiliaire être s'accorde avec le sujet du verbe.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« De l’autre côté de l’égoportrait » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/386...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:15 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 septembre 2013
La majorité
- Ainsi, la majorité des Québécois ne souhaitent pas entendre ses dirigeants invoquer Dieu comme Barack Obama et Stephen Harper le font régulièrement.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 6 septembre 2013.)
On peut faire accorder le verbe avec la majorité, au singulier, ou avec les Québécois, au pluriel; dans les deux cas, il faut choisir le déterminant ou adjectif possessif correspondant :
Ainsi, la majorité des Québécois ne souhaite pas entendre ses dirigeants invoquer Dieu comme Barack Obama et Stephen Harper le font régulièrement.
Ainsi, la majorité des Québécois ne souhaitent pas entendre leurs dirigeants invoquer Dieu comme Barack Obama et Stephen Harper le font régulièrement.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Pourquoi tant de hargne? » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/386801/pourquoi-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:08 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 septembre 2013
S'entendre ou s'attendre?
- « Il y a un an, [la première ministre] nous disait que c’était un projet de Charte de la laïcité qu’elle soumettrait. On s’entend à ce qu’elle respecte cet engagement », a dit M. Mallette.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 5 septembre 2013.)
M. Mallette voulait sûrement dire : « On s'attend à ce qu'elle respecte cet engagement. » Aurait-il été mal cité? L'absence de mention sic le laisse croire.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Charte des valeurs – Conflit en vue entre Québec et les enseignants » : http://www.ledevoir.com/societe/education/386612/la-fae-d...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:04 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 septembre 2013
Nos gênes nous rapprochent des uns des autres
- La sensibilité aux gens au loin n'est pas dans nos gênes.
(Stéphane Laporte, dans La Presse du 1er septembre 2013.)
Beaucoup sont gênés par la fumée; est-ce une question de gènes?
Il fallait écrire :
La sensibilité aux gens au loin n'est pas dans nos gènes.
- Aujourd'hui, nous sommes tous à la portée d'un clic des uns des autres, mais la technologie n'a pas réussi à briser notre indifférence.
L'expression se dit et s'écrit les uns des autres. On trouve notamment, dans le Petit Robert électronique, les exemples suivants :
Ils laissent beaucoup de messages sur les murs les uns des autres. (Despentes, à l'article « mur ».)
[Les uns laissent beaucoup de messages sur les murs des autres.]
Trois étoiles que séparent des abîmes paraissent proches les unes des autres. (Mauriac, à l'article « proche ».)
[Les unes paraissent proches des autres.]
Il fallait écrire :
Aujourd'hui, nous sommes tous à la portée d'un clic les uns des autres, mais la technologie n'a pas réussi à briser notre indifférence.
[Les uns sont à la portée d'un clic des autres.]
- Bien sûr, la vue des victimes des armes chimiques en Syrie nous a horrifiée.
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir ne s'accorde pas avec le sujet, mais avec le complément d'objet direct, si celui-ci est placé devant le verbe :
Bien sûr, la vue des victimes des armes chimiques en Syrie nous a horrifiés.
- Comment faire pour que chacun de nous soit plus préoccupés par la scène internationale [...]
Comment faire pour que chacun de nous soit plus préoccupé par la scène internationale [...]
- La première chose qu'on peut faire pour aider la Syrie; c'est de s'y intéresser.
La première chose qu'on peut faire pour aider la Syrie, c'est de s'y intéresser.
- Je précise; il faut s'y intéresser pour les bonnes raisons.
Je précise : il faut s'y intéresser pour les bonnes raisons.
C'est le deux-points, et non le point-virgule, qui annonce une explication ou une précision.
- [...] relions-nous à l'humanité, avant de perdre la notre.
[...] relions-nous à l'humanité, avant de perdre la nôtre.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La Syrie et nous » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/stephane-laporte...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
19:50 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 septembre 2013
Aurait-on interdit les terrains de soccer?
- Le plus récent exemple est celui du turban sur les terrains de soccer cet été. La Fédération de soccer du Québec a fini par les autoriser après les avoir d'abord interdits.
(François Bourque, dans Le Soleil du 29 août 2013.)
Il n'a pas été question d'interdire les terrains de soccer, mais plutôt le turban sur les terrains de soccer :
Le plus récent exemple est celui du turban sur les terrains de soccer cet été. La Fédération de soccer du Québec a fini par l'autoriser après l'avoir d'abord interdit.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L'art de s'inventer un problème » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:46 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
31 août 2013
Des valeurs qu'elle a fait siennes
Faire sien; accord du participe passé; grammaire française; orthographe d'accord.
- [...] des valeurs que la société québécoise a fait siennes [...]
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 31 août 2013.)
Le participe passé du verbe faire, dans l'expression faire sien, ne demeure pas invariable, mais s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe :
Les opinions qu'il a faites siennes. (Multidictionnaire, à l'article « sien, sienne ».)
Il fallait écrire :
[...] des valeurs que la société québécoise a faites* siennes [...]
J'ai déjà abordé la question ici.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 2 septembre à 20 h 25, je vois que la correction a été apportée.
« Laïcité—3 – Ce crucifix » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/386384/ce-crucifix
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
17:45 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 août 2013
Probabilités
- Comme le champignon que j’ai introduit est un champignon vivace, les probabilités d’une récolte était plus faible cette année. Une belle surprise et ce n’est qu’un début.
(Lise Gobeille, dans Le Devoir du 24 août 2013.)
Ce sont les probabilités qui étaient plus faibles.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Un après-midi au parc » : http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/jardinage/385854/un-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:41 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 août 2013
Qu'est-ce qu'il avait mis sur pied?
- Le gouvernement Charest a fait preuve de lâcheté en n'agissant pas après le dépôt du rapport de la Commission Bouchard-Taylor qu'il avait mis sur pied.
(Alain Dubuc, dans La Presse du 28 août 2013.)
Ce n'est pas le rapport ni le dépôt que le gouvernement Charest avait mis sur pied, mais la Commission :
Le gouvernement Charest a fait preuve de lâcheté en n'agissant pas après le dépôt du rapport de la Commission Bouchard-Taylor, qu'il avait mise sur pied.
Rappelons que le participe passé employé avec avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le bon filon? » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/alain-dubuc/2013...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:12 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 août 2013
Identifier les difficultés pour résoudre cette difficulté
- L’objectif des maternelles quatre ans à temps plein est d’identifier rapidement les difficultés d’un enfant pour lui permettre d’avoir les ressources pour résoudre cette difficulté.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 27 août 2013.)
Dans mon billet du 1er février 2013, j'écrivais : « Identifier, employé au sens de découvrir, déceler, cerner, est un anglicisme. J'en ai parlé ici; voir également le Multidictionnaire, le Colpron ou la fiche Repères – T/R numéro 061. »
Je proposerais :
L’objectif des maternelles quatre ans à temps plein est de cerner rapidement les difficultés d’un enfant pour lui permettre d’avoir les ressources pour résoudre ces difficultés.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Maternelle quatre ans : un départ chaotique » : http://www.ledevoir.com/societe/education/386089/maternel...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:09 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 août 2013
Avec des « si »
- Les gens de Lac-Mégantic, par exemple, seraient plus rassurés si la révision des règles sur les transports n’était pas dictée par les industries du rail et si les réformes qui y sont nécessaires sont déterminées d’abord et avant tout par des ministres et des parlementaires ne devant rien à des intérêts extérieurs.
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 26 août 2013.)
Les gens de Lac-Mégantic seraient plus rassurés si la révision n'était pas dictée... et si les réformes étaient déterminées... :
Les gens de Lac-Mégantic, par exemple, seraient plus rassurés si la révision des règles sur les transports n’était pas dictée par les industries du rail et si les réformes qui y sont nécessaires étaient* déterminées d’abord et avant tout par des ministres et des parlementaires ne devant rien à des intérêts extérieurs.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 2 septembre à 20 h 25, je vois que la correction a été apportée.
« La presse et les vrais scandales politiques » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/38596...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:49 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 août 2013
Aux quatre coins cardinaux
Coins cardinaux, points cardinaux; aux quatre coins cardinaux, aux quatre points cardinaux; paronymes.
- En un mot, le drame a accouché de matières physiques caviardées par les propriétés de l’atome et qui se sont propagées aux quatre coins cardinaux de cette région du Japon et au-delà.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 8 août 2013.)
On trouve dans les dictionnaires la construction aux quatre coins de :
La sonnerie reprenait aux quatre coins de la caserne. (Romains dans le Petit Robert électronique, à l'article « soldat ».)
Son mari se trouvait sans cesse aux quatre coins du monde. (Zola dans le Lexis, à l'article « coin ».)
Les deux journaux semaient la haine et l'incendie aux quatre coins du département. (Courteline dans le Trésor, à l'article « coin ».)
D'après ce que je peux voir, toutefois, il n'est pas admis de parler des quatre coins cardinaux. Je proposerais :
[...] et qui se sont propagées aux quatre points cardinaux de cette région du Japon et au-delà.
[...] et qui se sont propagées aux quatre coins cardinaux de cette région du Japon et au-delà.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L'eau contaminée de Fukushima dans la mer – Les irresponsables » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:19 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 août 2013
Prêts ou pas près
- Sans rejeter les technologies en éducation, il faudrait cependant à tout prix apprendre à éviter les emballements technologiques. Se méfier des vendeurs d’outils (surtout s’ils sont prêts des partis au pouvoir…) et de leurs promesses mirobolantes. Se montrer intelligents, quoi.
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 23 août 2013.)
Au sens de proches, c'est près qu'il faut employer :
Se méfier des vendeurs d’outils (surtout s’ils sont près des partis au pouvoir…) et de leurs promesses mirobolantes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Tableaux blancs à l'école – Pas intelligents? » : http://www.ledevoir.com/societe/education/385782/pas-inte...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:13 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 août 2013
Montréal à quelque chose de spécial
- « Il y a une vitalité incroyable dans cette ville. Qu’il s’agisse des chefs ou de la cuisine de rue, Montréal à quelque chose de spécial », confiait Luc Dubanchet, le fondateur du festival rencontré lors de son voyage de prospection dans la métropole en mai dernier.
(Gwenaëlle Reyt, dans Le Devoir du 17 août 2013.)
Nous n'avons pas affaire à la préposition à, mais plutôt au verbe avoir à la troisième personne du singulier du présent de l'indicatif; on dirait en effet : Montréal et Vancouver ont [et non à] quelque chose de spécial. Il fallait écrire :
« Il y a une vitalité incroyable dans cette ville. Qu’il s’agisse des chefs ou de la cuisine de rue, Montréal a quelque chose de spécial », confiait Luc Dubanchet, le fondateur du festival, rencontré lors de son voyage de prospection dans la métropole en mai dernier.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le retour de la jeune cuisine à Montréal » : http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/alimentation/385128/...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:30 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 août 2013
Préoccupant
- [...] la consommation de boissons sucrées est une de leur grande préoccupation.
(Mélanie Loisel, dans Le Devoir du 17 août 2013.)
Ou bien la consommation de boissons sucrées est leur grande préoccupation, ou bien elle est une de leurs grandes préoccupations, c'est-à-dire une parmi plusieurs. (Il va de soi qu'on ne dirait pas : C'est une de sa grande préoccupation.)
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Quand l’appétit va, tout ne va pas » : http://www.ledevoir.com/societe/sante/385377/quand-l-appe...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:14 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 août 2013
Inspiration
- Profondément croyant, l’homme ne manque pas de souligner que son « esprit chrétien s’élève spontanément plus haut que les astres » et « va au Créateur de la merveilleuse harmonie des sphères célestes qui comprend toute la science du ciel ». Toutefois, la transcendance qui lui inspire ce ciel relève aussi d’un humanisme immanent.
(Louis Cornellier, dans Le Devoir du 19 août 2013.)
Je ne crois pas que la transcendance puisse inspirer le ciel, sauf peut-être à un peintre; à un prêtre passionné d'astronomie, c'est plutôt le ciel qui inspire la transcendance :
Toutefois, la transcendance que lui inspire ce ciel relève aussi d’un humanisme immanent.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Lire religieux – Monseigneur à la chasse aux éclipses » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/38540...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:12 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 août 2013
Tourner à la dérision
Tourner à la dérision, tourner en dérision.
- [...] ses invités sont venus tourner à la dérision les querelles entre Québec et Ottawa [...]
(Mélanie Loisel, dans Le Devoir du 9 août 2013.)
Le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, consultés à l'article « dérision », ne donnent pas tourner à la dérision, mais plutôt tourner en dérision, qui veut dire « se moquer d'une manière méprisante de » (Petit Robert), « tourner en ridicule » (Trésor) :
Il est malséant de tourner en dérision des choses respectables. (Lexis.)
Les Anglais étaient très haïs et très craints, en France [...] On les tournait en dérision de diverses manières. (France dans le Trésor, à l'article « tourner ».)
Il fallait écrire :
[...] ses invités sont venus tourner en dérision les querelles entre Québec et Ottawa [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Spectacle à saveur politique pour Aussant » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/38...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:32 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 août 2013
Une destinée amène
- « Anne Hébert rend hommage à ces femmes, dit Florence Davaille, de l’Université de Rouen. Elle en offre une vision sensuelle, mais souvent ambiguë. Une vision féministe qui montre aussi leur caractère tragique et illustre la destinée amène de ces filles. »
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 7 août 2013.)
Amène se dit d'une personne, d'un ton ou de propos aimables, agréables, avenants. On voulait sûrement évoquer la destinée amère des Filles du Roy.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les Filles du Roy (3) – Les mères de la nation? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/384...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:54 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias