24 août 2014
S'allonger encore
- Depuis, on a rarement vu une équipe si peu disposée à assumer la responsabilité pour les cafouillages du gouvernement qu’elle dirige. Détenus afghans, crise de la listériose, F-35, surpopulation carcérale, engorgement du système d’accès à l’information, la liste pourrait s’allonger encore.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 20 août 2014.)
Encore me paraît superflu :
Détenus afghans, crise de la listériose, F-35, surpopulation carcérale, engorgement du système d’accès à l’information, la liste pourrait s’allonger encore.
* * * * *
- [...] après le rapport d’enquête dévastateur publié hier par le Bureau de la sécurité des transports (BST), on se serait attendu à un peu plus de regrets et de contrition.
Comme je l'ai déjà expliqué, il serait plus français de parler d'un rapport d'enquête accablant.
* * * * *
-
Selon le BST, il y a d’abord une entreprise, la Montreal, Maine and Atlantic Railway (MMA), qui n’avait cure de la sécurité, se fichait des règles et formait mal ses employés. Il y a ensuite Transport Canada.
Transport Canada, c'est le nom anglais du ministère, qui s'appelle en français Transports Canada.
* * * * *
-
« [...] comme le démontre les accusations [...] »
D'après la ministre Lisa Raitt, ce sont les accusations qui démontrent...
* * * * *
- Il y a effectivement eu des améliorations, mais le fait que tant de changements aient dû être apportés depuis un an, que MMA ait pu continuer [...], que le transport du pétrole par rail ait augmenté en flèche [...] témoignent de l’insuffisance de ces soi-disant efforts.
Le sujet du verbe témoigner, c'est le fait :
Il y a effectivement eu des améliorations, mais le fait que tant de changements aient dû être apportés depuis un an, que la MMA ait pu continuer [...], que le transport du pétrole par rail ait augmenté en flèche [...] témoigne de l’insuffisance de ces soi-disant efforts.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le blâme » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/416297/le-blame
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:16 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 août 2014
Existence prolongée
- Le risque de complaisance est réel. Même si ces enquêtes étaient menées avec la rigueur professionnelle qui s’impose, il y aurait toujours un doute qui existerait.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 20 août 2014.)
Il existerait toujours un doute, c'est bien vrai. On aurait pu toutefois employer le verbe subsister, plus précis :
Bien que l'enquête ait mis la comtesse hors de cause, un doute subsiste, en effet. La médisance n'a pas désarmé. (Bernanos, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Le risque de complaisance est réel. Même si ces enquêtes étaient menées avec la rigueur professionnelle qui s’impose, il subsisterait toujours un doute qui existerait.
Je serais même tentée d'enlever l'adverbe toujours...
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Servir et protéger? » : http://www.ledevoir.com/politique/montreal/416281/police-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
00:15 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 août 2014
À lui et les autres
- À lui et les autres chefs ont donc succédé des Ukrainiens moins rompus à la culture militaire.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 21 août 2014.)
Les prépositions à, de et en se répètent normalement devant chacun des compléments :
À lui et aux autres chefs ont donc succédé des Ukrainiens moins rompus à la culture militaire.
* * * * *
- Ce faisant, ils se sont aliénés des pans importants des citoyens qui vivent dans ces environs.
Dans presque tous les cas*, lorsque le verbe pronominal a un complément d'objet direct (c.o.d.), c'est avec ce complément, s'il précède le verbe, que s'accorde le participe passé. Si le c.o.d. vient après le verbe, le participe passé reste invariable.
Ils ont aliéné qui? Des pans importants des citoyens... Le c.o.d. étant placé après le verbe, le participe passé ne doit pas s'accorder :
Ce faisant, ils se sont aliéné des pans importants des citoyens qui vivent dans ces environs.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Font exception s'écrier et s'exclamer; ces deux verbes essentiellement pronominaux s'accordent avec le sujet, « même s'ils ont comme complément d'objet direct une interjection ou une proposition » (Hanse et Blampain) : « Attention! » s'est-elle écriée. Ils se sont exclamés que c'était trop injuste.
« Possible embellie » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
22:33 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 août 2014
Ce sont ajoutés à la liste...
- Depuis, ce sont ajoutés à la liste le Mennonite Publishing Service (qui a publié, entre autres, un texte critiquant le ministre Vic Toews) et les Médecins pour la survie mondiale.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 9 août 2014.)
L'inversion n'y change rien : le Mennonite Publishing Service et les Médecins pour la survie mondiale se sont ajoutés à la liste. L'orthographe fait la distinction entre le pronom démonstratif et le pronom réfléchi. Dans un autre contexte, on aurait pu écrire :
Depuis, ce sont le Mennonite Publishing Service et les Médecins pour la survie mondiale qui...
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Charité bien ordonnée... » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/415513/charite-b...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
19:07 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 août 2014
Le Fatah ou le Hamas? Une question d'antécédent...
- Mahmoud Abbas appartient au Fatah, le mouvement rival du Hamas, qui contrôle la Cisjordanie, où vivent près de 2 millions de Palestiniens. Et qui accepte le principe du partage de la Palestine historique entre deux États.
(Agnès Gruda, dans La Presse du 14 août 2014.)
La syntaxe du passage ci-dessus n'est pas fautive, mais à mon avis elle n'a pas toute la clarté souhaitable. Le lecteur pourrait croire que le relatif qui a pour antécédent le Hamas, alors que c'est en fait le Fatah qui est représenté par le pronom. Il y aurait avantage à rapprocher les deux éléments :
Mahmoud Abbas appartient au mouvement rival du Hamas, le Fatah, qui contrôle la Cisjordanie, où vivent près de deux millions de Palestiniens. Et qui accepte le principe du partage de la Palestine historique entre deux États.
Line Gingras
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Québec
« Gaza : l'engrenage meurtrier » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/agnes-gruda/2014...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
19:36 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 août 2014
Acceptation acceptable
- Aide d’urgence et reconstruction, croit-on, rendraient plus acceptable aux communautés du pays l’acceptation de réfugiés. Mais les diocèses catholiques sont-ils disposés à en accueillir?
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 11 août 2014.)
Rendre plus acceptable l'acceptation? Je suggérerais :
Aide d’urgence et reconstruction, croit-on, rendraient plus acceptable aux communautés du pays l’admission de réfugiés. Mais les diocèses catholiques sont-ils disposés à en accueillir?
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Que faire alors que le chaos menace le Moyen-Orient? » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/41559...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:56 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 août 2014
Confusion
- L’entente servira de jurisprudence dans d’autres causes similaires au Québec, assure un autre des avocats des victimes, Pierre Boivin. Il espère que l’entente l’aidera dans une autre cause qu’il défend, et qui oppose d’anciens pensionnaires de l’Institut des sourds et muets de Montréal disant avoir été membres de la Congrégation des clercs de Saint-Viateur de Montréal entre 1967 et 1982.
(Bahador Zabihiyan et Daphnée Hacker-B., dans Le Devoir du 13 août 2014.)
Cette cause opposerait d'anciens pensionnaires de l'Institut disant avoir été membres de la Congrégation? Vraiment? Et à qui les opposerait-elle?
Les journalistes ont peut-être voulu dire (je ne sais pas contre qui exactement l'action en justice a été intentée) :
[...] et qui oppose d’anciens pensionnaires de l’Institut des sourds et muets de Montréal à des membres de la Congrégation des clercs de Saint-Viateur de Montréal, qui les auraient agressés entre 1967 et 1982.
[...] et qui oppose d’anciens pensionnaires de l’Institut des sourds et muets de Montréal à la Congrégation des clercs de Saint-Viateur de Montréal, dont certains membres les auraient agressés entre 1967 et 1982.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les Rédemptoristes devront payer 20 millions à leurs victimes » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/415...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:13 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 août 2014
En passant
- La carrière de Robin Williams s’est étalée sur quatre décennies, passant d’un registre à l’autre, du dramatique au comique en passant par la télévision.
(AFP dans le site du Devoir, le 11 août 2014 à 21 h 8.)
Et quel serait donc le registre de la télévision?
Je suggérerais sous toutes réserves :
La carrière de Robin Williams s’est étalée sur quatre décennies, passant d’un registre à l’autre, du dramatique au comique, au cinéma comme à la télévision.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L’acteur américain Robin Williams est mort » : http://www.ledevoir.com/culture/cinema/415670/l-acteur-am...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 août 2014
Au 17e et au XVIIIe siècle
- « C’était un honnête homme de culture universelle au sens où on le définissait au 17e et au XVIIIe siècle », soutient son ami Jean Hénaire.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 5 août 2014.)
Deux possibilités :
« C’était un honnête homme de culture universelle au sens où on le définissait au 17e et au 18e siècle », soutient son ami Jean Hénaire.
« C’était un honnête homme de culture universelle au sens où on le définissait au XVIIe et au XVIIIe siècle », soutient son ami Jean Hénaire.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Décès de Robert Cadotte, "mouton noir" de l’éducation » : http://www.ledevoir.com/societe/education/415171/deces-de...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:50 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 août 2014
Les modérés palestiniens
- Or les colonies n’ont rien à voir avec la sécurité d’Israël. Au contraire, elles y font obstacle, tout comme le maintien du blocus de Gaza et le refus de dialoguer avec les modérés palestiniens.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 7 août 2014.)
Il ne s'agit pas de dialoguer avec les modérés palestiniens plutôt qu'avec les modérés égyptiens, allemands, chinois ou canadiens, mais de dialoguer avec les Palestiniens modérés.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le piège » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/415339/le-piege#...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
00:27 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 août 2014
Un lutteur de lutte arrangé
- Mais comme un lutteur de lutte arrangé qui se retrouve à moitié mort et se relève soudain pour terrasser son adversaire ahuri devant un tel regain, Bouchard est passée à la vitesse supérieure à l’avènement d’une nouvelle manche.
(Jean Dion, dans Le Devoir du 6 août 2014.)
Il me semble que c'est plutôt la lutte qui est arrangée.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Bouchard mord la poussière » : http://www.ledevoir.com/sports/tennis/415245/coupe-rogers...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:26 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 août 2014
Le fédéral se livre à un dossier?
- Le dossier des détournements de fonds à la caisse de l’assurance-emploi, auquel se livre depuis des années le fédéral, vient de rendre son dernier souffle.
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 18 juillet 2014.)
Se livrer à un dossier? Cela ne me paraît pas avoir beaucoup de sens. Je crois comprendre à la lecture de l'éditorial, par contre, que le gouvernement fédéral se livrerait à des détournements de fonds :
Le dossier des détournements de fonds à la caisse de l’assurance-emploi, auxquels se livre depuis des années le fédéral, vient de rendre son dernier souffle.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Toujours un vol! » : http://www.ledevoir.com/societe/justice/413739/assurance-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:53 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 août 2014
Pour leur apporter la délivrance
- Ils [les démocrateurs] ont l’habitude de faire à leur tête, quel que soit l’effet de leurs décisions sur le bon peuple, qui attend la prochaine élection pour leur apporter la délivrance.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 1er août 2014.)
Madame Payette n'a sûrement pas voulu dire que le bon peuple souhaite apporter la délivrance aux démocrateurs (les chefs d'État prétendument démocrates qui sont plus ou moins des dictateurs); c'est cependant à un pluriel que renvoie le pronom leur. Je proposerais peut-être :
Ils ont l’habitude de faire à leur tête, quel que soit l’effet de leurs décisions sur le bon peuple, qui attend la prochaine élection pour obtenir sa délivrance.
Ils ont l’habitude de faire à leur tête, quel que soit l’effet de leurs décisions sur le bon peuple, qui attend la prochaine élection pour se délivrer d'eux.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Glissons-nous vers la "démocrature"? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/414...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
09:00 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 août 2014
La vente en vente
- La vente des sous-vêtements lacés, de style corset sexy, jugés malsains, a bel et bien été bannie le 1er juillet, en vente pourtant partout.
(Odile Tremblay, dans Le Devoir du 1er août 2014.)
Je suggérerais :
La vente des sous-vêtements lacés, de style corset sexy, jugés malsains, a bel et bien été bannie le 1er juillet; on peut pourtant se les procurer partout.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Au pays du néotsarisme » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:42 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 août 2014
Il? Elle?
- On applaudissait plutôt Jimmy Hunt, qui proclamait haut et fort que le français dit normatif/international n’est pas une langue et que, même si elle en était une [...]
(Éric D’Alo, comédien et membre du Conseil national d’Option nationale, dans Le Devoir du 1er août 2014.)
Qu'est-ce qui est ou n'est pas une langue? Le français dit normatif ou international :
On applaudissait plutôt Jimmy Hunt, qui proclamait haut et fort que le français dit normatif ou international n’est pas une langue et que, même s'il en était une [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Avenir du français : disséquer la grenouille » : http://www.ledevoir.com/politique/montreal/414858/avenir-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:44 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, presse, médias
27 juillet 2014
Les plusieurs témoins
- Les policiers ont rencontré les plusieurs témoins et l'enquête se poursuit toujours.
(Annabelle Blais, dans La Presse du 26 juillet 2014.)
Aucun des ouvrages que j'ai consultés (soit le Thomas, le Colin, le Girodet, le Berthier-Colignon, le Hanse-Blampain, le Multidictionnaire, le Petit Robert, le Lexis, le Grand Robert et le Trésor de la langue française informatisé) ne fait mention de la construction les plusieurs, que je rencontre pour la première fois. On pouvait écrire :
Les policiers ont rencontré les plusieurs témoins et l'enquête se poursuit toujours.
Les policiers ont rencontré les plusieurs témoins et l'enquête se poursuit toujours.
Les policiers ont rencontré les différents témoins et l'enquête se poursuit toujours.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La cycliste happée à Saint-Bruno-de-Montarville est décédée » : http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-cri...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
12:07 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 juillet 2014
On va y arriver
- Le projet souverainiste est le même, la stratégie du Parti québécois et du Bloc pour y arriver devraient l’être aussi, de l’avis de Bernard Landry.
(Marie Vastel, dans Le Devoir du 25 juillet 2014.)
Trois observations :
1. C'est la stratégie du Parti québécois et du Bloc qui devrait être la même, selon monsieur Landry, et non pas les deux partis.
2. La stratégie devrait être la même, et non pas le même; or, c'est à ce pronom indéfini masculin que renvoie le pronom l'.
3. Il est question d'une stratégie pour arriver à quoi? En dépit de ce qu'affirme la phrase à l'étude, certainement pas au projet souverainiste, puisque celui-ci existe déjà, mais plutôt à la souveraineté du Québec.
On aurait pu écrire, par exemple :
Puisqu'ils ont le même projet souverainiste, le Parti québécois et le Bloc devraient aussi avoir la même stratégie pour le réaliser, de l'avis de Bernard Landry.
Le projet souverainiste étant le même, le Parti québécois et le Bloc devraient avoir la même stratégie pour le réaliser, de l'avis de Bernard Landry.
Le Parti québécois et le Bloc ont le même projet souverainiste; ils devraient donc avoir aussi la même stratégie pour le réaliser, de l'avis de Bernard Landry.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Bernard Landry presse le PQ d’adopter les manières du Bloc » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/414368/independa...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:33 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 juillet 2014
On
- On apercevait des gradins bondés de supporteurs nord-coréens (qu’on avait de toute évidence laissés sortir du pays) et une foule acclamant bruyamment des images de Kim Jong-un projetées sur un écran géant de la plage de Copacabana.
(Jean Dion, dans Le Devoir du 24 juillet 2014.)
Dans la mesure du possible, par souci de clarté, il faut éviter l'emploi répété de on pour désigner des sujets différents, à l'intérieur d'un paragraphe et en particulier d'une phrase. Je suggérerais :
On apercevait des gradins bondés de supporteurs nord-coréens (qui de toute évidence avaient pu sortir du pays) et une foule acclamant bruyamment des images de Kim Jong-un projetées sur un écran géant de la plage de Copacabana.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Au grand galop » : http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/41421...
Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:15 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 juillet 2014
Pas permis
- Les enquêteurs de la Sûreté du Québec et du Bureau du coroner n’ont pas encore permis de déterminer la cause de la tragédie qui a ravagé la résidence du Havre le 23 janvier.
(Daphnée Hacker-B., dans Le Devoir du 24 juillet 2014.)
Les enquêteurs sont des gens bien méchants, s'ils n'ont pas permis de déterminer la cause de la tragédie. Je pense plutôt que c'est leur enquête qui ne l'a pas encore permis; les enquêteurs, eux, en ont été incapables jusqu'à maintenant :
Les enquêteurs de la Sûreté du Québec et du Bureau du coroner n’ont pas encore pu déterminer la cause de la tragédie qui a ravagé la résidence du Havre le 23 janvier.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La municipalité de L’Isle-Verte poursuivie pour 3,8 millions » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/414...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:17 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 juillet 2014
Un tiers de chanson
- Les Francofolies de Spa 2014 peinent à présenter un tiers de chanson en français [...]
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 23 juillet 2014.)
Tout juste le tiers d'une seule chanson? Allons donc :
Les Francofolies de Spa 2014 peinent à présenter un tiers de chansons en français [...]
C'est déjà bien assez ridicule au pluriel.
* * * * *
- Après avoir utilisé des mots français, ils se sentent souvent obligés de « préciser » leur idée à l’aide d’anglicismes. « C’est vous qui êtes le “boss”, vous êtes le grand chef. »
Pour illustrer ce qui précède, l'exemple devrait se lire :
« C’est vous qui êtes le grand chef, vous êtes le “boss”. »
Il est vrai que « boss » figure dans le Petit Robert, comme nom masculin relevant du registre familier...
* * * * *
Je signale par ailleurs que l'on écrit en anglais windshield, et non « winshield ».
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Nouveaux tabous » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/414...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:30 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 juillet 2014
Dès que vous l'approchez, elle plonge aussitôt
- [...] pour assurer la survie de cette tortue, qui est difficile à apercevoir. Dès que vous l’approchez, elle plonge aussitôt dans l’eau.
(Le Devoir, 22 juillet 2014.)
Aussitôt est superflu :
[...] pour assurer la survie de cette tortue, qui est difficile à apercevoir. Dès que vous l’approchez, elle plonge aussitôt dans l’eau.
Elle disparaît plus vite comme cela, non?
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La tortue géographique a besoin de protection » : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-en...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:01 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias