01 décembre 2013
Les recherches et les montants
- Parallèlement, les montants consacrés aux « recherches non orientées » – celles qui sont « motivées par la curiosité scientifique, avec comme objectif d’augmenter les connaissances », et qui servent aussi au financement de bourses d’études supérieures, comme le décrit Statistique Canada – dégringolent. Elles sont passées de 990 millions de dollars en 2009-2010 à 641 millions deux ans plus tard, un financement réduit de plus du tiers!
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 1er août 2013.)
Deux observations :
- Ce ne sont pas les recherches qui dégringolent, et sont passées de 990 millions à 641 millions, mais les montants qui y sont consacrés.
- La place du second tiret, en donnant l'impression que les deux propositions relatives sont coordonnées, rend l'idée que les recherches non orientées sont motivées par la curiosité scientifique, et qu'elles servent aussi au financement de bourses d'études supérieures; il va de soi, cependant, que ce ne sont pas les recherches qui servent à financer des bourses.
On aurait pu écrire :
Parallèlement, les montants consacrés aux « recherches non orientées » – celles qui sont « motivées par la curiosité scientifique, avec comme objectif d’augmenter les connaissances » –, et qui servent aussi au financement de bourses d’études supérieures, comme le décrit Statistique Canada, dégringolent. Ils sont passés de 990 millions de dollars en 2009-2010 à 641 millions deux ans plus tard, un financement réduit de plus du tiers!
Je proposerais toutefois de déplacer certains éléments :
Parallèlement, les montants consacrés au financement de bourses d’études supérieures et aux « recherches non orientées » – celles qui sont « motivées par la curiosité scientifique, avec comme objectif d’augmenter les connaissances » –, comme le décrit Statistique Canada, dégringolent. Ils sont passés de 990 millions de dollars en 2009-2010 à 641 millions deux ans plus tard, un financement réduit de plus du tiers!
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le fédéral et la science – Toujours moins » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/384114/toujours-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:52 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 novembre 2013
« Troupiaux, troupiaux... »
- Stephen Harper le combattant ne baissera pas les bras même s’il sait maintenant que ses troupes n’ont plus la force qu’ils ont déjà eue.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 27 novembre 2013.)
N'allons pas confondre les troupes et les troupeaux :
Stephen Harper le combattant ne baissera pas les bras même s’il sait maintenant que ses troupes n’ont plus la force qu’elles ont déjà eue.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Élections partielles – Signal d’alarme » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/393703/signal-d-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:42 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 novembre 2013
C'était bien parti
- Le point de départ de la manifestation était à la place des Festivals. La foule était alors répartie sur une bonne partie de la surface de cette place, située au centre-ville de Montréal.
(Bahador Zabihiyan dans le site du Devoir, le 29 octobre 2013 à 10 h 33.)
Je suggérerais :
Le point de départ de la manifestation était à la place des Festivals. La foule occupait alors répartie sur une bonne partie de la surface de cette place, située au centre-ville de Montréal.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Charte des valeurs : les "Janette" manifestent à Montréal » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/391...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:20 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 novembre 2013
Nombreux tentent de combattre
Nombreux employé comme pronom; grammaire française.
- À droite, nombreux tentent de combattre l’influence du Front en s’emparant de ses idées.
(Sorj Chalandon, dans Le Devoir du 20 novembre 2013.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Lexis, le Multidictionnaire, le
Hanse-Blampain et le Trésor de la langue française informatisé, nombreux est admis seulement comme adjectif :
De nombreuses familles ont protesté. (Petit Robert.)
Ils étaient nombreux à attendre : des jeunes, des vieux, des hommes, des femmes, une vraie cohue. (Beauvoir, dans le Trésor.)
Le pasteur avait d'abord lu tout le verset : « Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car la porte large et le chemin spacieux mènent à la perdition, et nombreux sont ceux qui y passent; mais étroite est la porte et resserrée la voie qui conduisent à la vie, et il en est peu qui les trouvent. » (Gide, dans le Trésor. Noter que l'adjectif nombreux est attribut du sujet, le pronom ceux.)
On aurait pu écrire :
À droite, nombreux sont ceux qui tentent de combattre l’influence du Front en s’emparant de ses idées.
À droite, ils sont nombreux à tenter de combattre l’influence du Front en s’emparant de ses idées.
À droite, beaucoup tentent de combattre l’influence du Front en s’emparant de ses idées. (L'adverbe beaucoup est employé ici comme nominal; voir à ce sujet le Petit Robert ou le Trésor.)
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Idées noires sur la France » : http://www.ledevoir.com/international/europe/393140/idees...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
09:04 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, presse, médias
24 novembre 2013
Mauvaise planification
- Les parlementaires conservateurs arrivent dans la métropole albertaine sans les trois scalps de sénateurs qu’ils avaient planifiés avoir en main pour apaiser leur base (voir autre texte).
(Hélène Buzzetti, dans Le Devoir du 31 octobre 2013.)
Le participe passé employé avec avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Les parlementaires conservateurs avaient planifié quoi? Non pas les trois scalps de sénateurs, mais avoir en main les scalps en question. Le participe passé doit donc rester invariable :
Les parlementaires conservateurs arrivent dans la métropole albertaine sans les trois scalps de sénateurs qu’ils avaient planifié avoir en main pour apaiser leur base (voir autre texte).
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le boulet du Sénat risque de suivre les conservateurs en congrès » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/391390/le-boulet...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:45 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 novembre 2013
Trop d'estime
- N’empêche que tous estiment son engagement politique bien fondé, même si certains estiment prématurées ses visées au plus haut niveau.
(Guillaume Bourgault-Côté, dans Le Devoir du 26 octobre 2013.)
On aurait pu écrire :
N’empêche que tous estiment son engagement politique bien fondé, même si certains trouvent prématurées ses visées au plus haut niveau.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Mélanie Joly – Les ambitions assumées d’un caméléon » : http://www.ledevoir.com/politique/montreal/390998/les-amb...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:19 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 novembre 2013
Protéger aux dénonciateurs
- « Depuis WikiLeaks, les gens comprennent l’importance de protéger aux dénonciateurs, dit-elle. »
(Isabelle Paré citant la députée du Parti pirate islandais Birgitta Jonsdottir, dans Le Devoir du 16 novembre 2013.)
« Depuis WikiLeaks, les gens comprennent l’importance de protéger les dénonciateurs, dit-elle. »
« Depuis WikiLeaks, les gens comprennent l’importance d'accorder une protection aux dénonciateurs, dit-elle. »
La députée se serait-elle exprimée en français? En pareil cas, on pouvait insérer la mention sic ou la citer de façon indirecte.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Une députée "pirate" veut faire de l’Islande un refuge pour les dénonciateurs » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/392...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:36 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 novembre 2013
Ce qui doit servir [...] et qui se veulent
- Les États généraux sur le féminisme se sont conclus par une démonstration d’unité derrière ce qui doit servir de grandes orientations au mouvement pour les vingt prochaines années, et qui se veulent une meilleure reconnaissance des « réalités complexes et diversifiées » des femmes.
(Éric Desrosiers, dans Le Devoir du 18 novembre 2013.)
Les États généraux sur le féminisme se sont conclus par une démonstration d’unité derrière ce qui doit servir de grandes orientations au mouvement pour les vingt prochaines années, et qui se veut* une meilleure reconnaissance des « réalités complexes et diversifiées » des femmes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 22 novembre à 19 h 20, je vois que la correction a été apportée.
« États généraux – Une image unie du mouvement féministe » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/393...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:09 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, médias, presse
18 novembre 2013
Faire des mille pour trouver les ours
- « Nous avons six ou sept semaines, pas plus, pour faire notre argent », dit John, qui avec son fils tient le Bear Country Inn, l’un des refuges investis par des hordes de touristes venus de partout dans le monde pour voir l’ours polaire. « S’il faut faire des mille pour trouver les ours, c’est mauvais pour nous. »
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 28 octobre 2013.)
Mille, lorsqu'il désigne non pas le nombre, mais la mesure de distance, est un nom qui prend la marque du pluriel :
« S’il faut faire des milles* pour trouver les ours, c’est mauvais pour nous. »
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 22 novembre à 19 h 20, je vois que la correction a été apportée.
« Le Devoir dans la toundra du Manitoba – La prison… pour les ours polaires délinquants » : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-en...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
14:58 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 novembre 2013
Personne ne semble presser de la combler
- Le ministère fédéral de la Santé a réagi à l’initiative américaine en disant qu’elle suivrait l’affaire de près.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 16 novembre 2013.)
Ce n'est pas l'initiative américaine qui s'est engagée à suivre l'affaire de près, mais le ministère fédéral de la Santé :
Le ministère fédéral de la Santé a réagi à l’initiative américaine en disant qu’il suivrait l’affaire de près.
- Cette lacune réglementaire persiste depuis les années 1960, mais personne ne semble presser de la combler.
On dirait :
Cette lacune réglementaire persiste depuis les années 1960, mais personne ne semble soucieux de la combler.
Le verbe sembler introduit donc ici un attribut du sujet :
Cette lacune réglementaire persiste depuis les années 1960, mais personne ne semble pressé de la combler.
On écrirait cependant :
Cette lacune réglementaire persiste depuis les années 1960, mais personne ne semble vouloir la combler.
-
Une compagnie pharmaceutique doit aviser Santé Canada si elle décide de procéder à un rappel. La plupart s’exécutent rapidement, mais une entreprise peut prendre son temps. Il a fallu 15 jours, l’an dernier, pour qu’Apotex informe Ottawa du retrait d’un contraceptif. Et il a fallu cinq jours de plus pour que le ministère alerte le public.
Le gouvernement a commandé un rapport sur cet incident. Ses auteurs y enjoignent le ministère de se doter d’un véritable pouvoir de rappel et de resserrer les procédures entourant ces derniers.
À quoi peut bien renvoyer le complément ces derniers?
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Au service de qui? » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/392879/au-servic...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:38 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 novembre 2013
Un Africain, c'est un continent?
- Officiellement, la France laisse entendre qu’il est trop tôt, à un an du sommet, pour se prononcer. Il serait cependant surprenant que le président François Hollande ne favorise pas un Africain, compte tenu de l’importance de ce continent dans sa politique internationale.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 12 novembre 2013.)
Ce continent ne peut pas renvoyer à une personne :
Officiellement, la France laisse entendre qu’il est trop tôt, à un an du sommet, pour se prononcer. Il serait cependant surprenant que le président François Hollande ne favorise pas un Africain, compte tenu de l’importance de l'Afrique dans sa politique internationale.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Francophonie – La candidature de Michaëlle Jean se confirme » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:50 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 novembre 2013
Essentiellement
- [...] et qui portaient essentiellement sur l’économie, le transport, l’immigration, la main-d’œuvre, etc.
(David Desjardins, dans Le Devoir du 23 octobre 2013.)
Essentiellement et etc. sont incompatibles :
[...] et qui portaient essentiellement sur l’économie, le transport, l’immigration et la main-d’œuvre.
[...] et qui portaient essentiellement sur l’économie, le transport, l’immigration, la main-d’œuvre, etc.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Révélations » : http://www.ledevoir.com/politique/ville-de-quebec/390668/...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:31 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 novembre 2013
L'époque et la durée
- L’espèce humaine vit actuellement la période la moins violente de toute son existence. En effet, en 6000 ans, la proportion de décès des êtres humains par mort violente serait passée de 15 % à l’époque, pour atteindre 0,03 % au XXIe siècle.
(Caroline Montpetit, dans Le Devoir du 14 novembre 2013.)
Deux observations :
- Le syntagme en 6000 ans ne renvoie pas à une époque, mais exprime seulement une durée.
- On peut dire qu'une proportion augmente, s'accroît, baisse ou diminue de tant pour atteindre tant; mais elle passe de tant à tant, et non pas de tant pour atteindre tant.
Je proposerais :
L’espèce humaine vit actuellement la période la moins violente de toute son existence. En effet, en 6000 ans, la proportion de décès des êtres humains par mort violente serait passée de 15 % à l’époque, pour atteindre il y a 6000 ans à 0,03 % au XXIe siècle.
L’espèce humaine vit actuellement la période la moins violente de toute son existence. En effet, en 6000 ans, la proportion de décès des êtres humains par mort violente serait passée de 15 % à l’époque, pour atteindre à 0,03 % au XXIe siècle.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Une ère de sécurité » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/392...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:15 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 novembre 2013
Équipes d'aide humanitaires
- Au cours des prochaines heures, de nombreuses équipes d’aide humanitaires sont attendues pour leur prêter main-forte.
(Mélanie Loisel, dans Le Devoir du 12 novembre 2013.)
De nombreuses équipes sont attendues; elles apporteront une aide humanitaire :
Au cours des prochaines heures, de nombreuses équipes d’aide humanitaire sont attendues pour leur prêter main-forte.
- À Tacloban même, des milliers de personnes campent à l'aéroport et se précipitent sur le tarmac dès qu'un avion se pose, dans l'espoir de pouvoir prendre place à bord pour quitter la région. Les mesures de sécurité mises en place semblent insuffisantes pour contrôler les foules désespérées.
À Tacloban même, des milliers de personnes campent à l'aéroport et se précipitent sur le tarmac dès qu'un avion se pose, dans l'espoir de pouvoir prendre place à bord pour quitter la région. Les mesures de sécurité mises en place semblent insuffisantes pour contrôler les foules désespérées.
- Plus de 9 millions de personnes ont été touchées par le passage de la tempête, dont plusieurs qui ont tout perdu.
Plusieurs, c'est plus d'un ou plus de deux, un certain nombre, généralement peu élevé, ou encore un nombre indéterminé, plus ou moins important (voir le Petit Robert, le Multidictionnaire ou le Trésor de la langue française informatisé). Je ne crois pas que cela suffise à évoquer l'ampleur de la catastrophe qui a frappé les Philippines; ce ne sont pas seulement plusieurs personnes qui ont tout perdu :
Plus de 9 millions de personnes ont été touchées par le passage de la tempête; beaucoup ont tout perdu.
Cette question a été abordée le 2 juin dernier par André Racicot, qui renvoie à une passionnante étude de mon ancien collègue Jacques Desrosiers.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Philippines – Le typhon Haiyan a causé une véritable "calamité" » : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-en...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:47 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 novembre 2013
Prolifération
- La prolifération sur les réseaux sociaux de photos d’enfants déguisés le matin de l’Halloween, ou de plats photographiés au restaurant, peuvent également entrer dans la même catégorie [...]
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 11 novembre 2013.)
Le noyau du groupe sujet, avec lequel le verbe doit s'accorder, c'est prolifération :
La prolifération sur les réseaux sociaux de photos d’enfants déguisés le matin de l’Halloween, ou de plats photographiés au restaurant, peut entrer dans la même catégorie [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« #chroniquefd – La modernité expliquée à sa mère (10) » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/392...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:49 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 novembre 2013
Un train de mesure
- Entre-temps, les autorités ont annoncé un train de mesure pour la capitale [...]
(AP et AFP, dans Le Devoir du 23 octobre 2013.)
Le mot train peut s'employer, de façon abstraite, pour désigner une « série d'actes de caractère administratif, social, politique, émanant du gouvernement » (Petit Robert). Exemple : Train de mesures, de décisions, de réformes.
Le complément doit se mettre au pluriel :
Entre-temps, les autorités ont annoncé un train de mesures pour la capitale [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Chine – Harbin ne peut respirer pour une troisième journée consécutive » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:18 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 novembre 2013
Le débat enflamme les débats
- Alors que le débat sur la Charte des valeurs québécoises enflamme les débats publics depuis plusieurs semaines [...]
(Amélie Daoust-Boisvert, dans Le Devoir du 21 octobre 2013.)
On aurait peut-être pu écrire :
Alors que les questions soulevées par la Charte des valeurs québécoises enflamment les débats publics depuis plusieurs semaines [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Point chaud – Que cherchent les Québécoises dans l’islam? » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/39051...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:06 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 novembre 2013
Les trois juges doivent être un membre
- Cette loi est pourtant claire : les trois juges du Québec doivent provenir d’une cour québécoise ou être un membre du Barreau « depuis 10 ans ».
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 26 octobre 2013.)
Je verrais deux possibilités :
Cette loi est pourtant claire : les trois juges du Québec doivent provenir d’une cour québécoise ou être membres du Barreau « depuis 10 ans ».
Cette loi est pourtant claire : chacun des trois juges du Québec doit provenir d’une cour québécoise ou être membre du Barreau « depuis 10 ans ».
- Dans d’autres fédérations, les États fédérés participent à la nomination des juges qui ont à trancher les différends entre États et le gouvernement central.
Je présenterais les deux éléments coordonnés de la même façon :
Dans d’autres fédérations, les États fédérés participent à la nomination des juges qui ont à trancher les différends entre les États et le gouvernement central.
- En Allemagne, on a même placé la plus haute cour loin de la capitale pour éviter que les juges ne socialisent avec l’État central (au Canada, ça nous aurait peut-être évité l’affaire Laskin…).
Je ne vois pas comment une personne pourrait socialiser avec un État. On aurait pu écrire :
En Allemagne, on a même placé la plus haute cour loin de la capitale pour éviter que les juges ne socialisent avec les dirigeants de l’État central (au Canada, ça nous aurait peut-être évité l’affaire Laskin…).
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Ottawa, le Sénat et le juge Nadon – Fédéralisme unitariste » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/391017/federalis...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:04 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 novembre 2013
Ils se demandent qu'elle est leur véritable identité
- Comment se surprendre que les Québécois, 400 ans plus tard, se demandent encore qui ils sont et qu’elle est leur véritable identité.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 8 novembre 2013.)
Elle, pronom personnel, doit représenter quelqu'un ou quelque chose. Dans le cas présent, nous avons plutôt affaire à l'adjectif interrogatif quelle :
Comment se surprendre que les Québécois, 400 ans plus tard, se demandent encore qui ils sont et quelle est leur véritable identité.
On écrirait cependant :
Il a raconté que sa fille adorait le café et qu'elle en avait rapporté de Colombie.
- Le problème qui m’a frappé en plein front le 3 novembre au soir, c’est que [...]
Le problème a frappé qui? La chroniqueuse, représentée par le pronom m'. Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir doit s'accorder avec le complément d'objet direct, celui-ci étant placé devant le verbe :
Le problème qui m’a frappée en plein front le 3 novembre au soir, c’est que [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Quand la réalité frappe en plein front » : http://www.ledevoir.com/politique/montreal/392088/quand-l...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:54 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 novembre 2013
L'élection des élus
- L'élection dimanche de 20 élus de Projet Montréal est une excellente nouvelle.
(Michèle Ouimet, dans La Presse du 6 novembre 2013.)
L'élection dimanche de 20 candidats de Projet Montréal est une excellente nouvelle.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Un bon départ pour Coderre » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/michele-ouimet/2...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:26 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 novembre 2013
Le terme de l'intégrité
Terme, thème; paronymes.
- Le taux de participation était de 29 % au moment de mettre cette édition sous presse, malgré la campagne menée par les quatre principaux candidats autour du terme très porteur de l’intégrité.
(Brian Myles, dans Le Devoir du 4 novembre 2013.)
Je ne crois pas que les candidats aient fait campagne autour d'un mot; on se devait plutôt d'afficher des idées, ou du moins des principes :
Le taux de participation était de 29 % au moment de mettre sous presse, malgré la campagne menée par les quatre principaux candidats autour du thème* très porteur de l’intégrité.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 7 novembre à 22 h 35, je vois que la correction a été apportée.
« Lourd défi pour Demers à Laval » : http://www.ledevoir.com/politique/villes-et-regions/39173...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:52 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias