27 mai 2016
Sous leur supervision
- En 2014, la CSST (devenue CNESST en janvier 2016), l’organisme responsable de la santé et de la sécurité au Québec d’une partie seulement des travailleurs, a procédé à environ 36 000 visites pour des motifs de prévention et d’inspection. On compte pourtant plus de 230 000 employeurs placés sous leur supervision.
(Jean-François Nadeau, dans Le Devoir du 18 avril 2016.)
La CSST, ou CNESST, c'est un singulier; les employeurs sont donc placés sous sa supervision.
Line Gingras
Québec
« Vertiges du travail » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/468...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:57 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 mai 2016
L'explication au retard
L'explication à quelque chose; l'explication de quelque chose; l'explication à ou de quelque chose; grammaire française; syntaxe; prépositions.
- On a cru que le retard de M. Couillard à demander le retrait de son ministre tenait peut-être à son amitié pour M. Hamad, qui avait été le premier à le soutenir dans la course à la direction du Parti libéral.
L'explication au retard tient peut-être aussi à la difficulté de M. Couillard à comprendre les problèmes éthiques.
(François Bourque, dans Le Soleil du 4 avril 2016.)
D'après le résultat de mes recherches, le complément de l'explication, indiquant ce qu'il s'agit d'expliquer, est précédé de la préposition de, et non à :
Quelle est l'explication de cette absence? (Multidictionnaire.)
Telle est peut-être l'explication surnaturelle de l'extraordinaire résignation des multitudes. (Bernanos, dans le Lexis.)
Quelle est l'explication de ce retard dans le courrier? (Petit Robert.)
L'explication de ce phénomène est facile à donner. (Grand Robert.)
Chercher l'explication d'un acte, d'un fait. (Grand Robert.)
Cette première conception des philosophes du dix-huitième siècle qui [...] ont cru que la science pouvait donner l'explication totale du monde. (Barrès, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Dans certains contextes, on trouve aussi la préposition sur :
[...] corroborer l'explication du policier sur la façon dont l'assassin se serait enfui... (G. Leroux, dans le Trésor.)
Je recommanderais d'écrire :
L'explication du retard tient peut-être aussi à la difficulté de M. Couillard à comprendre les problèmes éthiques.
Line Gingras
Québec
« La boue et les crocodiles » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/chroniques/fr...
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23 mai 2016
Budgets contre la lutte au crime organisé
- La semaine dernière, un officier de la GRC déplorait publiquement l'assèchement des budgets contre la lutte au crime organisé : tout va à la lutte contre le terrorisme, disait-il.
(Yves Boisvert, dans La Presse du 22 mai 2016.)
Je ne peux croire que la police utilise les fonds publics pour faire entrave à la lutte contre le crime organisé :
La semaine dernière, un officier de la GRC déplorait publiquement l'assèchement des budgets de la lutte contre le crime organisé : tout va à la lutte contre le terrorisme, disait-il.
Line Gingras
Québec
« Les proxénètes et les clients, eux? » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/yves-boisvert/20...
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Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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21 mai 2016
Libre
- Détenu à l'Institut Philippe-Pinel, il [Guy Turcotte] avait retrouvé sa liberté par la suite et l'était resté pendant son second procès.
(C. Desjardins, dans La Presse du 19 mai 2016.)
Le pronom l' ne peut remplacer qu'un ou des mots présents dans la phrase. Or, Guy Turcotte n'était pas resté sa liberté pendant son second procès : il était resté libre. On aurait pu écrire :
Détenu à l'Institut Philippe-Pinel, il était redevenu libre par la suite et l'était resté pendant son second procès.
Détenu à l'Institut Philippe-Pinel, il avait retrouvé sa liberté par la suite et l'avait conservée pendant son second procès.
Line Gingras
Québec
« Guy Turcotte ne veut pas déménager à Port-Cartier » : http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-cri... contenus populaires_article_ECRAN1POS2
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19 mai 2016
Faciliter la lecture
- La langue du dramaturge Jean-Luc Lagarce « tout à fait exceptionnelle », dont Dolan a adapté la pièce, est frénétique.
(Éric Moreault, dans Le Soleil du 19 mai 2016.)
La phrase se lirait mieux, me semble-t-il, si l'on rapprochait le qualificatif du nom auquel il se rapporte, et (du même coup) le pronom relatif de son antécédent :
La langue « tout à fait exceptionnelle » du dramaturge Jean-Luc Lagarce, dont Dolan a adapté la pièce, est frénétique.
Line Gingras
Québec
« Dolan nerveux, mais pas inquiet » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/arts/dossiers/festival-d...
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17:21 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 mai 2016
Représenter
- L’avocate de Toronto Katherine Hensel représente plusieurs causes des Premières Nations devant les tribunaux canadiens. En 2012, au moment où la crise du logement à Attawapiskat atteignait un sommet tragique, elle a représenté cette communauté qui vit près du bassin ouest de la baie James, dans le nord de l’Ontario.
(Jean-François Nadeau, dans Le Devoir du 16 avril 2016.)
On pouvait éviter la répétition :
L’avocate de Toronto Katherine Hensel défend plusieurs causes des Premières Nations devant les tribunaux canadiens. En 2012, au moment où la crise du logement à Attawapiskat atteignait un sommet tragique, elle a représenté cette communauté qui vit près du bassin ouest de la baie James, dans le nord de l’Ontario.
Line Gingras
Québec
« Plaidoyers pour Attawapiskat » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/468356/plaidoyer...
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Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:23 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 mai 2016
Jumelage
- Lise Amyot et Robert Marquette (au centre), un couple de Saint-Hyacinthe, a été jumelé à la famille Hac Gazi.
(Légende d'une photo accompagnant un article de Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 7 mai 2016.)
Le verbe jumeler n'a pas pour sujet le syntagme un couple de Saint-Hyacinthe, précision placée entre virgules, mais Lise Amyot et Robert Marquette :
Lise Amyot et Robert Marquette (au centre), un couple de Saint-Hyacinthe, ont été jumelés* à la famille Hac Gazi.
Il aurait fallu le singulier si l'on avait écrit :
Un couple de Saint-Hyacinthe, Lise Amyot et Robert Marquette (au centre), a été jumelé à la famille Hac Gazi.
Line Gingras
Québec
* Le 9 mai à 1 h 30, je vois que la correction a été apportée.
« Être jumelés pour mieux s'intégrer » : http://www.ledevoir.com/societe/education/470282/refugies...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:54 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 mai 2016
On parie?
- En 2015, Leicester City avait frôlé la relégation et avant la présente saison, les preneurs aux livres britanniques offraient une cote de 5000 contre 1 aux hurluberlus prêts à parier qu’ils termineraient en tête.
(Jean Dion, dans Le Devoir du 3 mai 2016.)
Ce ne sont pas les preneurs aux livres ni les hurluberlus qui termineraient en tête, mais le club de Leicester City :
En 2015, Leicester City avait frôlé la relégation et avant la présente saison, les preneurs aux livres britanniques offraient une cote de 5000 contre 1 aux hurluberlus prêts à parier qu’il terminerait en tête.
Line Gingras
Québec
« En attendant » : http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/46977...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:14 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 avril 2016
Quelque chose qu'ils ont besoin
- Depuis 40 ans, André Larouche offre aux mourants quelque chose que beaucoup ont besoin « avant de passer de l'autre bord » : une oreille attentive.
(Légende de la photo accompagnant un article de Mylène Moisan dans Le Soleil; texte mis à jour le 24 avril 2016 à 8 h.)
On a besoin de quelque chose :
Depuis 40 ans, André Larouche offre aux mourants quelque chose dont beaucoup ont besoin « avant de passer de l'autre bord » : une oreille attentive.
Line Gingras
Québec
« Ce qui reste, à la fin » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/chroniques/my...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:43 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 avril 2016
Elles se sont interrogé
Ils se sont interrogé, ils se sont interrogés; elles se sont interrogé, elles se sont interrogées; s'interroger, accord du participe passé du verbe pronominal; grammaire française; orthographe.
- Après avoir soupçonné les oppositions des pires pensées pour s’être interrogé sur la possibilité de hausser les seuils d’immigration annuels à 60 000, le gouvernement s’est finalement rangé à leur position.
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 15 avril 2016.)
1. D'après le Multidictionnaire, le participe passé du verbe pronominal s'interroger s'accorde toujours en genre et en nombre avec le sujet :
Les Grecs qui se sont interrogés pendant des siècles sur ce qui est juste ne pourraient rien comprendre à notre idée de la justice. (Camus dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « juste ».)
Dans le passage à l'étude, le verbe à l'infinitif a un sujet implicite, les oppositions : ce sont elles, et non pas le gouvernement, qui ont fait l'action de s'interroger.
2. Il serait souhaitable de ne pas employer oppositions et position dans une même phrase.
On pourrait écrire :
Après avoir soupçonné les oppositions des pires pensées pour s’être interrogées sur la possibilité de hausser les seuils d’immigration annuels à 60 000, le gouvernement s’est finalement rangé à leur avis.
Line Gingras
Québec
« L'improvisation des vertueux » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/468271/nouvelle-...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:57 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 avril 2016
Les États-Unis
- Succès éphémère, néanmoins important, du moins sur le plan symbolique, comme c’était la première fois qu’ils s’emparaient d’une capitale provinciale depuis le début de la guerre lancée par les États-Unis et ses alliés dans la foulée du 11-Septembre.
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 14 avril 2016.) - Les États-Unis comptent pour moins de 5 % de la population mondiale, mais ses prisons hébergent 20 % de tous les prisonniers dans le monde.
(Brian Myles, dans Le Devoir du 19 avril 2016.)
Les États-Unis, c'est un pluriel; monsieur Myles a fait correctement l'accord du verbe au pluriel, et l'on dirait par exemple que les États-Unis veulent ceci ou cela, et non pas veut. Il faudrait donc lire :
[...] depuis le début de la guerre lancée par les États-Unis et leurs alliés dans la foulée du 11-Septembre.
Les États-Unis comptent pour moins de 5 % de la population mondiale, mais leurs* prisons hébergent 20 % de tous les prisonniers dans le monde.
Line Gingras
Québec
* Le 20 avril à 15 h 10, je vois que la correction a été apportée dans l'éditorial de monsieur Myles.
« Des armes et de l’opium » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
« La fin des illusions » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/468502/justice-c...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:22 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 avril 2016
Subsister aux besoins
Subsister et subvenir; usage.
- Elle y tient mordicus : cette somme devra plutôt permettre aux parents Darwish de subsister aux besoins de la famille pendant qu’ils apprennent le français.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 19 avril 2016.)
Au sens de « fournir en nature, en argent, ce qui est nécessaire à » (Petit Robert), c'est le verbe subvenir qu'il faut employer :
Peut-il subvenir aux besoins de sa famille? (Multidictionnaire.)
La vérité, c'est que, dès que le besoin d'y subvenir ne nous oblige plus, nous ne savons que faire de notre vie, et que nous la gâchons au hasard. (Gide, dans le Grand Robert.)
Une personne qui subvient à ses besoins (ou aux besoins de laquelle on subvient) arrive à subsister :
Ce travail lui permet de subsister tant bien que mal. (Multidictionnaire.)
Donner de l'argent à quelqu'un pour lui permettre de subsister. (Petit Robert.)
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle. (La Fontaine.)
Il fallait écrire :
Elle y tient mordicus : cette somme devra plutôt permettre aux parents Darwish de subvenir* aux besoins de la famille pendant qu’ils apprennent le français.
Line Gingras
Québec
* Le 19 avril à 15 h, je vois que la correction a été apportée.
« Une entrevue cruciale pour la suite de l’aventure » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/468...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:23 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 avril 2016
La force nécessaire de passer à l'acte
- Le Dr Sharp cite une professeure de psychologie à l’Université d’Alaska, qui soutient que le surcroît d’énergie ressenti au printemps pourrait donner aux suicidaires la force nécessaire de passer à l’acte.
(Josée Blanchette, dans Le Devoir du 15 avril 2016.)
Je dirais que l'on a la force de faire quelque chose, mais la force nécessaire pour faire quelque chose :
« Donner l'autorité nécessaire pour agir en qualité de. » (Petit Robert, « accréditer », sens 1.)
« Quarantaine d'observation, qui dure le temps nécessaire pour constater le bon état sanitaire d'un navire. » (Petit Robert, « observation ».)
« Conscience nécessaire pour être moralement responsable de ses actes. » (Grand Robert, « attention », sens 2, en théologie.)
[…] on doit laisser à chacun — dans la conversation comme dans la littérature — la liberté nécessaire pour adapter son tempérament au génie de notre langue. (Dauzat dans le Grand Robert, à l'article « génie ».)
« Fournir l'effort nécessaire pour faire avancer (une chose mobile, un objet). » (Grand Robert, « pousser », sens 3.)
Il aurait fallu écrire :
Le Dr Sharp cite une professeure de psychologie à l’Université d’Alaska, qui soutient que le surcroît d’énergie ressenti au printemps pourrait donner aux suicidaires la force nécessaire pour passer à l’acte.
Line Gingras
Québec
« Le blues du printemps » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/468...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:15 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 avril 2016
Des programmes pilote
Des programmes pilote, des programmes pilotes; orthographe.
- En somme, le ministre pourra préciser beaucoup de choses, pourra ou non faire des « programmes pilote ».
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 15 avril 2016.)
Je lis dans le Hanse-Blampain, à l'article « pilote » : « Pluriel : des entreprises pilotes, etc. »
Dans son Multidictionnaire, toujours à l'article « pilote », Marie-Éva de Villers fait la remarque suivante : « En apposition, le nom s'écrit avec ou sans trait d'union et les deux mots prennent la marque du pluriel. » Elle propose, entre autres exemples, des classes-pilotes ou des classes pilotes.
Le Petit Robert donne l'exemple des industries pilotes. Je trouve encore des maisons de retraite pilotes dans le Grand Robert, qui tire cet exemple du Gilbert, et cette citation de Morand dans le Trésor de la langue française informatisé :
Des bateaux pilotes sont ancrés les uns derrière les autres, prêts à repartir pour l'estuaire.
Le ministre pourra donc faire, ou non, des programmes pilotes.
Line Gingras
Québec
« L'improvisation des vertueux » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/468271/nouvelle-...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:31 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 avril 2016
Le PTT
- Les pays se tournent plutôt vers des accords bilatéraux ou régionaux, comme l’entente Canada-Union européenne ou le Partenariat transpacifique, le PTT*, dont le Canada veut être.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 15 avril 2016.)
Le sigle PTT peut difficilement correspondre à Partenariat transpacifique. De fait, je trouve dans TERMIUM PTP, qui représente l'appellation française, et TPP, pour Trans-Pacific Partnership.
Il faudrait lire :
Les pays se tournent plutôt vers des accords bilatéraux ou régionaux, comme l’entente Canada-Union européenne ou le Partenariat transpacifique, le PTP, dont le Canada veut être.
- L’objectif était l’équité fiscale entre les villes-centres et leurs banlieues, pour le financement de services commun*.
L’objectif était l’équité fiscale entre les villes-centres et leurs banlieues, pour le financement de services communs.
- On dit qu’un gouvernement n’est jamais aussi bon que son opposition.
Peut-être faudrait-il que celle-ci se réveille, que se lève à la manière d’un François Mitterand* un leader qui rassemble les nationalistes derrière un programme commun, ce qui ne manquerait pas d’aiguillonner le gouvernement.
François Mitterrand. Vous en doutez?
Line Gingras
Québec
* Le 16 avril à 16 h 55, je vois que la faute a été corrigée.
« Plaidoyer pour l'avenir » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/468249/plaidoyer-p...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:23 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 avril 2016
Le plus grand obstacle
- Selon l’écologiste David Suzuki, le plus grand obstacle à une solution environnementale n’est ni économique, ni technologique, ni scientifique. Elle* est psychologique.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 13 avril 2016.)
Si j'ai bien suivi, il est question d'un obstacle :
Selon l’écologiste David Suzuki, le plus grand obstacle à une solution environnementale n’est ni économique, ni technologique, ni scientifique. Il est psychologique.
- Bref, sans changer de mentalité, sans passer de conquistadors à amoureux de la nature, nous failliront* à la tâche de nous sauver des eaux.
Bref, sans changer de mentalité, sans passer de conquistadors à amoureux de la nature, nous faillirons à la tâche de nous sauver des eaux.
- Personne veut* mettre la hache dans un secteur aussi lucratif [...]
Personne ne veut mettre la hache dans un secteur aussi lucratif [...]
Line Gingras
Québec
* Le 15 avril à 18 h, je vois que la faute a été corrigée.
« Le grand bond » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/467948/le-grand-...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:32 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 avril 2016
À la nuit a suivi le jour
- Et au non-purgatoire de 2007, a suivi un autre non-purgatoire, celui de 2012-2014.
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 5 avril 2016.)
Le soleil a eu la bonne idée de se lever à nouveau, n'est-ce pas merveilleux? Il me fournit ainsi un exemple tout aussi merveilleux de banalité. Le jour a suivi la nuit, une fois de plus, et non pas à la nuit; si l'on voulait placer les éléments dans l'ordre inverse, on ne dirait donc pas qu'à la nuit a suivi le jour : il faudrait employer un tour passif (la nuit a été suivie par le jour) ou avoir recours au verbe succéder (à la nuit a succédé le jour). De la même manière, l'éditorialiste aurait pu écrire :
Et le non-purgatoire de 2007 a été suivi par un autre non-purgatoire, celui de 2012-2014.
Et au non-purgatoire de 2007 a succédé* un autre non-purgatoire, celui de
2012-2014.
Line Gingras
Québec
* Le 14 avril à 19 h 45, je vois que la correction a été apportée.
« Miami Vice » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/467263/l-affaire...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:19 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 avril 2016
Elles consisteraient de cesser...
Consister à + infinitif; consister de + infinitif; consister à ou de + infinitif; grammaire française; syntaxe; prépositions.
- Elles consisteraient premièrement, pour ceux qui disposent ne serait-ce que d’un peu de marge de manœuvre financière, de cesser de faire une fixation sur l’équilibre budgétaire et de profiter de la faiblesse des taux d’intérêt pour investir notamment dans les infrastructures.
(Éric Desrosiers, dans Le Devoir du 12 mars 2016.)
L'infinitif complément du verbe consister est introduit au moyen de la préposition à, et non de :
Son projet consiste à agrandir l'école. (Multidictionnaire.)
Votre erreur consiste à croire que tout le monde vous approuve. (Lexis.)
La libéralité consiste moins à donner beaucoup qu'à donner à propos. (La Bruyère, dans le Petit Robert.)
Son habileté consiste à savoir se servir des autres. (Grand Robert.)
L'éducation artistique est la plus ardue de toutes, car elle ne consiste ni à enregistrer, ni à classer, ni à exposer les faits. (É. Faure, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Nous avons fait une chasse à la hyène. Ça a consisté à passer la nuit à la belle étoile, ou mieux aux belles étoiles... (Flaubert, dans le Trésor.)
Il fallait écrire :
Elles consisteraient premièrement, pour ceux qui disposent ne serait-ce que d’un peu de marge de manœuvre financière, à cesser de faire une fixation sur l’équilibre budgétaire et à profiter de la faiblesse des taux d’intérêt pour investir, notamment dans les infrastructures.
Line Gingras
Québec
« En réponse à Trump et compagnie » : http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/4...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 avril 2016
Faire feu de tous bois
Faire feu de tout bois ou faire feu de tous bois; orthographe.
- Le Centre fait feu de tous bois : recherche, redécouverte et restauration de partitions; édition de livres, organisation de concerts, de festivals et de colloques; projets éducatifs, base de données numérique et publication de disques.
(Christophe Huss, dans Le Devoir du 9 avril 2016.)
Faire feu de tout bois, nous dit le Trésor de la langue française informatisé à l'article « feu », c'est « employer tous les moyens possibles pour parvenir à ses fins ». D'après ce que je vois aussi dans le Multidictionnaire (à l'article « feu »), le Petit Robert, le Lexis et le Grand Robert, tout est toujours au singulier dans cette expression :
Il m'est nécessaire de rassembler toutes mes forces et de faire feu de tout bois. (Duhamel dans le Lexis, à l'article « feu ».)
Ces belles personnes qui font feu de tout bois pour briller. (Anouilh dans le Trésor, à l'article « briller ».)
Pas regardant sur la fourniture et faisant feu de tout bois, tirant parti de chacun, même le plus puant et inconsidéré! (Arnoux dans le Trésor, à l'article « regardant ».)
Il fallait écrire :
Le Centre fait feu de tout bois : recherche, redécouverte et restauration de partitions; édition de livres, organisation de concerts, de festivals et de colloques; projets éducatifs, base de données numérique et publication de disques.
Line Gingras
Québec
« Venise, la musique française et le Québec » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/467589/venise-la-...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
22:30 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 avril 2016
Requéraient ou requerraient?
- Un nouveau sujet d’inquiétude s’est même ajouté et est en train de grossir, à la faveur entre autres des surprenants succès de Donald Trump dans la course à l’investiture présidentielle du Parti républicain aux États-Unis. Il s’agit de la montée des populismes de droite comme de gauche et du risque, entre autres, que des économies importantes s’engagent dans des impasses politiques ou que les pays se tournent de plus en plus les uns contre les autres alors que tellement de problèmes requéraient au contraire une plus grande coopération.
(Éric Desrosiers, dans Le Devoir du 12 mars 2016.)
La forme requéraient correspond à la troisième personne du pluriel du verbe requérir à l'imparfait de l'indicatif :
On nous avait dit de ne pas déranger la ministre : des questions difficiles requéraient toute son attention.
Dans le passage à l'étude, cependant, il fallait mettre le verbe au conditionnel :
Il s’agit de la montée des populismes de droite comme de gauche et du risque, entre autres, que des économies importantes s’engagent dans des impasses politiques ou que les pays se tournent de plus en plus les uns contre les autres alors que tellement de problèmes requerraient au contraire une plus grande coopération.
Line Gingras
Québec
« En réponse à Trump et compagnie » : http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/4...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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06 avril 2016
Comparer n'est pas comparaître*
- Dans l’hebdomadaire Marianne, l’écrivain et journaliste Joseph Macé-Scaron comparaît François Hollande à ce personnage de dessin animé qui pose un seau d’eau en équilibre au-dessus d’une porte pour attraper ses adversaires.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 2 avril 2016.)
Selon l'orthographe traditionnelle, le verbe comparaître prend un accent circonflexe sur le i, à la troisième personne du singulier du présent de l'indicatif :
La victime se déclare incapable de reconnaître son agresseur; mais, à ses cris, Mme Ridel avait mis le nez à la fenêtre et prétend avoir pu reconnaître en lui le sieur Valentin, journalier, qui comparaît à présent devant nous. (Gide dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « agresseur ».)
On peut supprimer cet accent circonflexe, comme le recommandent les rectifications de l'orthographe. (Merci à monsieur Sylvain Auclair d'avoir attiré mon attention là-dessus.) Celles-ci ne permettent pas, cependant, d'ajouter un accent circonflexe au verbe comparer, à la troisième personne du singulier de l'imparfait de l'indicatif.
Il fallait écrire :
Dans l’hebdomadaire Marianne, l’écrivain et journaliste Joseph Macé-Scaron comparait François Hollande à ce personnage de dessin animé qui pose un seau d’eau en équilibre au-dessus d’une porte pour attraper ses adversaires.
Line Gingras
Québec
* Billet mis à jour le 7 avril à 18 h 25.
« Hollande frappe un mur » : http://www.ledevoir.com/international/europe/467133/franc...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias