30 octobre 2015
Le génie de Saint-Augustin
- Certes, le déclin de Rome n’a pas oblitéré le génie de Saint-Augustin.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 30 octobre 2015.)
Habitants de Saint-Augustin-de-Desmaures, ne vous réjouissez pas trop vite : monsieur Rioux ne fait pas allusion au génie de votre ville, mais à celui d'un « illustre docteur de l'Église », « l’un des quatre Pères de l'Église latine », « né le 13 novembre 354 » :
Certes, le déclin de Rome n’a pas oblitéré le génie de saint Augustin.
Line Gingras
Québec
« Le doux déclin » : http://www.ledevoir.com/international/europe/453961/le-do...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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29 octobre 2015
Certains touristes se demandent que sont-ils venus faire
Interrogation indirecte et inversion du pronom sujet; grammaire française; syntaxe.
- [...] certains touristes finissent par se demander que diable sont-ils venus faire dans cette galère [...]
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 26 octobre 2015.)
Dans l'interrogation indirecte, le pronom sujet et le verbe ne sont pas inversés :
[...] certains touristes finissent par se demander ce que diable ils sont venus faire dans cette galère [...]
On pourrait aussi employer l'interrogation directe :
Certains touristes finissent par se demander : « Que diable sommes-nous venus faire [ou suis-je venu faire] dans cette galère? »
Line Gingras
Québec
« L’envers noir du tourisme vert » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/453...
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28 octobre 2015
Ce que l'on confie
- C’est malgré tout à celui-ci [le Bureau des enquêtes indépendantes] qu’on aurait dû confier les enquêtes sur les huit cas de Val-d’Or dévoilés par l’émission Enquête. Quitte à attendre deux mois. Le confier au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), comme l’a annoncé la ministre Lise Thériault vendredi, est un expédient précipité.
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 26 octobre 2015.)
Ce n'est pas le Bureau des enquêtes indépendantes que l'on confie au SPVM, mais les enquêtes sur les huit cas de Val-d'Or :
C’est malgré tout à celui-ci [le Bureau des enquêtes indépendantes] qu’on aurait dû confier les enquêtes sur les huit cas de Val-d’Or dévoilés par l’émission Enquête. Quitte à attendre deux mois. Les confier au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), comme l’a annoncé la ministre Lise Thériault vendredi, est un expédient précipité.
Line Gingras
Québec
« Pourquoi pas le BEI? » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/453527/femmes-au...
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27 octobre 2015
Les personnes qui considèrent quiconque... comme des personnes
- [...] ce discours typique des personnes qui croient bien faire et considèrent quiconque s’oppose à de tels « accommodements » — qui sont bien sûr « généreux » et « respectueux » — comme des personnes « radicales » qui « manquent d’ouverture ».
(Yves Gingras, dans Le Devoir du 24 octobre 2015.)
Quiconque signifie « toute personne qui », et non pas « toutes les personnes qui ». Par ailleurs, il serait bon d'éviter la répétition de personne. On pourrait écrire, par exemple :
[...] ce discours typique des gens qui croient bien faire et considèrent quiconque s’oppose à de tels « accommodements » — qui sont bien sûr « généreux » et « respectueux » — comme une personne « radicale » qui « manque d’ouverture ».
[...] ce discours typique des personnes qui croient bien faire et considèrent quiconque s'oppose à de tels « accommodements » — qui sont bien sûr « généreux » et « respectueux » — comme quelqu'un de « radical » qui « manque d'ouverture ».
Line Gingras
Québec
« Les soumissions tranquilles ou Houellebecq en Ontario » : http://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo/453440...
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26 octobre 2015
Statistiques mortelles
- [...] les enfants d’autochtones devaient continuer à pratiquer une « médecine traditionnelle », pour ne pas voir leurs « droits s’éroder », et ce, même lorsque les statistiques de mortalité indiquent clairement qu’elles n’ont aucune efficacité et mènent à une mort certaine.
(Yves Gingras, dans Le Devoir du 24 octobre 2015.)
Ce ne sont pas les statistiques qui n'ont aucune efficacité et mènent à une mort certaine, mais la médecine traditionnelle :
[...] les enfants d’autochtones devaient continuer à pratiquer une « médecine traditionnelle », pour ne pas voir leurs « droits s’éroder », et ce, même lorsque les statistiques de mortalité indiquent clairement qu’elle n’a aucune efficacité et mène à une mort certaine.
Line Gingras
Québec
« Les soumissions tranquilles ou Houellebecq en Ontario » : http://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo/453440...
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20:23 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, presse, médias
25 octobre 2015
Sensibiliser la population que...
Sensibiliser quelqu'un que, sensibiliser que; grammaire française; syntaxe.
- Mme Tessier espère sensibiliser la population que la perte d'un enfant peut être difficile à vivre pour une famille, même si personne n'a vu cet enfant.
(Julien Paquette, dans Le Droit du 19 octobre 2015.)
On peut sensibiliser quelqu'un à quelque chose – à un problème, à une question, à la situation d'un groupe donné –, mais non que quelque chose :
Mme Tessier espère sensibiliser la population au fait que la perte d'un enfant peut être difficile à vivre pour une famille, même si personne n'a vu cet enfant.
Line Gingras
Québec
« Des anges ont survolé Gatineau » : http://www.lapresse.ca/le-droit/vivre-ici/societe/201510/...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
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24 octobre 2015
Nos amis Canadiens
- Le français de Justin Trudeau n’est pas parfait. C’est sans doute parce qu’il est né avec une cuillère d’argent dans la bouche et que ça a fini par donner une prononciation étrange. Mais ce n’est pas un gros défaut, car on a déjà entendu bien pire de la part de certains de nos amis Canadiens.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 23 octobre 2015.)
Le nom qui désigne un peuple prend la majuscule :
Les Canadiens ont élu un gouvernement libéral.
L'adjectif s'écrit avec une minuscule initiale :
Mais ce n’est pas un gros défaut, car on a déjà entendu bien pire de la part de certains de nos amis canadiens.
Line Gingras
Québec
« Tous nos œufs dans le même panier » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/453289/tous-nos-...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
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19:59 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 octobre 2015
La facture
- Depuis, il est plutôt difficile de savoir quels types de travaux ont pu être réalisés pendant que la famille de Stephen Harper y a habité.
Dès 2006, la facture des travaux à faire oscillait autour de 10 millions $ et devaient s'étendre sur plus de 15 mois.
(Paul Gaboury, dans Le Droit du 23 octobre 2015.)
Ce sont les travaux qui devaient s'étendre sur plus de 15 mois, mais en coordonnant oscillait et devaient s'étendre, le journaliste attribue à ces verbes un même sujet, la facture – ce qui, bien entendu, n'a pas de sens. Il faut reconstruire la phrase. Je proposerais par exemple :
Dès 2006, les travaux à faire étaient évalués à quelque 10 millions de dollars et devaient s'étendre sur plus de 15 mois.
Line Gingras
Québec
« Justin Trudeau et sa famille n'iront pas au "vétuste" 24 Sussex » : http://www.lapresse.ca/le-droit/politique/politique-feder...
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17:31 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 octobre 2015
C'était refusé de voir...
- Les néodémocrates, Thomas Mulcair en tête, s’étaient accrochés à l’idée que ce serait pratiquement impossible pour les libéraux de combler cet écart. Ils disaient partir en meilleure position avec 95 sièges. Mais c’était refusé de voir ce que les sondages, aussi imparfaits soient-ils, laissaient entrevoir : un irrésistible désir de changement des Canadiens.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 20 octobre 2015.)
Non, il n'était pas refusé (ou interdit, défendu) de voir ce que les sondages laissaient entrevoir; ce que voulait dire la chroniqueuse, c'est que l'attitude des néodémocrates équivalait à refuser de le voir. Il fallait donc l'infinitif :
Ils disaient partir en meilleure position avec 95 sièges. Mais c’était refuser de voir ce que les sondages, aussi imparfaits soient-ils, laissaient entrevoir : un irrésistible désir de changement des Canadiens.
Line Gingras
Québec
« Monsieur Trudeau » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/453037/monsieur-...
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21:24 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 octobre 2015
Méfiance
- En menant une campagne en vase clos, M. Harper n’a pas aidé sa cause, laissant transparaître sa méfiance à l’endroit des Canadiens et du peu de cas qu’il fait de leur intelligence [...]
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 20 octobre 2015.)
Sa méfiance à l'endroit du peu de cas qu'il fait de leur intelligence? Cette méfiance a manqué à Stephen Harper. La chroniqueuse voulait dire :
En menant une campagne en vase clos, M. Harper n’a pas aidé sa cause, laissant transparaître sa méfiance à l’endroit des Canadiens et le peu de cas qu’il fait de leur intelligence [...]
Attention aux prépositions.
Line Gingras
Québec
« Monsieur Trudeau » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/453037/monsieur-...
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17:50 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 octobre 2015
L’autocensure et l’interdiction
- Pendant que le PEN International chassait le censeur Harper, c’est finalement l’autocensure et l’interdiction de caricaturer Mahomet qui s’infiltrait par la porte de derrière.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 16 octobre 2015.)
Pendant que le PEN International chassait le censeur Harper, c’est finalement l’autocensure et l’interdiction de caricaturer Mahomet qui s’infiltraient par la porte de derrière.
Line Gingras
Québec
« La "lassitude de la liberté" » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/452...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 octobre 2015
Aucun
- À l’exception de Thomas Mulcair, aucun des autres chefs n’ont répondu à l’invitation de la mairesse [...]
(Julien Arsenault, PC, dans le site du Devoir, le 17 octobre 2015 à 16 h 55.)
À l’exception de Thomas Mulcair, aucun des autres chefs n’a répondu à l’invitation de la mairesse [...]
Line Gingras
Québec
« Duceppe est confiant que [sic] le Bloc aura la balance du pouvoir [sic] » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/452878/elections...
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17 octobre 2015
Lecture et relecture
- La lecture de ces quelques lignes m’ont convaincue de l’erreur que font ceux et celles qui disent qu’ils ne vont jamais voter ou ceux et celles qui disent trouver que c’est inutile de le faire.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 16 octobre 2015.)
La lecture de ces quelques lignes m’a convaincue de l’erreur que font ceux et celles qui disent qu’ils ne vont jamais voter ou ceux et celles qui disent trouver que c’est inutile de le faire.
Line Gingras
Québec
« La fin de la récréation » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/452628/la-fin-de...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
19:36 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 octobre 2015
Du calme
- Leur regard sont toujours aussi calme [...]
(Nayla Naoufal, dans Le Devoir du 16 octobre 2015.)
Il est permis de changer d'idée, mais il faut se relire :
Leur regard est toujours aussi calme [...]
Leurs regards sont toujours aussi calmes [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« On achève bien les danseurs » : http://www.ledevoir.com/culture/danse/452727/the-dog-days...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
13:03 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 octobre 2015
Plongée
- Si M. Poutine cherche ainsi à stimuler les sentiments antiaméricains qui lui sont si utiles en Russie, ce qui va de soi, l’analyse dominante veut qu’il tente de sortir le pays de l’isolement international dans lequel l’ont plongée l’annexion de la Crimée et l’affrontement avec l’Ukraine.
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 1er octobre 2015.)
L'annexion de la Crimée et l'affrontement avec l'Ukraine ont plongé le pays dans l'isolement international. Le complément d'objet direct, représenté par le pronom l', est placé devant le verbe dans la phrase à l'étude; il commande donc l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir :
[...] l’analyse dominante veut qu’il tente de sortir le pays de l’isolement international dans lequel l’ont plongé l’annexion de la Crimée et l’affrontement avec l’Ukraine.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Poutine avec ses gros sabots » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:52 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 octobre 2015
Trop tentant?
- Et c'est l'une de ces parties qui a systématiquement visé un bâtiment dont elle connaissait pourtant tant la vocation que l'emplacement.
(Agnès Gruda, dans La Presse du 12 octobre 2015.)
Et c'est l'une de ces parties qui a systématiquement visé un bâtiment dont elle connaissait pourtant aussi bien la vocation que l'emplacement.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Une bavure pas comme les autres » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/agnes-gruda/2015...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:12 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 octobre 2015
Satisfaite, l'ONE?
- [...] Enbridge a dû refaire ses devoirs, dont l’ONE se dit maintenant satisfaite.
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 5 octobre 2015.)
L'ONE, c'est l'Office national de l'énergie, précise madame Boileau dans le premier paragraphe de son éditorial. L'adjectif attribut doit donc s'accorder au masculin :
[...] Enbridge a dû refaire ses devoirs, dont l’ONE se dit maintenant satisfait*.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
* Le 14 octobre 2015 à 14 h 45, je vois que la correction a été apportée.
« L'autoexamen! » : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-en...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:01 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 octobre 2015
Il aurait pu les inviter d'attendre
- En temps normal, M. Harper aurait pu inviter les gens à faire preuve de patience, d’attendre les textes qui viendront sous peu avant de se prononcer.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 7 octobre 2015.)
On invite quelqu'un à faire quelque chose – à entrer, à danser, à réfléchir, à redoubler de zèle –, et non de faire quelque chose :
En temps normal, M. Harper aurait pu inviter les gens à faire preuve de patience, à attendre les textes qui viendront sous peu avant de se prononcer.
En temps normal, M. Harper aurait pu demander aux gens de faire preuve de patience, d'attendre les textes qui viendront sous peu avant de se prononcer.
En temps normal, M. Harper aurait pu inviter les gens à faire preuve de patience, leur demander d'attendre les textes qui viendront sous peu avant de se prononcer.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« L'arme commerciale » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/451920/l-arme-co...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:21 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 octobre 2015
Rien n'est à exclure, si ce n'est...
- Malgré cela, aucun vainqueur n’est encore en vue, ce qui en dit long sur l’état d’esprit des électeurs qui n’arrivent pas à quelques jours du scrutin à fixer leur choix quant à la couleur du prochain gouvernement. Rien n’est à exclure, si ce n’est de croire qu’il sera minoritaire.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 10 octobre 2015.)
La seule chose à exclure, ce serait donc de croire que le prochain gouvernement sera minoritaire? Il ne faudrait surtout pas croire que le prochain gouvernement sera minoritaire? Ce n'est certainement pas ce que voulait dire l'éditorialiste.
Je dois avoir des hallucinations.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« La loterie électorale » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/452272/elections...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:24 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
Le Chaînon
- Ce que le Chaînon reçoit va en première ligne aux dames qu’elles accueillent depuis 1932 [...]
(Émilie Folie-Boivin, dans Le Devoir du 9 octobre 2015.)
Ce ne sont pas de mystérieuses « elles » (dont il n'est fait aucune mention dans les phrases précédentes) qui accueillent les dames, mais le Chaînon :
Ce que le Chaînon reçoit va en première ligne aux dames qu’il accueille depuis 1932 [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Ces biens de valeur » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/452...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:01 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 octobre 2015
Comme si
Comme si rien n'était, comme si de rien n'était.
- C'est une chose de peut-être vouloir tuer, c'en est une autre de se préoccuper de sourire comme si rien n'était.
(Mylène Moisan, dans Le Soleil du 2 octobre 2015.)
On dit comme si rien n'était arrivé, mais comme si de rien n'était, locution adverbiale qui signifie, selon le Petit Robert, « en agissant comme si rien ne s'était passé; en affectant l'innocence, l'indifférence, l'oubli » :
Peu après, toute la famille se mettait à table comme si de rien n'était. (P. Besson dans le Petit Robert, à l'article « rien ».)
Il fallait écrire :
C'est une chose de peut-être vouloir tuer, c'en est une autre de se préoccuper de sourire comme si de rien n'était.
La faute semble fréquente; on peut trouver une mise en garde dans le Hanse-Blampain (j'ai la quatrième édition), à l'article « rien ».
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« L'obsession » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/chroniques/my...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:36 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias