09 décembre 2014
Trop ou trop peu?
- En même temps, on le voit de plus en plus, les infractions à connotation psychiatrique mettent à rude épreuve tant la police que le système judiciaire. Encore aujourd’hui, trop de procureurs et de juges manifestent une compréhension de cette criminalité. On en est encore à la notion désuète du discernement entre « le bien et le mal ».
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 8 décembre 2014.)
D'après le contexte, je crois comprendre que les procureurs et les juges sont trop peu nombreux à manifester la compréhension voulue :
En même temps, on le voit de plus en plus, les infractions à connotation psychiatrique mettent à rude épreuve tant la police que le système judiciaire. Encore aujourd’hui, trop peu de procureurs et de juges manifestent une compréhension de cette criminalité. On en est encore à la notion désuète du discernement entre « le bien et le mal ».
En même temps, on le voit de plus en plus, les infractions à connotation psychiatrique mettent à rude épreuve tant la police que le système judiciaire. Encore aujourd’hui, trop de procureurs et de juges manifestent une mauvaise compréhension de cette criminalité. On en est encore à la notion désuète du discernement entre « le bien et le mal ».
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« Que fera une autre femme en Cour suprême? » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/42607...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:47 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 décembre 2014
Mauvaise surprise
-
Des adolescentes en quête d'une nuit chaude et gratuite au spa nordique Amérispa de Cantley ont rapidement refroidi lorsque des policiers les ont surpris.
(Louis-Denis Ébacher, dans Le Droit du 20 octobre 2014.)
Le participe passé employé avec avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Les policiers ont surpris qui? Des adolescentes, représentées par le pronom les :
Des adolescentes en quête d'une nuit chaude et gratuite au spa nordique Amérispa de Cantley ont rapidement refroidi lorsque des policiers les ont surprises.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« Une nuit chaude qui refroidit trois adolescentes » : http://www.lapresse.ca/le-droit/actualites/justice-et-fai...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:58 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 décembre 2014
Serrer la vie aux trafiquants
- Je constate un décalage entre la justice et les justiciers. Octobre 2007, Stephen Harper annonçait sa stratégie pour lutter contre la drogue. Il promettait, ça n'a surpris personne, de serrer la vie aux trafiquants.
(Mylène Moisan, dans Le Soleil du 28 novembre 2014.)
Traiter quelqu'un avec une grande sévérité, restreindre ses libertés, c'est lui serrer la vis, peut-on lire dans le Petit Robert. Évidemment, cela ne devrait pas avoir pour effet de lui faciliter la vie.
Il fallait écrire :
[...] Stephen Harper annonçait sa stratégie pour lutter contre la drogue. Il promettait, ça n'a surpris personne, de serrer la vis aux trafiquants.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« La loi ou la poule » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
18:33 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 décembre 2014
Les propos
- Les propos du président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, sur « l’État du XXIe siècle » n’est pas sans rappeler le rapport Gobeil de 1986 [...]
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 6 décembre 2014.)
Ce n'est pas l'État du XXIe siècle qui n'est pas sans rappeler le rapport Gobeil, mais les propos du président du Conseil du trésor :
Les propos du président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, sur « l’État du XXIe siècle » ne sont pas sans rappeler le rapport Gobeil de 1986 [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« Le prix d'un café? » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/425957/austerite...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 décembre 2014
Venu
- Ils ont rapidement compris qu’au moment où tout le monde devait se serrer la ceinture, il aurait été très mal venu d’exiger que l’entente intervenue avec le gouvernement Charest soit respectée intégralement.
(Michel David, dans Le Devoir du 2 décembre 2014.)
Il serait souhaitable d'éviter la répétition :
Ils ont rapidement compris qu’au moment où tout le monde devait se serrer la ceinture, il aurait été très mal vu d’exiger que l’entente intervenue avec le gouvernement Charest soit respectée intégralement.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« La rupture » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/425528/la-rupture
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:51 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 décembre 2014
Peu faire grincer
- L’ensemble est en parfaite symbiose avec cette courtepointe de mots, d’ambiances, de cris dont la fibre, les coutures, les motifs n’offrent finalement qu’un niveau très homéopathique de faiblesses. Peu faire grincer.
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 4 décembre 2014.)
Peu faire grincer? La phrase est courte et chacun des mots est français, et pourtant l'ensemble est incompréhensible.
J'ai pensé d'abord qu'on avait voulu dire Pour faire grincer ou Peut faire grincer. Mais j'ai changé d'avis à la lecture de la phrase suivante :
Tout est là pour faire sourire, émouvoir, faire vibrer devant cette pensée qui se détache avec élégance de ces grappes dangereusement consensuelles, cette idée qui éclaire avec acuité un geste, ou cette remarque qui porte atteinte à un préjugé, avec la dextérité du verbe.
Finalement, ce que le journaliste a voulu écrire, je crois, c'est plutôt :
Peu fait* grincer.
Ou bien :
Peu pour faire grincer.
Que ne l'a-t-il écrit.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
* Le 4 décembre à 15 h 10, je vois que la correction a été apportée.
« Du terrorisme à grands coups de plumes » : http://www.ledevoir.com/culture/theatre/425720/du-terrori...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:13 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 décembre 2014
Il est depuis plusieurs années questions...
- Pas étonnant, en ce sens, qu’il soit depuis plusieurs années questions d’ouvrir des négociations avec les talibans, devant l’impasse sur laquelle a débouché la méthode militaire.
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 1er décembre 2014.)
Il est question, depuis plusieurs années, d'ouvrir des négociations avec les talibans :
Pas étonnant, en ce sens, qu’il soit depuis plusieurs années question d’ouvrir des négociations avec les talibans, devant l’impasse sur laquelle a débouché la méthode militaire.
Question est invariable dans l'expression il est question de.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« Haute trahison » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
09:21 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 décembre 2014
Un, deux, trois autres candidats
- Appuyée par les délégations canadienne, québécoise, néo-brunswickoise et haïtienne, l’ex-gouverneure générale a mené une campagne soutenue pendant plusieurs mois, qui l’a menée dans plusieurs États de la Francophonie.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 1er décembre 2014.)
Elle a mené une campagne qui l'a menée...? L'image est plaisante, mais je doute que la répétition soit voulue :
Appuyée par les délégations canadienne, québécoise, néo-brunswickoise et haïtienne, l’ex-gouverneure générale a fait une campagne soutenue pendant plusieurs mois, qui l’a menée dans plusieurs États de la Francophonie.
* * * * *
-
En plus du Mauricien de l’Estrac, trois autres candidats étaient en lice (cinq au total avec Mme Jean), soit Pierre Buyoya, du Burundi, et Agustin Nze Nfumu, de la Guinée-Équatoriale.
Un, deux... Il manque le troisième, Henri Lopes, du Congo-Brazzaville.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« Michaëlle Jean, la nouvelle voix de l’OIF » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
09:58 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 novembre 2014
Peut-être en resteraient-ils
- Mais s’ils [les médecins] n’avaient pas accaparé les budgets avec leurs plantureuses augmentations, peut-être en resteraient-ils un peu pour le reste!
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 29 novembre 2014.)
Je ne conseillerai pas d'éliminer la répétition rester... reste, parce qu'elle me paraît servir le propos. Je signale toutefois que nous avons affaire ici à un impersonnel; pour s'en rendre compte, il suffit de supprimer l'inversion du sujet et du verbe. On dirait en effet :
[...] peut-être qu'il en resterait un peu pour le reste!
Et non pas :
[...] peut-être qu'ils en resteraient un peu pour le reste!
Il fallait écrire :
Mais s’ils n’avaient pas accaparé les budgets avec leurs plantureuses augmentations, peut-être en resterait-il un peu pour le reste!
* * * * *
-
Toutefois, que vient faire ce sujet en question dans le projet de loi?
Il fallait choisir :
Toutefois, que vient faire ce sujet en question dans le projet de loi?
Toutefois, que vient faire le sujet en question dans le projet de loi?
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« Indispensable bâton » : http://www.ledevoir.com/societe/sante/425323/projet-de-lo...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:25 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 novembre 2014
La participation des femmes?
- Il faut sauver ce qu’il va rester des garderies, car la participation des femmes à l’avancement de la société, qui était devenue un plus pour la collectivité, risque de les retourner entre les quatre murs de leur maison.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 28 novembre 2014.)
Ce n'est certes pas la participation des femmes à l'avancement de la société qui risque de les retourner entre les quatre murs de leur maison, mais la hausse des frais de garde. J'imagine que madame Payette voulait dire :
Il faut sauver ce qu’il va rester des garderies, car la participation des femmes à l’avancement de la société, qui était devenue un plus pour la collectivité, se trouve compromise par la hausse des frais de garde, qui risque de les retourner entre les quatre murs de leur maison.
* * * * *
-
On leur vend l’électricité moins cher qu’au citoyen payeur de taxes [...]
Comme je l'ai déjà signalé, payeur de taxes est le calque de taxpayer; en français correct, on dit plutôt contribuable.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« Joyeux Noël à vous aussi, M. Coiteux » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/425167/joyeux-no...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:31 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 novembre 2014
Prendre une chance, prendre « une » risque
- « On ne peut prendre aucune risque avec la santé humaine », a déclaré le ministre québécois.
(Martin Ouellet, PC, dans Le Devoir du 28 novembre 2014.) - « On ne peut prendre aucune chance avec la santé humaine », a déclaré Pierre Paradis.
(Légende d'une photo accompagnant le même article.)
Qu'a-t-il donc déclaré au juste, le ministre Pierre Paradis? Aurait-il utilisé l'expression prendre une chance, calque de to take a chance? On aurait dû, il me semble, le citer chaque fois fidèlement, et signaler l'anglicisme par la mention sic, entre crochets :
« On ne peut prendre aucune chance [sic] avec la santé humaine », a déclaré le ministre québécois.
« On ne peut prendre aucune chance [sic] avec la santé humaine », a déclaré Pierre Paradis.
Et j'aurai l'air de chanter toujours la même antienne, mais n'oublions pas qu'il faut se relire après avoir apporté une modification. (Cela dit, l'expression prendre un risque est correcte.)
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« Le ministre veut forcer les épiciers à jeter la viande après trois jours » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/425175/le-minist...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:17 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 novembre 2014
Parce que l'erreur est humaine
- D’autre part, Jean-François Lisée contribue à renforcer l’impression au sein de la population que la charte de la laïcité a entraîner la débâcle du PQ au scrutin, poursuit-elle.
(Marco Bélair-Cirino, dans Le Devoir du 15 novembre 2014.)
D’autre part, Jean-François Lisée contribue à renforcer l’impression au sein de la population que la charte de la laïcité a entraîné la débâcle du PQ au scrutin, poursuit-elle.
- Depuis le scrutin, le prétendant à la succession de Pauline Marois dit avoir le regard tourné vers l’avenir lorsqu’il propose, par exemple, de limiter aux employés de l’État en position d’autorité une éventuellement interdiction du port de signes religieux.
Depuis le scrutin, le prétendant à la succession de Pauline Marois dit avoir le regard tourné vers l’avenir lorsqu’il propose, par exemple, de limiter aux employés de l’État en position d’autorité une éventuelle interdiction du port de signes religieux.
L'erreur est humaine; c'est pourquoi il faut se relire.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« Louise Beaudoin rappelle à l’ordre Lisée » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/424028/course-a-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:40 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 novembre 2014
Nos petits coeurs
- Son travail, c’est d’ausculter nos petits cœurs. Puis, dans le cas qui nous occupe, de le cartographier, de trouver ses points faibles, puis de les exploiter.
(David Desjardins, dans Le Devoir du 22 novembre 2014.)
Je suggérerais par exemple :
Son travail, c’est d’ausculter nos petits cœurs. Puis, dans le cas qui nous occupe, de les cartographier, de trouver leurs points faibles et d'ensuite les exploiter.
Son travail, c’est d’ausculter nos petits cœurs. Puis, dans le cas qui nous occupe, de les cartographier, de trouver leurs points faibles pour ensuite les exploiter.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« Fabriquer le consentement selon TransCanada » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/424644/fabriquer-l...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:20 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 novembre 2014
À la condition si...
- Les électeurs pourraient mieux comprendre que le gouvernement renie ses promesses électorales à la condition si on leur démontre qu’on n’est pas chaque fois en train de jeter le bébé avec l’eau du bain.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 22 novembre 2014.)
Les électeurs pourraient mieux comprendre que le gouvernement renie ses promesses électorales à la condition si on leur démontrait qu’on n’est pas chaque fois en train de jeter le bébé avec l’eau du bain.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« La promesse brisée » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/424646/gouvernem...
Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:02 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 novembre 2014
Figures de proue
- Poliment mais fermement, on a tour à tour rappelé aux figures de proue péquistes qu’à tant se préoccuper du « comment », on oubliait de mettre à jour le « pourquoi » de l’indépendance. On a aussi rappelé la difficulté qu’ils ont eue jusqu’à maintenant à tendre l’oreille.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 24 septembre 2014.)
Poliment mais fermement, on a tour à tour rappelé aux figures de proue péquistes qu’à tant se préoccuper du « comment », on oubliait de mettre à jour le « pourquoi » de l’indépendance. On a aussi rappelé la difficulté qu’elles ont eue jusqu’à maintenant à tendre l’oreille.
Poliment mais fermement, on a tour à tour rappelé aux figures de proue péquistes qu’à tant se préoccuper du « comment », on oubliait de mettre à jour le « pourquoi » de l’indépendance. On a aussi rappelé la difficulté que les dirigeants ont eue jusqu’à maintenant à tendre l’oreille.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« Le champ de ruines » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/419239/le-champ-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:24 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 novembre 2014
Vous en comptez combien?
- Le Minnesota, Nebraska, Massachusetts, Iowa et le New Jersey figurent parmi les cinq États américains les plus touchés, selon cette étude de 130 pages.
(AFP dans le site du Devoir, le 17 novembre 2014 à 16 h 54.)
Je compte déjà cinq États; on ne peut donc pas dire qu'ils figurent parmi les cinq :
Le Minnesota, le Nebraska, le Massachusetts, l'Iowa et le New Jersey sont les cinq États américains les plus touchés, selon cette étude de 130 pages.
Je supprimerais américains, parce qu'on a clairement indiqué plus haut qu'il était question des États-Unis.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« 2,5 millions d’enfants américains ont vécu sans domicile fixe en 2013 » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/424132/2...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:04 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 novembre 2014
Avec de l'imagination
- [...] il n’est pas question dans un avenir prévisible de vendre de la publicité sur les uniformes des joueurs. Bien vu : vous imaginez le chandail de Canadien avec le logo de La Belle Province à la place du CH ou d’Ashton sur le maillot des futurs Nordiques?
(Jean Dion, dans Le Devoir du 18 novembre 2014.)
Eh non, je n'arrive pas à imaginer le chandail de Canadien avec le logo d'Ashton sur le maillot des futurs Nordiques. Je ne m'avouerais pas vaincue, toutefois, si l'on écrivait tout bêtement :
Bien vu : vous imaginez le chandail de Canadien avec le logo de La Belle Province à la place du CH ou le maillot des futurs Nordiques avec celui d'Ashton?
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« Le Temple » : http://www.ledevoir.com/sports/hockey/424174/c-est-du-spo...http://www.ledevoir.com/sports/hockey/424174/c-est-du-spo...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 novembre 2014
C'est l'âge
- Je préfère ça à les retrouver derrière un porno, l’âge moyen de cette initiation crue étant fixée à 11 ans, l’âge de mon B.
(Josée Blanchette, dans Le Devoir du 14 novembre 2014.)
C'est l'âge moyen qui est fixé à 11 ans :
Je préfère ça à les retrouver derrière un porno, l’âge moyen de cette initiation crue étant fixé à 11 ans, l’âge de mon B.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« Fais pas le zozo avec ton zizi » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/423...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
18:15 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 novembre 2014
La nôtre de sa famille
- Je le suis devenue le jour où mon père, chauffeur d’autobus pour la Ville de Montréal, est passé du statut de rien à syndiqué et que j’ai pu constater la différence dans sa vie à lui et dans la nôtre de sa famille.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 14 novembre 2014.)
La différence dans la nôtre de sa famille? Je crois que madame Payette a voulu dire :
Je le suis devenue le jour où mon père, chauffeur d’autobus pour la Ville de Montréal, est passé du statut de rien à syndiqué et où j'ai pu constater la différence dans sa vie à lui et dans la nôtre, celle de sa famille.
* * * * *
-
J’ai été mêlée d’assez prêt à la grève d’Asbestos pour bien en connaître les douleurs.
Pour exprimer une idée de proximité, c'est l'adverbe près qu'il faut employer :
J’ai été mêlée d’assez près à la grève d’Asbestos pour bien en connaître les douleurs.
Il peut être utile de se rappeler que prêt est un adjectif qui fait prête au féminin.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« L’esprit de vengeance de la FTQ » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/423788/l-esprit-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:18 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 novembre 2014
Un ancien trois-mats
- Malgré son entrée en scène, la Ville de Québec continuera d’utiliser son logo bleu représentant un ancien trois-mats.
(Isabelle Porter, dans Le Devoir du 14 novembre 2014.)
Les mots mât et trois-mâts ne sont pas visés par les rectifications de l'orthographe; tous deux s'écrivent toujours avec un accent circonflexe sur le a :
Malgré son entrée en scène, la Ville de Québec continuera d’utiliser son logo bleu représentant un ancien trois-mâts.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« "L’accent d’Amérique" clôt le chapitre Rapaille » : http://www.ledevoir.com/politique/ville-de-quebec/423908/...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:43 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 novembre 2014
Un jour
- Et un jour, peut-être, que les statistiques finiront par chuter que et la vaste majorité des filles et des femmes pourront dire elles aussi : pas moi.
(Nathalie Petrowski, dans La Presse du 10 novembre 2014.)
On a manifestement oublié de relire cette phrase :
Et un jour, peut-être que les statistiques finiront par chuter et que la vaste majorité des filles et des femmes pourront dire elles aussi : pas moi.
Et un jour, peut-être, les statistiques finiront par chuter et que la vaste majorité des filles et des femmes pourront dire elles aussi : pas moi.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« Pas moi » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/nathalie-petrows...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:45 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias