09 mai 2015
Trente-sept ans plus tard
- C’est donc 37 ans plus tard que cet article de la loi qui disait que la SAAQ [Société de l'assurance automobile du Québec] devait d’abord bâtir une réserve suffisante [...] et que les surplus de sa caisse, quand il y en aurait, seraient retournés à ses assurés, soit appliqué.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 8 mai 2015.)
C’est donc 37 ans plus tard que cet article de la loi [...] est appliqué.
Vu la longueur de la phrase, il n'est pas étonnant que la chroniqueuse ait perdu le fil; ce serait une bonne idée de rapprocher le verbe de son sujet :
C’est donc 37 ans plus tard qu'est appliqué cet article de la loi qui disait que la SAAQ devait d’abord bâtir une réserve suffisante [...] et que les surplus de sa caisse, quand il y en aurait, seraient retournés à ses assurés.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« Il y a aussi de bonnes nouvelles » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/439468/il-y-a-au...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 mai 2015
À la fois
- Anglais et français : deux idiomes à la fois majoritaire et minoritaire dans notre Dominion. L’un, minoritaire dans le ROC; et l’autre minoritaire au Québec.
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 8 mai 2015.)
La fois n'est pas majoritaire – ni minoritaire, d'ailleurs :
Anglais et français : deux idiomes à la fois majoritaires et minoritaires dans notre Dominion. L’un, minoritaire dans le ROC; et l’autre minoritaire au Québec.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« Symétrie aveuglante » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/439547/rapport-d...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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06 mai 2015
Ils lui forcent de faire un choix
- Prétendre être victime de « discrimination » et de « sexisme », pour raison d’inadmissibilité aux crédits d’impôt, est une excentricité digne de se jeter dans le fleuve Saint-Laurent, ce dont la « démone » n’hésitait pas à faire alors qu’elle faisait ses armes dans le show-business québécois.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 6 mai 2015.)
La « démone » n'hésitait pas à faire quelque chose, et non de quelque chose :
Prétendre être victime de « discrimination » et de « sexisme », pour raison d’inadmissibilité aux crédits d’impôt, est une excentricité digne de se jeter dans le fleuve Saint-Laurent, ce que la « démone » n’hésitait pas à faire [...]
- La patronne de Productions J prétend que les rectifications apportées aux crédits d’impôt lui forcent de faire un choix impossible [...]
On force quelqu'un, et non à quelqu'un, à ou de faire quelque chose :
La patronne de Productions J prétend que les rectifications apportées aux crédits d’impôt la forcent de faire [ou la forcent à faire] un choix impossible [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« La démone » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/439219/la-demone
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23:57 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 mai 2015
Peu convainquant
- Comment les détenus ont-ils pu avoir eu accès à des ordinateurs et des téléphones cellulaires aussi facilement à l’intérieur de la prison?
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 11 juin 2014.)
Comment les détenus ont-ils pu avoir eu accès à des ordinateurs et des téléphones cellulaires aussi facilement à l’intérieur de la prison?
Comment les détenus ont-ils pu avoir eu accès à des ordinateurs et des téléphones cellulaires aussi facilement à l’intérieur de la prison?
- L’interdiction de vol, obtenue par la ministre, au-dessus de certains établissements semble un expédient peu convainquant.
Convainquant est le participe présent du verbe convaincre; nous n'avons pas affaire ici à un verbe, toutefois, mais à l'adjectif convaincant, qu'il est possible de mettre au féminin ou de remplacer par un autre adjectif :
L'interdiction de vol semble une mesure peu convaincante.
L'interdiction de vol semble un expédient peu efficace.
Il fallait écrire :
L’interdiction de vol, obtenue par la ministre, au-dessus de certains établissements semble un expédient peu convaincant.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« Dur atterrissage » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/410593/lise-ther...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 avril 2015
Il visait de renforcer...
- Quand le gouvernement Marois a présenté le projet de loi 14, qui visait notamment à étendre la francisation aux entreprises de 26 à 49 employés, de renforcer l’utilisation du français dans les organismes gouvernementaux ou encore de retirer aux militaires francophones le droit d’envoyer leurs enfants à l’école anglaise, les libéraux s’y sont opposés catégoriquement.
(Michel David, dans Le Devoir du 30 avril 2015.)
Le projet de loi 14 visait notamment à étendre..., à renforcer... et à retirer... À mon avis, la conjonction ou n'a pas sa place ici, un projet de loi ne proposant pas un choix de mesures :
Quand le gouvernement Marois a présenté le projet de loi 14, qui visait notamment à étendre la francisation aux entreprises de 26 à 49 employés, à renforcer l’utilisation du français dans les organismes gouvernementaux et à retirer aux militaires francophones le droit d’envoyer leurs enfants à l’école anglaise, les libéraux s’y sont opposés catégoriquement.
Line Gingras
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Québec
« Une occasion en or » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/438750/une-occas...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 avril 2015
Dans les semaines suivantes au drame
- Le président de cette entreprise nationalisée dans les semaines suivantes au drame a formulé un acte de contrition pour accompagner la confidence suivante : 400 tonnes d’eau contaminée entamaient quotidiennement les entrailles du Pacifique.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 8 août 2013.)
Deux observations :
- On peut très bien écrire dans les semaines suivantes, sans complément, ou dans les semaines suivant le drame, mais la construction dans les semaines suivantes au drame me semble pour le moins inusitée. De toute manière, il faudrait éviter la répétition.
- Une confidence ne se fait pas en public, mais sous le sceau du secret.
Je proposerais :
Le président de cette entreprise, nationalisée quelques semaines après le drame, a formulé un acte de contrition pour accompagner l'aveu suivant : 400 tonnes d’eau contaminée entamaient quotidiennement les entrailles du Pacifique.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« L'eau contaminée de Fukushima dans la mer – Les irresponsables » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 avril 2015
Difficile
- La situation est tout aussi difficile dans de nombreux villages difficiles d’accès qui attendent toujours l’arrivée de secouristes ralentis par des glissements de terrain.
(Karl Rettino-Parazelli, dans Le Devoir du 28 avril 2015.)
Je suggérerais :
La situation est tout aussi difficile dans de nombreux villages peu accessibles qui attendent toujours l’arrivée de secouristes ralentis par des glissements de terrain.
- Ce nouvel engagement du gouvernement s’ajoute aux mesures annoncées au cours de la fin de semaine, soit une aide humanitaire initiale de 5 millions de dollars et l’envoi de l’équipe d’intervention en cas de catastrophe dans la région touchée par la catastrophe naturelle.
La précision est superflue dans le contexte :
[...] et l'envoi de l'équipe d'intervention en cas de catastrophe dans la région touchée par la catastrophe naturelle.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« Chaos humanitaire à Katmandou » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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27 avril 2015
Ça compte
- Le secteur compte quelque 750 élèves qui sont admissibles à l’éducation de langue française. L’école en compte 350, alors que le bâtiment aurait une capacité de moins de 200 inscrits.
(Philippe Orfali, dans Le Devoir du 25 avril 2015.)
On pouvait éliminer la répétition :
Le secteur compte quelque 750 élèves qui sont admissibles à l’éducation de langue française. L’école en reçoit 350, alors que le bâtiment aurait une capacité de moins de 200 inscrits.
Line Gingras
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Québec
« Un cas qui fera école » : http://www.ledevoir.com/societe/justice/438389/droits-lin...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:50 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 avril 2015
Attaques virulentes d'un journaliste virulent
- Toutes ces femmes se sont tenues debout [...] devant les attaques virulentes des journalistes mâles, dont le fondateur du Devoir, Henri Bourassa, était peut-être le plus virulent [...]
(Lise Payette, dans Le Devoir du 25 avril 2015.)
On aurait pu écrire, par exemple :
Toutes ces femmes se sont tenues debout [...] devant les attaques mordantes des journalistes mâles, dont le fondateur du Devoir, Henri Bourassa, était peut-être le plus virulent [...]
- Ces meneurs — tous mâles — de la farouche opposition au droit de vote des femmes n’ont pas hésité à encourager un autre groupe de femmes, plus conservatrices et plus soumises, à s’opposer farouchement à la lutte des suffragettes de l’époque, ces méchantes féministes qui faisaient si peur au monde.
Je suggérerais peut-être :
Ces meneurs — tous mâles — de l'opiniâtre opposition [ou de l'opposition opiniâtre] au droit de vote des femmes n’ont pas hésité à encourager un autre groupe de femmes, plus conservatrices et plus soumises, à contrecarrer farouchement la lutte des suffragettes de l’époque, ces méchantes féministes qui faisaient si peur au monde.
Ces meneurs — tous mâles — de la farouche opposition au droit de vote des femmes n’ont pas hésité à encourager un autre groupe de femmes, plus conservatrices et plus soumises, à contrecarrer avec opiniâtreté la lutte des suffragettes de l’époque, ces méchantes féministes qui faisaient si peur au monde.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« 75 ans de lutte continue » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/438349/75-ans-deja
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 avril 2015
La journée qu'ils ont pris
- La Fraternité des policiers et policières de Montréal est restée muette dimanche, au lendemain de la journée de maladie qu’ont pris plus d’une centaine de policiers.
(Laura Pelletier, dans Le Devoir du 28 juillet 2014.)
Ce n'est pas la journée de maladie qui a pris les policiers, mais les policiers qui ont pris une journée de maladie. Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct lorsque celui-ci est placé devant le verbe :
La Fraternité des policiers et policières de Montréal est restée muette dimanche, au lendemain de la journée de maladie qu’ont prise plus d’une centaine de policiers.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Un geste "totalement irresponsable" » : http://www.ledevoir.com/politique/montreal/414519/coderre...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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21 avril 2015
Le SPVM ou sa crédibilité?
- De son côté, le SPVM [Service de police de la Ville de Montréal] a perdu une telle crédibilité aux yeux d’une grande partie de la population depuis le printemps érable qu’il lui faut prouver qu’elle n’a pas pour seule jauge le deux poids, deux mesures.
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 30 août 2014.)
Ce n'est pas la crédibilité perdue ni la population qui ne doit pas avoir pour seule jauge le deux poids, deux mesures :
De son côté, le SPVM a perdu une telle crédibilité aux yeux d’une grande partie de la population depuis le printemps érable qu’il lui faut prouver qu’il n’a pas pour seule jauge le deux poids, deux mesures.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Bravo, mais... » : http://www.ledevoir.com/politique/montreal/417235/saccage...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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20 avril 2015
Citations
- [...] l’hymne national du Canada est aussi religieux. Son bras, du moins en français, ne fait pas que porter l’épée, « il sait aussi porter la croix ».
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 20 avril 2015.)
L'hymne national dit « Il sait porter la croix », et non pas « Il sait aussi porter la croix ». On pouvait conserver l'adverbe, mais à condition de supprimer les guillemets*.
- L’État démocratique doit rester neutre pour favoriser, écrivent les juges [de la Cour suprême], la « libre participation de tous à la vie publique », ce à quoi on applaudira volontiers. Mais un espace public libre de contraintes en matière de spiritualité, ajoutent-ils, « favorise la préservation et la promotion du caractère multiculturelle** de la société canadienne ».
La faute d'accord ne se trouve pas dans le texte du jugement. Bien entendu, il fallait lire :
Mais un espace public libre de contraintes en matière de spiritualité, ajoutent-ils, « favorise la préservation et la promotion du caractère multiculturel de la société canadienne ».
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
* Le 21 avril à 23 h 15, je vois que l'on a résolu le problème en mettant aussi entre crochets.
** Le 21 avril à 23 h 15, je vois que la faute a été corrigée.
« L’affaire de Saguenay interpelle tout le pays » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/43778...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 avril 2015
Tout ce qui bouge
- Le huis clos, c'est un énorme exercice auquel sont conviés les médias au Centre des congrès de Québec et auquel sont admis tout ce qui bouge et parlotte dans le monde syndical, patronal, communautaire, politique, etc., du Québec.
(Gilbert Lavoie, dans Le Soleil du 28 mars 2015.)
Tout ce est un singulier :
Le huis clos, c'est un énorme exercice auquel sont conviés les médias au Centre des congrès de Québec et auquel est admis tout ce qui bouge et parlotte dans le monde syndical, patronal, communautaire, politique, etc., du Québec.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Le huis clos du budget, c'est du théâtre! » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 avril 2015
Distractions
- Pour un politicien, peu de choses sont aussi désagréables que de retrouver son nom dans une phase contenant le mot « fraude », même s’il n’y est pour rien.
(Michel David, dans Le Devoir du 16 avril 2015.)
Dans une phrase*.
- [...] on a appris cette semaine qu’il siégeait également à celui de la minière Canadian Ressources, qui a bénéficié récemment d’un prêt de 100 millions d’Investissement Québec.
Cela m'étonnerait qu'une entreprise porte le nom de Canadian Ressources, étant donné qu'on écrit ressources en français, mais resources en anglais. Monsieur David ne voudrait-il pas parler de la société minière Canadian Royalties*?
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
* Le 17 avril à 12 h 30, je vois que la correction a été apportée.
« Le distrait » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/437447/le-distrait
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
14:47 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 avril 2015
Coups de butoir
Coups de butoir, coups de boutoir; butoir, boutoir; paronymes.
- Protéger le système de justice en arrêtant de lui asséner des coups de butoir rendrait un bien meilleur service.
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 15 avril 2015.)
C'est plutôt de coups de boutoir qu'il s'agit :
Les pertes et le trouble causés à la VIIIe armée par les coups de boutoir [attaques brusques et répétées] de l'ennemi [...] (De Gaulle dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « boutoir ».)
Les coups de boutoir [traits d'humeur, paroles rudes et blessantes] de Flaubert. (E. et J. de Goncourt, même source.)
Les coups de boutoir de mon cœur. (Sagan, même source.)
Il fallait écrire :
Protéger le système de justice en arrêtant de lui asséner des coups de boutoir rendrait un bien meilleur service.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« La rebuffade » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/437331/peines-mi...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 avril 2015
Francophonie organisée
- Le Conseil soutient donc, entre autres, les Journées de découverte de la Francophonie, organisée* par la Société japonaise de didactique du français [...]
(Jean-Benoît Nadeau, dans Le Devoir du 13 avril 2015.)
Ce sont les Journées de découverte de la Francophonie qui sont organisées par la Société japonaise de didactique du français.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
* Le 14 avril à 13 h 55, je vois que la faute a été corrigée.
« Un rôle pour le Québec » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/436...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 avril 2015
On a qu'à...
- Aujourd’hui, on a qu’à jeter un coup d’œil du côté de la contestation étudiante pour voir combien les forces vives s’éparpillent et la vision s’embrouille.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 8 avril 2015.)
Aujourd’hui, on n'a qu’à jeter un coup d’œil du côté de la contestation étudiante pour voir combien les forces vives s’éparpillent et la vision s’embrouille.
- Selon un ancien secrétaire des communications de l’ASSÉ lors du printemps 2012, Ludvic Moquin Beaudry, en proposant un repli stratégique, l’ancien exécutif ne pêchait ni par le fond ni par la forme.
L'ancien exécutif n'allait pas à la pêche? Personne ne dira le contraire :
Selon un ancien secrétaire des communications de l’ASSÉ lors du printemps 2012, Ludvic Moquin Beaudry, en proposant un repli stratégique, l’ancien exécutif ne péchait ni par le fond ni par la forme.
Il y a pêcher et pécher.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« Nous » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/436...
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11 avril 2015
Répétitions
- Jeudi soir, au comptoir d’un restaurant [...] Une scène semblable s’est répétée l’après-midi dans une pharmacie [...]
(Marco Fortier, dans Le Devoir du 11 avril 2015.)
Sauf dans les milieux de la musique et du théâtre, la scène de l'après-midi ne saurait être une répétition de celle du soir. On aurait pu écrire qu'une scène semblable s'était produite ou avait eu lieu l'après-midi.
- Vous devez d’abord affronter de grosses voitures prêtes à foncer sur vous dans le stationnement. Ben quoi, il faut bien stationner le véhicule.
Il faut bien, mais on peut changer de verbe :
Vous devez d’abord affronter de grosses voitures prêtes à foncer sur vous dans le stationnement. Ben quoi, il faut bien garer le véhicule.
Vous devez d’abord affronter de grosses voitures prêtes à foncer sur vous dans le stationnement. Ben quoi, il faut bien se garer.
Line Gingras
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« Quelques incivilités au quotidien » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/436...
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14:15 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 avril 2015
L'esprit des règles
- Pour les conservateurs, une seule chose a compté quand la révélation des allocations versées au sénateur ont soulevé l’indignation [...]
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 8 avril 2015.)
C'est la révélation qui a soulevé l'indignation.
- Le premier ministre et son entourage ont pour manie de tester les règles, quitte à faire fi de son esprit ou à faire preuve d’une éthique élastique.
Il s'agit de l'esprit des règles :
Le premier ministre et son entourage ont pour manie de tester les règles, quitte à faire fi de leur esprit ou à faire preuve d’une éthique élastique.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« État d'esprit » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/436620/etat-d-es...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:54 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 avril 2015
La réduction, pas les dépenses
- [...] il y a toujours une part de pensée magique derrière les stratégies économiques libérales qui consistent à miser sur la réduction des dépenses de l’État qui permettront des réductions d’impôt qui viendront stimuler l’économie.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 4 avril 2015.)
C'est la réduction des dépenses de l'État qui permettra des réductions d'impôt.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« L'apprentissage » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/436419/gouvernem...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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06 avril 2015
Au besoin
- Avec trois enfants atteints de troubles de l’autisme dans sa classe, Geneviève [...] en a eu plein les bras pendant l’année 2014. Quand un enfant entrait en crise, il fallait rapidement intervenir et veiller au besoin de tous les autres du groupe.
(Isabelle Paré, dans Le Devoir du 4 avril 2015.)
Les autres enfants n'avaient sûrement pas un seul besoin :
Quand un enfant entrait en crise, il fallait rapidement intervenir et veiller aux besoins de tous les autres du groupe.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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Québec
« La taille des classes dans la mire du gouvernement » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/436...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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