22 août 2012
De et de
- Elle était accompagnée de ses anciens collègues Gabriel Nadeau-Dubois, qui a soulevé la foule à maintes reprises, et de Léo Bureau-Blouin, qui parle désormais comme un vrai politicien.
(Jessica Nadeau, dans Le Devoir du 17 août 2012.)
Elle n'était pas accompagnée de ses anciens collègues (un seul en réalité?) et de Léo Bureau-Blouin; les anciens collègues, ce sont justement Gabriel Nadeau-Dubois et Léo Bureau-Blouin :
Elle était accompagnée de ses anciens collègues Gabriel Nadeau-Dubois, qui a soulevé la foule à maintes reprises, et de Léo Bureau-Blouin, qui parle désormais comme un vrai politicien.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les leaders étudiants ont été "très, très durs" avec Line Beauchamp, reconnaît Martine Desjardins » : http://www.ledevoir.com/societe/education/357063/les-lead...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 août 2012
River le clou de ses adversaires
River le clou de quelqu'un, river le clou à quelqu'un, river son clou à quelqu'un; grammaire française; syntaxe; choix de la préposition.
- Souriante, calme, posée et précise, drôle aussi parfois, elle a su river le clou de ses adversaires avec aplomb.
(Vincent Marissal, dans La Presse du 20 août 2012.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, consultés aux articles « river » et « clou », on ne dit pas river le clou de quelqu'un, mais plutôt river le clou à quelqu'un, river son clou à quelqu'un :
Rien ne compte pour nous que de river son clou à l'adversaire. (Mauriac dans le Lexis, à l'article « river ».)
Au fort des discussions, elle lançait une phrase, elle concluait d'un mot, elle « rivait le clou » à Charvet lui-même. (Zola dans le Trésor, à l'article « clou ».)
Souriante, calme, posée et précise, drôle aussi parfois, elle a su river le clou à* ses adversaires avec aplomb.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 29 août à 18 h 40, je vois qu'on a apporté la correction.
« Pas de K.-O. » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/vincent-marissal...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 août 2012
La baisse qu'il avait promis
- En mai 2007, François Legault avait voté contre la baisse d’impôt de 700 millions que M. Charest avait promis dix jours avant les élections du 26 mars.
(Michel David, dans Le Devoir du 9 août 2012.)
M. Charest n'avait pas promis 700 millions, mais une baisse d'impôt de 700 millions :
En mai 2007, François Legault avait voté contre la baisse d’impôt de 700 millions que M. Charest avait promise dix jours avant les élections du 26 mars.
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si ce complément précède le verbe.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le courage des autres » : http://www.ledevoir.com/politique/elections-2012/356403/l...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 août 2012
Le nombre d'appliquant
Appliquant, applicant; application; anglicisme; calque de l'anglais.
- [...] si l'accélération du processus de sélection et de blocage des demandes illégitimes n'est pas « assez énergique » et ne parvient par à faire diminuer le nombre d'appliquant roms européens [...]
(Will Campbell, PC, dans le site du Devoir, le 18 août 2012 à 14 h 5.) - Les demandeurs d'asile qui entrent dans cette catégorie seraient confiés à l'ASFC en attendant les résultats de l'enquête sur leur application.
L'un des premiers anglicismes qu'on m'a appris à éviter, c'est l'emploi d'appliquer ou d'application pour rendre l'idée de présenter une demande. J'ajouterai que les dictionnaires (j'ai vu le Petit Robert, le Lexis, le Multidictionnaire et le Trésor de la langue française informatisé) ne donnent pas appliquant comme substantif : il s'agit plutôt du participe présent du verbe appliquer, dont on s'est servi à tort, dans la première phrase à l'étude, comme équivalent du nom anglais applicants (au pluriel).
On pouvait écrire :
[...] si l'accélération du processus de sélection et de blocage des demandes illégitimes n'est pas « assez énergique » et ne parvient pas à faire diminuer le nombre de demandeurs roms européens [...]
Les demandeurs d'asile qui entrent dans cette catégorie seraient confiés à l'ASFC en attendant les résultats de l'enquête sur leur demande.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Ottawa prêt à considérer [?] la détention des demandeurs d'asile roms » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/357191/ottawa-po...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 août 2012
Se libérer des libéraux de changer...?
- Les électeurs ne sont pas dupes. S’ils veulent aujourd’hui se libérer des libéraux, c’est moins pour chasser du pouvoir des individus que de changer les façons d’assumer le pouvoir et de gouverner.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 18 août 2012.)
On ne veut pas se libérer des libéraux de changer quelque chose, mais pour changer quelque chose :
Les électeurs ne sont pas dupes. S’ils veulent aujourd’hui se libérer des libéraux, c’est moins pour chasser du pouvoir des individus que pour changer les façons d’assumer le pouvoir et de gouverner.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Élections du 4 septembre – Le perdant est… » : http://www.ledevoir.com/politique/elections-2012/357101/e...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 août 2012
Chose promise...
- Si tous les Québécois que croise le PM, durant une journée, lui rappelle sa promesse [...]
(Stéphane Laporte, dans La Presse du 13 août 2012.)
Si tous les Québécois que croise le PM, durant une journée, lui rappellent sa promesse [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Comment faire en sorte qu'on tienne promesse » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/stephane-laporte...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 août 2012
Embrouiller les cartes
Embrouiller les cartes, brouiller les cartes.
- Il serait plus convaincant si, sur la question des écoles passerelles, il ne cherchait pas à embrouiller les cartes [...]
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 14 août 2012.)
Au sens de « créer volontairement la confusion, le désordre » (Lexis), « compliquer, obscurcir volontairement une affaire » (Petit Robert), je trouve la locution figurée brouiller les cartes dans le Petit Robert, le Lexis, le Multidictionnaire et le Trésor de la langue française informatisé, consultés aux articles « embrouiller », « brouiller » et « carte » :
Il s'est amusé à brouiller les cartes au cours de la discussion. (Lexis.)
Il paraît évident que Danton brouilla les cartes, espérant encore regagner la Gironde. (Lefebvre, dans le Trésor.)
Il a suffi que la presse brouille obstinément les cartes, pour que, en quelques jours, la notion de l'agresseur se soit progressivement obscurcie pour tous, et que chaque peuple s'imagine qu'il est menacé dans son « honneur »... (Martin du Gard, dans le Trésor.)
Le Trésor consigne le syntagme art d'embrouiller les cartes à l'article « art », sans toutefois donner de définition ni d'explication.
J'écrirais donc :
Il serait plus convaincant si, sur la question des écoles passerelles, il ne cherchait pas à brouiller les cartes [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Coalition avenir Québec – De tout pour tous » : http://www.ledevoir.com/politique/elections-2012/356695/c...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 août 2012
Ils ont assisté impuissant à l'inévitable
- Heureusement, ils ont pu éviter la collision. Ils ont malgré tout assisté impuissant à l'inévitable.
(Gabriel Delisle, dans Le Nouvelliste du 8 août 2012.)
Ils ont assisté à l'inévitable et sont demeurés impuissants. L'adjectif doit s'accorder avec le pronom personnel, ce qu'on voit mieux si on met celui‑ci au féminin : Elles ont malgré tout assisté impuissantes à l'inévitable. Il fallait écrire :
Heureusement, ils ont pu éviter la collision. Ils ont malgré tout assisté impuissants à l'inévitable.
- La Sûreté du Québec (SQ) a ouvert une enquête afin de déterminer les causes de l'accident. Ils tenteront de connaître les raisons qui expliquent le soudain changement de trajectoire de la voiture.
Deux possibilités :
La Sûreté du Québec (SQ) a ouvert une enquête afin de déterminer les causes de l'accident. Elle tentera de connaître les raisons qui expliquent le soudain changement de trajectoire de la voiture.
La Sûreté du Québec (SQ) a ouvert une enquête afin de déterminer les causes de l'accident. Les policiers tenteront de connaître les raisons qui expliquent le soudain changement de trajectoire de la voiture.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Deux touristes français perdent la vie » : http://www.lapresse.ca/le-nouvelliste/justice-et-faits-di...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 août 2012
Le volte-face de la Ville
Un volte-face, une volte-face; le volte-face, la volte-face; volte-face, masculin ou féminin; genre du nom volte-face.
- Questionnée sur le volte-face de la Ville, la mairesse [...]
(Jeanne Corriveau, dans Le Devoir du 14 août 2012.)
D'après le Petit Robert, le Lexis, le Multidictionnaire, le Hanse-Blampain et le Trésor de la langue française informatisé, volte-face est un nom féminin invariable :
Une volte-face imprévue. (Lexis.)
De subites volte-face, de déconcertantes surprises. (Bourget, dans le Petit Robert.)
Ces savants renversements de vapeur [...] ont conduit quelques écrivains virtuoses de la volte-face jusqu'aux antipodes d'eux-mêmes. (Morand, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
Questionnée sur la volte-face de la Ville, la mairesse [...]
- À l’heure actuelle, plusieurs villes autorisent les potagers de façade, dont Montréal, Victoriaville et Trois-Rivières, mais d’autres municipalités, comme Québec, Longueuil, Laval et Terrebonne l’interdisent.
On aurait pu écrire :
À l’heure actuelle, plusieurs villes autorisent les potagers de façade, dont Montréal, Victoriaville et Trois-Rivières, mais d’autres municipalités comme Québec, Longueuil, Laval et Terrebonne les interdisent.
À l’heure actuelle, plusieurs villes autorisent le potager de façade, dont Montréal, Victoriaville et Trois-Rivières, mais d’autres municipalités comme Québec, Longueuil, Laval et Terrebonne l'interdisent.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Drummondville autorisera finalement les potagers de façade » : http://www.ledevoir.com/politique/villes-et-regions/35676...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 août 2012
Faire les gorges chaudes
Faire les gorges chaudes, faire des gorges chaudes.
- Son adversaire libéral, le ministre Laurent Lessard, a fait les gorges chaudes en déclarant [...]
(Patrick Lagacé, dans La Presse du 11 août 2012.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Hanse-Blampain, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, consultés à l'article « gorge », l'expression utilisée par le chroniqueur, qui signifie se moquer avec plus ou moins de malveillance, devrait plutôt se lire faire des gorges chaudes :
Mon tendre secret fut divulgué; toute la ville en fit des gorges chaudes. (Milosz, dans le Trésor.)
Son adversaire libéral, le ministre Laurent Lessard, a fait des gorges chaudes en déclarant [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La science, soluble dans le politique » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/patrick-lagace/2...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 août 2012
Ils coûtaient trop chers
Ils coûtent chers, ils coûtent cher; elles coûtent chères, elles coûtent cher; elle coûte chère, elle coûte cher; cher, adjectif ou adverbe; grammaire française; orthographe.
- « [...] parce qu’elle avait des vêtements qui coûtaient trop chers, parce qu’elle avait des bijoux, des foulards [...] »
(Antoine Robitaille citant Gaétan Barrette dans le site du Devoir, le 12 août 2012 à 15 h 52.)
Cher peut être adjectif (épithète ou attribut) et variable, ou adverbe et invariable :
Lutte contre la vie chère. (Petit Robert.)
La vie est très chère à Londres. (Multidictionnaire.)
La victoire a coûté cher. (Petit Robert.)
Ces sacs coûtent cher, valent cher. Je les ai payés cher. (Multidictionnaire.)
Il est certain que l'impertinence de ton mari nous aura coûté cher. (Mauriac, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
« [...] parce qu’elle avait des vêtements qui coûtaient trop cher, parce qu’elle avait des bijoux, des foulards [...] »
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Barrette dénonce "l'intimidation" de Marois » : http://www.ledevoir.com/politique/elections-2012/356632/b...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 août 2012
Il aime la bonne chair ou la bonne chaire?
Aimer la bonne chair; aimer la bonne chaire; aimer la bonne chère; homonymes; orthographe.
- Le docteur Hébert avait admis quant à lui être un bon vivant et aimer « la bonne chair ». « Pour moi, c’est toujours un défi de limiter la quantité d’aliments et de garder un poids santé. »
(Antoine Robitaille citant Le Journal de Montréal dans le site du Devoir, le 11 août 2012 à 20 h 12; version révisée à partir de celle de 16 h 21.) - « Je suis un bon vivant. J’aime la bonne chaire. Pour moi, c’est toujours un défi de limiter la quantité d’aliments et de garder un poids santé. »
(Marc Pigeon dans le site du Journal de Montréal, le 3 août 2012; texte mis à jour à 22 h 21.)
Je dois donner tort aux deux journalistes : au sens de « nourriture », on écrit chère :
Faire bonne chère, maigre chère, aimer la bonne chère. (Multidictionnaire.)
Chez eux, on a l'habitude de faire bonne chère. (Lexis.)
[...] animés par le vin et la bonne chère. (Gautier, dans le Petit Robert.)
Le docteur Hébert aime donc la bonne chère.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Saines habitudes de vie : Gaétan Barrette est outré par les propos de Marois » : http://www.ledevoir.com/politique/elections-2012/356623/s...
« En santé, le futur ministre? » : http://www.journaldemontreal.com/2012/08/03/en-sante-le-f...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
22:05 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 août 2012
Ce n'est pas le choix qui vote
- La firme de sondage a par ailleurs demandé aux répondants quel serait leur deuxième choix s’il ne pouvait voter pour leur parti préféré.
(Guillaume Bourgault-Côté, dans Le Devoir du 10 août 2012.)
Ce n'est pas le choix qui vote, mais les répondants :
La firme de sondage a par ailleurs demandé aux répondants quel serait leur deuxième choix s’ils ne pouvaient voter pour leur parti préféré.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Sondage Léger Marketing-Le Devoir – La CAQ gagne six points et brouille les cartes » : http://www.ledevoir.com/politique/elections-2012/356526/l...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 août 2012
Elle s'est aliénée des membres et militants
- Mme Maltais est allée au front pour le maire Régis Labeaume en poussant un projet de loi privé pour l'amphithéâtre.
Elle s'est aliénée des membres et militants du PQ sans rien obtenir en retour. Le « crédit », s'il y en a, ira surtout à Jean Charest.
(François Bourque, dans Le Soleil du 9 août 2012.)
Mme Maltais ne s'est pas aliénée elle-même : elle s'est aliéné des membres et militants du PQ.
Lorsque le verbe pronominal a un complément d'objet direct (c.o.d.), c'est avec ce complément, s'il est placé devant le verbe, que s'accorde le participe passé; si le c.o.d. est placé après le verbe, comme c'est le cas dans le passage à l'étude, le participe reste invariable.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Taschereau en ébullition » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:27 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 août 2012
Visa le noir, tua le blanc
- Trois, une loi a été composée afin d’établir une liste noire de sites dits déviants, mais qui visent en fait ceux qui critiquent le régime.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 8 août 2012.)
Dans la Russie de Poutine, je ne crois pas que les autorités considèrent comme « déviants » les sites qui visent en fait ceux qui critiquent le régime. L'éditorialiste a plutôt voulu dire, à mon avis :
Trois, une loi a été composée afin d’établir une liste noire de sites dits déviants, mais elle vise en fait ceux qui critiquent le régime.
Trois, une loi a été composée afin d’établir une liste noire de sites dits déviants, mais qui signale en fait ceux qui critiquent le régime.
Trois, une loi a été composée afin d’établir une liste noire de sites dits déviants, mais où figurent en fait ceux qui critiquent le régime.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Procès des Pussy Riot – Le tortionnaire » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 août 2012
Parce qu'elles puissent mettre leur chef dans l'embarras
Parce que suivi d'un subjonctif; grammaire française.
- Mais l'arrivée de ces candidats-vedettes comporte un coût pour François Legault. Pas seulement parce que ces recrues de prestige, aux ego surdimensionnés, peu à l'aise avec le travail d'équipe et la discipline de parti, sont difficiles à contrôler et puissent mettre leur chef dans l'embarras.
(Alain Dubuc, dans La Presse du 7 août 2012.)
Je n'arrive pas à imaginer un contexte où parce que pourrait appeler un subjonctif. Marie‑Éva de Villers signale d'ailleurs, dans le Multidictionnaire, que le verbe introduit par cette locution conjonctive « se construit à l'indicatif ou au conditionnel suivant que l'on exprime une affirmation ou une supposition ». Dans le passage ci-dessus, je verrais effectivement deux possibilités :
Pas seulement parce que ces recrues de prestige [...] sont difficiles à contrôler et peuvent mettre leur chef dans l'embarras.
Pas seulement parce que ces recrues de prestige [...] sont difficiles à contrôler et pourraient mettre leur chef dans l'embarras.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La tentation populiste de la CAQ » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/alain-dubuc/2012...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 août 2012
Mauvais présage
- Il lui reste le 5000 m, que des résultats 2012 décevants ne laisse pas présager glorieux.
(Yves Boisvert, dans La Presse du 5 août 2012.)
Ce n'est pas le 5000 m qui ne laisse pas présager je ne sais quoi, mais des résultats 2012 décevants qui ne laissent pas présager un 5000 m glorieux :
Il lui reste le 5000 m, que des résultats 2012 décevants ne laissent pas présager glorieux.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Grands frissons britanniques au stade » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/yves-boisvert/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:57 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 août 2012
Le saut le plus côté
- [...] le saut féminin le plus côté.
(AFP, dans Le Devoir du 1er août 2012.)
On voulait évidemment parler du saut le plus coté, c'est-à-dire auquel est attribuée la plus grande valeur.
- Avec les barres asymétriques, leurs grandes forces, Victoria Komova, Alyia Mustafina et consœurs ont bien répliqué.
Je sais bien qu'il y a deux barres asymétriques, mais elles ne font qu'une discipline :
Avec les barres asymétriques, leur grande force, Victoria Komova, Alyia Mustafina et consœurs ont bien répliqué.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Gymnastique artistique – Les Américaines recroquent l’or » : http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/35581...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 août 2012
C'est au PQ qu'elle fera le plus grand tort
- La chef péquiste a soutenu que le PLQ était celui qui avait le plus à craindre de M. Duchesneau. En réalité, c’est au PQ qu’elle fera le plus grand tort.
(Michel David, dans Le Devoir du 4 août 2012.)
Le pronom elle ne peut renvoyer qu'à la chef péquiste dans la phrase ci-dessus. Je ne crois pas, cependant, que le chroniqueur ait voulu parler du tort que madame Marois pourrait causer à son parti; c'est plutôt la candidature de monsieur Duchesneau qui lui paraît redoutable :
La chef péquiste a soutenu que le PLQ était celui qui avait le plus à craindre de la candidature de M. Duchesneau. En réalité, c’est au PQ qu’elle fera le plus grand tort.
La chef péquiste a soutenu que le PLQ était celui qui avait le plus à craindre de M. Duchesneau. En réalité, c’est au PQ qu’il fera le plus grand tort.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L'incorruptible » : http://www.ledevoir.com/politique/elections-2012/356040/l...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:59 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 août 2012
Glace est-allemande
- Elle a l'air d'une nageuse. Pas particulièrement grande, enfin pas les armoires à glace est-allemande de l'époque du dopage d'État.
(Yves Boisvert, dans La Presse du 1er août 2012.)
Peut-être monsieur Boisvert est-il, comme moi, un grand amateur de crème glacée, mais il évoque plutôt des armoires à glace, ici :
Elle a l'air d'une nageuse. Pas particulièrement grande, enfin pas les armoires à glace est‑allemandes de l'époque du dopage d'État.
- Est-ce que ça fait de Ye une nageuse Est-allemande nouveau genre?
Les adjectifs de nationalité ne prennent pas la majuscule :
Est-ce que ça fait de Ye une nageuse est-allemande nouveau genre?
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Présumée coupable » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/yves-boisvert/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 août 2012
Une idée qu'on n'a pas vu se concrétiser
- [...] une nouvelle idée a surgi, celle de faire de la politique autrement, qu’on n’a pas encore vu se concrétiser.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 2 août 2012.)
Le participe passé du verbe voir, employé avec l'auxiliaire avoir et suivi d'un infinitif, s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui‑ci est placé devant le verbe et fait l'action marquée par l'infinitif.
On n'a pas encore vu quoi? Une nouvelle idée (représentée par le pronom démonstratif celle et le pronom relatif qu') qui se serait concrétisée. Le complément d'objet direct du verbe voir, placé devant le verbe, est sujet implicite de l'infinitif; le participe passé doit donc s'accorder :
[...] une nouvelle idée a surgi, celle de faire de la politique autrement, qu’on n’a pas encore vue se concrétiser.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Élections québécoises – Démocratie 101 » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/355834/elections...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:50 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias