23 décembre 2011
La réalité que les changements ont apporté
- Aucune paix véritable à l'horizon, mais plutôt un réveil brutal des Québécois quant à la réalité que les fameux « changements » tant souhaités leur ont apporté.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 23 décembre 2011.)
Les changements ont apporté quoi? Une certaine réalité. Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir doit s'accorder avec le complément d'objet direct, placé devant le verbe :
Aucune paix véritable à l'horizon, mais plutôt un réveil brutal des Québécois quant à la réalité que les fameux « changements » tant souhaités leur ont apportée.
Line Gingras
Québec
« Un Noël hot hot hot! » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/338999/un-noel-h...
03:47 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 décembre 2011
La prochaine rencontre mensuelle se tient le 13 de chaque mois
- Ce prix est accompagné d'une bourse symbolique de 313 $, qui sera remise lors de la prochaine rencontre mensuelle de l'Association qui se tient le 13 de chaque mois.
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 22 décembre 2011.)
D'une part, il va de soi qu'une rencontre mensuelle se tient chaque mois; d'autre part, la prochaine rencontre ne peut avoir lieu qu'une fois.
Je suggérerais :
Ce prix est accompagné d'une bourse symbolique de 313 $, qui sera remise lors de la prochaine rencontre mensuelle de l'Association; celle-ci tient ses réunions le 13 de chaque mois.
Ce prix est accompagné d'une bourse symbolique de 313 $, qui sera remise lors de la prochaine rencontre de l'Association; celle-ci tient ses réunions le 13 de chaque mois.
Line Gingras
Québec
« Un traqueur de charlatans est nommé sceptique de l'année » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/338...
02:47 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 décembre 2011
Il a été apperçu
Apperçu ou aperçu; appercevoir ou apercevoir; orthographe.
- Les deux bottes ont été retrouvées dans l'eau, à 150 et 200 mètres de l'endroit où Maxime Dion a été apperçu la dernière fois, vers 16 h 30 lundi.
(Karine Blanchard, dans La Voix de l'Est du 20 décembre 2011.)
Le verbe apercevoir s'écrit toujours avec un seul p :
On l'a aperçu qui traversait la rue. (Petit Robert.)
Ces meules, qui ont été aperçues pour la première fois par Kœnig, ont depuis longtemps piqué la curiosité des naturalistes. (J. Rostand, dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « aggloméré ».)
[...] à 150 et 200 mètres de l'endroit où Maxime Dion a été aperçu la dernière fois [...]
Line Gingras
Québec
« Une botte de Maxime Dion retrouvée » : http://www.cyberpresse.ca/la-voix-de-lest/actualites/2011...
16:33 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 décembre 2011
La Chine s'était mûrée dans le silence
Se murer, avec ou sans accent circonflexe; orthographe.
- [...] la Chine s'était, sur cette question, mûrée dans le silence au cours des dernières semaines.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 19 décembre 2011.)
Se murer, c'est ici se renfermer. Rien à voir avec le verbe mûrir :
Se murer dans son silence. (Petit Robert.)
[...] ne répondant pas aux questions, se murant si l'on insistait. (Queffélec, dans le Petit Robert.)
[...] la Chine s'était, sur cette question, murée dans le silence au cours des dernières semaines.
Line Gingras
Québec
« Répression en Syrie – La barbarie » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
10:05 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 décembre 2011
Un épithète approprié
Un épithète ou une épithète; épithète, masculin ou féminin; genre du nom épithète.
- Gênant, bizarre et très inconfortable auraient été des épithètes plus appropriés.
(Hugo Dumas, dans La Presse du 29 novembre 2011.)
Épithète est un nom féminin :
Je cherche en vain une épithète pour peindre l'extraordinaire luminosité du ciel. (Gide, dans le Petit Robert.)
Il [...] appela madame Pignoux en la gratifiant des épithètes les plus grossières. (Sand, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
Gênant, bizarre et très inconfortable auraient été des épithètes plus appropriées.
Line Gingras
Québec
« La mariée est en fuite! » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/hugo-dumas/201111/...
02:46 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 décembre 2011
Qu'est-ce qui demande des investissements?
- Il y a mille façons de rendre ce paradoxal îlot de chaleur rempli de couloirs glaciaux et venteux plus douillet, plus amusant. Et certains ne demandent pas des investissements qui se chiffrent en dizaines de millions.
(Marie-Claude Lortie, dans La Presse du 13 décembre 2011.)
Le pronom indéfini certains devrait renvoyer à façons plutôt qu'à couloirs, non? Il fallait écrire, à mon avis :
Il y a mille façons de rendre ce paradoxal îlot de chaleur rempli de couloirs glaciaux et venteux plus douillet, plus amusant. Et certaines ne demandent pas des investissements qui se chiffrent en dizaines de millions.
D'après ce que je vois dans le Petit Robert et le Multidictionnaire, le pluriel glaciaux est correct, bien que la forme glacials soit plus fréquente.
Line Gingras
Québec
« Mûr pour être "in" » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/marie-claude-lorti...
07:48 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 décembre 2011
Toute personne peuvent composer...
- Toute personne détenant de l'information concernant ce crime, que l'on considère pour l'instant comme un cas isolé, peuvent composer le 450 463-7211.
(David Santerre, dans La Presse du 17 novembre 2011.)
Toute personne, c'est un indéfini singulier :
Toute personne détenant de l'information concernant ce crime, que l'on considère pour l'instant comme un cas isolé, peut composer le 450 463-7211.
Line Gingras
Québec
« Joggeuse sauvagement agressée à Boucherville » : http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/les-pa...
06:30 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 décembre 2011
C'est 12 degrés à l'extérieur
C'est 12 degrés ou il fait 12 degrés; c'est ou il fait 12 degrés; expression de la température; anglicisme; calque de l'anglais.
Des amis lecteurs s'interrogent sur la tournure suivante, qu'ils ont entendue à la radio et à la télévision :
- C'est 12 degrés à l'extérieur.
Leurs doutes sont justifiés : d'après le Colpron et le Chouinard, cette formulation est influencée par l'anglais; au lieu de c'est 12 degrés en ce moment, il faudrait dire plutôt il fait 12 degrés en ce moment. Les autres ouvrages consultés donnent des exemples qui me paraissent confirmer cet avis :
Il fait trente degrés à l'ombre. (Petit Robert, à l'article « degré ».)
Il fait 37,5 °C. (Multidictionnaire, à l'article « température ».)
Il faisait une chaleur de trente-trois degrés. (Flaubert dans le Lexis, à l'article « degré ».)
J'ai vu aussi le Hanse-Blampain et le Trésor de la langue française informatisé, où je n'ai rien trouvé d'utile.
Line Gingras
Québec
04:35 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, médias
15 décembre 2011
Les chapeaux qu'affectionnaient son père
- Habillée de noir et portant un chapeau également noir rappelant ceux qu'affectionnaient son père, Paris évoque également [...]
(AFP dans LaPresse.ca, 14 décembre 2011, 16 h 37.)
Son père affectionnait certains chapeaux :
Habillée de noir et portant un chapeau également noir rappelant ceux qu'affectionnait son père, Paris évoque également [...]
Line Gingras
Québec
« Michael Jackson à sa fille : "Si je meurs demain, rappelle-toi mes conseils" » : http://www.cyberpresse.ca/arts/dossiers/deces-de-michael-...
02:27 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 décembre 2011
La famille de dix ont stoppé
- La famille de dix, qui revenait de Niagara à bord d'une Nissan et d'une Lexus, ont stoppé quelque part, « sur le bord d'une route », disait-il, près de la 401, en ville, à Kingston.
(Christiane Desjardins dans La Presse du 9 décembre 2011, 12 h 6.)
Le verbe stopper a pour sujet la famille de dix, dont le noyau est la famille; il faut donc mettre l'auxiliaire avoir au singulier :
La famille de dix, qui revenait de Niagara à bord d'une Nissan et d'une Lexus, a stoppé quelque part [...]
Line Gingras
Québec
« Procès Shafia : une histoire fabriquée, insiste la Couronne » : http://www.cyberpresse.ca/actualites/dossiers/proces-shaf...
06:15 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 décembre 2011
Seul compte la baisse
- « À cinq mois de la présidentielle et sous la pression du Front national, seul compte, désormais, la baisse du chiffre de l'immigration », écrivait récemment le quotidien Le Monde.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 13 décembre 2011.)
Le Monde écrivait en fait, d'après ce que je trouve dans le site Internet :
« [...] seule compte, désormais, la baisse du chiffre de l'immigration [...] »
(Éditorial du 16 novembre, mis à jour le 17 à 13 h 13.)
Seule s'accorde avec le sujet inversé, la baisse. Grevisse parle d'une épithète détachée; à la page 624 du Bon usage (douzième édition), il propose l'exemple suivant :
Seule compte l'approche du mystère de l'écriture. (Poirot-Delpech.)
* * * * *
- Dès que son cas a été rendu public, la jeune Québécoise a aussitôt obtenu le soutien de ses collègues.
Aussitôt est superflu :
Dès que son cas a été rendu public, la jeune Québécoise a aussitôt obtenu le soutien de ses collègues.
* * * * *
-
Chose certaine Vincent Berger, juge que cette expulsion serait « une tache dans notre coopération scientifique » avec les universités québécoises.
Rien, dans cette phrase, ne justifie que le sujet soit séparé du verbe par la virgule :
Chose certaine, Vincent Berger juge que cette expulsion serait « une tache dans notre coopération scientifique » avec les universités québécoises.
Line Gingras
Québec
« Immigration en France – Universitaires, vos papiers! » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/338...
« Étudiants étrangers : la faute de la France » : http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/16/etudiants-...
04:36 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 décembre 2011
Une indice, un indice?
Une indice, un indice; indice, masculin ou féminin; genre du nom indice.
- Évidemment, il n'y a pas que les indices d'écoute qui comptent, sinon, à ce jeu cruel, Le Devoir serait mort et enterré depuis longtemps. Mais elles* existent [...]
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 12 décembre 2011.)
Indice est un nom masculin :
Évidemment, il n'y a pas que les indices d'écoute qui comptent, sinon, à ce jeu cruel, Le Devoir serait mort et enterré depuis longtemps. Mais ils existent [...]
Line Gingras
Québec
* À 14 h 47, je vois que la faute a été corrigée.
« Médias – Radio Radio » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/338150/medias-radi...
04:35 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 décembre 2011
Le monde aurait-il été fondé en 1571?
- [...] Reims, qui héberge l'une des plus anciennes corporations de pains d'épiciers au monde, fondé en 1571.
(Violaine Ballivy, dans La Presse du 10 décembre 2011.)
Non, ce n'est pas le monde qui a été fondé en 1571 :
[...] Reims, qui héberge l'une des plus anciennes corporations de pains d'épiciers au monde, fondée en 1571.
Line Gingras
Québec
« Shakespeare, Élizabeth I et le pain d'épices » : http://www.cyberpresse.ca/vivre/cuisine/201112/09/01-4476...
04:16 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 décembre 2011
Chaque cas sont tragiques
- « Chaque cas, 2007 et aujourd'hui, sont tragiques. »
(David Santerre citant Mark Owczarski, porte-parole de Virginia Tech, dans La Presse du 8 décembre 2011; texte mis à jour à 15 h 46.)
Les virgules qui encadrent « 2007 et aujourd'hui » isolent cette précision du reste de la phrase, comme le feraient des parenthèses. Le verbe et l'attribut ne s'accordent pas avec cet élément accessoire, mais avec le sujet, « chaque cas » :
Chaque cas, 2007 et aujourd'hui, est tragique.
- Il faut dire que la direction de Virginia Tech a été mise à l'amende, pour 55 000 $, en vertu d'une loi nommée Clery Act, à la suite de la tuerie de 2007. On leur reprochait d'avoir attendu plus de deux heures après les deux premiers meurtres [...]
La direction de Virginia Tech, c'est un singulier :
On lui reprochait d'avoir attendu [...]
- On connait la suite de l'histoire, quelques heures après ce premier double homicide, un tueur fou enfermait des étudiants dans un pavillon de l'école et en tuait 30 autres.
La première virgule devrait être remplacée par le deux-points, pour annoncer ce qui va suivre :
On connait [ou connaît] la suite de l'histoire : quelques heures après ce premier double homicide, un tueur fou enfermait des étudiants dans un pavillon de l'école et en tuait 30 autres.
Line Gingras
Québec
« Deux morts dans une fusillade à Virginia Tech » : http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/201112...
16:19 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 décembre 2011
Le Canada est un repère de terroristes?
Repère de terroristes, repaire de terroristes; repère ou repaire; homonymes; orthographe.
- Les Américains n'en sont toujours pas revenus : dix ans après le 11-Septembre, ils restent convaincus que le Canada est un repère* de terroristes [...]
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 9 décembre 2011.)
Voici un exemple que je ne conseillerais pas d'imiter, mais qui fait ressortir la différence entre repère et repaire :
Cette croix leur a servi de repère pour retrouver cet ancien repaire de brigands, où ils ont passé la nuit.
Madame Boileau aurait dû écrire :
Les Américains n'en sont toujours pas revenus : dix ans après le 11-Septembre, ils restent convaincus que le Canada est un repaire de terroristes [...]
Line Gingras
Québec
* La faute a été corrigée.
Note du 11 décembre : Je relève encore l'exemple suivant, paru le 9 décembre dans le site du Devoir :
- [...] c’est le repère labyrinthique des créateurs locaux et des groupes musicaux.
(Émilie Folie-Boivin.)
Là aussi, il fallait écrire repaire.
« Périmètre de sécurité – L'abdication » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/337951/perimetre...
« Las Vegas – L’oasis derrière le Strip » : http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/voyage/338067/las-ve...
21:27 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 décembre 2011
Experts habiletés à commenter
Habileté, habilité; paronymes; orthographe.
- Pas de conférence de presse, peu d'experts habiletés à commenter [...]
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 8 décembre 2011.)
Il fallait employer non pas le substantif habiletés, mais le participe passé habilités :
Il est habilité à passer ce marché au nom de l'État. (Petit Robert.)
Pas de conférence de presse, peu d'experts habilités à commenter [...]
Line Gingras
Québec
« Sécurité des patients – Les cachotteries » : http://www.ledevoir.com/societe/sante/337833/securite-des...
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 décembre 2011
Avec sa tête de loubard qui ne l'a jamais quittée
- Avec sa tête de loubard des années 50 qui ne l'a jamais quittée*, Johnny porte toujours au cou un christ en croix auquel il finit par ressembler avec les années.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 5 décembre 2011.)
Sa tête de loubard n'a jamais quitté qui? Johnny, représenté par l'. Le participe passé est employé avec l'auxiliaire avoir et le pronom complément d'objet direct précède le verbe; quitté doit donc se mettre au masculin singulier :
Avec sa tête de loubard des années 50 qui ne l'a jamais quitté, Johnny porte toujours au cou un christ en croix auquel il finit par ressembler avec les années.
Line Gingras
Québec
* Le 11 décembre à 21 h 20, je vois que la correction a été apportée.
« Hallyday réussira-t-il enfin à séduire le Québec? » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/337645/hallyday-r...
23:59 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 décembre 2011
Défendre des causes comme le décrochage
- Il est plusieurs fois millionnaire, mais ses millions n'ont jamais empêché cet important philanthrope [...] de défendre avec ardeur des causes comme le décrochage.
(Nathalie Petrowski, dans La Presse du 5 décembre 2011.)
Si le multimillionnaire dont parle madame Petrowski défend la cause du décrochage, je m'abstiendrai d'applaudir. Il devrait plutôt faire sienne une cause digne de ce nom, comme la persévérance scolaire ou la lutte contre le décrochage.
Line Gingras
Québec
« Banque de rêves » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/nathalie-petrowski...
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 décembre 2011
Résonnance ou résonance?
Résonance ou résonnance; plusieurs fois par jours ou plusieurs fois par jour; grammaire française; orthographe.
- « On peut dénoncer quatre fois par jours, ça n’a plus aucune résonnance puisque le gouvernement refuse d’appliquer la loi. »
(PC citant le député Yves-François Blanchet, dans le site du Devoir; 5 décembre 2011, 15 h 58.)
Par ayant ici le sens de chaque, le nom qu'il introduit doit rester au singulier :
Plusieurs fois par jour. (Petit Robert.)
Ce rosier fleurit deux fois par année. (Multidictionnaire.)
« On peut dénoncer quatre fois par jour [...] »
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, on écrit aujourd'hui résonance, avec un seul n :
C'est tout cela qui donne à ce geste sa signification, tous ces prolongements, ces résonances. (Sarraute, dans le Lexis.)
Le Multidictionnaire et le Grand vadémécum de l'orthographe moderne recommandée précisent que la graphie résonnance est vieillie.
Line Gingras
Québec
« Défense du français : le PQ veut forcer la main au gouvernement Charest » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/337667/defense-d...
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 décembre 2011
La commission et le malaise qu'il a engendré
- Madame Mailloux est professeure de philosophie au cégep du Vieux-Montréal et son livre est une réponse courageuse et éclairée à la commission Bouchard-Taylor et au malaise qu'il a engendré.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 2 décembre 2011.)
Je verrais trois possibilités :
[...] et son livre est une réponse courageuse et éclairée à la commission Bouchard-Taylor et au malaise qu'elle a engendré.
[...] et son livre est une réponse courageuse et éclairée au rapport de la commission Bouchard-Taylor et au malaise qu'il a engendré. [Sous réserve que ce soit bien l'idée à exprimer.]
[...] et son livre est une réponse courageuse et éclairée aux travaux de la commission Bouchard-Taylor et au malaise qu'ils ont engendré.
- Ce livre est essentiel au moment où se déroule le procès de la famille Shafia, accusée d'avoir assassiné quatre femmes de la famille sous prétexte d'honneur bafoué.
Ce n'est pas toute la famille Shafia qui est accusée :
Ce livre est essentiel au moment où se déroule le procès de trois membres de la famille Shafia, accusés d'avoir assassiné quatre femmes de la famille sous prétexte d'honneur bafoué.
Line Gingras
Québec
« Louise Mailloux, vous connaissez? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/337...
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 décembre 2011
L'industrie de la litière étend sa gamme de produits
Un ami lecteur me signale cette publicité qui ne laissera pas indifférents les plus coquets des minous :
- Litière pour chat parfumé
J'ai bien peur que Léolo, comme les autres chats de ma ruelle, ne porte pas de sent-bon; tant pis, il devra se contenter d'une très ordinaire litière pour chat non parfumée.
Line Gingras
Québec
http://www.home-boulevard.com/hygiene-animale/21391-litie...
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, publicité