15 mars 2010
Cabinets gelés
- Le budget des cabinets de ministre seront gelés. (Hélène Buzzetti, dans Le Devoir du 4 mars 2010.)
Qu'est-ce qui sera gelé? Non pas les cabinets, mais le budget des cabinets : sera gelé.
Line Gingras
Québec
« Priorité à l'économie et aux symboles » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/284286/priorite-a-l-economie-et-aux-symboles
01:59 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
14 mars 2010
Elle?
- C'est que l'éloignement de l'humain et de l'art du manuscrit n'est pas seulement en train de malmener les épaisseurs des pleins et des déliés et les belles rondes pleines de volutes, ou de sonner le glas des ligatures parfaites et des majuscules imposantes. Elle risque aussi à la longue de nuire à notre capacité collective de comprendre ce que toutes ces formes veulent dire. (Fabien Deglise, dans Le Devoir du 13 mars 2010.)
Il.
Line Gingras
Québec
« J'sais plus écrire - Est-ce la fin de l'écriture manuscrite? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/284919/j-sais-plus-ecrire-est-ce-la-fin-de-l-ecriture-manuscrite
00:19 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 mars 2010
Le point de départ doit commencer
- Le point de départ de tout pèlerinage en Terre Sainte doit commencer à Nazareth. (Émilie Folie-Boivin, dans Le Devoir du 13 mars 2010.)
Et où doit-il finir, ce point de départ?
On aurait pu écrire :
Le point de départ de tout pèlerinage en Terre Sainte doit être Nazareth.
Tout pèlerinage en Terre Sainte doit commencer à Nazareth.
Line Gingras
Québec
« Galilée » : http://www.ledevoir.com/loisirs/voyage/284822/galilee
03:53 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 mars 2010
Ils s'étaient montrés froid
- ... Clotaire Rapaille a tenu à rassurer les publicitaires de Québec qui s'étaient d'abord montrés froid par rapport à son embauche. (Pierre-André Normandin, dans Le Soleil du 11 mars 2010.)
Se montrer est un verbe attributif; quant à froid, ce n'est pas un adverbe, mais un adjectif attribut, variable en genre et en nombre. Qui donc s'était montré froid? Les publicitaires : froids.
On écrirait de même :
Lorsque Pierre est rentré ivre mort à trois heures du matin, sa femme s'est montrée plutôt froide.
Line Gingras
Québec
« Rapaille confiera la "clé" de Québec aux publicitaires de la capitale » : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201003/10/01-4259380-rapaille-confiera-la-cle-de-quebec-aux-publicitaires-de-la-capitale.php
03:53 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
11 mars 2010
Veste par balle
Veste pare-balle; veste pare-balles; gilet pare-balle; gilet pare-balles; bulletproof vest; calque; anglicisme; orthographe.
- Ces hommes munis d'oreillette et de veste par balle ont escorté Jean-Loup Lapointe et sa collègue Stéphanie Pilotte à l'extérieur, sans rien dire, comme s'il y avait une menace immédiate à leur sécurité. (Caroline Touzin, dans La Presse du 10 mars 2010.)
D'après le Grand dictionnaire terminologique, bulletproof vest se traduit par gilet pare-balles, et non par veste pare-balles.
On écrit :
Gilet pare-balles. (Petit Robert 2007.)
Un gilet pare-balles, des gilets pare-balles. (Multidictionnaire, quatrième édition.)
Étant donné l'exemple relevé dans La Presse, je ne crois pas inutile de signaler que, dans le terme à l'étude, nous n'avons pas affaire à la préposition par, mais au verbe parer.
Enfin, certains voudront peut-être se conformer aux rectifications de l'orthographe, selon lesquelles on peut écrire pare-balle au singulier, et pare-balles au pluriel.
Line Gingras
Québec
« La mère de Fredy Villanueva s'effondre à l'enquête » : http://www.cyberpresse.ca/dossiers/villanueva-lenquete/201003/10/01-4259275-la-mere-de-fredy-villanueva-seffondre-a-lenquete.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_les-plus-populaires-title_article_ECRAN1POS1
01:24 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, anglicisme, orthographe, journalisme
10 mars 2010
Survenue, survenue
- Beaucoup de lois environnementales ont été votées depuis la catastrophe de Bhopal — survenue en 1984 quand une fuite de gaz toxique est survenue à l'usine de la Union carbide... (Guy Taillefer, dans Le Devoir du 9 mars 2010.)
... survenue en 1984 quand une fuite de gaz toxique s'est produite à l'usine de la Union Carbide...
Line Gingras
Québec
« À quand un parti vert en Inde? » : http://www.ledevoir.com/international/asie/284600/a-quand-un-parti-vert-en-inde
00:28 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 mars 2010
S'arracher les cheveux de la tête
- Quatre ans plus tard, Chris Alexander s'arrache encore les cheveux de la tête quand il y pense. (Alec Castonguay, dans Le Devoir du 6 mars 2010.)
Tel crime fait dresser les cheveux sur la tête; cependant, d'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, on s'arrache les cheveux, sans précision superflue :
Le misérable s'arrachait les cheveux et se tordait les bras. (Verne, dans le Trésor.)
Line Gingras
Québec
« Les leçons du conflit en Afghanistan » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/284444/les-lecons-du-conflit-en-afghanistan
01:08 | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 mars 2010
La fin du commencement
- Dans ses lettres, Martel présente chacun des 55 livres présentés... (Caroline Montpetit, dans Le Devoir du 25 août 2009.)
... chacun des 55 livres choisis...
- Yann Martel l'affirme d'entrée de jeu, cet exercice s'est déroulé en solitaire, le premier ministre n'ayant envoyé que deux réponses laconiques, par la voix de deux de ses assistants, pour l'ensemble des 55 livres envoyés.
... le premier ministre ne lui ayant fait parvenir que deux réponses laconiques...
... le premier ministre ne lui ayant adressé que deux réponses laconiques...
- En conclusion de cette introduction, Yann Martel, qui entend poursuivre l'exercice entamé, encourage d'autres lecteurs passionnés de lecture à le suivre dans sa démarche.
En conclusion, Yann Martel, qui entend continuer l'exercice, encourage d'autres lecteurs passionnés à le suivre dans sa démarche.
Line Gingras
Québec
« Livres – Yann Martel publie ses lettres à Harper » : http://www.ledevoir.com/culture/livres/264025/livres-yann-martel-publie-ses-lettres-a-harper
02:02 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 mars 2010
Impératif ou infinitif?
- Durant ces quatre dernières années de gouvernement minoritaire, grâce à la complicité des libéraux, le gouvernement Harper a réussi une sorte de coup d'État. Changez fondamentalement le pays sans l'accord de la majorité de la population... (Gil Courtemanche, dans Le Devoir du 5 septembre 2009.)
L'impératif n'est pas approprié dans ce passage, où il s'agit d'expliquer en quoi consiste la « sorte de coup d'État ». On n'écrirait pas :
... le gouvernement Harper a réussi une sorte de coup d'État. Entreprenez des réformes en profondeur sans l'accord de la majorité de la population...
Mais plutôt :
... le gouvernement Harper a réussi une sorte de coup d'État : entreprendre des réformes en profondeur sans l'accord de la majorité de la population...
Il fallait donc l'infinitif :
... le gouvernement Harper a réussi une sorte de coup d'État : changer fondamentalement le pays sans l'accord de la majorité de la population...
Line Gingras
Québec
« Soyons exigeants » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/265736/soyons-exigeants
04:50 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
05 mars 2010
Charles Dickens et Jane Austen, des auteurs inconnus?
- Les détenteurs de lecteurs de marque Kindle pourront ainsi lire en format numérique les romans de Charles Dickens, Jane Austen et de milliers d'autres auteurs inconnus tirés directement de la collection originale de la prestigieuse bibliothèque. (Frédérique Doyon, dans Le Devoir du 9 février 2010.)
Charles Dickens et Jane Austen ne sont pas des auteurs inconnus. La journaliste aurait pu écrire :
... les romans de Charles Dickens, de Jane Austen et de milliers d'autres auteurs, pour la plupart inconnus, tirés directement...
... les romans de Charles Dickens, de Jane Austen et de milliers d'autres auteurs, connus ou inconnus, tirés directement...
... les romans de Charles Dickens, de Jane Austen et de milliers d'autres auteurs, tirés directement...
Line Gingras
Québec
« Le XIXe siècle littéraire en téléchargement gratuit » : http://www.ledevoir.com/culture/livres/282699/le-xixe-siecle-litteraire-en-telechargement-gratuit
04:12 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 mars 2010
Pour ne pas qu'elle fasse face
Pour ne pas que.
- L'enseignante lui avait offert de s'isoler dans un coin de la classe pour des exercices de conversation à visage découvert, ayant été jusqu'à lui permettre de faire un exposé oral au fond de la salle, pour ne pas qu'elle fasse face aux hommes présents. (Daphnée Dion-Viens, dans Le Soleil du 3 mars 2010.)
D'après la Banque de dépannage linguistique, la construction pour ne pas que appartient à la langue relâchée. Je suggérerais :
... pour lui éviter de faire face aux hommes présents.
Line Gingras
Québec
« Port du niqab au cégep : accommodement sans heurts à Ste-Foy » : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/education/201003/02/01-4256828-port-du-niqab-au-cegep-accommodement-sans-heurts-a-ste-foy.php
04:44 | Lien permanent | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
03 mars 2010
Route de gravel
Gravel, gravelle, gravier; chemin de gravel, chemin de gravelle, chemin de gravier; route de gravel, route de gravelle, route de gravier; archaïsme; régionalisme; anglicisme.
- Le corps de la jeune femme de 27 ans a été trouvé lundi en bordure d'une route de gravier [...] (Catherine Handfield, dans La Presse du 11 février 2010; dans une version antérieure de son article, intitulée « Prélèvements judiciaires au bungalow de Russell Williams », la journaliste avait employé l'expression route de gravel.)
Le Petit Robert signale que gravelle, qui tire son origine de l'anglais gravel, emprunté à l'ancien français, est un régionalisme critiqué au sens de gravier : route de gravelle, en gravelle.
D'après le Multidictionnaire et le Colpron, gravelle est un anglicisme, à remplacer par gravier.
Gérard Dagenais, pour sa part, tient gravelle pour un archaïsme : « Du XIIe au XVIe siècle, le gravier s'appelait aussi gravelle et c'est utiliser un mot vieilli que de dire, par exemple, un chargement de gravelle au lieu d'un chargement de gravier. »
Enfin, je vous invite à consulter l'intéressant article du Grand dictionnaire terminologique (« route de gravier »), dont voici un extrait : « Au Québec, ce mot [gravelle], largement attesté depuis le début de la colonisation française, est encore utilisé dans la langue courante pour désigner du gravier et, parfois, un mélange de terre et de cailloux. »
Line Gingras
Québec
« Russell Williams : le bungalow de Tweed passé au peigne fin » : http://www.cyberpresse.org/actualites/quebec-canada/justice-et-faits-divers/201002/11/01-948656-russell-williams-le-bungalow-de-tweed-passe-au-peigne-fin.php
03:34 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Tags : langue française, archaïsme, anglicisme, journalisme
28 février 2010
Comme quoi il n'exclue pas l'ouverture
Il exclue ou il exclut; elle exclue ou elle exclut; comme quoi + indicatif ou subjonctif; grammaire française; orthographe.
- Comme quoi le respect rigoureux de la laïcité n'exclue pas l'ouverture. (Christian Rioux, dans Le Devoir du 19 février 2010.)
Le verbe exclure fait qu'il exclue au présent du subjonctif, mais il exclut au présent de l'indicatif :
La confiance n'exclut pas le contrôle. (Petit Robert.)
Quant à l'expression comme quoi, elle signifie « ce qui prouve que », et appelle donc l'indicatif :
Comme quoi on n'est jamais assez prudent. (Hanse et Blampain.)
Il fallait écrire :
Comme quoi le respect rigoureux de la laïcité n'exclut pas l'ouverture.
Line Gingras
Québec
« Les écoles juives en France » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/283408/les-ecoles-juives-en-france
04:43 | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
27 février 2010
D'une couleur différente que la première
Différent que, différent de; différente que, différente de; grammaire française; syntaxe du français.
- Lindsey Vonn a récolté sa deuxième médaille des Jeux olympiques de Vancouver, samedi, lors du super-G féminin – mais de couleur différente que la première. (PC, dans Le Devoir du 20 février 2010.)
D'après le Hanse-Blampain, différent se construit avec de, et non que. Tous les exemples relevés dans les dictionnaires confirment cet avis :
Ses idées sont bien différentes des vôtres. (Petit Robert.)
Une situation différente d'une autre, de celle qu'on a connue. (Hanse et Blampain.)
Il prit un chemin différent de celui où s'était engagée Mariette. (Vailland, dans le Lexis.)
Les mœurs du chat sont différentes de celles du chien. (Lexis.)
Le bonheur humble, si différent du luxe. (Barrès, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Je proposerais d'écrire :
... mais d'une couleur différente de la première.
... mais d'une autre couleur que la première.
Line Gingras
Québec
« Autre médaille pour Lindsey Vonn » : http://www.ledevoir.com/sports/jeux-olympiques/283561/autre-medaille-pour-lindsey-vonn
02:49 | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, journalisme
26 février 2010
Une précision qui aurait parue impertinente
Elle a parue impertinente; elle avait parue impertinente; qu'elle ait parue impertinente; elle aurait parue impertinente; grammaire française; orthographe.
- D'ailleurs, le cardinal Jean-Claude Turcotte a spontanément comparé la sainteté à une médaille d'or hier — une précision qui aurait parue impertinente, dans tous les sens du terme, il y a 25 ans. (Josée Boileau, dans Le Devoir du 20 février 2010.)
Je lis dans le Multidictionnaire et dans le Hanse-Blampain que le verbe paraître, au sens de sembler, s'utilise aujourd'hui avec l'auxiliaire avoir. Fort bien, mais le participe passé doit s'accorder en conséquence : non pas avec le sujet du verbe, mais avec le complément d'objet direct, s'il précède le verbe. Or, paraître est un verbe intransitif; c'est dire qu'il n'a jamais de complément d'objet direct (impertinente, adjectif, est attribut du sujet). Il fallait donc laisser le participe invariable :
... une précision qui aurait paru impertinente...
Line Gingras
Québec
« Canonisation du frère André – Perte de sens » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/283515/canonisation-du-frere-andre-perte-de-sens
05:14 | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
25 février 2010
Faciliter d'être, faciliter de faire
Faciliter de faire; faciliter d'être; faciliter à quelqu'un de faire; faciliter à quelqu'un d'être; faciliter de + infinitif; faciliter à quelqu'un de + infinitif; syntaxe du français.
- À la rigueur, cela permettra aux jeunes hassidim de trouver du travail à l'extérieur des petites entreprises de leur communauté (les hassidim sont plutôt pauvres) et peut-être, aussi, de faciliter à ceux qui voudraient fuir la communauté d'être un peu mieux armés pour s'intégrer au vaste monde contemporain. (Lysiane Gagnon, dans La Presse du 23 février 2010.)
On facilite la tâche à quelqu'un, on lui facilite la vie. Cependant, la construction faciliter (à quelqu'un) de faire ou d'être quelque chose n'est pas admise dans les dictionnaires généraux que j'ai sous la main (Petit Robert, Lexis, Trésor de la langue française informatisé); je ne l'ai pas trouvée non plus dans le Multidictionnaire. La chroniqueuse aurait pu écrire :
À la rigueur, cela permettra aux jeunes hassidim de trouver du travail à l'extérieur des petites entreprises de leur communauté (les hassidim sont plutôt pauvres) et peut-être, aussi, de faciliter à ceux qui voudraient fuir la communauté d'être un peu mieux armés pour s'intégrer au vaste monde contemporain.
Il suffisait d'enlever de faciliter.
Line Gingras
Québec
« Si proches, si lointains » : http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/lysiane-gagnon/201002/23/01-954314-si-proches-si-lointains.php
02:28 | Lien permanent | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
22 février 2010
Qu'on croit aux miracles ou non
- Qu'on croit aux miracles ou non importe peu, selon Nathalie Dumas, rédactrice en chef de la revue L'Oratoire. (Amélie Daoust-Boisvert, dans Le Devoir du 20 février 2010.)
Indicatif ou subjonctif?
On n'écrirait pas : « Qu'on veut des miracles ou non importe peu », mais : « Qu'on veuille des miracles ou non importe peu ». Il faut le subjonctif :
Qu'on croie aux miracles ou non importe peu...
Line Gingras
Québec
« Un portier au royaume des saints » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/283541/un-portier-au-royaume-des-saints
04:40 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
21 février 2010
La mort prématurée du séparatisme, proclamé par Pierre Elliot Trudeau?
Pierre Elliot Trudeau ou Pierre Elliott Trudeau.
- Plusieurs fois, on a annoncé la mort prématurée du « séparatisme ». Pierre Elliot Trudeau l'a même officiellement proclamé... quelques mois avant que le Parti québécois ne soit élu en 1976. (Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 19 février 2010.)
Aurait-on annoncé que le séparatisme était mort prématurément? Monsieur Descôteaux a voulu dire plutôt, je pense, que l'annonce de la mort du séparatisme s'était révélée prématurée :
Plusieurs fois, on a annoncé prématurément la mort du « séparatisme ».
* * * * *
D'après ce que je vois dans le Petit Robert des noms propres, dans le Petit Larousse illustré et dans un bon nombre de sites Internet qui me paraissent dignes de confiance, le nom de l'ancien premier ministre s'écrit Pierre Elliott Trudeau.
* * * * *
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si ce dernier précède le verbe. Pierre Elliott Trudeau a proclamé quoi? Non pas le séparatisme, mais la mort du séparatisme : proclamée.
Line Gingras
Québec
« Lucien Bouchard et la souveraineté - Sa deuxième démission » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/283362/lucien-bouchard-et-la-souverainete-sa-deuxieme-demission#fin
05:49 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, orthographe, grammaire, journalisme
20 février 2010
Allez et ne pêchez plus
Pêche, pèche; orthographe.
- Ankur, qui ne pêche pas, lui non plus, par absence de bagou, est du Maharashtra... (Guy Taillefer, dans Le Devoir du 19 février 2010.)
Le bagou (ou bagout) ne fait pas partie des qualités essentielles des pêcheurs :
Ankur, qui ne pèche pas, lui non plus, par absence de bagou...
- Créé au début des années 1980 à l'initiative du Département de français de l'Université de Madras (ex-Chennai), au Tamil Nadu, l'Association of Indian Teachers of French (AITF), qui dit compter quelque 600 membres...
C'est l'Association of Indian Teachers of French qui a été créée au début des années 1980.
Line Gingras
Québec
« Un ovni québécois passe à Pondichéry » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/283419/un-ovni-quebecois-passe-a-pondichery
00:16 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
19 février 2010
Marre de boue
Marre, mare; marre de boue, mare de boue; homonymes; homophones; orthographe.
- L'intérieur de ce camp installé au Champ de Mars, l'esplanade au cœur de
Port-au-Prince, était hier une marre de boue. (Mélissa Guillemette, dans Le Devoir du 12 février 2010.)
On en a marre de cette mare de boue.
Line Gingras
Québec
« Haïti dévasté - Le deuxième drame se prépare » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/282931/haiti-devaste-le-deuxieme-drame-se-prepare
03:39 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
16 février 2010
Québecquois, Québecquoises!
- Jean Dion, dans sa chronique « Hors Jeu », a une façon toute québecquoise de râler sur la météo. La suite à lire dans Le Devoir. (Le Monde.fr)
J'aimerais signaler, d'abord, que la chronique de Jean Dion s'intitule Hors-Jeux (Jeux au pluriel, contrairement à la graphie normale, en raison des Jeux olympiques); ensuite, même si je trouve la faute incroyable, qu'il y a belle lurette que l'on écrit québécoise.
Line Gingras
Québec
05:23 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse