18 décembre 2010
De quel genre sont les pendules que l'on remet à l'heure?
- ... le livre passe également au crible certains mythes [...] et permet de remettre divers pendules à l'heure...
(Gary Lawrence, dans Le Devoir du 18 décembre 2010.)
Pendule peut être du masculin ou du féminin, suivant ce qu'il désigne. Dans la locution remettre les pendules à l'heure, c'est un nom féminin évoquant une « petite horloge souvent munie d'une sonnerie... », d'après le Petit Robert et le Trésor de la langue française informatisé :
... le livre passe également au crible certains mythes [...] et remet diverses pendules à l'heure...
Line Gingras
Québec
« Livres cadeaux – Le Moyen Âge » : http://www.ledevoir.com/culture/livres/313258/livres-cadeaux-le-moyen-age
04:09 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 décembre 2010
Le maire s'est emporté à un journaliste
S'emporter à quelqu'un; s'emporter contre quelqu'un; grammaire française; syntaxe du français.
- À un journaliste qui lui a demandé pourquoi la Ville ne commençait pas, dès maintenant, à rembourser sa dette (de 1,49 milliard), le maire s'est emporté en disant que « c'était facile à dire » et qu'il ne voulait pas laisser des « tuyaux pourris aux générations futures ».
(Isabelle Porter, dans Le Devoir du 16 décembre 2010.)
Cette phrase est construite de telle manière que le complément indirect à un journaliste se rattache au verbe de la proposition principale, s'est emporté. Comparer avec la phrase :
À un député qui lui a reproché de ne pas avoir fait son devoir, la ministre a répondu en riant que de toute évidence il n'avait pas appris sa leçon.
Sans doute le Lexis propose-t-il l'exemple suivant :
Je m'emportais brutalement, au moindre prétexte. (Mauriac.)
Toutefois, je ne trouve pas dans les dictionnaires (j'ai consulté le Petit Robert, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé) la construction s'emporter à quelqu'un; on donne plutôt s'emporter pour des riens, s'emporter contre quelque chose, s'emporter contre quelqu'un :
... on convient qu'il a eu tort de s'emporter contre elle... (Sand, dans le Trésor.)
Bordenave s'emportait contre les machinistes, qui n'en finissaient pas d'enlever le décor... (Zola, dans le Trésor.)
Il fulminait des imprécations, il s'emportait contre Finot. (Balzac, dans le Trésor.)
Je suggérerais :
Lorsqu'un journaliste lui a demandé pourquoi la Ville ne commençait pas, dès maintenant, à rembourser sa dette (de 1,49 milliard), le maire s'est emporté en répondant que...
Le maire s'est emporté contre un journaliste qui lui a demandé pourquoi la Ville ne commençait pas, dès maintenant, à rembourser sa dette (de 1,49 milliard) : il a répondu que...
Line Gingras
Québec
« Les taxes grimpent de 1,3 % à Québec » : http://www.ledevoir.com/politique/villes-et-regions/313114/les-taxes-grimpent-de-1-3-a-quebec
04:56 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 décembre 2010
L'annonce de fermer certains restaurants
L'annonce de + infinitif; grammaire française; syntaxe du français.
- L'annonce récente de Tim Hortons de fermer certains de ses restaurants aux États-Unis n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd...
(Claude Turcotte, dans Le Devoir du 13 décembre 2010.)
D'après les exemples que je vois dans le Petit Robert, le Lexis, le Multidictionnaire et le Trésor de la langue française informatisé, le substantif annonce peut avoir pour complément un autre substantif ou une subordonnée conjonctive :
L'annonce des résultats du scrutin. (Petit Robert.)
L'annonce du diagnostic. (Petit Robert.)
L'annonce de son départ m'a surpris. (Lexis.)
L'annonce de la victoire des alliés. (Multidictionnaire.)
Il arriva ce que, depuis l'annonce des fiançailles, je redoutais par-dessus tout au monde, et que je désirais. (Bosco, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
À l'annonce d'un événement sensationnel, le grand reporter boucle sa valise, saute dans le train ou prend l'avion, et arrive sur les lieux. (G. et H. Coston, dans le Trésor.)
... il y a dans ces paroles le symptôme et l'annonce d'un grand bouleversement de consciences... (E. et J. de Goncourt, dans le Trésor.)
Il la congédiait avec la perpétuelle annonce qu'il se ferait sauter le caisson. (France, dans le Lexis.)
On aurait pu écrire :
L'annonce récente de la fermeture de certains restaurants Tim Hortons aux États-Unis n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd...
Line Gingras
Québec
« Crémeuse ou traditionnelle? » : http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/312869/cremeuse-ou-traditionnelle
03:58 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 décembre 2010
Il s'est vu confié l'un des plus beaux airs
- Outre ces scènes, Philippe II se voit confié par Verdi, au début de l'acte IV, l'un des plus beaux airs de l'histoire de l'opéra.
(Christophe Huss, dans Le Devoir du 13 décembre 2010.)
On écrirait :
L'enfant s'est vu confié à une tante par son père demeuré veuf. [Il a été confié à une tante.]
Ce chanteur se voit offrir par Verdi l'un des plus beaux airs de l'histoire de l'opéra. [Verdi lui offre l'un des plus beaux airs.]
Le personnage de Philippe II n'est pas confié l'un des plus beaux airs : Verdi lui confie l'un des plus beaux airs. Le verbe confier doit donc se mettre à l'infinitif dans la phrase à l'étude :
Outre ces scènes, Philippe II se voit confier par Verdi, au début de l'acte IV, l'un des plus beaux airs de l'histoire de l'opéra.
Line Gingras
Québec
« L'aimant – Ferruccio Furlanetto en Philippe II triomphe dans le Don Carlo de Verdi dirigé par Yannick Nézet-Séguin » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/312908/l-aimant-ferruccio-furlanetto-en-philippe-ii-triomphe-dans-le-don-carlo-de-verdi-dirige-par-yannick-nezet-seguin
03:12 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 décembre 2010
M. Legault et Deltell
Abréviation de messieurs.
- Selon un sondage publié hier dans nos pages, M. Legault (42 %) et Deltell (35 %) sont respectivement les 3e et 5e personnalités politiques les plus populaires du Québec.
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 14 décembre 2010.)
L'abréviation de messieurs, c'est MM. Consulter au besoin le Guide du rédacteur, le Multidictionnaire ou le Petit Robert.
Line Gingras
Québec
« François Legault prévoit publier son manifeste au début de 2011 » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/312982/francois-legault-prevoit-publier-son-manifeste-au-debut-de-2011
16:09 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 décembre 2010
David Letterman : agent influent envoyé en mai 2009
- Prenons le câble diplomatique secret intitulé « David Letterman : agent influent envoyé en mai 2009, de Riyad, en Arabie saoudite ». Une source secrète y indique que les habitants du pays réputé très conservateur se passionnent de plus en plus pour les émissions de télévision américaines.
Gagner les esprits
Les exemples concrets cités citent les feuilletons Desperate Housewives et Friends, mais aussi le talk-show de David Letterman.
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 13 décembre 2010.)
Titre du câble diplomatique
J'ai failli croire au premier abord que David Letterman avait été envoyé de Riyad, mais ce n'est évidemment pas le cas. Une recherche rapide dans Google confirme ce dont je me doutais : le guillemet fermant devrait être placé après influent, le câble ayant pour titre original « David Letterman: Agent of Influence ». On aurait pu écrire, à mon avis :
Prenons le câble diplomatique secret intitulé « David Letterman : agent influent », envoyé en mai 2009 de Riyad, en Arabie saoudite*.
* * * * *
Les exemples concrets cités citent** les feuilletons...
Je suggérerais :
... On cite comme exemples les feuilletons...
Line Gingras
Québec
* Le 13 décembre à 16 h 45, je constate qu'on a mis le guillemet fermant au bon endroit.
** Je vois aussi qu'on a éliminé la répétition en remplaçant citent par évoquent.
« Les leçons de WikiLeaks : le pouvoir de la télévision » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/312880/les-lecons-de-wikileaks-le-pouvoir-de-la-television
06:28 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 décembre 2010
Je ne comprends pas comment il puisse...
- « Je ne comprends pas, dit-il, comment le destin, Dieu ou quelque Puissance supérieure puisse* permettre que des choses semblables arrivent. »
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 25 octobre 2010. Le journaliste cite le frère de Jessica Lloyd, Andy, qui s'est sûrement exprimé en anglais.)
On dirait :
Je ne comprends pas comment tu peux arriver à cette conclusion.
Je ne comprends pas que tu puisses arriver à cette conclusion.
De même, il fallait écrire :
Je ne comprends pas, dit-il, comment le destin, Dieu ou quelque Puissance supérieure peut permettre que des choses semblables arrivent.
Je ne comprends pas, dit-il, que le destin, Dieu ou quelque Puissance supérieure puisse permettre que des choses semblables arrivent.
Line Gingras
Québec
* Le 12 décembre à 21 h 25, je vois que la faute a été corrigée.
« L'affaire Russell Williams – Un cas qui mystifie les experts en crimes sexuels » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/298709/l-affaire-russell-williams-un-cas-qui-mystifie-les-experts-en-crimes-sexuels
06:15 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent
11 décembre 2010
Les affiches de l'un et ceux de l'autre
- Parions que les affiches de Julian Assange pourraient demain remplacer ceux de Che Guevara.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 10 décembre 2010.)
... celles de Che Guevara.
Line Gingras
Québec
« Les nouveaux révolutionnaires » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/312753/les-nouveaux-revolutionnaires
05:44 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 décembre 2010
Beaucoup de nous le savaient
Beaucoup de nous ou beaucoup d'entre nous, beaucoup parmi nous; beaucoup de vous ou beaucoup d'entre vous, beaucoup parmi vous; beaucoup d'eux ou beaucoup d'entre eux, beaucoup parmi eux; beaucoup d'elles ou beaucoup d'entre elles, beaucoup parmi elles; beaucoup de suivi d'un pronom personnel; grammaire française; syntaxe du français.
- Au Mexique, une plaque commémorative a été inaugurée, hier soir, au Club des journalistes de Mexico, en l'honneur de Julian Assange, « pour sa contribution à la conscience de l'humanité en donnant les preuves de ce que beaucoup de nous savaient déjà ».
(Marco Bélair-Cirino, d'après Reuters, l'AFP et l'AP, dans Le Devoir du 10 décembre 2010.)
Hanse et Blampain font observer, à l'article « beaucoup », que l'on emploie beaucoup d'entre ou beaucoup parmi devant un pronom personnel, et non pas beaucoup de :
... en donnant les preuves de ce que beaucoup d'entre nous savaient déjà.
... en donnant les preuves de ce que beaucoup parmi nous savaient déjà.
Bien entendu, beaucoup n'a pas ici le même sens que dans on exige beaucoup de nous.
Line Gingras
Québec
« La première cyberguerre mondiale » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/312757/la-premiere-cyberguerre-mondiale
04:19 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 décembre 2010
Faire tabula rasa sur la refonte
Faire table rase sur; faire table rase de; grammaire française; syntaxe du français.
- En faisant tabula rasa sur la refonte proposée par le DGE, le gouvernement fait place, dit-il, à une période de réflexion...
(Gil Courtemanche, dans Le Devoir du 13 novembre 2010.)
Je n'ai pas eu la chance de faire beaucoup de latin, mais je parie que tabula rasa se traduit par table rase. Or, d'après ce que je peux voir dans le Petit Robert et le Lexis (à l'article « ras »), et dans le Trésor de la langue française informatisé (à l'article « table »), la locution faire table rase construit son complément avec la préposition de :
Faire table rase d'une idée, d'une opinion, de croyances. (Trésor.)
L'esprit révolutionnaire fait table rase du passé. (Lexis.)
L'idéalisme cartésien faisait table rase du monde des qualités sensibles. (Brunschvicg, dans le Petit Robert.)
Selon Hanse et Blampain (à l'article « table »), on dit d'ailleurs : faire table rase de quelque chose.
Je proposerais :
En faisant tabula rasa de la refonte proposée par le DGE...
En faisant table rase de la refonte proposée par le DGE...
En rejetant la refonte proposée par le DGE...
Line Gingras
Québec
« La carte partisane » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/310923/la-carte-partisane
04:42 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 décembre 2010
S'entends
- ... en imposant des compteurs virtuels pour mieux contrôler le temps d'utilisation quotidien de ces jeux, à la demande des parents, s'entends.
(Fabien Deglise, dans Les mutations tranquilles du 3 décembre 2010.)
S'entend, ou cela s'entend, veut dire « que cela soit bien entendu », « cela va de soi », d'après le Trésor de la langue française informatisé :
Et vous, monsieur l'abbé, il ne vous déplaira pas sans doute de traduire du grec : moyennant salaire, s'entend. (France, dans le Trésor.)
* * * * *
- Cette recherche [...] donne une idée des dégâts qui préoccupe le monde de l'éducation en Corée du Sud...
Ce sont les dégâts, à mon avis, qui préoccupent le monde de l'éducation.
Line Gingras
Québec
« Jeux en ligne : la Corée du Sud veut sauver ses enfants » : http://www.ledevoir.com/opinion/blogues/les-mutations-tranquilles/312313/jeux-en-ligne-la-coree-du-sud-veut-sauver-ses-enfants
03:58 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 décembre 2010
Le journal étudiant du Collègue de Maisonneuve
- Car le cégépien [Guillaume Gourde-Pinet] est rédacteur en chef du Trait d'union, le journal étudiant du Collègue* de Maisonneuve...
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 6 décembre 2010.)
Le cégépien est peut-être un futur collègue; en attendant, il fréquente le Collège de Maisonneuve.
Line Gingras
Québec
* Le 12 décembre à 21 h 15, je vois que la faute a été corrigée.
« Le Devoir, c'est moi – Le trait d'union générationnel » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/312465/le-devoir-c-est-moi-le-trait-d-union-generationnel
02:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 décembre 2010
La comédie qu'il avait rendu populaire
- Mario Monicelli était l'un des maîtres de la comédie à l'italienne, qu'il avait rendu populaire avec ses compères réalisateurs Dino Risi et Luigi Comencini.
(AFP, dans Le Devoir du 30 novembre 2010.)
Il avait rendu la comédie à l'italienne populaire. Le participe passé rendu, employé avec l'auxiliaire avoir, s'accorde avec le complément d'objet direct dans la phrase à l'étude, ce complément étant placé devant le verbe :
Mario Monicelli était l'un des maîtres de la comédie à l'italienne, qu'il avait rendue populaire avec ses compères réalisateurs Dino Risi et Luigi Comencini.
Line Gingras
Québec
« Maître de la comédie à l'italienne – Mario Monicelli se suicide à 95 ans » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/312025/maitre-de-la-comedie-a-l-italienne-mario-monicelli-se-suicide-a-95-ans
04:47 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 décembre 2010
L'UPA appuie les plants conjoints
- Pour soutenir cette expansion, de concert avec les gouvernements successifs, l'UPA a appuyé et élaboré des politiques globales comme la gestion de l'offre, les plants conjoints, la stabilisation des revenus.
(Gil Courtemanche, dans Le Devoir du 4 décembre 2010.)
L'UPA, c'est l'Union des producteurs agricoles. Il n'empêche qu'on voulait parler ici de plans conjoints.
Line Gingras
Québec
« L'ADN de la Révolution tranquille » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/312359/l-adn-de-la-revolution-tranquille
00:57 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 décembre 2010
Elle s'en tient à sa décision de se tenir loin
- Elle s'en tient pourtant à sa décision de se tenir loin de la politique active...
(Claude Lévesque, dans Le Devoir du 3 décembre 2010.)
Elle s'en tient pourtant à sa décision de rester loin de la politique active...
Line Gingras
Québec
« La deuxième libération d'Ingrid Betancourt » : http://www.ledevoir.com/international/amerique-latine/312255/la-deuxieme-liberation-d-ingrid-betancourt
05:24 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 décembre 2010
Obliger le citoyen à devoir se noyer
- On peut aussi se demander ce qu'il y a de démocratique à obliger le citoyen ordinaire, pour comprendre le monde qui l'entoure, à devoir se noyer sans 250 000 pages de câbles diplomatiques dont la seule lecture, à 30 secondes par page, exigerait une année entière.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 3 décembre 2010.)
Il y a une obligation ou un devoir de trop dans l'action d'obliger à devoir faire quelque chose. Par ailleurs, je ne vois pas comment l'on peut arriver à comprendre quoi que ce soit si l'on se noie – autrement dit si l'on se perd (Petit Robert) – dans sa lecture. Je suggérerais :
On peut aussi se demander ce qu'il y a de démocratique à obliger le citoyen ordinaire, pour comprendre le monde qui l'entoure, à devoir se plonger dans 250 000 pages de câbles diplomatiques...
Line Gingras
Québec
« L'appel du vide » : http://www.ledevoir.com/international/europe/312263/l-appel-du-vide
03:35 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 décembre 2010
Peut-être probable
- Soit dit en passant, la version française de ce bouquin qui donne froid dans le dos est paru chez Actes-Sud.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 1er décembre 2010.)
C'est la version française qui est parue chez Actes Sud. (Le nom de la maison d'édition s'écrit sans trait d'union.)
* * * * *
- Notamment au Moyen-Orient, notamment avec les nations sunnites, ennemies jurés de l'Iran chiite.
... ennemies jurées...
* * * * *
-
On raconte cela parce que des experts américains ayant mis en doute la possibilité qu'une personne et une seule ait alimenté WikiLeaks, il est peut-être probable qu'un groupe d'individus ou un État aient mis la main, si l'on ose dire, à la pâte.
L'éditorialiste a sans doute voulu éviter une répétition, mais il demeure qu'une chose peut-être probable est seulement possible. Je suggérerais :
On raconte cela parce que, des experts américains ayant mis en doute la possibilité qu'une personne et une seule ait alimenté WikiLeaks, il se peut qu'un groupe d'individus ou un État aient mis la main, si l'on ose dire, à la pâte.
On raconte cela parce que, des experts américains ayant mis en doute la possibilité qu'une personne et une seule ait alimenté WikiLeaks, il est possible qu'un groupe d'individus ou un État aient mis la main, si l'on ose dire, à la pâte.
Line Gingras
Québec
« Les coups de WikiLeaks – Hors de contrôle » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/312071/les-coups-de-wikileaks-hors-de-controle
13:33 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 décembre 2010
Cette modernisation, ils l'avaient demandé
- Cela fait maintenant trois ans qu'on réclame une modernisation de la Loi anti-briseurs de grève. Et dans deux ans, les journalistes du Journal du Québec, qui l'avaient demandé en premier lieu, devront « négocier » à nouveau avec Quebecor...
(Michel David, dans Le Devoir du 27 novembre 2010.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Les journalistes avaient demandé quoi? Une modernisation de la Loi anti-briseurs de grève :
... les journalistes du Journal de Québec, qui l'avaient demandée en premier lieu...
Line Gingras
Québec
« Se hâter lentement » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/311868/se-hater-lentement
10:00 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 novembre 2010
Des voyageurs que l'on peut imaginés coincés
- ... des voyageurs canadiens, que l'on peut aussi imaginés coincés à l'étranger...
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 29 novembre 2010.)
L'auxiliaire avoir est suivi d'un participe passé, mais ce n'est pas le cas du verbe pouvoir, qui appelle l'infinitif :
Des voyageurs que l'on a imaginés coincés à l'étranger.
Des voyageurs que l'on peut voir coincés à l'étranger.
... des voyageurs canadiens, que l'on peut aussi imaginer coincés à l'étranger...
Line Gingras
Québec
« Espace aérien – Les béni-oui-oui » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/311933/espace-aerien-les-beni-oui-oui
01:31 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 novembre 2010
Les descriptions de crimes de guerre commises...
- ... l’indifférence quasiment généralisée à propos des descriptions pourtant très précises de crimes de guerre commises par les Américains dans ces deux pays.
(Patrick Lagacé, dans son billet du 28 novembre 2010.)
Les descriptions sont précises, sans doute, mais ce sont des crimes qui ont été commis :
... l’indifférence quasiment généralisée à propos des descriptions pourtant très précises de crimes de guerre commis par les Américains dans ces deux pays.
Line Gingras
Québec
« WikiLeaks : l’ablation du muscle d’indignation » : http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/2010/11/28/wikileaks-lablation-du-muscle-dindignation/
00:49 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 novembre 2010
On en n'a pas envie
On en n'a pas ou on n'en a pas.
- Même si on en n'a pas vraiment envie.
(Stéphane Laporte, dans La Presse du 27 novembre 2010.)
On écrit :
Même si je n'en ai pas vraiment envie.
Même si tu n'en as pas vraiment envie.
Même s'il n'en a pas vraiment envie.
Même si on n'en a pas vraiment envie.
Line Gingras
Québec
06:27 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias