25 juillet 2010
Regretter que
Regretter que + indicatif; regretter que + subjonctif; regretter que, choix du mode; grammaire française.
- L'opérateur non identifié de Blogetry.com a pour sa part regretté que ses services eurent été coupés « sans notification ni explication ». (AFP, dans Cyberpresse, 21 juillet 2010.)
D'après le Multidictionnaire et le Hanse-Blampain, regretter que doit être suivi du subjonctif :
Nous regrettons qu'il ne puisse venir. (Petit Robert.)
Il ne fallait donc pas employer le passé antérieur de l'indicatif dans la phrase à l'étude, mais le passé du subjonctif :
L'opérateur non identifié de Blogetry.com a pour sa part regretté que ses services aient été coupés...
Line Gingras
Québec
« Une plateforme de blogues fermée aux États-Unis » : http://technaute.cyberpresse.ca/nouvelles/internet/201007/21/01-4300113-une-plateforme-de-blogues-fermee-aux-etats-unis.php
06:38 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (0)
24 juillet 2010
Et bien
Et bien ou eh bien; locution interjective; interjection; orthographe.
- Il n'y a pas là le moindre trésor architectural ni la moindre œuvre d'art. Rien qui ait une véritable valeur patrimoniale, comme on dit dans les ministères. Simplement des constructions qui évoquent le passé encore récent de ces anciens quartiers ouvriers [...] Et bien, ces petits ateliers sans valeur sont classés. (Christian Rioux, dans Le Devoir du 23 juillet 2010.)
Comme le fait observer Marie-Éva de Villers, la locution interjective (qui peut être « suivie d'une virgule ou d'un point d'exclamation ou d'interrogation ») ne s'écrit pas et bien, mais eh bien :
Eh bien, c'est à cette heure-ci que vous arrivez? (Multidictionnaire.)
J'ai fait la guerre, moi, Monsieur; je suis un homme dur; eh bien, j'ai pleuré. (Larbaud, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il aurait fallu lire :
Eh bien, ces petits ateliers sans valeur sont classés.
Line Gingras
Québec
« L'église des pauvres » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/293072/l-eglise-des-pauvres
03:37 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
23 juillet 2010
Décidemment
Décidemment ou décidément; orthographe.
- Décidemment, les préjugés sur la conduite automobile des femmes ont la vie dure. (Pierre-Marc Durivage, dans L'auto blogue, 22 juillet 2010.)
Décidément.
Line Gingras
Québec
« Femmes au volant : tenaces, les préjugés! » : http://blogues.cyberpresse.ca/monvolant/auto/2010/07/22/femmes-au-volant-tenaces-les-prejuges/
04:26 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, orthographe, journalisme, médias
22 juillet 2010
Celui-ci, c'est lequel?
- Le regroupement en question, qui se fait appeler le Comité pour le remboursement immédiat des milliards envolés d'Haïti (CRIME), a mis en ligne le 14 juillet ce site très similaire au site officiel. Mais celui-ci marquait un virage pour le moins marqué dans la politique de l'Hexagone à l'égard de la « perle des Antilles ». (Alexandre Shields, dans Le Devoir du 20 juillet 2010.)
D'un point de vue grammatical, celui-ci ne peut remplacer que l'élément masculin singulier le plus rapproché, soit site officiel; mais ce n'est pas ce qu'on a voulu dire (il est question d'un canular) :
... a mis en ligne le 14 juillet ce site très similaire au site officiel, mais qui marquait un virage pour le moins prononcé dans la politique de l'Hexagone...
Line Gingras
Québec
« Aide française à la reconstruction d'Haïti – Un canular qui ne fait pas sourire les autorités » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/292894/aide-francaise-a-la-reconstruction-d-haiti-un-canular-qui-ne-fait-pas-sourire-les-autorites
07:57 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 juillet 2010
C'est alors qu'il est ensuite apparu
- Aux premières notes de l'introduction, un immense drapeau allemand est tombé sur la scène. C'est alors que le chanteur est ensuite apparu... (Isabelle Porter, dans Le Devoir du 20 juillet 2010.)
Alors ou ensuite? Il faut choisir :
Aux premières notes de l'introduction, un immense drapeau allemand est tombé sur la scène. C'est alors que le chanteur est apparu...
Aux premières notes de l'introduction, un immense drapeau allemand est tombé sur la scène. Le chanteur est ensuite apparu...
Line Gingras
Québec
« Rammstein au Festival d'été de Québec – Délire métal sur les Plaines » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/292885/rammstein-au-festival-d-ete-de-quebec-delire-metal-sur-les-plaines
07:07 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 juillet 2010
On finit à avoir l'air...
- Or, et voilà ce qui est marrant en l'occurrence, quand on parle beaucoup, on finit inéluctablement par proférer des âneries. Ou, accessoirement, à avoir l'air d'en avoir dit parce qu'on a été mal cité. (Jean Dion, dans Le Devoir du 20 juillet 2010.)
... on finit inéluctablement par proférer des âneries. Ou, accessoirement, par avoir l'air d'en avoir dit parce qu'on a été mal cité.
Line Gingras
Québec
« Et puis euh – Dans un sens » : http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/292883/et-puis-euh-dans-un-sens
04:12 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 juillet 2010
Croire à la création et l'évolution
Répétition de la préposition à; grammaire française; syntaxe du français.
- ... estiment qu'il est possible de croire à la fois à la création et l'évolution. (Hélène Buzzetti, dans Le Devoir du 16 juillet 2010.)
La préposition à se met en général devant chacun des compléments. Cette répétition s'impose d'autant plus, ici, que l'on insiste sur le fait que les deux compléments désignent des idées très différentes l'une de l'autre :
... estiment qu'il est possible de croire à la fois à la création et à l'évolution.
Line Gingras
Québec
« Le créationnisme, une affaire d'Américains... et d'Albertains » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/292691/le-creationnisme-une-affaire-d-americains-et-d-albertains
06:51 | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 juillet 2010
Ils se sont rendu sur place
Ils se sont rendu ou ils se sont rendus; elles se sont rendu ou elles se sont rendues; elle s'est rendu ou elle s'est rendue; accord du participe passé du verbe se rendre; deux d'entres eux ou deux d'entre eux; grammaire française; orthographe d'accord.
- M. Steidel confirme que même une petite quantité du végétal peut être mortel. (Elizabeth Hames, PC, dans Cyberpresse, le 9 juillet 2010.)
Le végétal peut causer la mort, cela ne fait pas de doute; mais on insiste, dans la phrase à l'étude, sur l'idée que même une petite quantité peut être mortelle.
- Ceux-ci se sont rendu sur place...
Le verbe se rendre, employé au sens d'aller, n'a pas de complément d'objet direct; quant au pronom réfléchi, se, il est comme agglutiné au verbe et n'a d'autre fonction que de marquer la forme pronominale. Nous avons affaire à un pronominal subjectif, dont le participe passé s'accorde avec le sujet :
Ceux-ci se sont rendus sur place...
Cet accord se fait parce que le verbe rendre, à la forme active, admet un complément d'objet direct. (Exemple : Il lui a rendu son passeport.) Seuls quelques verbes, qui n'ont jamais de complément d'objet direct à la voix active, restent invariables lorsqu'ils sont employés comme pronominaux subjectifs : se plaire, se déplaire, se complaire, se rire.
- Les cinq participants ont été traité, mais deux d'entres eux ont dû être transportés...
Le participe passé employé avec l'auxiliaire être s'accorde avec le sujet du verbe.
La préposition entre est toujours invariable.
Il fallait écrire :
Les cinq participants ont été traités, mais deux d'entre eux ont dû être transportés...
Line Gingras
Québec
« Les vedettes d'une téléréalité de TVA frôlent la mort » : http://www.cyberpresse.ca/arts/television-et-radio/201007/09/01-4297083-les-vedettes-dune-telerealite-de-tva-frolent-la-mort.php
04:12 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 juillet 2010
Des services de police soupçonnés de trafic de drogue
- Au Maroc, l'étrange trio a même été placé sous écoute et suivi par les services de police locaux, soupçonnés d'être des trafiquants de drogue. Leur croisade littéraire, dont le but ultime consistait à partager l'amour de la lecture et des livres, ne pouvait être que de la frime. (Josée Blanchette, dans Le Devoir du 16 juillet 2010.)
Bien sûr que non, ce ne sont pas les services de police locaux qui étaient soupçonnés de trafic de drogue; on tenait plutôt pour suspect un étrange trio, composé d'un lecteur public, d'une documentariste et d'un âne. Je proposerais donc :
Au Maroc, l'étrange trio a même été placé sous écoute et suivi par les services de police locaux, qui le soupçonnaient de trafic de drogue. Sa croisade littéraire...
Line Gingras
Québec
« Partis faire une marche – De Saint-Malo à Bamako » : http://www.ledevoir.com/loisirs/voyage/292633/partis-faire-une-marche-de-saint-malo-a-bamako
07:44 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 juillet 2010
La valeur réelle
- Le prix? Un peu plus de 3 millions de dollars. Selon le Canard, la valeur réelle de ce domaine situé dans la forêt de Compiègne, à quelques kilomètres de la riche ville de Chantilly, dont le maire s'appelle Eric Woerth, serait dix fois plus élevé. (Serge Truffaut, dans Le Devoir du 15 juillet 2010.)
Qu'est-ce qui serait dix fois plus élevé que le prix auquel on a vendu le domaine? La valeur réelle de ce dernier : élevée.
- On ne comprend pas qu'avec tous les scandales à répétition hors de la sphère Benttencourt — des appartements de fonction des ministres aux missions particulières en passant par les cigares payés par l'État —, Sarkozy refuse de remanier aujourd'hui alors que les ténors de l'UMP que sont Alain Juppé, Dominique de Villepin et Jean-Pierre Raffarin la réclament...
Bettencourt.
Qu'est-ce donc que l'on réclame? Aucun nom féminin singulier ne fournit de réponse plausible à cette question dans les lignes qui précèdent. En fait, je crois comprendre que l'on demande à monsieur Sarkozy de remanier son conseil des ministres :
... Sarkozy refuse de remanier aujourd'hui alors que les ténors de l'UMP que sont Alain Juppé, Dominique de Villepin et Jean-Pierre Raffarin le réclament...
Line Gingras
Québec
« Scandales en France – La décrépitude » : http://www.ledevoir.com/international/europe/292578/scand...
03:36 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 juillet 2010
Mettre le cap vers Gatineau
Mettre le cap vers ou mettre le cap sur; grammaire française; syntaxe du français; choix de la préposition.
- ... la flamme des Jeux du Québec a mis le cap vers Gatineau, hier après-midi, à deux semaines et demie des cérémonies d'ouverture. (Martin Comtois, dans Le Droit du 12 juillet 2010.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé (consultés à l'article « cap »), on ne met pas le cap vers, mais sur :
Mettre le cap sur l'Europe. (Multidictionnaire.)
Pour qu'il embrasse sa mère chez l'oncle Baptiste, et qu'ensuite il mette le cap sur Paris. (Daudet, dans le Lexis.)
Il n'est que temps de redresser la route, et vite, pendant l'éclaircie, la Sèvre met le cap sur Brest, ne sifflant plus, se hâtant, avec un grand espoir d'arriver. (Loti, dans le Trésor.)
De midi à quatre heures, Rodolphe mit tour à tour le cap sur toutes les maisons de connaissance... (Murger, dans le Trésor.)
Il faudrait donc écrire :
... la flamme des Jeux du Québec a mis le cap sur Gatineau...
Line Gingras
Québec
« La flamme met le cap vers Gatineau » : http://www.cyberpresse.ca/le-droit/dossiers/gatineau-2010/201007/12/01-4297671-la-flamme-met-le-cap-vers-gatineau.php?utm_source=BulletinCBP_Droit&utm_medium=email
08:06 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 juillet 2010
Pourvu qu'ils cuisinaient habilement leurs invités
Pourvu que + indicatif; pourvu que + subjonctif; pourvu que + indicatif ou subjonctif; grammaire française.
- ... le téléspectateur se fichait complètement des opinions de ses chefs d'antenne, pourvu qu'ils cuisinaient habilement leurs invités. (Hugo Dumas, dans La Presse du 8 juillet 2010.)
D'après les ouvrages que j'ai consultés (Petit Robert, Lexis, Multidictionnaire, Hanse-Blampain, Trésor de la langue française informatisé), la locution conjonctive pourvu que est toujours suivie d'un subjonctif :
Oh! pourvu que je tienne jusqu'à l'aube. (Daudet, dans le Petit Robert.)
Que tous meurent, pourvu que je vive éternellement même tout seul. (Ionesco, dans le Lexis.)
Pourvu que la loi soit sauve, la vertu l'est aussi. (Rolland, dans le Trésor.)
Je proposerais donc :
... le téléspectateur se fichait complètement des opinions de ses chefs d'antenne, pourvu qu'ils cuisinent* habilement leurs invités.
* Dans un registre littéraire, on pourrait choisir l'imparfait du subjonctif, cuisinassent.
Line Gingras
Québec
« King Larry! » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/hugo-dumas/201007/07/01-4296424-king-larry.php
07:45 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 juillet 2010
Le diagnostic est plus facile à faire que de proposer...
Comparaison et syntaxe.
- Par contre, le diagnostic est beaucoup plus facile à faire que de proposer un traitement efficace. (Pierre Bergeron, dans Le Droit du 28 mai 2010.)
Les deux termes d'une comparaison doivent être construits de façon similaire :
Par contre, il est beaucoup plus facile de faire le diagnostic que de proposer un traitement efficace.
Line Gingras
Québec
« Le grand mythe de l'autocar » : http://www.cyberpresse.ca/le-droit/opinions/chroniqueurs/201005/28/01-4284720-le-grand-mythe-de-lautocar.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_meme_auteur_4297468_article_POS4
02:13 | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 juillet 2010
Lorsqu'ils arrivent et partent du travail
Arriver et partir du travail; coordination de verbes n'ayant pas la même construction; grammaire française; syntaxe du français.
- ... il n'est pas conseillé de circuler à vélo à cet endroit. Surtout lorsque les militaires de la base située non loin arrivent et partent du travail. (Jean-François Néron, dans Le Soleil du 21 juin 2010.)
On n'a pas voulu dire que les militaires arrivent du travail, mais plutôt au travail. Je proposerais :
... Surtout lorsque les militaires de la base située non loin arrivent au travail ou en repartent.
Line Gingras
Québec
« Cycliste happé mortellement près de Québec » : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/justice-et-faits-divers/201006/21/01-4291993-cycliste-happe-mortellement-pres-de-quebec.php
04:28 | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 juillet 2010
L'école espère garder l'école ouverte
- Or, lors de notre visite le 16 juin dernier, le couvent débordait d'activité alors que les élèves de l'école primaire s'amusaient dans la cour intérieure du couvent qui sert de cour de récréation.
Il y a quelques mois, l'école primaire a accepté de briser une tradition vieille de centaines d'années en accueillant des garçons, ce qui lui permettra, espère-t-elle, de garder l'école ouverte encore longtemps. Or même dans ce cas de figure idéal, il leur faudra bien régler la question du monastère. (Isabelle Porter, dans Le Devoir du 22 juin 2010.)
Une ou plusieurs cours intérieures?
Le couvent des Ursulines aurait-il plusieurs cours intérieures, dont une qui sert de cour de récréation? C'est ce que laisse entendre, peut-être avec justesse, la première phrase à l'étude : l'absence de virgule devant la subordonnée relative fait jouer à celle-ci une fonction de détermination. Si, par contre, on voulait dire que le couvent a une seule cour intérieure et que celle-ci sert de cour de récréation, il fallait faire précéder la subordonnée relative d'une virgule :
Or, lors de notre visite le 16 juin dernier, le couvent débordait d'activité : les élèves de l'école primaire s'amusaient dans la cour intérieure, qui sert de cour de récréation.
La répétition de couvent, par ailleurs, est superflue.
L'école espère garder l'école ouverte
Les pronoms lui et elle, dans la deuxième phrase à l'étude, ne peuvent représenter que l'école primaire. Cependant, je ne dirais pas que l'école espère garder l'école ouverte, étant donné qu'il s'agit du même établissement. On aurait pu écrire :
Il y a quelques mois, l'école primaire a accepté de briser une tradition vieille de centaines d'années en accueillant des garçons, ce qui lui permettra, espère-t-elle, de rester ouverte encore longtemps.
Qui ça, leur?
Dans la troisième phrase qui nous intéresse, leur renvoie aux Ursulines..., plusieurs paragraphes plus haut. Je supprimerais simplement le pronom :
Toutefois, même dans ce cas de figure idéal, il faudra bien régler la question du monastère.
J'ai remplacé or par toutefois, pour éviter une répétition. (Voir la première phrase.)
Line Gingras
Québec
« Québec - L'avenir du monastère des Ursulines suscite de vives inquiétudes » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/291324/quebec-l-avenir-du-monastere-des-ursulines-suscite-de-vives-inquietudes
05:34 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 juillet 2010
J'ai été cherché quelqu'un
Être au sens d'aller; infinitif ou participe passé; grammaire française; orthographe.
- « Une seule fois l'année dernière, j'ai été cherché quelqu'un qui avait de la difficulté en canot. » (Carl Thériault citant le sauveteur Gabriel Paradis, dans Le Soleil du 8 juillet 2010.)
Le verbe être, ici, n'indique pas une forme passive (exemple : j'ai été secouru juste à temps), mais remplace le verbe aller. On aurait pu dire :
Une seule fois l'année dernière, j'ai été secourir quelqu'un qui avait de la difficulté en canot.
Il fallait donc l'infinitif :
Une seule fois l'année dernière, j'ai été chercher quelqu'un qui avait de la difficulté en canot.
Noter qu'un verbe employé à la forme passive ne peut pas avoir de complément d'objet direct. On ne dirait évidemment pas :
J'ai été secouru quelqu'un.
Line Gingras
Québec
« Prudence sur les plans d'eau... même en pédalo » : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/justice-et-faits-divers/201007/07/01-4296415-prudence-sur-les-plans-deau-meme-en-pedalo.php
06:18 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 juillet 2010
Éléments coordonnés par « ni »
- Ce n'est ni un regard politique ni idéologique. (Marc Cassivi, dans La Presse du 8 juillet 2010.)
Lorsque la conjonction « ni » est répétée, les éléments coordonnés doivent être présentés de façon symétrique :
Ce n'est un regard ni politique ni idéologique.
Line Gingras
Québec
« L'aveuglement volontaire » : http://moncinema.cyberpresse.ca/nouvelles-et-critiques/chroniqueurs/chronique/11993-laveuglement-volontaire.html
04:58 | Lien permanent | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
08 juillet 2010
Le passé antérieur : pas avec un présent de l'indicatif
Passé antérieur; concordance des temps; grammaire française.
- Vraiment, Matt se déguise en mime et braque des dépanneurs? Sean McNamara tombe en amour avec une tueuse en série? Et Christian Troy arbore un œil au beurre noir après qu'une patiente lui eut asséné un coup au visage avec un de ses énormes seins? (Hugo Dumas, dans La Presse du 3 juillet 2010.)
« Le passé antérieur, selon Wagner et Pinchon, est l'aspect composé du passé défini », ou passé simple. Il marque l'antériorité par rapport au passé simple :
Il se retrouva avec un œil au beurre noir après qu'une patiente lui eut asséné un coup au visage.
Pour exprimer l'antériorité par rapport au présent de l'indicatif, j'emploierais plutôt le passé composé – que des grammairiens appellent parfois présent composé :
Et Christian Troy arbore un œil au beurre noir après qu'une patiente lui a asséné un coup au visage...
Line Gingras
Québec
« Plaisirs coupables recherchés » : http://www.cyberpresse.ca/arts/television-et-radio/201007/03/01-4295244-plaisirs-coupables-recherches.php
05:05 | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
07 juillet 2010
C'est ce qu'il le fera s'écrier...
Ce qu'il ou ce qui.
- ... mais il doit gérer l'incroyable merdier créée de toutes pièces par ce dernier. C'est ce qu'il le fera s'écrier... (Nathalie Petrowski, dans La Presse du 16 juin 2010.)
Un merdier ne peut être que créé.
Ce n'est pas un mystérieux « il » qui le fera s'écrier, mais une série de raisons, représentée par le pronom démonstratif ce :
C'est ce qui le fera s'écrier...
Line Gingras
Québec
« Le ministre libéral et sa maîtresse péquiste » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/nathalie-petrowski/201006/16/01-4290417-le-ministre-liberal-et-sa-maitresse-pequiste.php
13:27 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
06 juillet 2010
Ils ont été pris de cours
Pris de cours, pris de court; prendre de cours, prendre de court; prendre quelqu'un de cours, prendre quelqu'un de court; orthographe.
- Compte tenu de ces expériences, il est inconcevable que les responsables de la sécurité pour le G20 aient été pris de cours par la nécessité de détenir des centaines de personnes. (André Pratte, dans La Presse du 3 juillet 2010.)
On écrit prendre (quelqu'un) de court, être pris de court :
Il a été pris de court et n'a rien répondu. (Petit Robert.)
En principe, l'interne doit tout savoir et ne jamais être pris de court. S'il y a de la casse, c'est sa faute. (Léon Daudet, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Line Gingras
Québec
« Inadmissible » : http://www.cyberpresse.ca/place-publique/editorialistes/andre-pratte/201007/02/01-4295132-inadmissible.php
02:46 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse
05 juillet 2010
La Bulgarie contre Bizance
Bizance ou Byzance; orthographe.
- Pour la Bulgarie, née dans les années 600 après J.-C., ce sont des luttes contre Bizance*, une conversion massive au christianisme... (Lio Kiefer, dans Le Devoir du 3 juillet 2010.)
L'empire byzantin (ce mot n'est pas visé par les rectifications de l'orthographe) avait pour capitale Constantinople; la ville s'était appelée Byzance avant de recevoir son nouveau nom en l'honneur de l'empereur Constantin.
Line Gingras
Québec
* Lundi 5 juillet, 21 h 19 : Je constate que la faute a été corrigée. Bravo à l'équipe du Devoir.
« Le pays à l'eau de rose » : http://www.ledevoir.com/loisirs/voyage/291904/le-pays-a-l-eau-de-rose
03:25 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Tags : langue française, orthographe, journalisme, presse