18 octobre 2012
Diffusons, diffusons
- Le 5 mai, LCN diffuse la même entrevue diffusée dans deux émissions différentes, à quelques heures d’intervalle.
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 17 octobre 2012.)
Le 5 mai, LCN diffuse la même entrevue diffusée dans deux émissions différentes, à quelques heures d’intervalle.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Conflit étudiant : le Conseil de presse multiplie les décisions » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/361549/conflit-etu...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:29 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 octobre 2012
Je n'ai osé appelé
- Je n'ai osé appelé* [...]
(Pierre Foglia, dans La Presse du 15 octobre 2012.)
Le verbe appeler devait évidemment se mettre à l'infinitif. On dirait :
Je n'ai pas osé prendre cet objet sans sa permission.
Il fallait écrire :
Je n'ai osé appeler [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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* À 11 h 32, je vois que la faute a été corrigée.
« Distanciation » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/pierre-foglia/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:45 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 octobre 2012
Suivre une charge de travail
- Et dans leur cas, les critères de sélection ont aussi une fonction pédagogique, celle de choisir les élèves qui seront capables de suivre un programme plus exigeant qu'ailleurs et une charge de travail plus élevée, et d'écarter les jeunes qui ne s'épanouiraient pas dans cet environnement.
(Alain Dubuc, dans La Presse du 15 octobre 2012.)
Suivre un programme, c'est très bien, mais suivre une charge de travail? Je proposerais :
[...] celle de choisir les élèves qui seront capables de suivre un programme plus exigeant qu'ailleurs et d'assumer une charge de travail plus élevée [...]
Line Gingras
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« La stratégie du bordel » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/alain-dubuc/2012...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:26 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 octobre 2012
Des fonds qui proviennent des travailleurs et les employeurs
- Même s'il était ouvert à l'idée, il ne pourrait pas transférer au Québec des fonds qui proviennent des travailleurs et les employeurs des autres provinces.
(Alain Dubuc, dans La Presse du 17 septembre 2012.)
La préposition de se répète normalement :
Même s'il était ouvert à l'idée, il ne pourrait pas transférer au Québec des fonds qui proviennent des travailleurs et des employeurs des autres provinces.
Line Gingras
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« Rapatrier pour rapatrier » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/alain-dubuc/2012...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:34 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 octobre 2012
Un choix bien choisi
- Mais puisque l’objectif de la CCMM est de convaincre le gouvernement d’assouplir sa position, et que ces assouplissements sont en discussion, on peut se demander si la force de la charge, et le choix du moment, ont été bien choisis pour atteindre le but visé.
(Jean-François Lisée dans son blogue, le 29 septembre 2012.)
Je suggérerais :
[...] on peut se demander si la force de la charge et le moment ont été bien choisis pour atteindre le but visé.
[...] on peut se demander si la force et le moment de la charge ont été bien choisis pour atteindre le but visé.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
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« "Indécent et immoral" : De la différence entre le lobby et la politique » : http://jflisee.org/indecent-et-immoral-de-la-difference-e...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:11 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 octobre 2012
La leçon que nous ont laissé les carrés rouges
- Mon propos – très cynique, j'en conviens – était que la leçon que nous ont laissé les carrés rouges, c'est que c'est en prenant la rue qu'on gagne ses combats.
(Lysiane Gagnon, dans La Presse du 2 octobre 2012.)
Rappelons une de nos premières leçons de grammaire : le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Les carrés rouges nous ont laissé quoi? Une leçon. Il fallait écrire :
Mon propos – très cynique, j'en conviens – était que la leçon que nous ont laissée les carrés rouges, c'est que c'est en prenant la rue qu'on gagne ses combats.
Line Gingras
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« Les points sur les "i" » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/lysiane-gagnon/2...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
00:00 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 octobre 2012
Trop heureux
- Trop heureux d'avoir un scoop qui ferait à coup sûr augmenter la valeur marchande d'une station en déclin, la direction a décidé de diffuser, au moment même où Pauline Marois présentait son gouvernement, des extraits de l'entrevue.
(Nathalie Petrowski, dans La Presse du 24 septembre 2012.)
C'est la direction qui était trop heureuse.
- Pourtant, les faits existent. Ils sont consignés dans l'épais dossier juridique dont est constitué une bonne part de L'affaire Dumont.
Le dossier n'est pas constitué d'une bonne part de L'affaire Dumont; c'est plutôt une bonne part de L'affaire Dumont qui est constituée du dossier :
Pourtant, les faits existent. Ils sont consignés dans l'épais dossier juridique dont est constituée une bonne part de L'affaire Dumont.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La parole des malades » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/nathalie-petrows...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:22 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 octobre 2012
On ne peut rien n'y faire
- Mais est-on à ce point impuissant qu’on ne puisse rien n’y* faire?
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 9 octobre 2012.)
Ne et rien suffisent à exprimer la négation; le second ne est de trop :
Voilà, nous sommes comme ça, personne ne peut rien y faire. (Sartre dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « cela, ça ».)
Il fallait écrire :
Mais est-on à ce point impuissant qu’on ne puisse rien y faire?
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 21 octobre à 18 h 45, je vois que la faute a été corrigée.
« Le Québec et la mafia – Petite histoire d’une corruption tranquille » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/36093...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:00 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 octobre 2012
Elle a obéit
Il a obéit, il a obéi; avoir obéit, avoir obéi; passé composé du verbe obéir; participe passé du verbe obéir; grammaire française; orthographe.
- [...] la multinationale du meuble a donc obéit* aux diktats d’un pays qui, encore aujourd’hui, maintient la femme dans une condition qui se nomme par un un* nom et un seul : l’esclavage.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 9 octobre 2012.)
Le participe passé du verbe obéir, ce n'est pas obéit, qui ferait obéite au féminin, mais obéi, sans t; au passé composé, on écrit donc j'ai obéi, tu as obéi, il ou elle a obéi... :
[...] la multinationale du meuble a donc obéi aux diktats d’un pays qui, encore aujourd’hui, maintient la femme dans une condition qui se nomme par un nom et un seul : l’esclavage.
La forme obéit existe, mais elle correspond à la troisième personne du singulier du présent de l'indicatif et du passé simple : Il lui obéit au doigt et à l'œil.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* À 17 h 20, je vois que les deux fautes ont été corrigées.
« La femme tunisienne… – L’apartheid » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:53 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 octobre 2012
À l'avance pour s'avancer
- [...] obligation de s'inscrire à l'avance pour s'avancer au micro [...]
(François Bourque, dans Le Soleil du 13 septembre 2012.)
Je suggérerais :
[...] obligation de s'inscrire à l'avance pour se présenter au micro [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La sécurité à l'hôtel de ville » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:28 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 octobre 2012
On paufine le texte
Paufiner ou peaufiner; orthographe.
- [...] car on paufine le texte que le quotidien va publier [...]
(Jean-François Lisée dans son blogue, le 1er octobre 2012.)
On écrit peaufiner, et non paufiner; cela tient au fait que le verbe, au sens propre, signifie « nettoyer avec une peau de chamois », selon le Petit Robert :
[...] car on peaufine le texte que le quotidien va publier [...]
Line Gingras
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« Cher Journal : Mon Anglo listening day » : http://jflisee.org/cher-journal-mon-anglo-listening-day/
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:58 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française
06 octobre 2012
Ils réagissent comme il s'agissait d'une surprise
- On a beaucoup accusé le gouvernement de Pauline Marois de précipitation depuis qu’il a affirmé, sitôt élu, qu’il fermerait Gentilly-2, décision officialisée mercredi. Dans la région de Bécancour, bien des gens réagissent comme il s’agissait là d’une surprise, comme si le gouvernement avait fondé sa décision sur du vent, comme si rien ne pouvait être dit avant qu’Hydro-Québec n’ait produit un xième rapport sur le sujet.
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 4 octobre 2012.)
Il serait souhaitable d'éliminer la répétition (et il faut insérer la conjonction si, bien entendu) :
On a beaucoup accusé le gouvernement de Pauline Marois de précipitation depuis qu’il a affirmé, sitôt élu, qu’il fermerait Gentilly-2, décision officialisée mercredi. Dans la région de Bécancour, bien des gens réagissent comme si c'était une surprise, comme si le gouvernement avait fondé sa décision sur du vent, comme si rien ne pouvait être dit avant qu’Hydro-Québec n’ait produit un xième rapport sur le sujet.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Gentilly-2 – La seule option » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/360640/la-seule-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:19 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 octobre 2012
« Soit » et les éléments de l'alternative
Soit marquant l'alternative; grammaire française; syntaxe.
- Il a aussi montré du doigt trois ingénieurs, suspendus sans solde depuis mardi, qui auraient soit facilité le trucage des appels d’offres, soit la réclamation d’« extras » sur les chantiers.
(Bryan Miles, dans Le Devoir du 4 octobre 2012.)
Les éléments de l'alternative introduits par la conjonction soit doivent exercer la même fonction. Les ingénieurs n'auraient pas soit facilité, soit la réclamation; ils auraient plutôt facilité soit le trucage, soit la réclamation :
Il a aussi montré du doigt trois ingénieurs, suspendus sans solde depuis mardi, qui auraient facilité soit le trucage des appels d’offres, soit la réclamation d’« extras » sur les chantiers.
Line Gingras
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Québec
« Montréal annule 75 millions en contrats » : http://www.ledevoir.com/politique/montreal/360687/montrea...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:29 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 septembre 2012
Il incluera
Il incluera, il inclura; il incluerait, il inclurait; le verbe inclure au futur simple et au conditionnel; grammaire française; orthographe; conjugaison.
- Le projet de loi omnibus fédéral incluera la réforme des retraites des députés
(Titre d'un article de PC dans le site du Devoir, le 20 septembre 2012 à 17 h 10.)
On dit inclure, et non pas incluer; inclure n'étant pas un verbe du premier groupe, comme allouer, il ne prend pas de e devant le r, au futur simple et au conditionnel. Le titre aurait dû se lire :
Le projet de loi omnibus fédéral inclura la réforme des retraites des députés
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
http://www.ledevoir.com/politique/canada/359625/le-projet...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:23 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 septembre 2012
Ça nous a donnés une conscience nouvelle
- « Comme humains, ça nous a tous politisés, donnés une conscience nouvelle, peu importe le domaine dans lequel on va œuvrer », indique Valérie Darveau.
(Frédérique Doyon, dans Le Devoir du 14 septembre 2012.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct (c.o.d.), si celui‑ci précède le verbe.
Ça a politisé qui? Nous, représentant humains, nom masculin pluriel. Le c.o.d. étant placé devant le verbe, le participe politisé s'accorde. Tout va bien de ce côté.
Ça a donné quoi? Une conscience nouvelle. Le c.o.d. étant placé après le verbe, le participe donné doit rester invariable. Il fallait écrire :
« Comme humains, ça nous a tous politisés, donné une conscience nouvelle, peu importe le domaine dans lequel on va œuvrer », indique Valérie Darveau.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Boucler la boucle du carré rouge » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/35...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:39 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 septembre 2012
Saper dans les droits
Saper dans quelque chose, saper quelque chose; saper, verbe transitif ou intransitif; grammaire française; syntaxe.
- [...] envers et contre tous ceux qui songent, en mode officiel ou officieux, à saper dans leurs droits.
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 28 septembre 2012.)
Saper, au sens propre, c'est détruire les assises d'une construction, dégrader par la base (Petit Robert); au sens figuré, c'est attaquer les bases, les principes de quelque chose pour ruiner progressivement (Petit Robert), « tendre à anéantir, à détruire radicalement » (Trésor de la langue française informatisé). D'après ce que je vois dans les dictionnaires courants, la chose que l'on cherche à détruire a toujours la fonction de complément d'objet direct; on sape quelque chose :
Saper les fondements de la morale. (Petit Robert.)
L'autorité paternelle qu'elle avait sapée toute sa vie dans le cœur du jeune homme. (Aragon, dans le Petit Robert.)
Ces mesquineries sapent la loyauté des employés. (Multidictionnaire.)
Ne sapez donc pas la Résistance, et c'est déjà la saper que de parler contre elle. (Triolet, dans le Lexis.)
Il est vrai que l'armée des journaux ne cessa de manœuvrer de façon à miner, saper la monarchie de droit antique jusqu'à ce qu'il suffît d'un souffle pour la renverser. (Vigny, dans le Trésor.)
La diffusion des nouvelles par la presse, la radio, la télévision, liées aux employeurs et au gouvernement, joue un grand rôle pour saper le moral ouvrier (Traité sociol., dans le Trésor.)
Il fallait écrire :
[...] envers et contre tous ceux qui songent, en mode officiel ou officieux, à saper dans leurs droits.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Avortement – Inquiétante ténacité » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/360215/inquietan...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:15 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 septembre 2012
Besoin de pouvoir, de promotion?
- Le nouveau ministre de la Métropole que je suis a besoin d’informations, d’impressions, d’opinions. Surtout : de recul et d’avis venant de personnes qui ne veulent ni subvention, de pouvoir, de promotion*.
(Jean-François Lisée dans son blogue, le 25 septembre 2012.)
Je ne crois pas que le nouveau ministre ait besoin de pouvoir ou de promotion (du moins dans l'immédiat); il a plutôt voulu dire :
Le nouveau ministre de la Métropole que je suis a besoin d’informations, d’impressions, d’opinions. Surtout : de recul et d’avis venant de personnes qui ne veulent ni subvention, ni pouvoir, ni promotion.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 27 septembre à 16 h 2, je vois que monsieur Lisée s'est corrigé.
« Métropole : Quand les scribes informent un ministre » : http://jflisee.org/metropole-quand-les-scribes-informent-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française
25 septembre 2012
Il engrange des dépenses, promu à un brillant avenir
Engranger des dépenses, engager des dépenses; promu à un brillant avenir, promis à un brillant avenir; paronymes.
- « Je n’ai pas de pouvoir de signature et je ne pourrai engranger des dépenses […] »
(Lisa-Marie Gervais citant Léo Bureau-Blouin, dans Le Devoir du 25 septembre 2012.)
On engrange le foin ou la moisson au sens propre, des richesses au sens figuré (Petit Robert), mais des dépenses? Le nouveau député a sans doute voulu dire :
Je n’ai pas de pouvoir de signature et je ne pourrai engager des dépenses […]
Se pourrait-il qu'il ait été mal cité?
- Certains rageraient devant ses allures de jeune premier promu à un brillant avenir.
Le Petit Robert et le Lexis donnent un exemple de circonstance :
Jeune homme promis à un brillant avenir.
Je trouve aussi dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « jauger » :
Mademoiselle Lambert me fit venir dans son bureau, me scruta, me jaugea et me promit à un brillant avenir. (Beauvoir.)
On est promu à un poste, mais un brillant avenir ne saurait être qu'une promesse, me semble-t-il :
Certains rageraient devant ses allures de jeune premier promis à un brillant avenir.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Ressouder les générations – "Quelque chose se passe, et je veux profiter de cette effervescence" » : http://www.ledevoir.com/societe/education/359966/quelque-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:51 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 septembre 2012
Ainsi fond, fond, fond
- Neuf cents millions d’Indiens ont un téléphone cellulaire et la majorité de ceux qui se connectent à Internet le fond* à l’aide de leur portable.
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 24 septembre 2012.)
Font.
Line Gingras
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Québec
* Le 30 septembre à 20 h 39, je vois que la faute a été corrigée.
« Écrit à la main » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 septembre 2012
Achille, un peu fou fou, courrait très vite
- Il soutient que « depuis Platon, depuis le paradoxe de Zénon, depuis la victoire de la tortue marcheuse et opiniâtre sur Achille qui courrait très vite — mais qui était un peu fou fou au fond — il y a un discrédit jeté à la course ».
(Antoine Robitaille citant Guillaume Le Blanc, dans Le Devoir du 22 septembre 2012.)
Achille aux pieds légers courait très vite; l'imparfait est de mise ici, et non pas le conditionnel.
Était-il un peu fou fou? Le Petit Robert et le Lexis donnent foufou, en un seul mot; le Trésor de la langue française informatisé consigne la graphie fou-fou, avec un trait d'union, mais propose uniquement cet exemple :
Quelqu'un de tout fou, le jeune comte Octavian, assez foufou, assez lancé sous les jupes des dames pour être connu sous le tendre nom de « Quinquin ». (Clément.)
Line Gingras
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« Les idées en l'ère – Pourquoi courir? » : http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/35975...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:56 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 septembre 2012
Trois féminins ne font pas un masculin
- Qu'en est-il de la sédentarité, de l'obésité, des maladies cardiaques? Ne provoqueront-ils pas plus de « pertes économiques »?
(François Cardinal, dans La Presse du 22 septembre 2012.)
Le pronom personnel doit représenter trois noms féminins :
Qu'en est-il de la sédentarité, de l'obésité, des maladies cardiaques? Ne provoqueront-elles pas plus de « pertes économiques »?
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les bobos » : http://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/francois-cardina...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias