18 mars 2013
Les élèves plus défavorisés, une fois adulte
- L’art à l’école, un facteur de réussite? Peut-être bien que oui. Une étude publiée par la firme de recherche canadienne Hill Strategies démontre que l’éducation aux arts chez les jeunes améliore non seulement les résultats scolaires des élèves plus défavorisés, mais augmente leurs chances de réussite professionnelle une fois adulte et en fait des citoyens plus engagés dans leur communauté.
(Isabelle Paré, dans Le Devoir du 18 octobre 2012.)
Ce passage appelle trois observations :
- L'éducation aux arts accomplit deux choses : non seulement elle améliore les résultats scolaires, mais encore elle augmente les chances de réussite. Il faut veiller à placer les deux verbes de façon symétrique par rapport aux deux composantes de l'expression de mise en relief, de façon qu'ils soient clairement opposés l'un à l'autre; c'est dire que améliore doit suivre non seulement, et non pas le précéder.
- Comme on n'établit pas de distinction entre des élèves qui seraient plus ou moins défavorisés, il n'y a pas lieu d'utiliser le comparatif plus.
- Ce n'est pas la fois ni la réussite professionnelle qui devient adulte, mais les élèves; on doit faire l'accord au pluriel.
Il faudrait écrire :
L’art à l’école, un facteur de réussite? Peut-être bien que oui. Une étude publiée par la firme de recherche canadienne Hill Strategies démontre que l’éducation aux arts chez les jeunes non seulement améliore les résultats scolaires des élèves défavorisés, mais augmente leurs chances de réussite professionnelle une fois adultes et en fait des citoyens plus engagés dans leur communauté.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L’éducation aux arts est un facteur de réussite scolaire et sociale » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/36...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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15 mars 2013
La fraternité que favorise les convictions communes
- La nationalité compte peu parce que la fraternité entre princes de l'Eglise (qui n'empêche pas des haines et de vifs conflits) est celle que favorise les convictions communes, notamment la défense de la foi, selon les vaticanistes.
(Jean-Louis de la Vaissière, AFP, dans Le Droit du 12 mars 2013.)
Les convictions communes favorisent la fraternité :
La nationalité compte peu parce que la fraternité entre princes de l'Église (qui n'empêche pas des haines et de vifs conflits) est celle que favorisent les convictions communes, notamment la défense de la foi, selon les vaticanistes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Images trompeuses pour le conclave » : http://www.lapresse.ca/le-droit/dossiers/depart-de-benoit...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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11 mars 2013
Ceux qui n'y voit pas grand-chose
- C’est bientôt la fête de « la » femme, comme disent ceux qui n’y voit que du feu [...]
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 6 mars 2013.)
C’est bientôt la fête de « la » femme, comme disent ceux qui n’y voient que du feu [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les bons gars » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/372...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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10 mars 2013
Les familles ou la patinoire?
- Les familles du rang 4 jouaient alors sur la patinoire des Laliberté. Quelques fois par hiver, elle affrontait d'autres familles à la patinoire du village, près de l'église.
(François Bourque, dans Le Soleil du 2 mars 2013.)
Ce n'est pas la patinoire des Laliberté qui affrontait d'autres familles à la patinoire du village, mais les familles du rang 4 :
Les familles du rang 4 jouaient alors sur la patinoire des Laliberté. Quelques fois par hiver, elles affrontaient d'autres familles à la patinoire du village, près de l'église.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Visite au pays de Marc Ouellet » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/dossiers/le-choix-dun-pa...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:52 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 mars 2013
Il dépasse celui des hommes de...?
- Toujours en Europe, l’Observatoire des inégalités a calculé qu’en 2010 [...] le taux de pauvreté des femmes dépasse les 17 % et celui des hommes de 15,7 %.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 8 mars 2013.)
Je serais étonnée que le taux de pauvreté des femmes dépasse celui des hommes de 15,7 %. L'éditorialiste a plutôt voulu dire, à mon avis :
Toujours en Europe, l’Observatoire des inégalités a calculé qu’en 2010 [...] le taux de pauvreté des femmes dépasse les 17 %, alors que celui des hommes est de 15,7 %.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Journée internationale des femmes – La pauvre » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
00:53 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 mars 2013
Qu'est-ce qu'on a commandé?
- Marie Malavoy croit par ailleurs qu’un certain nombre d’établissements attendront les résultats de l’analyse qu’elle a commandés à l’École d’administration publique du Québec (ENAP) pour faire le bilan de cette mesure implantée depuis à peine deux ans.
(Jessica Nadeau et Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 8 mars 2013.)
C'est une analyse que madame Malavoy a commandée à l'École nationale d'administration publique (ENAP).
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Fin de l’anglais intensif obligatoire en 6e année » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/372785/fin-de-l-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:46 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 mars 2013
Un obstacle pour qui?
- Elle a aussi raison de penser qu’aujourd’hui la garde d’un enfant de moins de cinq ans ne doit pas être un obstacle pour un parent à participer à un parcours de retour au travail, pourvu que l’autre parent assume la garde. Ni pour une personne de 55 ans d’espérer retrouver un emploi, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 6 mars 2013.)
La garde d'un enfant de moins de cinq ans ne doit pas être un obstacle pour une personne de 55 ans? Sans doute, mais ce n'est sûrement pas ce que l'éditorialiste a voulu dire. En fait, « elle », c'est-à-dire la ministre, pense deux choses : la première, c'est que la garde d'un enfant de moins de cinq ans ne doit pas empêcher un parent de retourner au travail; la deuxième, c'est qu'une personne de 55 ans peut espérer retrouver un emploi.
On pouvait écrire :
Elle a aussi raison de penser qu’aujourd’hui la garde d’un enfant de moins de cinq ans ne doit pas empêcher un parent de participer à un parcours de retour au travail, pourvu que l’autre parent assume la garde. Et qu'une personne de 55 ans peut espérer retrouver un emploi, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Aide sociale – Mauvaise synchro » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/372506/mauvaise-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:48 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 mars 2013
Motivation
- La motivation de sa démarche ressemble donc davantage à une tentative de réduire les dépenses sur le dos des démunis, qu'à une démarche pour améliorer leur sort.
(Gilbert Lavoie, dans Le Soleil du 5 mars 2013.)
La motivation de sa démarche ne saurait ressembler, si peu que ce soit, à une démarche. Je suggérerais de reformuler :
Sa démarche semble donc davantage motivée par la volonté de réduire les dépenses sur le dos des démunis que par le désir d'améliorer leur sort.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Maltais-Finley... même combat » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:21 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 mars 2013
Attention, zone de turbulences
- Les turbulences au Vatican et, récemment, les conjectures sur un prétendu « lobby gai » sont mal perçues par les cardinaux venus d’ailleurs. Selon eux, ils déforment l’image d’une Église dynamique et courageuse [...]
(AFP, dans Le Devoir du 5 mars 2013.)
Ce ne sont pas les cardinaux venus d'ailleurs qui déforment l'image de l'Église, mais les turbulences et les conjectures :
Les turbulences au Vatican et, récemment, les conjectures sur un prétendu « lobby gai » sont mal perçues par les cardinaux venus d’ailleurs. Selon eux, elles déforment l’image d’une Église dynamique et courageuse [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Vatican – Les cardinaux en quête de réponses » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/37247...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:25 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 mars 2013
C'est à voir
- À voir la déception affichée par la présidente de la FEUQ depuis lundi soir, il était bien difficile pour un étudiant de ne pas voir une cuisante défaite dans l’indexation des droits de scolarité.
(Michel David, dans Le Devoir du 27 février 2013.)
Je suggérerais :
Devant la déception affichée par la présidente de la FEUQ depuis lundi soir, il était bien difficile pour un étudiant de ne pas voir une cuisante défaite dans l’indexation des droits de scolarité.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le citoyen Breton » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/371965/le-citoye...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:07 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 février 2013
Donc acte
Donc acte; dont acte.
- Il y a tout de même eu victoire pour les étudiants : l’idéal de la gratuité à l’université est maintenant sorti de la marginalité. On sait maintenant que le Québec des années 60 l’avait pour objectif et qu’elle est viable ailleurs. Donc acte.
Les débordements étudiants maintenant exclus, le ministre a le champ libre pour la négociation classique et pragmatique.
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 23 février 2013.)
D'après ce que je vois dans les dictionnaires courants (Petit Robert, Multidictionnaire, Lexis, Trésor de la langue française informatisé), la formule dont acte s'emploie au sens propre dans la langue juridique et administrative, pour clore la rédaction d'un acte. Par extension, elle signifie que l'on prend bonne note de quelque chose :
Il y a tout de même eu victoire pour les étudiants : l’idéal de la gratuité à l’université est maintenant sorti de la marginalité. On sait aujourd'hui que le Québec des années 60 l’avait pour objectif et qu’elle est viable ailleurs. Dont acte.
Les débordements étudiants maintenant exclus, le ministre a le champ libre pour la négociation classique et pragmatique.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Sommet des universités – On va se parler! » : http://www.ledevoir.com/societe/education/371703/on-va-se...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:18 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 février 2013
L'usage
- Le chroniqueur politique de la Gazette, Don MacPherson, a souligné « l’hypocrisie » du libellé utilisé dans la Charte de la langue française, dont aucun article n’interdit ou ne limite l’usage de la langue anglaise, mais plutôt celle d’une « langue autre que le français », alors que seul l’anglais est visé.
(Michel David, dans Le Devoir du 23 février 2013.)
Usage est un nom masculin :
[...] dont aucun article n’interdit ou ne limite l’usage de la langue anglaise, mais plutôt celui d’une « langue autre que le français », alors que seul l’anglais est visé.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La bavure » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/371678/la-bavure
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:48 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 février 2013
La liberté de la liberté
- À la différence des gouvernements précédents, celui de Stephen Harper établit une hiérarchie des droits : la liberté de conscience et de religion vient avant celle du droit d’association, de la liberté de parole, du droit à l’égalité des races et des sexes.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 22 février 2013.)
La liberté de conscience et de religion vient avant la liberté de la liberté de parole? Le démonstratif celle est manifestement de trop :
À la différence des gouvernements précédents, celui de Stephen Harper établit une hiérarchie des droits : la liberté de conscience et de religion vient avant le droit d’association, la liberté de parole, le droit à l’égalité des races et des sexes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Bureau de la liberté religieuse – Retour en arrière » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/371572/retour-en...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:04 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 février 2013
Lui ou ses fonctionnaires?
- Invoquant la forte mobilisation de ses membres, la FPPM demande au maire de s'impliquer dans le dossier sans quoi ce sera lui, et non ses fonctionnaires, qui auront les membres du syndicat « sur le dos ».
(PC dans Le Devoir du 22 février 2013, à 13 h 17.)
Ce sera lui qui aura les membres du syndicat « sur le dos » :
Invoquant la forte mobilisation de ses membres, la FPPM demande au maire de s'impliquer dans le dossier sans quoi ce sera lui, et non ses fonctionnaires, qui aura les membres du syndicat « sur le dos ».
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Horaire des policiers : Applebaum refuse de se laisser intimider » : http://www.ledevoir.com/politique/montreal/371659/horaire...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:06 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 février 2013
Du concret
- « Au-delà des formes, l’art véhicule des valeurs qui nous inspirent. Nous utilisons nos œuvres pour dire qu’elles soutiennent des messages encore plus forts », a soutenu hier Nathalie Bondil, directrice du MBAM.
(Isabelle Paré, dans Le Devoir du 19 février 2013.)
« Au-delà des formes, l’art véhicule des valeurs qui nous inspirent. Nous utilisons nos œuvres pour dire qu’elles soutiennent des messages encore plus forts », a déclaré hier Nathalie Bondil, directrice du MBAM.
- Concrètement, cette alliance se concrétisera par l’envoi dans 3000 écoles d’une affiche arborant [...]
Concrètement, cette alliance se traduira par l’envoi dans 3000 écoles d’une affiche arborant [...]
- Souffre-douleur de ses collègues de classe, elle subit dès dix ans, la violence verbale de ses collègues.
Un adulte a des collègues de travail, mais il me semble qu'une enfant de dix ans a plutôt des camarades de classe :
Souffre-douleur de ses camarades de classe, elle subit dès dix ans la violence verbale des autres élèves.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L’art pour vaincre l’intimidation » : http://www.ledevoir.com/societe/education/371285/l-art-po...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 février 2013
Bonifications
- Pourtant, la hausse du gouvernement Charest a été annulée et les bonifications à l'aide financière, maintenue, du moins pour le moment [...]
(Vincent Marissal, dans La Presse du 18 février 2013.)
Ce sont les bonifications qui ont été maintenues.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Une porte de sortie au Sommet? » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/vincent-marissal...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:15 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 février 2013
Un employeur et ses employeurs
- Un employeur, quel qu’il soit, peut faire la démonstration de la nécessité du bilinguisme pour ses employeurs, a fait valoir Jean-François Lisée, ce que « Camille Laurin, dans sa grande sagesse, a mis dans la loi 101 ».
(Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 19 février 2013.)
On a sûrement voulu dire :
Un employeur, quel qu’il soit, peut faire la démonstration de la nécessité du bilinguisme pour ses employés*, a fait valoir Jean-François Lisée, ce que « Camille Laurin, dans sa grande sagesse, a mis dans la loi 101 ».
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 24 février à 19 h 15, je vois que la correction a été apportée.
« Lisée défend son ouverture envers les anglophones » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/371291/lisee-def...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
15:56 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : journalisme, presse, médias
16 février 2013
Impasse
- La tenue de cette grand-messe sociopolitique était un engagement électoral de la chef péquiste. Il lui permettait de se sortir de l’impasse où l’avait placé son appui au mouvement d’opposition à la hausse des droits de scolarité imposée par le gouvernement Charest.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 16 février 2013.)
Son appui avait placé la chef péquiste dans une impasse; il l'avait placée dans une impasse :
La tenue de cette grand-messe sociopolitique était un engagement électoral de la chef péquiste. Il lui permettait de se sortir de l’impasse où l’avait placée son appui au mouvement d’opposition à la hausse des droits de scolarité imposée par le gouvernement Charest.
Rappelons que le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci est placé devant le verbe.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Sommet sur l'enseignement supérieur – Éviter le précipice » : http://www.ledevoir.com/societe/education/371148/sommet-s...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:52 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 février 2013
Il a pris le crédit pour cette annonce
Prendre le crédit de quelque chose, prendre le crédit pour quelque chose; to take credit for something; anglicisme; calque de l'anglais.
- « On comprend l’inquiétude du milieu de la recherche, qui s’explique de façon très simple. C’est que le précédent gouvernement a mis en place une stratégie de recherche et d’innovation qui s’éteignait, cessait d’exister à partir de la fin de l’année budgétaire, en mars-avril. Et comme ils n’avaient pas prévu d’autres crédits pour une seconde stratégie, il y avait là un vide. »
(Pauline Gravel et Jessica Nadeau citant le ministre Pierre Duchesne, dans Le Devoir du 14 février 2013.)
« On comprend l’inquiétude du milieu de la recherche, qui s’explique de façon très simple. C’est que le précédent gouvernement a mis en place une stratégie de recherche et d’innovation qui s’éteignait, cessait d’exister à partir de la fin de l’année budgétaire, en mars-avril. Et comme il n’avait pas prévu d’autres crédits pour une seconde stratégie, il y avait là un vide. »
- Ce qui n’a pas empêché son parti de prendre le crédit pour cette annonce qui a fait bien des heureux dans le milieu de la recherche.
D'après Marie-Éva de Villers, prendre le crédit de quelque chose est le calque de to take credit for something pour s'attribuer le mérite de quelque chose; j'ajouterai que prendre le crédit pour quelque chose n'est guère plus français :
Ce qui n’a pas empêché son parti de s'attribuer le mérite de cette annonce qui a fait bien des heureux dans le milieu de la recherche.
- Mais il a nié s’être lancé « une campagne de peur » avec la publicité-choc « Je suis Michèle », qu’il considère comme importante pour expliquer aux gens l’importance d’investir en recherche.
Se lancer une campagne de peur, je me suis demandé un instant ce que cela pouvait vouloir dire :
Mais il a nié s’être lancé dans « une campagne de peur » avec la publicité-choc « Je suis Michèle », qu’il considère comme importante pour expliquer aux gens la nécessité d’investir en recherche.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Coupes en recherche – Marois avoue être allée un peu trop loin » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/370905/marois-av...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:19 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 février 2013
À tous petits pas
À tous petits pas, à tout petits pas; tout, adjectif ou adverbe; accord de tout; grammaire française; orthographe d'accord.
- Moi, je ne les empêche pas de faire la grasse matinée puis d'aller à tous petits pas jusqu'au salon de thé.
- Non seulement ça ne me dérange pas qu'elles aillent à tout petits pas, mais je les applaudis même très fort de ne pas aller jouer au volleyball le mardi matin avec l'Amicale des aînés de Laval.
(Pierre Foglia, dans La Presse du 15 janvier 2013.)
On a eu raison de laisser tout invariable dans la deuxième phrase : tout est adverbe lorsqu'il est employé au sens de très, et il doit rester invariable devant un adjectif masculin (ou devant un adjectif féminin commençant par une voyelle ou un h muet). Il fallait écrire :
Moi, je ne les empêche pas de faire la grasse matinée puis d'aller à tout petits pas jusqu'au salon de thé.
Non seulement ça ne me dérange pas qu'elles aillent à tout petits pas, mais je les applaudis même très fort de ne pas aller jouer au volleyball le mardi matin avec l'Amicale des aînés de Laval.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« À petits pas » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/pierre-foglia/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:41 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 février 2013
Françoise David, un organisme communautaire?
- Forts de cette caution, les organismes communautaires avaient claqué la porte, Françoise David en tête.
(Michel David, dans Le Devoir du 12 février 2013.)
Françoise David n'était pas un organisme communautaire à elle toute seule :
Forts de cette caution, les représentants des organismes communautaires avaient claqué la porte, Françoise David en tête.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le pavé » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/370697/le-pave
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:19 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias