22 novembre 2012
Un juif ortodoxe
Ortodoxe, orthodoxe; orthographe.
- L’armée israélienne a déclaré que 76 missiles tirés depuis la bande de Gaza avaient atteint dimanche le territoire israélien tandis qu’une dizaine d’autres avaient été détruites par les batteries du système antimissile Dôme de Fer.
(Claude Lévesque, dans Le Devoir du 19 novembre 2012.)
Il s'agit bien entendu d'une dizaine d'autres missiles, nom masculin :
L’armée israélienne a déclaré que 76 missiles tirés depuis la bande de Gaza avaient atteint dimanche le territoire israélien tandis qu’une dizaine d’autres avaient été détruits* par les batteries du système antimissile Dôme de Fer.
- Un petit groupe de juifs ultraortodoxes [...]
Un petit groupe de juifs ultraorthodoxes* [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 25 novembre à 23 h 10, je vois que la correction a été apportée.
« Femmes et enfants meurent à Gaza » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:17 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 novembre 2012
Empêchement
- Selon lui, un individu a tout à fait le droit de boycotter un magasin, mais il ne peut en empêcher un autre d’acheter dans ce même magasin, encore moins de lui en bloquer l’accès.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 17 novembre 2012.)
Il ne peut en empêcher un autre de lui bloquer l'accès du magasin? La journaliste a plutôt voulu dire qu'il ne peut pas empêcher une autre personne d'acheter dans le magasin, et qu'il ne peut pas non plus lui bloquer l'accès du magasin. Il suffit de supprimer la préposition de pour rétablir le sens :
Selon lui, un individu a tout à fait le droit de boycotter un magasin, mais il ne peut en empêcher un autre d’acheter dans ce même magasin, encore moins lui en bloquer l’accès.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Monde étudiant – La grève : permise? pas permise? » : http://www.ledevoir.com/societe/education/364230/la-greve...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:38 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 novembre 2012
Recueil de chroniques publié dans « Le Devoir »
Concouraient ou concourraient; concourait ou concourrait; concourir à la troisième personne du conditionnel présent et de l'imparfait de l'indicatif; grammaire française; orthographe; conjugaisons.
- Lise Payette a reçu dimanche, au Salon du livre de Montréal, le prix Pierre-Vadeboncœur de l’essai pour Le mal du pays (Lux éditeur), un recueil des chroniques qu’elle a publié dans les pages du Devoir depuis 2007.
(Catherine Lalonde, dans Le Devoir du 19 novembre 2012.)
Lise Payette a publié des chroniques dans les pages du Devoir; c'est chez Lux éditeur qu'elle a fait paraître le recueil de ces chroniques. Il fallait donc écrire :
[...] un recueil des chroniques qu’elle a publiées* dans les pages du Devoir depuis 2007.
- La compétition était toutefois serrée entre les trois livres finalistes. Concourraient aussi, également chez Lux éditeur [...]
On écrirait correctement concourraient, avec deux r, à la troisième personne du pluriel du conditionnel présent; à l'imparfait de l'indicatif, toutefois, on écrit concouraient*, avec un seul r.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 25 novembre à 23 h 10, je vois que la correction a été apportée.
« Prix Vadeboncœur – Lise Payette primée pour son recueil de chroniques » : http://www.ledevoir.com/culture/livres/364325/lise-payett...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:34 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 novembre 2012
Les concessions qu'il leur avait offerts
Accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir; grammaire française; orthographe d'accord.
- [...] il leur accorde les énormes concessions, au chapitre des prêts et bourses, que le gouvernement Charest leur avait offerts... en échange, notons-le bien, de l'augmentation des droits!
(Lysiane Gagnon, dans La Presse du 17 novembre 2012.)
Le gouvernement Charest leur avait offert quoi? des concessions. Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe :
[...] il leur accorde les énormes concessions, au chapitre des prêts et bourses, que le gouvernement Charest leur avait offertes... en échange, notons-le bien, de l'augmentation des droits!
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les clés de la crèmerie » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/lysiane-gagnon/2...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:33 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 novembre 2012
Par quels mécanismes l'adversité se glissent...
- Maria Sokolowski, détentrice de la chaire de recherche en génétique et en neurologie, a ajouté que des recherches récentes ont permis de comprendre par quels mécanismes l’adversité vécue par un enfant au début de sa vie « se glissent sous sa peau et influent sur sa biologie ».
(Pauline Gravel, dans Le Devoir du 17 novembre 2012.)
Ce ne sont pas les mécanismes qui se glissent et influent, mais l'adversité :
[...] ont permis de comprendre par quels mécanismes l’adversité vécue par un enfant au début de sa vie « se glisse sous sa peau et influe sur sa biologie ».
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La petite enfance : le moment où tout se joue » : http://www.ledevoir.com/societe/education/364212/la-petit...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:16 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 novembre 2012
Un balise?
- Surtout, et c’est mon avis, que les balises de protection, l’entourage en fait partie par exemple, n’ont pas les qualités voulues pour encadrer le maire adéquatement et lui assurer qu’ils sauront servir de pare-feu si nécessaire.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 16 novembre 2012.)
Balises est un nom féminin :
Surtout, et c’est mon avis, que les balises de protection, l’entourage en fait partie par exemple, n’ont pas les qualités voulues pour encadrer le maire adéquatement et lui assurer qu’elles sauront servir de pare-feu si nécessaire.
- M. DeSousa, conseiller de Saint-Laurent, a déclaré au début de cette semaine : « qu’il ne fallait jamais sous-estimer les ambitions d’un homme ».
On n'introduit pas par les deux points une citation indirecte, qui se fond dans la phrase. Ne sachant pas ce qu'a dit exactement M. DeSousa, je supprimerais aussi les guillemets :
M. DeSousa, conseiller de Saint-Laurent, a déclaré au début de cette semaine qu’il ne fallait jamais sous-estimer les ambitions d’un homme.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Welcome to the Las Vegas of the North » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/364124/welcome-t...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:33 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 novembre 2012
Le crime d'un citoyen britannique ou le meurtre d'un citoyen britannique?
- Au cours de la présente année, celui qu’on présentait comme le fils prodige du Parti, la star montante et le futur président de la Chine, il s’agit évidemment de Bo Xilai, a sombré pour une affaire d’argent sale augmentée d’un crime de sang, soit celui d’un citoyen britannique pour lequel l’épouse de Xilai a été condamnée [...]
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 10 novembre 2012.)
S'il est question d'un père accusé du meurtre de ses enfants, on sait très bien qu'il n'est pas accusé d'un meurtre que ses enfants auraient commis. De même, chacun sait que l'assassinat du président Kennedy n'est pas l'œuvre de ce président. Mais il en va différemment d'un crime; le crime de quelqu'un n'est pas perpétré contre lui, mais par lui :
Il apparaît, maintenant, que la terreur qu'on veut nous inspirer aurait pour unique résultat de laisser dans l'impunité les fautes et les crimes de ceux-là mêmes dont la fonction est de défendre la patrie. (Clemenceau dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « impunité ».)
J'avais lu, dans le journal, des histoires peu égayantes; le crime du jour était celui d'un conscrit ayant assassiné une vieille femme, sa bienfaitrice... (Frapié dans le Trésor, à l'article « égayant ».)
L'éditorialiste nous parle du crime de sang d'un citoyen britannique. Or, je m'en suis assurée par une recherche Google (articles parus dans les sites du Monde, du Figaro, du Nouvel Observateur, de La Presse, du Devoir), ce citoyen britannique a été tué par la femme de Bo Xilai; il n'est donc pas l'auteur d'un crime de sang pour lequel une innocente aurait été condamnée, contrairement à ce que laisse entendre la formulation de la phrase, mais la victime.
On aurait pu écrire :
[...] une affaire d’argent sale augmentée d’un meurtre, soit celui d’un citoyen britannique pour lequel l’épouse de Xilai a été condamnée [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Congrès du parti communiste chinois – Clans de la fraude » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:56 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 novembre 2012
Privées de génie
- La Ville accordait également des mandats à des firmes privées de génie.
(PC dans le site du Devoir, le 12 novembre 2012 à 15 h 2.)
La place du complément déterminatif n'est peut-être pas fautive, d'un point de vue strictement grammatical, mais on aurait avantage à éviter le double sens :
La Ville accordait également des mandats à des firmes de génie privées.
- L'ingénieur retraité a aussi soutenu que les agents techniques sur le terrain François Thériault et Michel Paquette touchaient également des pots-de-vin. « Vous saviez que MM. Thériault et Paquet recevaient des sommes, et eux savaient que vous, vous receviez des sommes? », lui a demandé le commissaire Renaud Lachance.
En tout cas le lecteur, lui, ne sait pas quelle orthographe est la bonne.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Commission Charbonneau – Selon Luc Leclerc, la population ne lui pardonnera pas » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/363771/commissio...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:40 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 novembre 2012
Un peu de respect pour les personnes
- Le réseau public d’enseignement primaire et secondaire emploie aux États-Unis près de 8 millions de personnes. Plus de 260 000 d’entre eux ont été mis à pied depuis septembre 2008.
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 6 novembre 2012.)
Personne est un nom féminin; nous le savons tous depuis la petite école, mais il faut s'en souvenir au moment de choisir un pronom ou d'accorder un participe passé :
Le réseau public d’enseignement primaire et secondaire emploie aux États-Unis près de 8 millions de personnes. Plus de 260 000 d’entre elles ont été mises à pied depuis septembre 2008.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Memphis – L’école selon Alisha Kiner » : http://www.ledevoir.com/societe/education/363283/l-ecole-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:05 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 novembre 2012
Les républicains perdants l'Ohio
- Imaginez, demain, les républicains perdants l'Ohio par 500 voix!
(Pierre Foglia, dans La Presse du 6 novembre 2012.)
On n'écrirait pas : Imaginez, demain, la candidate perdante l'Ohio par 500 voix!
C'est que perdant n'est pas un adjectif, ici, mais un verbe : Imaginez, demain, les républicains qui perdraient l'Ohio par 500 voix!
Il fallait écrire :
Imaginez, demain, les républicains perdant l'Ohio par 500 voix!
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L'Amérique, la veille » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/pierre-foglia/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:11 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 novembre 2012
Le courage qu'il a opposé à qui?
Leur et son antécédent; grammaire française; syntaxe.
- « Ole Miss » est une université célèbre pour la haine avec laquelle la communauté blanche a résisté, il y a 50 ans cette année, à l’intégration des Noirs et pour le courage que leur a opposé James Meredith.
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 3 novembre 2012.)
Le pronom leur ne peut renvoyer qu'à un nom pluriel; le journaliste semble donc nous apprendre que James Meredith a opposé son courage aux Noirs, ce qui n'est absolument pas le cas puisque James Meredith avait la peau noire. Il fallait écrire :
« Ole Miss » est une université célèbre pour la haine avec laquelle la communauté blanche a résisté, il y a 50 ans cette année, à l’intégration des Noirs et pour le courage que lui a opposé James Meredith.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La "Bible Belt" en mutation » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/363096/l...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:16 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 novembre 2012
La plupart connaissent presque tous...
- Alors que la plupart des journaux quotidiens connaissent presque tous des baisses de leur diffusion, dans certains cas très marquées [...]
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 3 novembre 2012.)
Alors que la plupart des journaux quotidiens connaissent presque tous des baisses de leur diffusion, dans certains cas très marquées [...]
Alors que la plupart les journaux quotidiens connaissent presque tous des baisses de leur diffusion, dans certains cas très marquées [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Des lecteurs plus nombreux » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/36...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:21 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 novembre 2012
Le contenu sera en bonne partie fournie...
En bonne partie.
- À partir de maintenant, le contenu rédactionnel de 24 Heures – Montréal sera en bonne partie fournie par l'agence QMI [...]
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 21 novembre 2011.)
Le contenu rédactionnel sera fourni, en bonne partie, par l'agence QMI :
À partir de maintenant, le contenu rédactionnel de 24 Heures – Montréal sera en bonne partie fourni par l'agence QMI [...]
On écrirait cependant :
À partir de maintenant, une bonne partie du contenu rédactionnel de 24 Heures – Montréal sera fournie par l'agence QMI [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Médias – Les kleenex de Quebecor » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/336561/medias-les-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:42 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 novembre 2012
Application
- La porte-parole ajoute que la STM applique la « tolérance zéro » en matière de discrimination et qu'un code d'éthique précis s'applique à tous les salariés.
(Ewan Sauves dans le site de La Presse, le 5 octobre 2012; texte mis à jour à 14 h 47.)
On aurait pu écrire, par exemple :
La porte-parole ajoute que la STM applique la « tolérance zéro » en matière de discrimination et qu'un code d'éthique précis doit être observé par tous les salariés.
La porte-parole ajoute que la STM applique la « tolérance zéro » en matière de discrimination et que tous les salariés sont tenus d'observer un code d'éthique précis.
La porte-parole ajoute que la STM applique la « tolérance zéro » en matière de discrimination et que tous les salariés sont assujettis à un code d'éthique précis.
- Selon Marianne Rouette, les plaintes que reçoit par la STM sur la langue de service ne sont pas en hausse.
Selon Marianne Rouette, les plaintes que reçoit par la STM sur la langue de service ne sont pas en hausse.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Langue : un employé de la STM en mauvaise posture » : http://www.lapresse.ca/actualites/regional/montreal/20121...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:46 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 octobre 2012
Elle est quelqu'un de gênée
Quelqu'un de; elle est quelqu'un de + masculin ou féminin; elle est quelqu'un de, genre de l'adjectif; grammaire française; orthographe d'accord.
- « [...] ils apprécient ce que tu as fais. »
(Marc Tougas, PC, citant Antoine Valois-Fortier dans La Presse du 26 septembre 2012.)
Le participe passé du verbe faire, avec lequel on forme le passé composé, c'est fait :
Ils aiment les dessins que tu as faits.
Ils te remercient des confitures que tu leur as faites.
Ils te sont reconnaissants de ce que tu fais pour eux.
« [...] ils apprécient ce que tu as fait. »
- [...] ça lui est notamment arrivée [à Roseline Filion] quand elle est allée dans un parc de glissades d'eau avec Benfeito.
« Je suis quelqu'un d'assez gênée, alors quand les gens me reconnaissent, j'hésite un peu à dire oui », a timidement ajouté [Meaghan] Benfeito.
Ça lui est arrivée
Ce n'est pas Roseline Filion qui est arrivée, mais ça; le pronom démonstratif neutre commande l'accord au masculin singulier.
Elle est quelqu'un de gênée
Je comprends l'hésitation du journaliste, quelqu'un désignant ici une jeune femme; il reste que c'est un pronom masculin. Je trouve d'ailleurs cette précision dans le Lexis : quelqu'un peut être « suivi de de et d'un adjectif masculin » au sens de « une personne... ».
Grevisse (Le bon usage, 728, b, 1, page 1146) donne comme corrects les exemples suivants :
Auprès d'elle, Charlotte Brontë paraît quelqu'un d'échevelé. (J. Green.)
Michelle était quelqu'un de discret. (J.-J. Gautier.)
Il fallait écrire :
[...] ça lui est notamment arrivé [à Roseline Filion] quand elle est allée dans un parc de glissades d'eau avec Benfeito.
« Je suis quelqu'un d'assez gêné, alors quand les gens me reconnaissent, j'hésite un peu à dire oui », a timidement ajouté [Meaghan] Benfeito.
Line Gingras
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« Une médaille olympique n'est que le début » : http://www.lapresse.ca/sports/autres-sports/olympisme/201...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:42 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 octobre 2012
Tout est permis
- La ministre ne dit pas non plus si elle modifiera les ententes qu'une soixantaine d'entreprises ont conclu avec l'Office québécois de la langue française, qui leur permettre d'utiliser l'anglais comme langue de travail.
(Paul Journet dans le site de La Presse, le 24 octobre 2012; texte mis à jour à 16 h 50.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Les entreprises ont conclu quoi? Des ententes : conclues. Quant au verbe permettre, il peut avoir pour sujet (représenté par le pronom relatif qui) soit les ententes, soit l'Office québécois de la langue française :
La ministre ne dit pas non plus si elle modifiera les ententes qu'une soixantaine d'entreprises ont conclues avec l'Office québécois de la langue française, qui leur permettent d'utiliser l'anglais comme langue de travail.
La ministre ne dit pas non plus si elle modifiera les ententes qu'une soixantaine d'entreprises ont conclues avec l'Office québécois de la langue française, qui leur permettre d'utiliser l'anglais comme langue de travail.
Line Gingras
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Québec
« Le recul du français inquiète le gouvernement Marois » : http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:45 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 octobre 2012
En contexte
- Mon allocution devant le personnel des Relations et du Commerce extérieur, à Québec, jeudi dernier. Je l’ai mis en contexte ici.
(Jean-François Lisée dans son blogue, le 25 septembre 2012.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. J'ai mis quoi? Mon allocution, représentée par le pronom l'. Le participe doit s'accorder au féminin singulier :
Mon allocution devant le personnel des Relations et du Commerce extérieur, à Québec, jeudi dernier. Je l’ai mise en contexte ici.
Line Gingras
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Québec
« "Peuple du MRI" » : http://jflisee.org/peuple-du-mri/
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:41 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française
23 octobre 2012
Que la lumière soit
- Depuis lundi et pour toute la semaine, la FCEE effectue, comme chaque année, une série de rencontres avec des sénateurs fédéraux et des députés de tous les partis pour l’éclairer sur ses revendications.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 23 octobre 2012.)
Qui donc la FCEE veut-elle éclairer? Ce ne peut pas être la série, et pas davantage l'année ni la semaine :
Depuis lundi et pour toute la semaine, la FCEE effectue, comme chaque année, une série de rencontres avec des sénateurs fédéraux et des députés de tous les partis pour les* éclairer sur ses revendications.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 28 octobre à 18 h 30, je vois que la correction a été apportée.
« Endettement étudiant – Oui à la lutte, mais non aux moyens » : http://www.ledevoir.com/societe/education/362069/oui-a-la...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:32 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 octobre 2012
L'important
- « L'important, c'est que l'enfant ait de bonnes habiletés langagières. Qu'ils les aient en français, en arabe, en chinois, c'est plus ou moins secondaire », me confirme, études à l'appui, Andréanne Gagné, professeure de didactique des langues à l'UQAM.
(Rima Elkouri, dans La Presse du 19 octobre 2012.)
« L'important, c'est que l'enfant ait de bonnes habiletés langagières. Qu'il les ait en français, en arabe, en chinois, c'est plus ou moins secondaire », me confirme, études à l'appui, Andréanne Gagné, professeure de didactique des langues à l'UQAM.
Line Gingras
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« Improvisation 101 » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/rima-elkouri/201...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:28 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 octobre 2012
Un partenariat et leurs bienfaits
- Un partenariat entre les ministères de la Culture et de l’Éducation existe pourtant depuis 20 ans, mais leurs bienfaits restent invisibles.
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 13 septembre 2012.)
Il est question des bienfaits non pas des ministères, mais d'un certain partenariat :
Un partenariat entre les ministères de la Culture et de l’Éducation existe pourtant depuis 20 ans, mais ses bienfaits restent invisibles.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Musée des beaux-arts de Montréal – Le musée fait école » : http://www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/359040/le-mu...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:12 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Commentaires (0)
19 octobre 2012
Des études statistiques indiquent...
- En fait, le sous-continent, pour avoir « cohabité » avec ses envahisseurs tout au long de son histoire, n’est pas l’« éponge » dont beaucoup d’essayistes et d’historiens la* qualifient.
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 9 octobre 2012.)
Beaucoup d'essayistes et d'historiens qualifient le sous-continent d'« éponge »; ils le qualifient d'« éponge » :
En fait, le sous-continent, pour avoir « cohabité » avec ses envahisseurs tout au long de son histoire, n’est pas l’« éponge » dont beaucoup d’essayistes et d’historiens le qualifient.
- Des études statistiques indiquent que l’incidence d’infarctus survient de dix à quinze ans plutôt* parmi les Indiens que parmi les Blancs.
Comme je l'ai déjà signalé, le contraire de plus tard, c'est plus tôt :
Selon des études statistiques, indiquent que l’incidence d’infarctus survient de dix à quinze ans plus tôt parmi les Indiens que parmi les Blancs.
Des études statistiques montrent que l’incidence d’infarctus survient de dix à quinze ans plus tôt parmi les Indiens que parmi les Blancs.
On écrirait cependant :
Je prendrais du riz plutôt que des frites.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 21 octobre à 18 h 45, je vois que la faute a été corrigée.
« Dédoublement de personnalité » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:18 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias