26 septembre 2011
Est-ce que et le pronom de rappel
- Et, surtout, cette question lancinante : est-ce que les dépassements de coûts, les extras, les contrats de gré à gré ne servent-ils pas à garnir, par ricochet, les coffres du Parti libéral?
(Vincent Marissal, dans La Presse du 22 septembre 2011.)
On dirait :
Est-ce que Sophie peut venir jouer à la maison ce soir?
(Et non pas : Est-ce que Sophie peut-elle venir jouer à la maison ce soir?)
En ce qui concerne la phrase à l'étude, je vois deux constructions possibles :
Et, surtout, cette question lancinante : est-ce que les dépassements de coûts, les extras, les contrats de gré à gré ne servent-ils pas à garnir, par ricochet, les coffres du Parti libéral?
Et, surtout, cette question lancinante : est-ce que les dépassements de coûts, les extras, les contrats de gré à gré ne servent-ils pas à garnir, par ricochet, les coffres du Parti libéral?
Line Gingras
Québec
« La république-de-bananisation » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/vincent-marissal/2...
00:42 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 septembre 2011
Les coupes qu'on avait infligé
- [...] il digérait mal les coupes de 31 millions qu’on avait infligé au réseau.
(Lisa-Marie Gervais dans le site du Devoir, 16 septembre 2011.)
On avait infligé quoi? des coupes. Rappelons que le participe passé employé avec avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe :
[...] il digérait mal les coupes de 31 millions qu’on avait infligées au réseau.
Line Gingras
Québec
« Près de 200 millions de coupes en éducation » : http://www.ledevoir.com/societe/education/331522/pres-de-...
04:27 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 septembre 2011
Reconnaître à la fois l'excellence ou apporter...
- Il ne fait pas de doute que chaque enseignant peut d'abord s'autoévaluer par rapport à la qualité de la mise en œuvre de chacune de ses responsabilités et en rendre compte honnêtement auprès de son supérieur. Il appartient ensuite à ce dernier de lui assurer une rétroaction tout aussi honnête, en reconnaissant à la fois l'excellence des uns ou en apportant le soutien nécessaire à celui dont le dossier apparaît plus faible et en redressant, le cas échéant, ce qui doit l'être.
(Jean-Pierre Proulx, dans Le Devoir du 14 septembre 2011.)
Le pluriel des uns s'accorde mal avec le singulier chaque enseignant.
Dans un autre ordre d'idées, en plaçant la locution adverbiale à la fois entre le verbe reconnaître et son complément d'objet direct, l'excellence, on annonce que le supérieur reconnaît au moins deux choses; mais ce n'est pas le cas, puisque en reconnaissant n'a qu'un seul complément d'objet direct.
On aurait pu écrire, à mon avis :
Il ne fait pas de doute que chaque enseignant peut d'abord s'autoévaluer par rapport à la qualité de la mise en œuvre de chacune de ses responsabilités et en rendre compte honnêtement auprès de son supérieur. Il appartient ensuite à ce dernier d'assurer une rétroaction tout aussi honnête, en reconnaissant à la fois l'excellence de l'un tout en apportant le soutien nécessaire à celui dont le dossier apparaît plus faible et en redressant, le cas échéant, ce qui doit l'être.
Line Gingras
Québec
« Évaluation des enseignants – Pour sortir du cul-de-sac créé par François Legault » : http://www.ledevoir.com/societe/education/331338/evaluati...
00:42 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 septembre 2011
Complot contre « la » personne?
- Le ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, a dévoilé hier son projet de règlement permanent sur « la procédure de sélection des personnes aptes à être nommés juges » [...]
(Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 23 septembre 2011.)
Les personnes en question, espérons-le, sont aptes à être nommées juges.
(Je vais finir par croire à un complot contre le féminin du nom personne.)
Line Gingras
Québec
« Charest ne se mêlera plus de la nomination des juges » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/332016/charest-n...
14:52 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
Le nouvel éditeur : de quel genre?
- Le nouvel éditeur mise sur la sortie, pour chacun de ses livres, d'une édition numérique simultanée. Elle compte s'appuyer sur l'équipe marketing de Druide informatique, venue justement du milieu livre.
(Catherine Lalonde, dans Le Devoir du 15 septembre 2011.)
À mon avis, ce n'est pas l'édition numérique ni la sortie d'une telle édition qui compte s'appuyer sur l'équipe marketing, mais le nouvel éditeur :
Le nouvel éditeur mise sur la sortie, pour chacun de ses livres, d'une édition numérique simultanée. Il compte s'appuyer sur l'équipe marketing de Druide informatique, venue justement du milieu du livre.
Line Gingras
Québec
« Les créateurs d'Antidote lancent une maison d'édition » : http://www.ledevoir.com/culture/livres/331398/les-createu...
01:16 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 septembre 2011
Tous les enseignants : de quel nombre?
- Ainsi, il est du devoir de tous les enseignants « de prendre les mesures appropriées pour maintenir un haut niveau de développement professionnel ». Bref, il doit assurer sa formation continue.
(Jean-Pierre Proulx, dans Le Devoir du 14 septembre 2011.)
On aurait pu écrire :
Ainsi, il est du devoir de tous les enseignants « de prendre les mesures appropriées pour maintenir un haut niveau de développement professionnel ». Bref, ils doivent assurer leur formation continue.
Ainsi, il est du devoir de l'enseignant « de prendre les mesures appropriées pour maintenir un haut niveau de développement professionnel ». Bref, il doit assurer sa formation continue.
Line Gingras
Québec
« Évaluation des enseignants – Pour sortir du cul-de-sac créé par François Legault » : http://www.ledevoir.com/societe/education/331338/evaluati...
00:49 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 septembre 2011
Un bâton et plusieurs corps?
- [...] un sport qui n'en est plus un parce qu'il est animé par un trop grand nombre de joueurs sans véritable talent qui se servent de leur bâton de hockey comme d'une arme et de leurs corps comme d'un char d'assaut.
(Victor-Lévy Beaulieu, dans Le Devoir du 20 septembre 2011.)
Chaque joueur a un bâton – et un corps, un seul :
[...] un trop grand nombre de joueurs sans véritable talent qui se servent de leur bâton de hockey comme d'une arme et de leur corps comme d'un char d'assaut.
- Par exemple, La Semaine verte célèbre cette année la quarantième année de son existence et ses concepteurs ont produit quatre merveilleuses émissions qui nous montrent non seulement son évolution, mais aussi celui de toute la société québécoise.
Évolution est un nom féminin :
Par exemple, La Semaine verte célèbre cette année la quarantième année de son existence et ses concepteurs ont produit quatre merveilleuses émissions qui nous montrent non seulement son évolution, mais aussi celle de toute la société québécoise.
Line Gingras
Québec
« J'aime moins la télévision qu'avant » : http://www.ledevoir.com/culture/television/331741/j-aime-...
02:31 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 septembre 2011
Un coup vigoureux de barre
- Façon pour eux de dire avec beaucoup de retenue que les mesures prises par les gouvernements ces deux dernières décennies se sont révélées insuffisantes et qu'un coup vigoureux de barre doit être donné.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 13 septembre 2011.)
Coup de barre forme une locution dont je garderais les éléments soudés; on pouvait très bien écrire :
Façon pour eux de dire avec beaucoup de retenue que les mesures prises par les gouvernements ces deux dernières décennies se sont révélées insuffisantes et qu'un coup de barre vigoureux doit être donné.
Façon pour eux de dire avec beaucoup de retenue que les mesures prises par les gouvernements ces deux dernières décennies se sont révélées insuffisantes et qu'un vigoureux coup de barre* doit être donné.
- C'est le moins que puisse dire celui qui est chef d'un gouvernement dont la responsabilité première est d'assurer la pérennité de langue française en Amérique du Nord.
La pérennité n'a pas de langue. On a oublié l'article : la pérennité de la langue* française.
- Les simples citoyens ne seront pas encouragés à faire valoir leur droit à être servi en français si leurs plaintes n'aboutissent qu'à de molles réprimandes.
Ce n'est pas le droit qui est servi, mais les simples citoyens :
Les simples citoyens ne seront pas encouragés à faire valoir leur droit à être servis* en français si leurs plaintes n'aboutissent qu'à de molles réprimandes.
Line Gingras
Québec
* À 19 h 40, je vois que l'article a été corrigé.
« Le français à Montréal – Ce qui est inquiétant » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/331...
01:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 septembre 2011
La force du pouvoir et de l'économie ne suffisaient pas
- Au cours de son homélie, le pape [...] a insisté sur le fait que « la force du pouvoir et de l'économie » ne suffisaient pas à l'Homme.
(AFP, dans Le Devoir du 12 septembre 2011.)
Qu'est-ce qui ne suffisait pas? Non pas le pouvoir et l'économie, mais la force du pouvoir et de l'économie. Le verbe doit s'accorder avec le noyau du groupe sujet :
Au cours de son homélie, le pape [...] a insisté sur le fait que « la force du pouvoir et de l'économie » ne suffisait pas à l'Homme.
Line Gingras
Québec
« Italie – Le pape célèbre la messe dans le chantier naval d'Ancône » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/33117...
00:05 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 septembre 2011
Le français, avec quelle désinvolture nous la traitons!
- Alors, à quel titre les allophones prendraient-ils le relais et assureraient-ils l'avenir du français au Québec, alors qu'ils observent avec quelle désinvolture nous la traitons nous-mêmes?
(Denise Bombardier, dans Le Devoir du 17 septembre 2011.)
Alors, à quel titre les allophones prendraient-ils le relais et assureraient-ils l'avenir du français au Québec, alors qu'ils observent avec quelle désinvolture nous le traitons nous-mêmes?
Line Gingras
Québec
« Un été éprouvant » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/331621/un-ete-ep...
04:25 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 septembre 2011
Les protestations d'usage auquel sa déclaration a donné lieu
- Un premier ministre fédéral [...] aurait soulevé un immense tollé plutôt que les protestations d'usage auquel sa déclaration a donné lieu.
(Chantal Hébert, dans Le Devoir du 12 septembre 2011.)
La déclaration n'a pas donné lieu à un tollé ni à un usage, mais à des protestations d'usage; c'est donc protestations, nom féminin pluriel, que représente le pronom relatif :
Un premier ministre fédéral [...] aurait soulevé un immense tollé plutôt que les protestations d'usage auxquelles sa déclaration a donné lieu.
Line Gingras
Québec
« Après le 11-Septembre... » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/331199/apres-le-...
01:41 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent
15 septembre 2011
Chose certaine, n'en déplaise à certains
- L'Office québécois de la langue française promet de poursuivre son analyse à ce sujet. Chose certaine, n'en déplaise à certains qui ont déjà trouvé leur solution simpliste, la question de l'avenir du français au Québec ne peut reposer sur les seules épaules des immigrants que l'on choisit d'accueillir ou pas.
(Rima Elkouri, dans La Presse du 13 septembre 2011.)
Je suggérerais :
Chose certaine, n'en déplaise à ceux qui ont déjà trouvé...
Line Gingras
Québec
« Le déclin du français » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/rima-elkouri/20110...
02:51 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 septembre 2011
Où qu'ils soient formés, aucun journaliste...
- Ma génération n'a pas connu les cours de journalisme. Mais, où qu'ils soient formés, aucun journaliste d'aujourd'hui n'aura pu vivre le privilège d'un apprentissage, d'un compagnonnage au sens classique, auprès d'un maître aussi rigoureux et aussi bienveillant que Michel Roy.
(Lise Bissonnette, dans Le Devoir du 10 septembre 2011.)
Il me semble que ce sont les journalistes qui sont formés, et non pas les cours; or, le singulier aucun journaliste ne peut être représenté que par un singulier :
Ma génération n'a pas connu les cours de journalisme. Mais, où qu'il soit formé, aucun journaliste d'aujourd'hui n'aura pu [...]
Line Gingras
Québec
« 1929-2011 – Michel Roy, l'enseignement véritable » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/331096/1929-2011-m...
00:13 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 septembre 2011
« Le Devoir » que nous avions quittés
- Le Devoir que nous avions tous deux quittés un jour fut, on s'en doute, notre sujet de prédilection.
(Jean-Pierre Proulx, dans Le Devoir du 10 septembre 2011.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Nous avions quitté quoi? Le Devoir. Le participe devait se mettre au masculin singulier : quitté.
Line Gingras
Québec
« Souvenirs d'un ancien collègue – Michel Roy, notre maître » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/331132/souvenirs-d...
03:52 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 septembre 2011
Une renonciation de l'idée de souveraineté
Renonciation de quelque chose; renonciation à quelque chose; grammaire française; syntaxe du français.
- En revanche, elle n'a manifesté aucune volonté de pactiser avec ceux qui réclament l'abandon de sa politique de « gouvernance souverainiste » perçue comme une renonciation de l'idée même de souveraineté.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 2 septembre 2011.)
D'après les exemples que je vois dans les dictionnaires, on introduit au moyen de la préposition à le complément de renonciation désignant le bien moral auquel on renonce :
Renonciation à une opinion, à sa foi, à sa liberté. (Petit Robert.)
Renonciation à un projet. (Petit Robert.)
Renonciation à la puissance paternelle. (Lexis.)
Aujourd'hui où il y a chez lui [Zola] une renonciation bien manifeste à l'écriture, le livre qu'il publie est déclaré un chef-d'œuvre, un mot bien rarement employé par la critique pour le livre vivant, pour le livre d'un jeune. (Goncourt, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
En revanche, elle n'a manifesté aucune volonté de pactiser avec ceux qui réclament l'abandon de sa politique de « gouvernance souverainiste », perçue comme une renonciation à l'idée même de souveraineté.
Line Gingras
Québec
« Parti québécois – Le mur » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/330532/parti-que...
00:17 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 septembre 2011
Des forfaits destinés à leur intention
- Pour prolonger cette escapade, plusieurs hôtels de la région proposent des forfaits destinés à l'intention des cyclistes.
(Simon Diotte, dans La Presse du 4 septembre 2011.)
L'un ou l'autre suffit :
Pour prolonger cette escapade, plusieurs hôtels de la région proposent des forfaits destinés aux cyclistes.
Pour prolonger cette escapade, plusieurs hôtels de la région proposent des forfaits à l'intention des cyclistes.
Line Gingras
Québec
« Évasion à vélo dans le Suroît » : http://www.cyberpresse.ca/voyage/destinations/quebec/2011...
00:08 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 septembre 2011
Si DSK le veux, il le peux
- « Je ne sais pas à quel moment, à quelles conditions, mais si [DSK] le veux, il peux jouer [...] un rôle très important », a poursuivi l'ancien ministre.
(AP et Le Devoir dans le site du journal, 4 septembre 2011.)
S'il le veut, il le peut.
Line Gingras
Québec
« DSK est de retour en France » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
00:08 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 septembre 2011
Le cellulaire et leur utilisation
- Le cellulaire est tellement répandu qu'il est devenu une question épineuse dans les écoles où leur utilisation en classe n'a plus rien à voir avec la communication mais tout avec la distraction. Là où j'ai déposé un de mes enfants la semaine dernière, les parents et les écoliers ont d'ailleurs eu droit à de longues explications du responsable de la discipline sur les limites de leur utilisation à l'intérieur de l'institution.
(Marie-Claude Lortie, dans La Presse du 31 août 2011.)
Le cellulaire est tellement répandu qu'il est devenu une question épineuse dans les écoles, où son utilisation en classe n'a plus rien à voir avec la communication mais tout avec la distraction. Là où j'ai déposé un de mes enfants la semaine dernière, les parents et les écoliers ont d'ailleurs eu droit à de longues explications du responsable de la discipline sur les limites de son utilisation à l'intérieur de l'institution.
Line Gingras
Québec
« Cellulaire : la patience et nos enfants » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/marie-claude-lorti...
07:16 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 septembre 2011
Échapper aux flammes
- Ce n'était pas le cas de l'ambassade d'Italie où les flammes ont dévoré presque tout témoignage de la présence italienne en terre libyenne. Curieusement, la mémoire des morts a échappé aux flammes, puisque les registres reliés des tombes italiennes ont échappé aux flammes.
(Libération, dans Le Devoir du 2 septembre 2011.)
Je suggérerais :
Ce n'était pas le cas de l'ambassade d'Italie, où le feu a dévoré presque tout témoignage de la présence italienne en terre libyenne. Curieusement, la mémoire des morts a été épargnée, puisque les registres reliés des tombes italiennes ont échappé aux flammes.
- La représentation diplomatique française, qui fait son retour ces jours-ci à Tripoli, à un boulot monstre devant elle pour remettre en état les services consulaires [...]
Bien entendu, nous n'avons pas affaire à la préposition à, mais au verbe avoir :
La représentation diplomatique française, qui fait son retour ces jours-ci à Tripoli, a un boulot monstre devant elle pour remettre en état les services consulaires [...]
Line Gingras
Québec
« Libye – Les secrets des demeures des Kadhafi » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
02:10 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 septembre 2011
Les derniers seront les premiers
- [...] la goutte ayant fait débordé un vase rempli de contentieux politiques [...]
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 2 septembre 2011.)
Il fallait l'infinitif, comme dans L'institutrice a fait sortir les enfants :
[...] la goutte ayant fait déborder un vase rempli de contentieux politiques [...]
- [...] le CNT [Conseil national libyen de transition] a du coup étouffé la sympathie que bien des Algériens éprouvaient pour les voisins. Et ce, d'autant plus rapidement que ces derniers, Bouteflika en tête, n'admettent pas la présence de l'OTAN, donc des Occidentaux, en dehors de son champ d'action traditionnel.
Ces derniers, d'un point de vue grammatical, ce sont les voisins. Mais les voisins, ici, ce sont les Libyens; il va de soi que monsieur Bouteflika, président de l'Algérie, ne peut pas être à leur tête. L'éditorialiste a sans doute voulu dire :
[...] le CNT [Conseil national libyen de transition] a du coup étouffé la sympathie que bien des Algériens éprouvaient pour les voisins. Et ce, d'autant plus rapidement que les premiers, Bouteflika en tête, n'admettent pas la présence de l'OTAN [...]
Line Gingras
Québec
« Le contentieux libyen – Algérie honnie » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
04:54 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
31 août 2011
Bénévoles ou bienfaiteurs?
- Pour les clones de Schaeffer, les esclavagistes étaient en fait des bénévoles : ils ont extrait l'homme noir de sa misère et ont eu la bonté de le nourrir.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 31 août 2011.)
Il me semble que bienfaiteurs serait plus approprié :
Et, tout à coup, il a crié : « Pasteur est considéré comme un bienfaiteur de l'humanité parce qu'il a sauvé beaucoup de vies humaines. » (Duhamel, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Line Gingras
Québec
« Le Tea Party – Le délire » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/330377/l...
06:01 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias