08 décembre 2011
Experts habiletés à commenter
Habileté, habilité; paronymes; orthographe.
- Pas de conférence de presse, peu d'experts habiletés à commenter [...]
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 8 décembre 2011.)
Il fallait employer non pas le substantif habiletés, mais le participe passé habilités :
Il est habilité à passer ce marché au nom de l'État. (Petit Robert.)
Pas de conférence de presse, peu d'experts habilités à commenter [...]
Line Gingras
Québec
« Sécurité des patients – Les cachotteries » : http://www.ledevoir.com/societe/sante/337833/securite-des...
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07 décembre 2011
Avec sa tête de loubard qui ne l'a jamais quittée
- Avec sa tête de loubard des années 50 qui ne l'a jamais quittée*, Johnny porte toujours au cou un christ en croix auquel il finit par ressembler avec les années.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 5 décembre 2011.)
Sa tête de loubard n'a jamais quitté qui? Johnny, représenté par l'. Le participe passé est employé avec l'auxiliaire avoir et le pronom complément d'objet direct précède le verbe; quitté doit donc se mettre au masculin singulier :
Avec sa tête de loubard des années 50 qui ne l'a jamais quitté, Johnny porte toujours au cou un christ en croix auquel il finit par ressembler avec les années.
Line Gingras
Québec
* Le 11 décembre à 21 h 20, je vois que la correction a été apportée.
« Hallyday réussira-t-il enfin à séduire le Québec? » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/337645/hallyday-r...
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06 décembre 2011
Défendre des causes comme le décrochage
- Il est plusieurs fois millionnaire, mais ses millions n'ont jamais empêché cet important philanthrope [...] de défendre avec ardeur des causes comme le décrochage.
(Nathalie Petrowski, dans La Presse du 5 décembre 2011.)
Si le multimillionnaire dont parle madame Petrowski défend la cause du décrochage, je m'abstiendrai d'applaudir. Il devrait plutôt faire sienne une cause digne de ce nom, comme la persévérance scolaire ou la lutte contre le décrochage.
Line Gingras
Québec
« Banque de rêves » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/nathalie-petrowski...
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04 décembre 2011
La commission et le malaise qu'il a engendré
- Madame Mailloux est professeure de philosophie au cégep du Vieux-Montréal et son livre est une réponse courageuse et éclairée à la commission Bouchard-Taylor et au malaise qu'il a engendré.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 2 décembre 2011.)
Je verrais trois possibilités :
[...] et son livre est une réponse courageuse et éclairée à la commission Bouchard-Taylor et au malaise qu'elle a engendré.
[...] et son livre est une réponse courageuse et éclairée au rapport de la commission Bouchard-Taylor et au malaise qu'il a engendré. [Sous réserve que ce soit bien l'idée à exprimer.]
[...] et son livre est une réponse courageuse et éclairée aux travaux de la commission Bouchard-Taylor et au malaise qu'ils ont engendré.
- Ce livre est essentiel au moment où se déroule le procès de la famille Shafia, accusée d'avoir assassiné quatre femmes de la famille sous prétexte d'honneur bafoué.
Ce n'est pas toute la famille Shafia qui est accusée :
Ce livre est essentiel au moment où se déroule le procès de trois membres de la famille Shafia, accusés d'avoir assassiné quatre femmes de la famille sous prétexte d'honneur bafoué.
Line Gingras
Québec
« Louise Mailloux, vous connaissez? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/337...
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03 décembre 2011
L'industrie de la litière étend sa gamme de produits
Un ami lecteur me signale cette publicité qui ne laissera pas indifférents les plus coquets des minous :
- Litière pour chat parfumé
J'ai bien peur que Léolo, comme les autres chats de ma ruelle, ne porte pas de sent-bon; tant pis, il devra se contenter d'une très ordinaire litière pour chat non parfumée.
Line Gingras
Québec
http://www.home-boulevard.com/hygiene-animale/21391-litie...
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02 décembre 2011
À qui appartenait ces garderies?
- Après avoir fui les journalistes en matinée, Michelle Courchesne est sortie de son mutisme à l'issue du Conseil des ministres. « Non seulement je n'avais pas de liste de donateurs, je ne voulais pas savoir à qui appartenait ces garderies », a-t-elle soutenu.
(Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 1er décembre 2011.)
La ministre ne voulait pas savoir, selon ses dires, à qui ces garderies appartenaient. Un sujet inversé demeure un sujet :
« Non seulement je n'avais pas de liste de donateurs, je ne voulais pas savoir à qui appartenaient ces garderies », a-t-elle soutenu.
Line Gingras
Québec
« Garderies : la sélection libérale décriée » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/337339/garderies...
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01 décembre 2011
A répliqué ce dernier
Ce dernier.
- Certes, Saint-Elzéar est un petit milieu où, inévitablement, tout le monde se connaît et aucune accusation n'a été portée contre qui que ce soit. Il y a néanmoins là une situation susceptible d'occasionner des conflits d'intérêts. Des résidants qui ont osé critiquer l'administration Arsenault ont affirmé à un collègue de Radio-Canada avoir été victimes d'intimidation.
Ceux qui ne sont pas d'accord avec son style de gestion n'ont qu'à se porter eux-mêmes candidats aux élections municipales, a répliqué ce dernier.
(Michel David, dans Le Devoir du 1er décembre 2011.)
Si la réplique a vraiment été faite par ce dernier, il ne peut s'agir que du collègue de Radio-Canada; mais je ne pense pas qu'un journaliste se mêlerait de dicter leur conduite aux citoyens. Ce dernier, j'imagine, doit plutôt renvoyer au maire Arsenault; cependant, celui-ci n'est pas même présent dans le passage cité, bien qu'il soit question de l'administration Arsenault. Je proposerais donc :
Ceux qui ne sont pas d'accord avec son style de gestion n'ont qu'à se porter eux-mêmes candidats aux élections municipales, a répliqué le maire.
Bien entendu, cette formulation ne vaut rien si ce dernier désigne le journaliste...
Line Gingras
Québec
« Cherchez l'erreur! » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/337352/cherchez-...
23:59 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 novembre 2011
Elles n'ont pas rendus les élèves plus enthousiastes
- Les réformes et la diminution des exigences n'ont pas fait reculer le décrochage scolaire, ni rendus les élèves plus enthousiastes, c'est plutôt limpide.
(Chantal Guy, dans La Presse du 26 novembre 2011.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct (c.o.d.), si celui-ci précède le verbe :
Les réformes et la diminution des exigences n'ont pas [...] rendu les élèves plus enthousiastes...
Le c.o.d. (les élèves) étant placé après le verbe, le participe reste invariable.
- Elle ne vous a sauvé d'aucun abîme, mais elle était là, dans le noir. Vous savez que c'est avant tout affaire de solitude. Que les lecteurs ne formeront jamais une milice et que vous n'avez pas à vous sentir investie d'une mission, ni à vous soucier de recruter.
Madame Guy emploie le vous à la place du je dans son article, comme l'indique le féminin à investie. Dans le passage à l'étude, le premier vous, féminin singulier, est complément d'objet direct du verbe sauver, employé avec l'auxiliaire avoir. Comme ce complément est placé devant le verbe, il gouverne l'accord du participe passé :
Elle ne vous a sauvée d'aucun abîme...
Line Gingras
Québec
« Décrochages » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/chantal-guy/201111...
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28 novembre 2011
Les prix traitent de sujets omniprésents
- Les prix Judith-Jasmin honorant les reportages traitent de sujets omniprésents dans l'actualité, la dégradation des infrastructures et la corruption réputée généralisée dans certains secteurs d'activité.
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 28 novembre 2011.)
Ce ne sont pas les prix qui traitent de certains sujets, mais les reportages :
Les prix Judith-Jasmin honorent des reportages traitant de sujets omniprésents dans l'actualité...
Line Gingras
Québec
« Prix Judith-Jasmin – Briller parmi les meilleurs... » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/337074/prix-judith...
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27 novembre 2011
Consommations de crime
- [...] M. Lasn a souligné que la démarche canadienne était dépourvue du cran dont faisait preuve les indignés américains.
(Michelle McQuigge, PC, dans LaPresse.ca, le 26 novembre 2011; texte mis à jour à 15 h 31.)
Le sujet est inversé : la démarche canadienne, a souligné M. Lasn, était dépourvue du cran dont les indignés américains faisaient preuve.
- En misant sur les incidents liés à des consommations de drogue et de crime, qui ont été rapportés quotidiennement [...]
En misant sur les incidents de crime? En misant sur les incidents liés à des consommations de crime? On a peut-être voulu dire :
En misant sur les incidents liés à la consommation de drogue et à des crimes, qui ont été rapportés quotidiennement [...]
En misant sur des incidents liés à la consommation de drogue et sur des crimes, qui ont été rapportés quotidiennement [...]
En attirant l'attention sur des incidents liés à la consommation de drogue et sur des crimes, qui ont été rapportés quotidiennement [...]
Line Gingras
Québec
« L'homme derrière les mouvements canadiens d'"Occupons" se dit déçu » : http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/les-indi...
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26 novembre 2011
Comparer ses malheurs avec les indignés
- Le peuple, malgré ses outrances verbales, ses raccourcis qui l'amènent à comparer ses malheurs avec les indignés arabes, les sans-abri de Wall Street ou les réfugiés de toutes les misères, sait très bien l'envie qu'il suscite partout [...]
(Denise Bombardier, dans Le Devoir du 26 novembre 2011.)
On ne compare pas ses malheurs avec des personnes, mais avec les malheurs d'autres personnes :
Le peuple, malgré ses outrances verbales, ses raccourcis qui l'amènent à comparer ses malheurs avec ceux des indignés arabes, des sans-abri de Wall Street ou des réfugiés de toutes les misères, sait très bien l'envie qu'il suscite partout [...]
Line Gingras
Québec
« Lunettes roses » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/336...
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 novembre 2011
Sujet, sujet, où es-tu?
- M. Harper chercherait ainsi à renouer avec un passé que des années de pouvoir libéral à Ottawa nous aurait fait oublier.
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 25 novembre 2011.)
Ce sont des années de pouvoir libéral qui nous auraient fait oublier un certain passé, selon M. Harper. Années étant le noyau du groupe sujet (des années de pouvoir libéral à Ottawa), le verbe doit se mettre au pluriel.
- [...] c'est dire si l'idée d'une célébration des troupes canadiennes qui ont servi en Libye ne pouvait être considéré qu'avec curiosité, voire cynisme.
Cette idée ne pouvait être considérée qu'avec curiosité, voire cynisme.
D'après le Trésor de la langue française informatisé, le terme célébration peut désigner l'« action de louer, d'honorer quelqu'un ou quelque chose ».
Line Gingras
Québec
« Cérémonie militaire – Disproportionné » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/336871/ceremonie...
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22 novembre 2011
Lundi dernier ce dernier
- Cette volonté a ceci d'inquiétant pour la suite que les eurosceptiques membres du Parti conservateur forment le groupe, assure-t-on, qui domine avec force le débat sur les liens avec le continent, ou qui a le plus d'ascendant sur Cameron. À cet égard, le discours qu'a tenu lundi dernier ce dernier n'est rien de moins qu'une mise en relief de la position qu'il va défendre [...]
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 19 novembre 2011.)
Je ne crois pas qu'on ait cherché à faire de l'humour :
À cet égard, le discours qu'a tenu celui-ci lundi dernier...
Line Gingras
Québec
« La crise de l'euro – Colère anglaise » : http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/3...
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 novembre 2011
La retraite ou l'âge de la retraite
- José a vu son salaire réduit de 5 % l'an dernier, sa pension a été gelée et l'âge de sa retraite repoussée.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 18 novembre 2011.)
C'est l'âge de sa retraite qui a été repoussé :
José a vu son salaire réduit de 5 % l'an dernier, sa pension a été gelée et l'âge de sa retraite, repoussé.
Line Gingras
Québec
« Une élection sur fond de crise » : http://www.ledevoir.com/international/europe/336356/une-e...
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20 novembre 2011
La fatigue de l'insouciance?
- Devant l'affadissement de la loi 101 par les tribunaux, la fatigue inévitable des générations combatives du lyrisme nationaliste, de l'insouciance désinvolte des jeunes qui croient bétonné l'avenir du français au Québec, il n'y a qu'un choix : la fermeté et l'intransigeance.
(Denise Bombardier, dans Le Devoir du 19 novembre 2011.)
Non, malgré ce que laisse entendre ce de qui semble signaler un complément du nom, madame Bombardier ne veut pas nous parler de la fatigue de l'insouciance, ni de générations combatives qui seraient à la fois celles du lyrisme nationaliste et de l'insouciance désinvolte des jeunes. En toute logique, la préposition devant introduit non pas deux compléments dans la phrase ci-dessus, mais trois : l'affadissement de la loi 101, la fatigue des générations combatives et l'insouciance des jeunes.
Il fallait écrire, à mon avis :
Devant l'affadissement de la loi 101 par les tribunaux, la fatigue inévitable des générations combatives du lyrisme nationaliste et l'insouciance désinvolte des jeunes qui croient bétonné l'avenir du français au Québec, il n'y a qu'un choix possible : la fermeté et l'intransigeance.
Line Gingras
Québec
« Déjà vu » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/336493/deja-vu
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19 novembre 2011
1500 membres des Forces canadiennes ont été envoyées
- [...] environ 1500 membres des Forces canadiennes ont été envoyées au Kosovo pendant plus de trois ans, entre 1999 et 2002.
(Marie Vastel, dans Le Devoir du 17 novembre 2011.)
Ce sont des membres des Forces canadiennes qui ont été envoyés au Kosovo.
Line Gingras
Québec
« Le patriotisme militaire prend de l'ampleur » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/336279/le-patrio...
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 novembre 2011
Son équipe de sécurité les ont empêchés...
-
Deux frères de Michael Jackson affirment qu'ils ont essayé d'aider le chanteur à vaincre sa dépendance aux médicaments, mais que son équipe de sécurité les ont empêchés de s'approcher de lui.
(AP dans LaPresse.ca, 1er novembre 2011.)
J'ignore de combien de personnes était composée l'équipe de sécurité, mais peu importe :
Deux frères de Michael Jackson affirment qu'ils ont essayé d'aider le chanteur à vaincre sa dépendance aux médicaments, mais que son équipe de sécurité les a empêchés de s'approcher de lui.
Line Gingras
Québec
« La famille de Michael Jackson a tenté de l'aider à vaincre sa dépendance » : http://www.cyberpresse.ca/arts/dossiers/deces-de-michael-...
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16 novembre 2011
L'unilinguisme de qui, de quoi?
Antécédent du pronom relatif; grammaire française; syntaxe du français.
- Malgré cela, la langue de travail en interne y est toujours demeurée le français. C'est d'ailleurs l'engagement qu'avait pris l'anglophone Michael Sabia en étant nommé à sa direction.... jusqu'à ce qu'il autorise l'embauche de deux vice-présidents anglophones au sein de la filiale immobilière Ivanhoé Cambrige, dont l'unilinguisme contraint un certain nombre d'employés à devoir communiquer et travailler en anglais.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 16 novembre 2011.)
Prendre un engagement est une action ponctuelle, qui ne peut donc pas durer jusqu'à ce qu'il se passe quelque chose qui y mette fin.
Si une situation contraint des employés à faire quelque chose, il va de soi qu'ils doivent le faire.
Le pronom relatif doit renvoyer sans équivoque à son antécédent. Ce n'est pas le cas dans l'exemple ci-dessus : la construction de la phrase laisse entendre que la filiale immobilière Ivanhoé Cambridge fonctionne uniquement en anglais, alors que le contexte nous apprend que c'est un certain nombre d'employés qui doivent travailler en anglais, à cause de l'unilinguisme de deux vice-présidents anglophones. Il fallait rapprocher dont et son véritable antécédent :
Malgré cela, la langue de travail en interne y est toujours demeurée le français. C'est d'ailleurs l'engagement qu'avait pris l'anglophone Michael Sabia en étant nommé à sa direction, et qu'il avait tenu jusqu'à ce qu'il autorise l'embauche, au sein de la filiale immobilière Ivanhoé Cambridge, de deux vice-présidents anglophones dont l'unilinguisme contraint un certain nombre d'employés à devoir communiquer et à travailler en anglais.
Line Gingras
Québec
« Langue française – Le glissement » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/336141/langue-fr...
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15 novembre 2011
Être conséquent
- Le code déontologique afférent sera-t-il contraignant pour les entreprises? Quel statut auraient les pigistes et les commentateurs des nouveaux médias?
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 14 novembre 2011.)
Je ne vois pas ce qui justifie, ci-dessus, le passage du futur simple de l'indicatif au présent du conditionnel. Selon le degré de probabilité que présente « la création d'un titre de journaliste professionnel », l'auteur devait opter à mon avis pour l'un ou pour l'autre :
Le code déontologique afférent sera-t-il contraignant pour les entreprises? Quel statut auront les pigistes et les commentateurs des nouveaux médias?
Le code déontologique afférent serait-il contraignant pour les entreprises? Quel statut auraient les pigistes et les commentateurs des nouveaux médias?
- L'adoption d'un ordre professionnel des enseignements [...]
L'adoption d'un ordre professionnel des enseignants [...]
Line Gingras
Québec
« Médias – Les mammouths dans la maison » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/336006/medias-les-...
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 novembre 2011
Pourquoi se méfier des charlatans?
- Pourquoi se méfier de ceux qui préfèrent l'action politique à la rue, qui manifestent du scepticisme devant les vendeurs de formules toutes faites, des charlatans de la pensée magique, des simplificateurs à outrance et des sauveurs en réserve de l'État?
(Denise Bombardier, dans Le Devoir du 12 novembre 2011.)
Madame Bombardier semble demander :
Pourquoi se méfier [...] des charlatans de la pensée magique, des simplificateurs à outrance et des sauveurs en réserve de l'État?
Je ne crois pas que la chroniqueuse ait voulu poser cette question absurde, mais plutôt celle-ci :
Pourquoi se méfier de ceux [...] qui manifestent du scepticisme devant les vendeurs de formules toutes faites, les charlatans de la pensée magique, les simplificateurs à outrance et les sauveurs en réserve de l'État?
Line Gingras
Québec
« Pourquoi? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/335...
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13 novembre 2011
À vos risques
- Au bout du compte, c'est la juge Charbonneau qui a dû rappeler M. Charest à l'ordre. S'il croyait qu'elle se contenterait de pouvoirs distillés au compte-gouttes et risquer de compromettre la crédibilité de sa commission pour lui éviter de perdre la face, il s'est manifestement trompé sur la personne.
(Michel David, dans Le Devoir du 12 novembre 2011.)
Qu'a voulu dire le chroniqueur?
S'il croyait [...] risquer de compromettre la crédibilité de sa commission? Ce n'est pas M. Charest qui aurait pris ce risque, mais la juge Charbonneau (pour éviter à M. Charest de perdre la face).
S'il croyait qu'elle se contenterait de [...] et [de] risquer de compromettre la crédibilité de sa commission? Mais si la juge ne se « contentait » pas de risquer de compromettre cette crédibilité, c'est qu'elle la compromettrait pour de bon. Ce n'est évidemment pas le cas.
On pouvait écrire :
S'il croyait qu'elle se contenterait de pouvoirs distillés au compte-gouttes et risquerait [ou et qu'elle risquerait] de compromettre la crédibilité de sa commission pour lui éviter de perdre la face, il s'est manifestement trompé sur la personne.
Line Gingras
Québec
« Le pantin » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/335919/le-pantin
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias