30 novembre 2015
Elle a conclut
Elle a conclut, elle a conclu; participe passé du verbe conclure; grammaire française; orthographe.
- « J’espère que ce sera la dernière vigile et que l’an prochain, c’est un pow-wow qu’on va célébrer », a quant à elle conclut Mme Mollen Dupuis.
(Sarah R. Champagne, dans Le Devoir du 30 octobre 2015.)
On écrit conclut à la troisième personne du singulier du passé simple ou du présent de l'indicatif, mais conclu, sans t, au participe passé :
« J’espère que ce sera la dernière vigile et que l’an prochain, c’est un pow-wow qu’on va célébrer », a quant à elle conclu Mme Mollen Dupuis.
Line Gingras
Québec
« Une vigile pour être entendues… et pour être crues » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/453...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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29 novembre 2015
Accrochés à la clôture, des photos
- Toute la semaine, des passants ont déposé des fleurs sur le trottoir pour rendre hommage aux victimes. Ils ont allumé des lampions. Ils ont pleuré. Accrochés à la clôture, des photos bouleversantes des victimes, jeunes pour la plupart.
(Rima Elkouri, dans La Presse du 24 novembre 2015.)
Ce ne sont pas des passants qui sont accrochés à la clôture, mais des photos :
Toute la semaine, des passants ont déposé des fleurs sur le trottoir pour rendre hommage aux victimes. Ils ont allumé des lampions. Ils ont pleuré. Accrochées à la clôture, des photos bouleversantes des victimes, jeunes pour la plupart.
On pourrait aussi écrire, mais cela n'aurait pas le même sens :
Toute la semaine, des passants ont déposé des fleurs sur le trottoir pour rendre hommage aux victimes. Ils ont allumé des lampions. Ils ont pleuré. Accroché à la clôture des photos bouleversantes des victimes, jeunes pour la plupart.
Line Gingras
Québec
« Paris, je t'aime » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/rima-elkouri/201...
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Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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27 novembre 2015
Pour les personnes..., ceux-ci
- Pour les personnes se déplaçant en quadriporteur, ceux-ci pourront emprunter la piste cyclable.
(Pierre-André Normandin, dans La Presse du 27 novembre 2015; texte mis à jour à 18 h 12.)
Le pronom doit être au féminin; j'éviterais par ailleurs le démonstratif, qui alourdit inutilement la phrase :
Quant aux personnes se déplaçant en quadriporteur, elles pourront emprunter la piste cyclable.
Les personnes se déplaçant en quadriporteur pourront emprunter la piste cyclable.
Line Gingras
Québec
« Coderre dénonce la "milice radicale" ridiculisant un trottoir du Plateau » : http://www.lapresse.ca/actualites/montreal/201511/27/01-4...
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Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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26 novembre 2015
Rapportée volée
Rapportée volée, rapporté volé; reported stolen; anglicisme, traduction littérale, calque de l'anglais.
- Le trio soupçonné d'avoir tué Audrey est aussi soupçonné du meurtre de Steve Carter, deux jours après. M. Carter, 67 ans, prof de yoga, a été abattu de plusieurs balles en faisant une randonnée avec son chien. Le trio soupçonné de son meurtre a été arrêté en Oregon au volant de sa Jetta. Les policiers ont retracé le véhicule grâce à son GPS intégré. Ils avaient le matériel de camping d'Audrey en leur possession et l'arme qu'ils auraient utilisée pour tuer Audrey et Steve Carter. Celle-ci avait été rapportée volée d'un véhicule dont les portes avaient été laissées déverrouillées, quelque temps auparavant, à San Francisco.
(Patrick Lagacé, dans La Presse du 26 novembre 2015.)
Trois observations :
- Il serait bon d'éviter la répétition du tour Le trio soupçonné.
- Bien entendu, ce ne sont pas les policiers qui avaient en leur possession l'arme et le matériel de camping; d'un point de vue grammatical, c'est pourtant à eux que renvoie le pronom ils.
- L'arme n'avait pas été rapportée, puisque les suspects l'avaient en leur possession. De fait, la construction rapportée volée me paraît calquée sur reported stolen. On peut lire dans le site de la CBC, au sujet de la même affaire : « Chaplin said the gun was reported stolen from an unlocked car parked in San Francisco's Fisherman's Wharf neighbourhood. »
Je proposerais peut-être :
Le trio soupçonné d'avoir tué Audrey est aussi soupçonné du meurtre de Steve Carter, deux jours après. M. Carter, 67 ans, prof de yoga, a été abattu de plusieurs balles en faisant une randonnée avec son chien. Les suspects ont été arrêtés en Oregon au volant de sa Jetta, que la police a retracée grâce à son GPS intégré. Ils avaient en leur possession le matériel de camping d'Audrey et l'arme qu'ils auraient utilisée pour tuer Audrey et Steve Carter. Le vol de cette arme, dans un véhicule dont les portes avaient été laissées déverrouillées, avait été signalé quelque temps auparavant à San Francisco.
Line Gingras
Québec
« Audrey, la vie (2) » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/patrick-lagace/2...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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25 novembre 2015
Qu'elle est le titre du livre?
- C’est une propension à trop nuancer ses propos qui l’ont fait trébucher.
(Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 25 novembre 2015.)
C’est une propension à trop nuancer ses propos qui l’a fait trébucher.
- « Il n’y a rien de noir ou blanc, a avancé le chef péquiste. Qu’elle est le titre du livre? Plusieurs nuances de gris », a-t-il plaisanté.
Quel est le titre du livre?
Line Gingras
Québec
« Pierre Karl Péladeau admet qu’il a des "croûtes à manger" » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/456173/pierre-ka...
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24 novembre 2015
Des réflexions de type pavlovien
Réflexion ou réflexe.
- Dans tous les partis politiques, les militants ont des réflexions de type pavlovien. Dans un conseil général du PLQ, il suffit de prononcer le mot « Canada » pour déclencher un tonnerre d’applaudissements. Samedi, il a suffi que Ghislain Picard, qui est un fin renard, prononce le mot « souverainiste » pour récolter une ovation, alors qu’il s’agissait d’un énorme quiproquo.
(Michel David, dans Le Devoir du 24 novembre 2015.)
Si les militants péquistes ont ovationné Ghislain Picard, c'est qu'ils n'avaient pas réfléchi : ils ont eu le réflexe de saluer son emploi du mot « souverainiste ».
Le chroniqueur fait allusion au réflexe de Pavlov, qui n'a cependant rien à voir avec de prétendues réflexions de type pavlovien : dans la langue courante, lit-on dans le Petit Robert, un réflexe est une « [r]éaction immédiate et mécanique à une impression donnée, et précédant toute réflexion ». Et le Grand Robert donne de l'adjectif pavlovien la définition suivante : « Qui concerne les théories de Pavlov portant notamment sur les réflexes conditionnés. »
Il est vrai qu'il y a réflexions et réflexions, et que certaines ne sont pas toujours... réfléchies. Néanmoins, les applaudissements, les ovations ne sont pas des réflexions.
Il fallait écrire :
Dans tous les partis politiques, les militants ont des réflexes* de type pavlovien.
Line Gingras
Québec
* Le 25 novembre 2015 à 14 h 30, je vois que la correction a été apportée.
« L'ineptie du chef » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/456092/l-ineptie...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:54 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 novembre 2015
La lutte contre la prévention des maladies chroniques
Répétition de la préposition de; grammaire française; syntaxe.
- Parce qu’on est en 2015, l’impossibilité [...] de circuler à pied dans les banlieues, au nom de la lutte contre la sédentarité et la prévention des maladies chroniques, est tout aussi absurde.
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 23 novembre 2015.)
Contre la sédentarité et la prévention?
Au nom de la lutte... et de la prévention?
En omettant de répéter la préposition de, qui en général doit précéder chacun des compléments, le chroniqueur semble nous parler de la lutte contre la prévention des maladies chroniques, alors qu'en fait il voulait dire :
[...] au nom de la lutte contre la sédentarité et de* la prévention des maladies chroniques [...]
Line Gingras
Québec
* Le 24 novembre 2015 à 15 h 20, je vois que la correction a été apportée.
« En 2015, mais encore? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/455...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:20 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 novembre 2015
Montrer des dents
Montrer des dents ou montrer les dents.
- Conformément à la bonne vieille tactique du bon et du méchant, le président du Conseil du trésor montre périodiquement des dents, sans toutefois parler explicitement de loi spéciale, tandis que M. Couillard affiche une patience de bon aloi.
(Michel David, dans Le Devoir du 21 novembre 2015.)
Au sens figuré de « menacer » ou d'« être menaçant », on montre les dents :
Comme Leconte a eu raison de montrer les dents à Planche! Ces canailles-là c'est toujours la même chose [...] (Flaubert dans le Grand Robert, à l'article « oindre ».)
Il fallait envoyer dix divisions là-bas. Si nous avions montré les dents, les officiers allemands avaient leur ordre de repli dans leur poche. (Sartre dans le Grand Robert, à l'article « remilitarisation ».)
Je suis d'avis qu'il faut montrer les dents quelquefois, sous peine d'être obligé de mordre à la fin. (Mérimée dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « dent ».)
Vous serez forcé de montrer les dents à votre nouveau parti pour en tirer cuisse ou aile. (Balzac dans le Trésor, à l'article « montrer ».)
Les gens trop bons, trop doux, trop patients, incapables de montrer les griffes et les dents, font mépriser la vertu au vulgaire. (Amiel dans le Trésor, à l'article « montrer »).
Il fallait écrire :
Conformément à la bonne vieille tactique du bon et du méchant, le président du Conseil du trésor montre périodiquement les dents, sans toutefois parler explicitement de loi spéciale, tandis que M. Couillard affiche une patience de bon aloi.
Line Gingras
Québec
« La bonne foi » : http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/4...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:17 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 novembre 2015
Dans le projet de loi
- Par ailleurs, Mme Vallée a retiré l’obligation faite à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) de tenir à jour une « liste noire » ou « liste de la honte » recensant les personnes épinglées pour discours haineux ou incitant à la violence dans le projet de loi.
(Marco Bélair-Cirino, dans Le Devoir du 20 novembre 2015.)
À quoi se rattache le syntagme dans le projet de loi?
On lit d'abord :
[...] discours haineux ou incitant à la violence dans le projet de loi.
Mais on imagine mal qu'un projet de loi renferme un discours haineux ou incitant à la violence. Il faut donc revenir en arrière :
[...] recensant les personnes épinglées [...] dans le projet de loi.
Mais je ne crois pas qu'il puisse exister de projet de loi où des individus soient épinglés ou recensés. Reculons encore :
[...] tenir à jour une « liste noire » ou « liste de la honte » [...] dans le projet de loi.
Mais il me paraît impensable de tenir à jour ou même seulement d'inclure une telle liste dans un projet de loi.
Pour ne pas laisser au lecteur le soin d'écarter les interprétations erronées, il y aurait avantage à rapprocher le verbe et son complément :
Par ailleurs, Mme Vallée a retiré l’obligation faite à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), dans le projet de loi, de tenir à jour une « liste noire » ou « liste de la honte » recensant les personnes épinglées pour discours haineux ou incitant à la violence dans le projet de loi.
Il serait possible d'écrire aussi :
Par ailleurs, Mme Vallée a retiré du projet de loi l’obligation faite à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) de tenir à jour une « liste noire » ou « liste de la honte » recensant les personnes épinglées pour discours haineux ou incitant à la violence dans le projet de loi.
Le contexte me semble en outre assez clair pour que soit supprimé le complément :
Par ailleurs, Mme Vallée a retiré l’obligation faite à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) de tenir à jour une « liste noire » ou « liste de la honte » recensant les personnes épinglées pour discours haineux ou incitant à la violence dans le projet de loi.
Line Gingras
Québec
« Québec s’attaque à la radicalisation » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/455830/projet-de...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:59 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 novembre 2015
Transfert
- Tous les pays membres devront se soumettre à ce transfert, qui aura lieu en deux étapes. Elle concernera dans un premier temps 66 000 personnes en « besoin manifeste de protection » arrivées en Italie ou en Grèce.
(Sarah R. Champagne avec l'Agence France-Presse, dans Le Devoir du 23 septembre 2015.)
C'est le transfert qui concernera dans un premier temps 66 000 personnes :
Tous les pays membres devront se soumettre à ce transfert, qui aura lieu en deux étapes. Il concernera dans un premier temps 66 000 personnes en « besoin manifeste de protection » arrivées en Italie ou en Grèce.
On aurait pu écrire aussi :
Tous les pays membres devront se soumettre à ce transfert, qui aura lieu en deux étapes. La première concernera dans un premier temps 66 000 personnes en « besoin manifeste de protection » arrivées en Italie ou en Grèce.
Line Gingras
Québec
« L’UE parvient à un accord difficile sur les migrants » : http://www.ledevoir.com/international/europe/450780/crise...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 novembre 2015
Admettons
- Il a reconnu mardi, en route vers les Philippines, que cette mission pourrait être de longue durée.
Il faut reconnaître que le nouveau premier ministre n’a pas la partie facile, lui qui a été élu il y a à peine un mois.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 18 novembre 2015.)
Il a reconnu mardi, en route vers les Philippines, que cette mission pourrait être de longue durée.
Il faut admettre que le nouveau premier ministre n’a pas la partie facile, lui qui a été élu il y a à peine un mois.
- Les attentats de Paris ont ébranlé la population, qui exige maintenant du gouvernement plus de clarté quant à ses intentions. Les circonstances n’exigent toutefois pas qu’il abandonne ses objectifs, mais qu’il les explique mieux.
Les attentats de Paris ont ébranlé la population, qui exige maintenant du gouvernement plus de clarté quant à ses intentions. Les circonstances ne nécessitent toutefois pas qu’il abandonne ses objectifs, mais qu’il les explique mieux.
Line Gingras
Québec
« Baptême du feu » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/455519/bapteme-d...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 novembre 2015
Le but ou l'effet?
- Un des projets frappe facilement les esprits : il est question de bouter l’obsolescence programmée — ce coup tordu des ingénieurs et financiers de la consommation de masse visant à réduire artificiellement la durée de vie d’un produit au nom de la croissance et, de facto, d’accroître les quantités de déchets — hors du territoire français.
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 9 novembre 2015.)
À quoi se rattache le verbe accroître? Il ne peut être coordonné qu'à un autre infinitif précédé par la préposition de. Or, il n'y a que deux autres infinitifs dans la phrase à l'étude, et un seul qui soit employé avec de. Doit-on en conclure qu'il est question de bouter l'obsolescence programmée hors du territoire français et, de facto, d'accroître les quantités de déchets? Bien sûr que non : en éliminant l'obsolescence programmée, on réduirait les quantités de déchets, au contraire. De plus, le verbe accroître se trouve dans un passage explicatif entre tirets, et ne peut donc être coordonné au verbe de la proposition principale.
Il semble en fait que le chroniqueur ait voulu parler d'un coup tordu visant à réduire artificiellement la durée de vie d'un produit et, de facto, à accroître les quantités de déchets. Mais n'est-ce pas confondre le but et l'effet? Je dirais que l'obsolescence programmée vise à stimuler la consommation, et non pas à remplir les décharges. On pouvait écrire :
Un des projets frappe facilement les esprits : il est question de bouter l’obsolescence programmée — ce coup tordu des ingénieurs et financiers de la consommation de masse visant à réduire artificiellement la durée de vie d’un produit au nom de la croissance, ce qui a pour effet d'accroître les quantités de déchets — hors du territoire français.
Un des projets frappe facilement les esprits : il est question de bouter hors du territoire français l’obsolescence programmée — ce coup tordu des ingénieurs et financiers de la consommation de masse visant à réduire artificiellement la durée de vie d’un produit au nom de la croissance, ce qui a pour effet d'accroître les quantités de déchets — hors du territoire français.
Line Gingras
Québec
« Le gros "enverdement" » : http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/45...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 novembre 2015
Palpables
- La journaliste craint maintenant la généralisation face aux musulmans, déjà palpables sur les médias sociaux.
(Patricia Rainville dans le site du Quotidien, le 15 novembre 2015 à 22 h 56.)
Ce ne sont pas les musulmans qui sont palpables :
La journaliste craint maintenant la généralisation face aux musulmans, déjà palpable sur les médias sociaux.
Line Gingras
Québec
« Le vide dans Paris » : http://www.lapresse.ca/le-quotidien/actualites/201511/15/...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:58 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 novembre 2015
Dans le tableau
- S'il n'avait eu à faire face qu'au gouvernement conservateur, le NPD de Thomas Mulcair aurait eu de fortes chances de gagner ces élections.
L'irruption dans le tableau d'un parti libéral revigoré, sous la direction d'un jeune chef charismatique, a brouillé le tableau.
(Lysiane Gagnon, dans La Presse du 25 octobre 2015.)
L'irruption dans le tableau d'un parti libéral revigoré, sous la direction d'un jeune chef charismatique, a brouillé le tableau.
Line Gingras
Québec
« Le château de cartes » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/lysiane-gagnon/2...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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13 novembre 2015
Dans?
- Jean Charest cite aussi les politiques familiales mises sur pied par la fonction publique québécoise (sous la direction de gouvernements péquiste ou libéral) dans les services de garde et les congés parentaux, entre autres.
(Marco Fortier, dans Le Devoir du 31 octobre 2015.)
Les politiques familiales mises sur pied... dans les services de garde et les congés parentaux?
Cela, pour moi, n'a pas de sens. On a sans doute voulu dire :
Jean Charest cite aussi les politiques familiales mises sur pied par la fonction publique québécoise (sous la direction de gouvernements péquiste ou libéral), dont les services de garde et les congés parentaux, entre autres.
Line Gingras
Québec
« Ramener la démocratie à Ottawa » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/453994/appel-a-u...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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10 novembre 2015
Un groupuscule, le Groupe des Onze?
- Surnommé le Groupe des Onze, une alliance formée de onze institutions culturelles de Montréal, souhaite multiplier sa force de frappe auprès du public et des gouvernements [...]
(Isabelle Paré, dans Le Devoir du 10 novembre 2015.)
Deux possibilités :
- Surnommée le Groupe des Onze, une alliance formée de onze institutions culturelles de Montréal souhaite multiplier sa force de frappe auprès du public et des gouvernements [...]
C'est l'alliance qui est surnommée. Par ailleurs, il ne faut pas de virgule entre le verbe souhaiter et son sujet, une alliance formée de onze institutions culturelles de Montréal. - Surnommé Le Groupe des Onze, une alliance formée de onze institutions culturelles de Montréal, souhaite multiplier sa force de frappe auprès du public et des gouvernements [...]
Dans ce cas-ci, le verbe souhaiter a pour sujet le Groupe des Onze, dont il est séparé par un passage explicatif entre virgules.
* * * * *
- [...] affirme Stéphane Lavoie, directeur de la Tohu et l’un des porte-parole du groupe.
Le groupuscule, qui rallie notamment — mais pas exclusivement — le Musée des beaux-arts de Montréal, l’Orchestre symphonique de Montréal, les Grands ballets canadiens de Montréal, l’Orchestre métropolitain, la Place des Arts, la Maison Théâtre, le Théâtre du Nouveau Monde (TNM), l’Opéra de Montréal, la Grande bibliothèque et Arte Musica [...]
Qu'est-ce qu'un groupuscule? Voyons ce qu'en disent les dictionnaires que j'ai sous la main :
Multidictionnaire : « Petit groupement. » (Exemple : Un groupuscule d'activistes.)
Petit Robert : « Petit groupe politique. » (Exemple : Des groupuscules extrémistes.)
Grand Robert : « Petit groupement insignifiant. » (Même exemple, à quoi s'ajoute une citation de Robert Merle où il est question des événements de mai 1968.)
Trésor de la langue française informatisé : « Très petit groupe politique. » (Entre autres exemples : Groupuscule gauchiste.)
Ces quatre ouvrages précisent qu'il s'agit d'un terme péjoratif. De toute évidence, le Groupe des Onze, dont font partie des institutions culturelles prestigieuses, n'est pas un groupuscule. On aurait pu écrire :
[...] affirme Stéphane Lavoie, directeur de la Tohu et l’un des porte-parole du groupe.
Celui-ci, qui rallie notamment [...]
Line Gingras
Québec
« Le Groupe des Onze sort de l’ombre » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/45...
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Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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09 novembre 2015
Rapatriement
- Disparue depuis le XIXe siècle, la cage de métal avait été retrouvée par hasard par une guide touristique de Lévis au Peabody Essex Museum de Salem. En 2013, le Musée de la civilisation et la Société d’histoire de Lévis l’avaient rapatrié pour l’étudier et en vérifier l’authenticité.
(Isabelle Porter et Dave Noël, dans Le Devoir du 27 octobre 2015.)
Ce n'est pas le Peabody Essex Museum que l'on avait rapatrié, mais la cage de métal. Le participe passé employé avec avoir s'accorde avec le complément d'objet direct (l', représentant la cage de métal), celui-ci étant placé devant le verbe :
Disparue depuis le XIXe siècle, la cage de métal avait été retrouvée par hasard par une guide touristique de Lévis au Peabody Essex Museum de Salem. En 2013, le Musée de la civilisation et la Société d’histoire de Lévis l’avaient rapatriée pour l’étudier et en vérifier l’authenticité.
- La Corriveau est sans contredit la légende de sorcière la plus prégnante du patrimoine québécoise.
La Corriveau est sans contredit la légende de sorcière la plus prégnante du patrimoine québécois.
Line Gingras
Québec
« La cage de fer de La Corriveau est bel et bien authentifiée » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/45...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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08 novembre 2015
Quelques rudiements
- Pendant la campagne électorale fédérale, Justin Trudeau s'est rendu dans un gymnase de Saint-Michel, à Montréal, pour montrer quelques rudiements de la boxe à de jeunes athlètes.
(Légende de la photo accompagnant un article de Philippe Cantin, dans La Presse du 7 novembre 2015.)
Rudiments.
- Résultat, les dossiers n'avancent pas. On le voit bien avec celui des commotions cérébrales, où le rapport du Groupe de travail ayant déposé son rapport en mars dernier n'a pas encore été rendu public.
(Dans le corps de l'article.)
Résultat, les dossiers n'avancent pas. On le voit bien avec celui des commotions cérébrales, où le rapport du Groupe de travail, ayant déposé son rapport en mars dernier, n'a pas encore été rendu public.
Résultat, les dossiers n'avancent pas. On le voit bien avec celui des commotions cérébrales : le rapport du Groupe de travail a été déposé son rapport en mars dernier, mais n'a pas encore été rendu public.
Line Gingras
Québec
« Justin Trudeau et le sport » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/philippe-cantin/...
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07 novembre 2015
La réponse
- La réponse qui sera donnée à la demande d’aide financière de Bombardier donnera un sérieux indice sur le degré d’influence dont jouira le Québec en cette matière.
(Michel David, dans Le Devoir du 7 novembre 2015.)
Je proposerais :
La réponse qui sera donnée à la demande d’aide financière de Bombardier fournira un sérieux indice sur le degré d’influence dont jouira le Québec en cette matière.
Line Gingras
Québec
« La nouvelle ère » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/454645/la-nouvel...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 novembre 2015
Il y sera entre autres questions de...
- Le manifeste sera adressé aux chefs de partis provinciaux [...] Il y sera entre autres questions de représentation des femmes en politique.
(Mylène Moisan, dans Le Soleil du 31 octobre 2015; texte mis à jour à 11 h 54.)
Quelques possibilités :
Le document abordera, entre autres questions, la représentation des femmes en politique.
Il y sera question, entre autres, de la représentation des femmes en politique.
Il y sera entre autres question de la représentation des femmes en politique.
Line Gingras
Québec
« Le rêve "complètement" fou de Lise Payette » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/societe/20151...
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Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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31 octobre 2015
En cour
- [...] effet direct de la mobilisation syndicale en cour dans le conflit qui oppose Québec à plus de 100 000 enseignants [...]
(Isabelle Paré, dans Le Devoir du 29 octobre 2015.)
Il n'y a pas, ici, d'autre tribunal que celui de l'opinion publique :
[...] effet direct de la mobilisation syndicale en cours dans le conflit qui oppose Québec à plus de 100 000 enseignants [...]
Line Gingras
Québec
« Les musées en mal d'écoliers » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/453...
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Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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