12 avril 2012
Elle a suffit par convaincre
- Si minime soit la portée de l'élection de dimanche, sa dimension symbolique, soit la victoire de Aung San Suu Kyi, a suffit* par convaincre [...] les capitales européennes et Washington qu'il est désormais temps d'étudier le chapelet de sanctions [...]
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 4 avril 2012.)
Le verbe suffire fait suffit à la troisième personne du singulier du présent et du passé simple de l'indicatif, mais suffi, sans t, au participe passé :
Si minime soit la portée de l'élection de dimanche, sa dimension symbolique, soit la victoire de Aung San Suu Kyi, a suffi pour convaincre [...] les capitales européennes et Washington qu'il est désormais temps d'étudier le chapelet de sanctions [...]
Line Gingras
Québec
* Le 17 avril à 17 h 15, je vois que l'on a corrigé la faute d'orthographe.
« Élections en Birmanie – Mi-figue, mi-raisin » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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11 avril 2012
Du singulier au pluriel
- Il est difficile aussi de ne pas voir dans cette minimisation des risques et des coûts une manœuvre délibérée du ministère de la Défense pour obtenir ce qu'il veut. Et qu'il pourrait encore avoir si le programme ne dérape pas, car rien dans les mesures annoncées hier ne vise à les* priver de leur* avion favori.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 4 avril 2012.)
Je verrais deux possibilités :
Il est difficile aussi de ne pas voir dans cette minimisation des risques et des coûts une manœuvre délibérée du ministère de la Défense pour obtenir ce qu'il veut. Et qu'il pourrait encore avoir si le programme ne dérape pas, car rien dans les mesures annoncées hier ne vise à le priver de son avion favori.
Il est difficile aussi de ne pas voir dans cette minimisation des risques et des coûts une manœuvre délibérée du ministère de la Défense pour obtenir ce qu'il veut. Et qu'il pourrait encore avoir si le programme ne dérape pas, car rien dans les mesures annoncées hier ne vise à priver les militaires de leur avion favori.
Line Gingras
Québec
* Le 17 avril à 17 h, je vois que la faute a été corrigée.
« Esquiver la vraie question » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/346671/esquiver-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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10 avril 2012
Celle-ci?
- La « clause nonobstant », qui permet justement à une assemblée législative d'échapper à cette logique, de rétablir la souveraineté du Parlement à la base même du régime britannique, faisait partie du compromis même de l'opération rapatriement. Or, depuis la proclamation de la Constitution de 1982, Trudeau et ses descendants politiques ont tout fait pour diaboliser celle-ci. Lors du débat des chefs en 2008, Paul Martin est allé jusqu'à promettre l'abolition de cette clause!
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 10 avril 2012.)
Lorsque la clarté l'exige, on utilise le pronom démonstratif celle-ci pour renvoyer au nom féminin singulier le plus rapproché. Dans le cas qui nous occupe, ce n'est cependant pas la Constitution que Trudeau et ses descendants politiques auraient cherché à diaboliser, ni sa proclamation, ni l'opération rapatriement, ni la base, ni la souveraineté du Parlement, ni la logique, ni l'assemblée législative; c'est plutôt la fameuse « clause nonobstant » (ou plutôt disposition de dérogation, ainsi que me l'a fait observer avec justesse un ami lecteur*; j'apporte ci-dessous les modifications nécessaires) :
La disposition de dérogation, qui permet justement à une assemblée législative d'échapper à cette logique, de rétablir la souveraineté du Parlement à la base même du régime britannique, faisait partie du compromis même de l'opération rapatriement. Or, depuis la proclamation de la Constitution de 1982, Trudeau et ses descendants politiques ont tout fait pour la diaboliser. Lors du débat des chefs en 2008, Paul Martin est allé jusqu'à promettre l'abolition de cette disposition!
La disposition de dérogation, qui permet justement à une assemblée législative d'échapper à cette logique, de rétablir la souveraineté du Parlement à la base même du régime britannique, faisait partie du compromis même de l'opération rapatriement. Or, depuis la proclamation de la Constitution de 1982, Trudeau et ses descendants politiques ont tout fait pour diaboliser cette disposition. Lors du débat des chefs en 2008, Paul Martin est allé jusqu'à promettre son abolition!
La disposition de dérogation, qui permet justement à une assemblée législative d'échapper à cette logique, de rétablir la souveraineté du Parlement à la base même du régime britannique, faisait partie du compromis même de l'opération rapatriement. Or, depuis la proclamation de la Constitution de 1982, Trudeau et ses descendants politiques ont tout fait pour la diaboliser. Lors du débat des chefs en 2008, Paul Martin est allé jusqu'à promettre son abolition!
Line Gingras
Québec
* On consultera avec profit l'intéressante étude que ce lecteur, monsieur Rolando Gomes, a rédigée sur la question : http://serviceslangagiers.com/index.php?bShow=10&cat=8; on peut aussi se reporter à cette capsule de l'Office québécois de la langue française : http://www.oqlf.gouv.qc.ca/actualites/capsules_hebdo/actu...
« Point chaud – 1982 : "Un coup d'État" » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/347064/point-cha...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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09 avril 2012
L'aide qu'il dit avoir offert
- [...] tout comme le refus du Parti conservateur de préciser l'aide qu'il dit avoir offert* à Élections Canada dans ce dossier.
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 2 avril 2012.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Il dit avoir offert quoi? De l'aide :
[...] tout comme le refus du Parti conservateur de préciser l'aide qu'il dit avoir offerte à Élections Canada dans ce dossier.
Line Gingras
Québec
* Le 17 avril à 16 h 30, je vois que la faute a été corrigée.
« Appels frauduleux – La vigilance » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/346470/appels-fr...
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08 avril 2012
Des trajets infernales
- Les trajets en autobus sont infernales.
(Marc-André Lussier, dans La Presse du 7 avril 2012.)
Les trajets en autobus sont infernaux.
Line Gingras
Québec
« Bully : Briser le silence » : http://moncinema.cyberpresse.ca/nouvelles-et-critiques/en...
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07 avril 2012
Une touche de verni
Verni, vernis; orthographe.
- [...] les Idées heureuses manquent de poser la dernière touche de verni* et teintent d'amateurisme enthousiaste un travail qui repose sur du professionnalisme érudit.
(Christophe Huss, dans Le Devoir du 7 avril 2012.)
Le critique voulait sûrement parler d'une dernière touche de vernis :
[...] c'est ainsi que nous sommes, dès qu'on gratte un peu le vernis : de petits barbares. (Loti, dans le Petit Robert.)
Line Gingras
Québec
* Le 9 avril à 20 h 35, je vois que l'on a apporté la correction, tant dans le corps de l'article que dans le titre.
« Concerts classiques – Graupner sans verni* [sic] » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/346977/concerts-c...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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06 avril 2012
Correction
- NDLR : Une correction a été apporté* dans cet article après la mise en ligne.
(Au bas d'un article de Christian Rioux, dans Le Devoir du 6 avril 2012.)
Apportée.
Line Gingras
Québec
* Le 9 avril à 20 h 30, je vois que l'on a corrigé l'avis de correction.
« The Artist contre la 3D » : http://www.ledevoir.com/international/europe/346837/the-a...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:00 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 avril 2012
Elle est prise de cours par le recours...
Prendre de cours ou prendre de court; orthographe.
- La CLASSE admet être prise de cours par le recours aux tribunaux [...]
(Lisa-Marie Gervais et Marco Bélair-Cirino, dans Le Devoir du 5 avril 2012.)
La CLASSE n'est pas prise de cours, mais prise de court :
En principe, l'interne doit tout savoir et ne jamais être pris de court. S'il y a de la casse, c'est sa faute. (L. Daudet dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « court ».)
Je conseillerais d'écrire par ailleurs, pour éviter une répétition :
La CLASSE admet être prise au dépourvu par le recours aux tribunaux [...]
Line Gingras
Québec
« Les signes de tension se multiplient » : http://www.ledevoir.com/non-classe/346760/les-signes-de-t...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
22:00 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 avril 2012
La menace n'a pas eu lieu
- La menace d'un black-out global d'Internet annoncé pour samedi dernier par les Anonymous afin de dénoncer les dérives du capitalisme n'a finalement pas eu lieu.
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 4 avril 2012.)
Une menace qui n'a pas lieu, ce n'est pas une menace. Le journaliste a peut-être voulu dire :
La menace d'un black-out mondial d'Internet, annoncé pour samedi dernier par les Anonymous afin de protester contre les dérives du capitalisme, n'a finalement pas été mise à exécution.
Line Gingras
Québec
« Pirates sans ordinateur » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/346...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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03 avril 2012
Ils se sont donnés pour tâche...
- Pendant ce temps, les conservateurs d'Ottawa semblent s'être donnés pour tâche de finir le travail commencé par lord Durham [...]
(Lise Payette, dans Le Devoir du 30 mars 2012.)
Lorsque le verbe pronominal a un complément d'objet direct (c.o.d.), c'est avec ce complément, s'il précède le verbe, que s'accorde le participe passé; si le c.o.d. est placé après le verbe, le participe reste invariable.
Les conservateurs semblent s'être donné quoi? Une tâche. Le c.o.d. étant placé après le verbe, le participe passé doit rester invariable :
Pendant ce temps, les conservateurs d'Ottawa semblent s'être donné pour tâche de finir le travail commencé par lord Durham [...]
(Le pronom réfléchi, s', est complément d'objet second ou d'attribution, répondant à la question « à qui? ».)
On écrirait cependant :
C'est la tâche que les conservateurs d'Ottawa semblent s'être donnée.
Line Gingras
Québec
« Recherché : libérateur de peuple » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/346...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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02 avril 2012
Depuis très longtemps, elle vient d'émerger
- Voici donc que, depuis très longtemps, une force sociale-démocrate fédéraliste pancanadienne vient d'émerger à la Chambre des communes.
(Jean-Jacques Stréliski, dans Le Devoir du 2 avril 2012.)
Si la force dont il est question vient d'émerger, cela ne peut pas durer depuis très longtemps. Peut-être le chroniqueur a-t-il voulu dire que le phénomène était attendu depuis très longtemps?
Line Gingras
Québec
« Questions d'image – Quand se lève le vent » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/346453/questions...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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31 mars 2012
Une école de pensée qu'il a fait sienne
- [...] une école de pensée qu'il a fait sienne et qu'il a su transposer de façon magistrale dans chacune de ses collections.
(Jean-Claude Poitras, dans Le Devoir du 31 mars 2012.)
Sienne est attribut du complément d'objet direct dans la phrase à l'étude. Ce complément (le pronom relatif qu', représentant une école de pensée), puisqu'il précède le verbe, gouverne l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir :
[...] une école de pensée qu'il a faite sienne et qu'il a su transposer de façon magistrale dans chacune de ses collections.
On écrirait cependant :
Il a fait sienne cette école de pensée.
Line Gingras
Québec
« Musée national des beaux-arts du Québec – L'élégance s'impose et s'expose à Québec » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/34...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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30 mars 2012
Au dépens de
Au dépens de, aux dépens de; orthographe.
- [...] au profit du secteur privé, des organisations caritatives à saveur religieuse et surtout au dépens de plus petites organisations, dont plusieurs au Québec [...]
(Fabien Deglise dans le site du Devoir, le 25 mars 2012 à 14 h 29.)
Dépens étant un nom pluriel, on écrit à mes dépens, aux dépens de :
Tout ce que je sais, je l'ai appris à mes dépens. (Loti, dans le Petit Robert.)
Tout bonheur me paraît haïssable qui ne s'obtient qu'aux dépens d'autrui. (Gide, dans le Petit Robert.)
[...] au profit du secteur privé, des organisations caritatives à saveur religieuse et surtout aux dépens de plus petites organisations, dont plusieurs au Québec [...]
Line Gingras
Québec
« Québec Solidaire appelle à l’unité des forces de la gauche contre Harper » : http://www.ledevoir.com/non-classe/345884/quebec-solidair...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:51 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 mars 2012
Il a clôt le débat
Il a clôt ou il a clos; clôt, clos; participe passé du verbe clore; grammaire française; orthographe.
- Ce système, éprouvé dans d'autres pays, dont l'Australie, a non seulement clôt le débat sur l'accessibilité [...]
(Robert Lacroix et Louis Maheu, dans Le Devoir du 28 mars 2012.)
Le verbe clore est employé au passé composé; c'est dire que l'auxiliaire avoir doit être accompagné du participe passé, clos, et non pas de la troisième personne du singulier de l'indicatif présent, clôt :
Ce système, éprouvé dans d'autres pays, dont l'Australie, a non seulement clos le débat sur l'accessibilité [...]
Line Gingras
Québec
« Libre opinion – Pour sortir de l'impasse » : http://www.ledevoir.com/societe/education/346047/libre-op...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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28 mars 2012
Les propos que... quoi donc?
- Plus exactement, après avoir décrypté les flux de capitaux entre la Suisse et Paris, après y avoir greffé les propos que le confident de Liliane Bettencourt, le photographe François-Marie Banier, accusé d'escroquerie aggravée et blanchiment, le magistrat basé à Bordeaux estime qu'il existe un faisceau de gestes troublants.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 28 mars 2012.)
Les propos que...? On attend, en vain, le verbe qui aurait pour sujet le confident de Liliane Bettencourt. L'éditorialiste a peut-être voulu dire :
[...] après y avoir greffé les propos du confident de Liliane Bettencourt [...]
Line Gingras
Québec
« L'affaire Bettencourt – La tuile » : http://www.ledevoir.com/international/europe/346048/l-aff...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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27 mars 2012
L'industrie de la construction et de son infiltration
- Le mandat de la Commission couvre les quinze dernières années et touche à l'octroi des contrats publics, à l'industrie de la construction et de sa supposée infiltration par le crime organisé ainsi que le financement des partis politiques.
(Kathleen Lévesque, dans Le Devoir du 27 mars 2012.)
Le mandat touche à l'octroi ainsi que le financement? On comprendrait mieux si la préposition était répétée : le mandat touche à l'octroi des contrats publics ainsi qu'au financement des partis politiques.
Le mandat touche à l'industrie de la construction et de sa supposée infiltration? Je doute qu'il y ait une industrie de l'infiltration : on voulait dire, plutôt, que le mandat touche à l'industrie de la construction et à sa supposée infiltration par le crime organisé.
La phrase à l'étude devrait se lire comme suit :
Le mandat de la Commission couvre les quinze dernières années et touche à l'octroi des contrats publics, à l'industrie de la construction et à sa supposée infiltration par le crime organisé ainsi qu'au financement des partis politiques.
Line Gingras
Québec
« Cambriolage chez la commissaire Charbonneau » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/346016/vol-quali...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 mars 2012
Ils se tiennent tranquille
- [...] pas de prison si les gars se tiennent tranquille [...]
(Richard Martineau dans son blogue, 26 janvier 2012.)
Le verbe se tenir introduit ici un attribut du sujet :
On obligeait les vaches trop vives à se tenir tranquilles, à ne pas courir [...] (Aguiaine, septembre 1978, dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « tribart ».)
Il fallait écrire :
[...] pas de prison si les gars se tiennent tranquilles [...]
Line Gingras
Québec
« C'est dans leur culture... » : http://fr.canoe.ca/infos/chroniques/richardmartineau/arch...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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25 mars 2012
Les principes contenus dans la Chartres
- « [...] a dénoncé Édith Laperle, candidate de QS dans la circonscription d’Outremont. La population québécoise est très attachée à ces valeurs et refuse de voir ainsi foulés aux pieds des principes fondamentaux contenus dans la Chartres ».
(Fabien Deglise dans le site du Devoir, le 25 mars 2012 à 14 h 29.)
Il semble que l'on ait confondu la ville de Chartres et la Charte canadienne des droits et libertés.
Line Gingras
Québec
« Québec Solidaire appelle à l’unité des forces de la gauche contre Harper » : http://www.ledevoir.com/non-classe/345884/quebec-solidair...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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24 mars 2012
Les jours suivant
- Les jours suivant se transforment en tourbillon médiatique pour Muguette Paillé.
(Philippe Teisceira-Lessard, PC, dans LaPresse.ca, le 26 décembre 2011.)
Suivant n'est pas participe présent dans la phrase à l'étude, mais adjectif, comme on s'en rend compte si l'on remplace jours par un nom féminin :
Les semaines suivantes se transforment en tourbillon médiatique pour Muguette Paillé.
Il fallait donc faire l'accord :
Les jours suivants se transforment en tourbillon médiatique pour Muguette Paillé.
On écrirait cependant :
Les jours suivant sa défaite ont été très difficiles.
Line Gingras
Québec
« Muguette Paillé, star d'un soir du débat des chefs » : http://technaute.cyberpresse.ca/dossiers/le-phenomene-twi...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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23 mars 2012
Beaucoup trouve les revendications incomplètes
- Si le mouvement ne donne pas de signes d'essoufflement, beaucoup, y compris au sein de la société civile, trouve cependant les revendications d'Anna bien incomplètes.
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 30 décembre 2011.)
Beaucoup, employé comme sujet et signifiant de nombreuses personnes, commande l'accord du verbe au pluriel :
Beaucoup sont de notre avis. (Petit Robert.)
Beaucoup s'en plaignent. (Hanse et Blampain.)
Il fallait écrire :
Si le mouvement ne donne pas de signes d'essoufflement, beaucoup, y compris au sein de la société civile, trouvent cependant les revendications d'Anna bien incomplètes.
Line Gingras
Québec
« L'année de l'indignation (3) – La grève de la faim contre les dessous-de-table » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 mars 2012
Justifier afin de venger?
- Le suspect a aussi justifié les meurtres du professeur et de trois enfants de l'école juive Ozar Hatorah de Toulouse afin de venger ceux d'enfants palestiniens.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 22 mars 2012.)
Je dirais plutôt que le suspect a commis ces meurtres afin d'en venger d'autres, selon ses affirmations. On aurait pu écrire, par exemple :
Le suspect a affirmé aussi avoir commis les meurtres du professeur et de trois enfants de l'école juive Ozar Hatorah de Toulouse afin de venger ceux d'enfants palestiniens.
Line Gingras
Québec
« Le tueur de Toulouse débusqué » : http://www.ledevoir.com/international/europe/345665/le-tu...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:57 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias