21 mars 2012
C'est entendu
- Sur les médias sociaux hier, on laissait entendre que Geoff Molson et Patrick Roy s'étaient déjà entendus sur les modalités d'un contrat et de la façon dont ils entendaient s'y prendre pour relancer cette jadis glorieuse équipe.
(François Gagnon, dans La Presse du 20 mars 2012.)
Je proposerais :
Sur les médias sociaux hier, on laissait entendre que Geoff Molson et Patrick Roy s'étaient déjà accordés sur les modalités d'un contrat et sur la façon dont ils comptaient s'y prendre pour relancer cette jadis glorieuse équipe.
Line Gingras
Québec
« Roy avec le CH : le téléphone n'a pas encore sonné » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/francois-gagnon/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:56 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 mars 2012
Le ministre, flanqué de sa collègue, ont annoncé...
- Avec un à-propos quelque peu appuyé, le ministre des Transports, Pierre Moreau, flanqué de la présidente du Conseil du trésor, Michelle Courchesne, ont annoncé à Montréal une série de mesures pour contrer la collusion et la corruption [...]
(Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 21 octobre 2011.)
Le verbe annoncer a un seul sujet, le ministre des Transports. Le participe passé flanqué n'est pas l'équivalent de la conjonction et; la précision qu'il introduit est plutôt un élément accessoire, comme placé entre parenthèses :
Avec un à-propos quelque peu appuyé, le ministre des Transports, Pierre Moreau, flanqué de la présidente du Conseil du trésor, Michelle Courchesne, a annoncé à Montréal une série de mesures pour contrer la collusion et la corruption [...]
- Le ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, a nuancé les propos de la veille du premier ministre [...]
Il vaudrait mieux éviter, me semble-t-il, qu'on lise la veille du premier ministre, même si la confusion n'est que momentanée :
Le ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, a nuancé les propos tenus la veille par le premier ministre [...]
Line Gingras
Québec
« Le PLQ tente de contrôler ses militants » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/334129/le-plq-te...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 mars 2012
Enlever d'enfants, terroriser d'enfants?
- Pour l'organisation de défense des droits de la personne Human Rights Watch, la LRA [Armée de résistance du Seigneur] constitue l'« un des groupes armés parmi les plus impitoyables » de la planète, étant « capable de regarnir ses rangs seulement en enlevant, en terrorisant et en lavant le cerveau d'enfants pour les obliger à combattre ».
(Marco Bélair-Cirino, dans Le Devoir du 17 mars 2012.)
Enfants ne peut pas être à la fois complément du nom cerveau et complément d'objet direct des verbes enlever et terroriser. On peut laver le cerveau d'enfants, mais on enlève des enfants, on terrorise des enfants. Je conseillerais d'écrire :
[...] capable de regarnir ses rangs seulement en enlevant des enfants, en les terrorisant et en leur lavant le cerveau pour les obliger à combattre.
Line Gingras
Québec
« À la traque virtuelle de Kony » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:39 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 mars 2012
En formation
- Avant de faire leurs adieux définitifs à l'Afghanistan, les soldats américains, comme leurs homologues canadiens, se transforment en formateurs de militaires afghans. Plusieurs rapports nous informent que les relations entre les formateurs et les recrues en formation sont exécrables, la confiance et le respect mutuels étant proches de zéro.
(Claude Lévesque, dans Le Devoir du 15 mars 2012.)
Je suggérerais :
... deviennent formateurs de militaires afghans. Selon plusieurs rapports, les relations entre les formateurs et les recrues en formation sont exécrables...
Line Gingras
Québec
« Repères – Les visiteurs » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
22:19 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 mars 2012
Les interrogations que suscitent le cours
- Accueillant favorablement le jugement, le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault, croit que devant les interrogations que suscitent le cours, la ministre a l'obligation d'en faire le bilan et de procéder à des ajustements.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 18 février 2012.)
Les interrogations ne suscitent pas le cours; c'est plutôt le cours qui suscite des interrogations :
Accueillant favorablement le jugement, le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault, croit que devant les interrogations que suscite le cours, la ministre a l'obligation d'en faire le bilan et de procéder à des ajustements.
Line Gingras
Québec
« La Cour suprême déboute les parents » : http://www.ledevoir.com/societe/education/343097/la-cour-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:58 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 mars 2012
Les accords de..., le traité de... comment, déjà?
Schenghen, Shenghen, Schengen; orthographe.
- [...] en réclamant, pour prévenir l'immigration illégale, la révision des accords de Schenghen [...]
(Lysiane Gagnon, dans La Presse du 15 mars 2012.) - Pourtant, celui [c.-à-d. le traité] de Shenghen, outre qu'il date de 27 ans, est beaucoup plus fondamental que le nouveau pacte budgétaire.
- Autre contradiction, M. Sarkozy s'en prend à Schengen en faisant semblant d'ignorer que les autorités européennes vont très précisément dans le sens qu'il souhaite [...]
D'après les résultats d'une recherche Google, que confirme mon Petit Robert des noms propres, il s'agit du traité ou des accords de Schengen.
Line Gingras
Québec
« Sarkozy : le dernier combat? » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/lysiane-gagnon/201...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
22:31 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : journalisme, presse, médias
15 mars 2012
Un met national
Met national, mets national; homonymes; orthographe.
- « Je pense que le fait d'avoir utilisé un téléphone cellulaire du Québec, un met national comme la poutine avec une rue qui s'appelle la rue Séparatiste montre un petit peu le dédain que les conservateurs ont envers les Québécois », a soutenu le député néodémocrate Alexandre Boulerice.
(Hélène Buzzetti, dans Le Devoir du 29 février 2012.)
Selon monsieur Boulerice, la poutine est un mets national :
Un très beau et très fin dîner, au milieu duquel est servi un plat exquis : des bécasses au vin de Champagne, – un mets dont la recette a été rapportée par Mme Zola de Belgique. (Goncourt, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Le mot n'est pas visé par les rectifications de l'orthographe.
Line Gingras
Québec
« Appels frauduleux – "Pierre Poutine" au cœur de l'enquête » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/343912/appels-fr...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:34 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 mars 2012
Détours
- Si le gouvernement veut limiter le droit de grève ou encore le droit des employés de se prononcer sur de tels accords, qu'il cesse d'utiliser des détours, modifie le Code canadien du travail et affiche sans détour ses couleurs.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 14 mars 2012.)
On pouvait y aller plus directement :
Si le gouvernement veut limiter le droit de grève ou encore le droit des employés de se prononcer sur de tels accords, qu'il cesse d'utiliser des détours, modifie le Code canadien du travail et affiche sans détour ses couleurs.
Si le gouvernement veut limiter le droit de grève ou encore le droit des employés de se prononcer sur de tels accords, qu'il cesse d'utiliser des détours, modifie le Code canadien du travail et affiche sans détour ses couleurs.
Line Gingras
Québec
« Le confort du voyageur » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/345001/le-confor...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:53 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 mars 2012
La réussite
- La réussite à l'étranger de The Artist, mais aussi d'Intouchables, le film d'Éric Toledano et d'Olivier Nakache devenu début février le deuxième succès de tous les temps du cinéma français en Allemagne, « crédibilisent les films français au-delà de leurs frontières », renchérit Frédéric Goldsmith, directeur général de l'Association des producteurs de cinéma.
(Agence France-Presse, dans Le Devoir du 28 février 2012.)
Qu'est-ce qui crédibilise les films français? La réussite – de deux films, mais cela ne change rien au fait que le verbe a un seul sujet, et qu'il s'agit d'un nom singulier. Il fallait écrire crédibilise.
Line Gingras
Québec
« Le succès de The Artist, coup de fouet pour le cinéma français à l'étranger » : http://www.ledevoir.com/culture/cinema/343807/le-succes-d...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:36 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 mars 2012
Se donner la peine...
- [...] qui auraient pu être évités si la direction, qui s'est ensuite employée à masquer sa négligence, s'étaient donné la peine d'appliquer des normes de sécurité élémentaires.
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 12 mars 2012.)
[...] qui auraient pu être évités si la direction, qui s'est ensuite employée à masquer sa négligence, s'était donné la peine d'appliquer des normes de sécurité élémentaires.
Line Gingras
Québec
« À vos risques et périls » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:43 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 mars 2012
Les syndicats et les autres événements de rue
- Les policiers estiment que les manifestations se dérouleraient mieux si les étudiants leur présentaient l'itinéraire de leurs marches avant coup, comme le font les syndicats et les autres événements de rue.
(Mélissa Guillemette, dans Le Devoir du 8 mars 2012.)
Des personnes ou des organismes peuvent présenter un itinéraire; ce n'est pas le cas des événements. Je suggérerais :
Les policiers estiment que les manifestations se dérouleraient mieux si les étudiants leur présentaient l'itinéraire de leurs marches avant coup, comme le font les syndicats et les autres organisateurs d'événements de rue.
Line Gingras
Québec
« Nouvel affrontement étudiants-policiers » : http://www.ledevoir.com/societe/education/344553/nouvel-a...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 mars 2012
Les petits contremaîtres
- Elles [les mères] ont été les premières à dire que les garçons aussi devaient faire participer aux travaux ménagers...
(Lise Payette, dans Le Devoir du 9 mars 2012.)
Les garçons devaient faire participer aux travaux ménagers? Qui donc, leurs sœurs peut-être?
Mais non :
Elles ont été les premières à dire que les garçons aussi devaient faire participer aux travaux ménagers...
Line Gingras
Québec
« Le 8 mars, ça sert à quoi? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/344...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
18:40 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 mars 2012
Le centre-ville s'est soldé par des arrestations?
- Les manifestations étudiantes se poursuivent de plus belle aujourd'hui à Montréal, ainsi qu’à Sherbrooke, malgré les affrontements d'hier au centre-ville de la métropole qui s’est soldé par l’arrestation de sept jeunes lors de deux événements distincts visant à dénoncer la hausse des droits de scolarité.
(La Presse canadienne dans le site du Devoir, 8 mars 2012.)
Ce n'est pas le centre-ville qui s'est soldé par des arrestations, mais les affrontements :
... malgré les affrontements d'hier au centre-ville de la métropole qui se sont soldés par l'arrestation de sept jeunes...
Line Gingras
Québec
« Manifestations étudiantes : pas de répit aujourd'hui malgré les affrontements » : http://www.ledevoir.com/societe/education/344555/manifest...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:07 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 mars 2012
C'est moi qui l'a cousu
- « [...] il y a un garçon d'environ 12 ans qui est venu me voir et qui m'a demandé si c'était moi qui avait cousu son baluchon. »
(Caroline Montpetit citant Pauline Fortin, dans Le Devoir du 7 mars 2012.)
Le verbe ayant pour sujet le pronom relatif qui s'accorde avec l'antécédent du relatif, c'est-à-dire avec le nom ou le pronom que le relatif représente. Dans le cas qui nous occupe, il s'agit du pronom personnel moi, de la première personne du singulier.
Il fallait écrire :
« [...] il y a un garçon d'environ 12 ans qui est venu me voir et qui m'a demandé si c'était moi qui avais cousu son baluchon. »
De même, il faudrait dire :
C'est moi qui l'ai cousu.
Line Gingras
Québec
« Enfants des centres jeunesse – Un baluchon pour transporter sa vie » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/344...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:39 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 mars 2012
« On » et la double personnalité
- Arrive-t-on à imposer des règles strictes sur le financement des partis politiques ou sur l'identification des électeurs pour empêcher les morts de voter, que l'on trouve d'autres façons de contourner la loi et son esprit. Comme toujours, ces gens estiment que la fin, c'est-à-dire la quête du pouvoir, justifie les moyens.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 3 mars 2012.)
Le « on » qui arrive à imposer des règles strictes ne saurait représenter les mêmes personnes que le « on » qui trouve d'autres façons de contourner la loi. Je conseillerais d'écrire :
Arrive-t-on à imposer des règles strictes sur le financement des partis politiques ou sur l'identification des électeurs pour empêcher les morts de voter, que certains trouvent d'autres façons de contourner la loi et son esprit. Comme toujours, ces gens estiment que la fin, c’est‑à‑dire la quête du pouvoir, justifie les moyens.
Line Gingras
Québec
« Droit de vote – La fin et les moyens » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/344225/droit-de-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:28 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 mars 2012
Féminins intempestifs...
- [...] une structure géologique semblable à ce qu'on retrouve dans certaines secteurs de l'Alberta, secteurs qui ont vu naître un véritable boum pétrolier au XXe siècle. « Les connaissances géologiques acquises jusqu'à maintenant sur le bassin de Gaspé, la zone située entre Gaspé et Murdochville, laisse entrevoir une potentiel de 300 millions de barils de pétrole », a expliqué hier M. Proulx.
(Alexandre Shields, dans Le Devoir du 25 février 2012.)
Ce n'est pas la zone située entre Gaspé et Murdochville qui laisse entrevoir un potentiel, mais les connaissances géologiques :
Les connaissances géologiques acquises jusqu'à maintenant sur le bassin de Gaspé, la zone située entre Gaspé et Murdochville, laissent entrevoir...
... dans certains secteurs de l'Alberta...
... un potentiel de 300 millions de barils... (Je doute que M. Proulx ait dit « une potentiel »; si c'est le cas, le journaliste aurait dû signaler qu'il citait textuellement.)
- « On a aucun intérêt à le faire. »
« On n'a aucun intérêt à le faire. »
Line Gingras
Québec
« La Gaspésie, une nouvelle Alberta? » : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-en...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:42 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 mars 2012
La une et quoi d'autre?
- La une de La Presse, elle aussi organisée en blocs où dominent les photos et les titres, sans manchettes, accentuent aussi cette tendance à tout ramener sur le même plan.
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 5 mars 2012.)
Qu'est-ce qui accentue cette tendance? La une de La Presse :
La une de La Presse, elle aussi organisée en blocs où dominent les photos et les titres, sans manchettes, accentue aussi cette tendance à tout ramener sur le même plan.
Line Gingras
Québec
« Médias – Portrait du journaliste en toutou cynique » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/344290/medias-port...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:11 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 mars 2012
Une demie-douzaine
Demie-douzaine, demi-douzaine; orthographe.
- Seulement une demie-douzaine des circonscriptions en litige ont été remportées par moins de 5 %.
(Chantal Hébert, dans Le Devoir du 27 février 2012.)
On écrit une douzaine et demie, mais une demi-douzaine :
La police d'ici a arrêté une bonne demi-douzaine de vagabonds. (Simenon, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Line Gingras
Québec
« Des élections volées? » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/343751/des-elect...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:50 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 mars 2012
La gauche multiculturalisme
- La question nationale est-elle réellement en voie d'être évacuée au profit d'une nouvelle polarisation entre la gauche multiculturalisme et la droite libertarienne?
(Michel David, dans Le Devoir du 21 février 2012.)
Il faut se garder de confondre le nom multiculturalisme et l'adjectif multiculturaliste :
La question nationale est-elle réellement en voie d'être évacuée au profit d'une nouvelle polarisation entre la gauche multiculturaliste et la droite libertarienne?
Line Gingras
Québec
« Le comment » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/343249/le-comment
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:29 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 mars 2012
Tenez la pause
Tenir la pause, tenir la pose; garder la pause, garder la pose; homonymes; orthographe.
- Merci de tenir la pause, M'sieur le Maire.
(Caricature de Garnotte, dans Le Devoir du 2 mars 2012.)
On écrirait correctement que le modèle d'un peintre ou d'un sculpteur, fatigué de tenir la pose, demande une pause :
La mère se déshabilla, se planta près du poêle, immobile, tenant la pose. (Zola, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Quand il lui fut permis de quitter la pose et pendant que Marie Bagration étendait un linge mouillé sur le buste, M. Viardot se secoua. (A. France, dans le Trésor.)
Il fallait écrire :
Merci de tenir la pose, M'sieur le Maire.
Line Gingras
Québec
« Le maire Tremblay aura sa statue de cire au Musée Grévin de Montréal... » : http://www.ledevoir.com/galeries-photos/les-caricatures-d...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:00 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 mars 2012
Il a dit préféré que...
Il a dit préféré que, il a dit préférer que; grammaire française.
- Sa carte de membre du PQ « n'est pas familiale », a fait valoir Hadrien Parizeau, qui a dit préféré que Mme Lapointe réintègre le caucus.
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 24 février 2012.)
Le verbe dire doit-il être suivi d'un participe passé marquant l'état, ou d'un infinitif marquant l'action? Hadrien Parizeau a dit qu'il préférait que Mme Lapointe réintègre le caucus. Il s'agit donc d'exprimer l'action de préférer, et non pas l'état d'être préféré. On le voit clairement en remplaçant préférer par un verbe qui ne se prononce pas de la même façon à l'infinitif et au participe passé : ... qui a dit vouloir que...
Il fallait écrire :
Sa carte de membre du PQ « n'est pas familiale », a fait valoir Hadrien Parizeau, qui a dit préférer que Mme Lapointe réintègre le caucus.
Line Gingras
Québec
« Beaudoin et Curzi pourraient bientôt réintégrer le caucus péquiste » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/343531/beaudoin-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:48 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias