14 octobre 2011
Une belle bâtisse
La haute et la basse villes, la haute et la basse ville; carré, anglicisme au sens de place; tout une expérience, toute une expérience.
- Mention spéciale au Pinchuk Art Centre, en plein centre-ville, qui offre depuis 2008 des expositions d'art contemporain ukrainien et étranger dans une bâtisse dont la beauté culmine au SkyArt Cafe.
(Mélissa Guillemette, dans Le Devoir du 8 octobre 2011.)
Une bâtisse, nous dit le Petit Robert, est un « bâtiment de grandes dimensions (parfois avec l'idée de laideur) ». Marie-Éva de Villers écrit : « Ce nom a un sens parfois négatif; on lui préférera les mots immeuble ou édifice. »
Étant donné la valeur architecturale du bâtiment, dont une photographie illustre l'article de madame Guillemette, je parlerais ici d'un édifice. On peut consulter ce rappel utile du Bureau de la traduction de l'administration fédérale.
* * * * *
- Un autre site majeur est la descente Saint-André, le Montmartre de Kiev, qui relie la haute et la basse villes.
Je suis d'avis qu'il y a une seule ville de Kiev, comme il n'y a qu'une seule ville de Québec, même s'il existe une partie haute et une partie basse. Je ne vois pas ici une addition de villes, mais plutôt une ellipse :
[...] le Montmartre de Kiev, qui relie la haute [ville] et la basse ville.
Une recherche Google semble me donner raison. (Taper « la haute et la basse ville », puis « la haute et la basse villes », et comparer les résultats.)
* * * * *
- À l'image de Kiev, finalement : profondément fière de sa culture slave, mais de plus en plus tourné vers le monde.
Le genre des noms de villes n'est pas fixé. Mais si l'on décide de considérer Kiev comme un nom féminin (c'est ce que fait mon édition du Petit Robert des noms propres), il faut s'y tenir :
[...] Kiev fut prise et détruite par les Mongols [...]
Occupée par les Allemands (1941 – 1943), Kiev fut gravement endommagée.
À l'image de Kiev, finalement : profondément fière de sa culture slave, mais de plus en plus tournée vers le monde.
* * * * *
- Vous verrez immanquablement le carré de l'Indépendance [...] point de repère des manifestants lors de la Révolution orange de 2004.
On dirait bien une traduction littérale de l'anglais Independence Square; en français, comme le confirme une recherche Google, on dit plutôt place de l'Indépendance. (Voir le Multidictionnaire, à l'article « carré ».)
* * * * *
- Tout une expérience culturelle!
Tout est ici adjectif et variable, comme j'ai eu l'occasion de le signaler récemment :
Toute une expérience culturelle!
* * * * *
-
Les montagnes, les Carpates, sont une autre attraction majeure du pays. C'est là que se trouvent les maisons typiquement ukrainiennes et la nourriture la plus traditionnelle, en plus des montagnes.
Les montagnes se trouvent dans les montagnes. C'est bon à savoir.
Line Gingras
Québec
« Kiev en kaléidoscope » : http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/voyage/333198/kiev-e...
17:14 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 octobre 2011
Un tandem enfin réunis
- Un pareil tandem, pour la première fois réunis, devrait allécher tout le monde [...]
(Odile Tremblay, dans Le Devoir du 1er octobre 2011.)
Il faut être deux pour former un tandem; n'empêche, c'est un nom masculin singulier :
Un pareil tandem, pour la première fois réuni, devrait allécher tout le monde [...]
Line Gingras
Québec
« La malédiction de la momie » : http://www.ledevoir.com/culture/cinema/332670/la-maledict...
16:15 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent
12 octobre 2011
Tout une pente à remonter
- [...] la dizaine de journalistes présents, invités précieux pour un pays qui a tout une pente à remonter.
(Alexandre Shields, dans Le Devoir du 1er octobre 2011.)
Comme l'indiquent les exemples suivants, tirés du Petit Robert, tout est ici adjectif, et non adverbe; il doit donc s'accorder :
C'est toute une affaire, toute une histoire.
C'était toute une science. (Hugo.)
[...] la dizaine de journalistes présents, invités précieux pour un pays qui a toute une pente à remonter.
Line Gingras
Québec
« L'industrie touristique en Égypte – La longue traversée du désert » : http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/3...
02:57 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 octobre 2011
Comparer n'est pas comparaître
Comparaît, comparait.
- Dans une entrevue accordée en 2007, l'ancien greffier du Conseil privé et ex-p.-d.g. du CN, Paul Tellier, comparaît les deux secteurs.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 28 septembre 2011.)
Nous n'avons pas affaire ici au présent de l'indicatif du verbe comparaître, mais à l'imparfait de l'indicatif du verbe comparer : comparait.
Line Gingras
Québec
« Un État ratatiné » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/332366/un-etat-r...
06:30 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 octobre 2011
Entre villageois et des colons
- D'ici un mois, les deux parties se rencontreraient une première fois afin d'adopter « un calendrier » et « une méthode de négociations ». Ils prendraient notamment l'engagement de conclure un accord définitif « au plus tard » à la fin de l'année prochaine, 2012.
(Marco Bélair-Cirino, dans Le Devoir du 24 septembre 2011.)
Partie est un nom féminin :
D'ici un mois, les deux parties se rencontreraient une première fois afin d'adopter « un calendrier » et « une méthode de négociations ». Elles prendraient notamment l'engagement de conclure un accord définitif « au plus tard » à la fin de l'année prochaine, 2012.
- Près du village de Qusra, en Cisjordanie, des soldats israéliens ont abattu un Palestinien durant des affrontements entre villageois palestiniens et des colons israéliens, selon Tsahal.
Deux possibilités :
[...] durant des affrontements entre villageois palestiniens et des colons israéliens, selon Tsahal.
[...] durant des affrontements entre des villageois palestiniens et des colons israéliens, selon Tsahal.
Les deux camps doivent être présentés de façon symétrique.
Line Gingras
Québec
« Demande historique des Palestiniens » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
06:16 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 octobre 2011
Insolence irresponsable
- Georges-Émile Lapalme et Paul Guérin-Lajoie furent des visionnaires et ils commandent l'admiration de tous.
(Denise Bombardier, dans Le Devoir du 8 octobre 2011.)
L'admiration aurait dû commander, à mon sens, que l'on vérifie les noms : dans le deuxième cas, il s'agit de Paul Gérin-Lajoie*.
- [...] en ricanant devant ceux qui s'efforcent de la bien parler et en se comportant avec une insolence irresponsable à son égard, illustré par les responsables du FEQ [Festival d'été de Québec].
Ce n'est pas l'égard qui est illustré, mais l'insolence (à l'égard de la langue française) :
[...] en se comportant avec une insolence irresponsable à son égard, illustrée par les autorités du FEQ.
[...] en se comportant à son égard avec une insolence irresponsable, illustrée par les autorités du FEQ.
- Vers quel paysage culturel doit-on, alors, tourner notre regard pour y retrouver la justification de ce que l'on désigne du nom de société distinct?
Société distincte*.
Dénoncer l'insolence et l'irresponsabilité, oui. Craindre l'autosatisfaction, surtout.
Line Gingras
Québec
* Le 10 octobre à 22 h 50, je vois que la correction a été apportée.
« Quel avenir? » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/333212/quel-avenir
04:22 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue, Société | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 octobre 2011
Marchons, marchons!
- [...] l’ancien résistant et diplomate français nonagénaire Stephane Hessel [...]
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 8 octobre 2011.)
Une recherche Google m'incite à croire que l'auteur de la plaquette Indignez-vous! s'appelle Stéphane Hessel*. Monsieur Robitaille utilise lui-même cette graphie plus loin; c'est d'ailleurs celle que je vois sur la couverture de la publication.
- Et voilà que des « indignés » américains occupent Wall Street, marche sur Washington, avec l’appui du financier George Soros!
Les « indignés » occupent Wall Street, marchent* sur Washington.
- [...] nos indignations risquent de tourner en simples sautes d'humeurs passagères.
D'après les résultats de recherches que j'ai déjà faites là-dessus, on écrit sautes d'humeur*, sans s à humeur.
- Aidez nous à capter les idées de notre ère [...]
Je veux bien, mais n'oublions pas le trait d'union : Aidez-nous*...
Line Gingras
Québec
* Le 9 octobre à 14 h 50, je vois que le texte a été corrigé.
« Les idées en l'ère – "Indignez-vous!" Oui, mais après? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/333...
02:19 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 octobre 2011
Milles ampoules
Mille ou milles, adjectif numéral; grammaire française; orthographe.
- Est-ce le décor de marquise de cinéma aux milles ampoules?
(Sylvain Cormier, dans Le Devoir du 23 septembre 2011.)
Qu'il y ait mille ou dix mille ampoules, cela ne change rien au fait que mille, adjectif numéral, est invariable :
Est-ce le décor de marquise de cinéma aux mille ampoules?
(Cela dit, je veux bien croire que dix mille milles à pied, cela donne des ampoules, à madame la marquise tout spécialement.)
Line Gingras
Québec
« Karkwa et Arcade Fire à la place des Festivals – L'ombre et la lumière » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/332037/karkwa-et-...
01:38 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 octobre 2011
Venir au bout du problème
Venir au bout du problème, venir à bout du problème.
- « [...] le gouvernement n'est pas encore venu au bout du problème ».
(Scott Vaughan, commissaire à l’environnement et au développement durable du Canada, cité par Manon Cornellier dans Le Devoir du 5 octobre 2011.)
Au bout du problème? Ne vient-on pas plutôt à bout d'un problème?
Il est venu à bout de son adversaire en trois sets. (Petit Robert.)
Il faut que les entreprises accélèrent leur mutation pour venir à bout du cancer qui ronge la profession [...] (La Croix, dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « sous-industrialisation ».)
Vérification faite au moyen de Google, on ne lit pas au bout du problème dans la déclaration de M. Vaughan* : « [...] le gouvernement n’est pas encore venu à bout du problème. » (C'est moi qui souligne.) Peut-être la version obtenue par la chroniqueuse était-elle différente.
Un autre jour, sans doute, nous irons au bout de l'arc-en-ciel.
Line Gingras
Québec
* La déclaration se trouve à l'adresse suivante : http://www.oag-bvg.gc.ca/internet/Francais/osm_20111004_f...
« Donner la juste mesure » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/332953/donner-la...
06:44 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 octobre 2011
Des recrues, quel genre de recrues?
- De plus, selon Gregory Charles, les 50 recrues devront prouver dans les prochaines semaines qu'ils veulent vraiment, vraiment, mais vraiment s'enrôler à l'école staracadémicienne dirigée par René Angélil.
(Hugo Dumas, dans La Presse du 20 septembre 2011.)
Recrue est un nom féminin :
[...] ces recrues toutes fraîches qui savaient à peine manier le mousquet. (Hugo, dans le Petit Robert.)
Ces jeunes recrues furent aussi courageuses que les vieux soldats. (Girodet.)
Nous avons de nouvelles recrues très intéressantes. (Multidictionnaire.)
De plus, selon Gregory Charles, les 50 recrues devront prouver dans les prochaines semaines qu'elles veulent vraiment...
De plus, selon Gregory Charles, les 50 jeunes chanteurs devront prouver dans les prochaines semaines qu'ils veulent vraiment...
Line Gingras
Québec
« Star Académie 5 : c'est parti mon kiki » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/hugo-dumas/201109/...
05:15 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 octobre 2011
Entendre les témoins en comité qui voudront...
- Y aura-t-il suffisamment de temps pour entendre les témoins en comité qui voudront se prononcer sur un tel projet de loi mammouth en moins de cent jours?
(Hélène Buzzetti et Marie Vastel, dans Le Devoir du 20 septembre 2011.)
La phrase serait plus claire, me semble-t-il, si l'on rapprochait le pronom relatif et son antécédent, et si l'on faisait en sorte que le complément circonstanciel en moins de cent jours n'ait pas l'air de se rattacher à qui voudront se prononcer :
Y aura-t-il suffisamment de temps, en moins de cent jours, pour entendre en comité les témoins qui voudront se prononcer sur un tel projet de loi mammouth?
Aura-t-on le temps, en moins de cent jours, d'entendre en comité les témoins qui voudront se prononcer sur un tel projet de loi mammouth?
Line Gingras
Québec
« Justice – Rouleau compresseur à l'horizon » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/331785/justice-r...
06:17 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 octobre 2011
Le Québec et les autres pays
- La démocratie, je crois, est en déliquescence au Québec comme dans beaucoup d'autres pays.
(Louise Beaudoin, députée de Rosemont, dans Le Devoir du 19 septembre 2011.)
Si l'on veut faire du Québec un pays, il faut d'abord se rendre compte qu'il n'en est pas un :
La démocratie, je crois, est en déliquescence au Québec comme dans beaucoup de pays.
Line Gingras
Québec
« Politique québécoise – Pour briser la morosité, rebâtir la confiance » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/331679/politique...
06:46 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française
02 octobre 2011
Le camp Aubry, réunis au restaurant...
- Pour le camp Aubry, réunis après le débat au restaurant Le Cardinal, dans le 2e arrondissement de Paris, il ne faisait pas de doute que la première secrétaire l'avait emporté.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 17 septembre 2011.)
Pour le camp Aubry, réuni après le débat au restaurant...
Line Gingras
Québec
« Primaire socialiste – Les deux favoris creusent leur avance » : http://www.ledevoir.com/international/europe/331639/prima...
05:16 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 octobre 2011
Insensible ou pas?
- Votre totale insensibilité à ce que vivent les Québécois, en attendant une commission d'enquête publique qu'ils réclament depuis un long moment, ne semble même pas vous déranger.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 30 septembre 2011.)
La chroniqueuse s'adresse à Jean Charest, à qui elle reproche de ne pas paraître dérangé par sa totale insensibilité. Je vois mal, toutefois, comment le premier ministre du Québec pourrait être troublé s'il est insensible.
Peut-être madame Payette a-t-elle voulu dire :
Vous vous montrez totalement insensible à ce que vivent les Québécois, en attendant une commission d'enquête publique qu'ils réclament depuis un long moment.
Vous ne semblez pas dérangé le moins du monde par ce que vivent les Québécois, en attendant une commission d'enquête publique qu'ils réclament depuis un long moment.
Line Gingras
Québec
« Lettre à Jean Charest » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/332547/lettre-a-...
05:48 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 septembre 2011
Vite!
- Dans les minutes qui ont suivi l'attaque, la marque Boris a rapidement retiré de la Toile sa formule littéraire et litigieuse, la remplaçant par un autre message, « Tempête dans un verre de Boris » [...]
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 17 septembre 2011.)
Dans les minutes qui ont suivi l'attaque, cela me semble très rapide :
Dans les minutes qui ont suivi l'attaque, la marque Boris a rapidement retiré de la Toile sa formule littéraire et litigieuse, la remplaçant par un autre message, « Tempête dans un verre de Boris » [...]
J'éviterais de ralentir l'action par l'ajout inutile d'un adverbe en -ment.
Line Gingras
Québec
« De la posture morale à la dérive grotesque » : http://www.ledevoir.com/societe/consommation/331586/de-la...
03:29 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 septembre 2011
Un gouvernement libéral de premier ordre?
- L'éthicien Yves Boisvert, professeur à l'École nationale d'administration publique (ENAP), estime que M. Duchesneau vient d'offrir une occasion de compromis au gouvernement libéral de premier ordre alors qu'en politique, il est très difficile de changer d'idée.
(Kathleen Lévesque, dans Le Devoir du 28 septembre 2011.)
Je crains que ce ne soit pas le gouvernement libéral que l'on juge de premier ordre, mais plutôt l'occasion de compromis. Il serait bon de rapprocher les éléments qui vont ensemble :
[...] M. Duchesneau vient d'offrir une occasion de compromis de premier ordre au gouvernement libéral...
[...] M. Duchesneau vient d'offrir au gouvernement libéral une occasion de compromis de premier ordre...
Line Gingras
Québec
« Rendre les firmes de génie-conseil imputables » [sic] (voir ce billet : http://chouxdesiam.canalblog.com/archives/2006/07/26/2357278.html) : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/332386/rendre-le...
03:07 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 septembre 2011
Données sur la langue
- Rappelons également qu'il s'agit de données sur la langue parlée à la maison et non pas de la langue d'usage public — au travail, dans les commerces ou dans le voisinage.
(Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 17 septembre 2011.)
Je pense qu'on a voulu dire :
Rappelons également qu'il s'agit de données sur la langue parlée à la maison et non pas sur la langue d'usage public [...]
- Dans cette étude sur la persistance et l'orientation linguistiques des allophones au Québec, on note aussi que l'augmentation des transferts vers le français s'explique aussi par la composition de l'immigration.
Je proposerais :
Dans cette étude sur la persistance et l'orientation linguistiques des allophones au Québec, on note aussi que l'augmentation des transferts vers le français s'explique en outre par la composition de l'immigration.
Line Gingras
Québec
« La situation de la langue – Vers une cassure entre Montréal et le reste du Québec » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/331...
04:48 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 septembre 2011
Virgule et pronom relatif
- Existe au sein du ministère des Transports un système de collusion « d'une ampleur insoupçonnée » pour l'attribution des contrats de travaux publics. Un constat, qui même venant d'une personnalité aussi crédible, n'émeut d'aucune façon le gouvernement Charest qui persiste dans un refus injustifiable de mettre sur pied une commission d'enquête.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 16 septembre 2011.)
Le message central de la deuxième phrase, c'est : Un constat qui n'émeut d'aucune façon le gouvernement Charest. Il faut donc placer la première virgule non pas devant le pronom relatif, mais juste après, pour isoler l'élément accessoire que constitue même venant d'une personnalité aussi crédible.
Par contre, la seconde proposition relative, qui persiste dans un refus injustifiable de mettre sur pied une commission d'enquête, doit être précédée de la virgule, parce qu'elle ne sert pas à déterminer de quel gouvernement Charest il s'agit : il n'y a évidemment qu'un seul gouvernement Charest. Nous n'avons pas affaire à une relative déterminative, mais explicative.
On aurait pu écrire :
Un constat qui, même venant d'une personnalité aussi crédible, n'émeut d'aucune façon le gouvernement Charest, qui persiste dans un refus injustifiable de mettre sur pied une commission d'enquête.
Ce constat, même venant d'une personnalité aussi crédible, n'émeut d'aucune façon le gouvernement Charest, qui persiste dans un refus injustifiable de mettre sur pied une commission d'enquête.
Line Gingras
Québec
« Collusion dans la construction – La peur des libéraux » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/331499/collusion...
15:22 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 septembre 2011
Est-ce que et le pronom de rappel
- Et, surtout, cette question lancinante : est-ce que les dépassements de coûts, les extras, les contrats de gré à gré ne servent-ils pas à garnir, par ricochet, les coffres du Parti libéral?
(Vincent Marissal, dans La Presse du 22 septembre 2011.)
On dirait :
Est-ce que Sophie peut venir jouer à la maison ce soir?
(Et non pas : Est-ce que Sophie peut-elle venir jouer à la maison ce soir?)
En ce qui concerne la phrase à l'étude, je vois deux constructions possibles :
Et, surtout, cette question lancinante : est-ce que les dépassements de coûts, les extras, les contrats de gré à gré ne servent-ils pas à garnir, par ricochet, les coffres du Parti libéral?
Et, surtout, cette question lancinante : est-ce que les dépassements de coûts, les extras, les contrats de gré à gré ne servent-ils pas à garnir, par ricochet, les coffres du Parti libéral?
Line Gingras
Québec
« La république-de-bananisation » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/vincent-marissal/2...
00:42 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 septembre 2011
Les coupes qu'on avait infligé
- [...] il digérait mal les coupes de 31 millions qu’on avait infligé au réseau.
(Lisa-Marie Gervais dans le site du Devoir, 16 septembre 2011.)
On avait infligé quoi? des coupes. Rappelons que le participe passé employé avec avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe :
[...] il digérait mal les coupes de 31 millions qu’on avait infligées au réseau.
Line Gingras
Québec
« Près de 200 millions de coupes en éducation » : http://www.ledevoir.com/societe/education/331522/pres-de-...
04:27 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 septembre 2011
Reconnaître à la fois l'excellence ou apporter...
- Il ne fait pas de doute que chaque enseignant peut d'abord s'autoévaluer par rapport à la qualité de la mise en œuvre de chacune de ses responsabilités et en rendre compte honnêtement auprès de son supérieur. Il appartient ensuite à ce dernier de lui assurer une rétroaction tout aussi honnête, en reconnaissant à la fois l'excellence des uns ou en apportant le soutien nécessaire à celui dont le dossier apparaît plus faible et en redressant, le cas échéant, ce qui doit l'être.
(Jean-Pierre Proulx, dans Le Devoir du 14 septembre 2011.)
Le pluriel des uns s'accorde mal avec le singulier chaque enseignant.
Dans un autre ordre d'idées, en plaçant la locution adverbiale à la fois entre le verbe reconnaître et son complément d'objet direct, l'excellence, on annonce que le supérieur reconnaît au moins deux choses; mais ce n'est pas le cas, puisque en reconnaissant n'a qu'un seul complément d'objet direct.
On aurait pu écrire, à mon avis :
Il ne fait pas de doute que chaque enseignant peut d'abord s'autoévaluer par rapport à la qualité de la mise en œuvre de chacune de ses responsabilités et en rendre compte honnêtement auprès de son supérieur. Il appartient ensuite à ce dernier d'assurer une rétroaction tout aussi honnête, en reconnaissant à la fois l'excellence de l'un tout en apportant le soutien nécessaire à celui dont le dossier apparaît plus faible et en redressant, le cas échéant, ce qui doit l'être.
Line Gingras
Québec
« Évaluation des enseignants – Pour sortir du cul-de-sac créé par François Legault » : http://www.ledevoir.com/societe/education/331338/evaluati...
00:42 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias