16 décembre 2011
C'est 12 degrés à l'extérieur
C'est 12 degrés ou il fait 12 degrés; c'est ou il fait 12 degrés; expression de la température; anglicisme; calque de l'anglais.
Des amis lecteurs s'interrogent sur la tournure suivante, qu'ils ont entendue à la radio et à la télévision :
- C'est 12 degrés à l'extérieur.
Leurs doutes sont justifiés : d'après le Colpron et le Chouinard, cette formulation est influencée par l'anglais; au lieu de c'est 12 degrés en ce moment, il faudrait dire plutôt il fait 12 degrés en ce moment. Les autres ouvrages consultés donnent des exemples qui me paraissent confirmer cet avis :
Il fait trente degrés à l'ombre. (Petit Robert, à l'article « degré ».)
Il fait 37,5 °C. (Multidictionnaire, à l'article « température ».)
Il faisait une chaleur de trente-trois degrés. (Flaubert dans le Lexis, à l'article « degré ».)
J'ai vu aussi le Hanse-Blampain et le Trésor de la langue française informatisé, où je n'ai rien trouvé d'utile.
Line Gingras
Québec
04:35 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, médias
15 décembre 2011
Les chapeaux qu'affectionnaient son père
- Habillée de noir et portant un chapeau également noir rappelant ceux qu'affectionnaient son père, Paris évoque également [...]
(AFP dans LaPresse.ca, 14 décembre 2011, 16 h 37.)
Son père affectionnait certains chapeaux :
Habillée de noir et portant un chapeau également noir rappelant ceux qu'affectionnait son père, Paris évoque également [...]
Line Gingras
Québec
« Michael Jackson à sa fille : "Si je meurs demain, rappelle-toi mes conseils" » : http://www.cyberpresse.ca/arts/dossiers/deces-de-michael-...
02:27 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 décembre 2011
La famille de dix ont stoppé
- La famille de dix, qui revenait de Niagara à bord d'une Nissan et d'une Lexus, ont stoppé quelque part, « sur le bord d'une route », disait-il, près de la 401, en ville, à Kingston.
(Christiane Desjardins dans La Presse du 9 décembre 2011, 12 h 6.)
Le verbe stopper a pour sujet la famille de dix, dont le noyau est la famille; il faut donc mettre l'auxiliaire avoir au singulier :
La famille de dix, qui revenait de Niagara à bord d'une Nissan et d'une Lexus, a stoppé quelque part [...]
Line Gingras
Québec
« Procès Shafia : une histoire fabriquée, insiste la Couronne » : http://www.cyberpresse.ca/actualites/dossiers/proces-shaf...
06:15 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 décembre 2011
Seul compte la baisse
- « À cinq mois de la présidentielle et sous la pression du Front national, seul compte, désormais, la baisse du chiffre de l'immigration », écrivait récemment le quotidien Le Monde.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 13 décembre 2011.)
Le Monde écrivait en fait, d'après ce que je trouve dans le site Internet :
« [...] seule compte, désormais, la baisse du chiffre de l'immigration [...] »
(Éditorial du 16 novembre, mis à jour le 17 à 13 h 13.)
Seule s'accorde avec le sujet inversé, la baisse. Grevisse parle d'une épithète détachée; à la page 624 du Bon usage (douzième édition), il propose l'exemple suivant :
Seule compte l'approche du mystère de l'écriture. (Poirot-Delpech.)
* * * * *
- Dès que son cas a été rendu public, la jeune Québécoise a aussitôt obtenu le soutien de ses collègues.
Aussitôt est superflu :
Dès que son cas a été rendu public, la jeune Québécoise a aussitôt obtenu le soutien de ses collègues.
* * * * *
-
Chose certaine Vincent Berger, juge que cette expulsion serait « une tache dans notre coopération scientifique » avec les universités québécoises.
Rien, dans cette phrase, ne justifie que le sujet soit séparé du verbe par la virgule :
Chose certaine, Vincent Berger juge que cette expulsion serait « une tache dans notre coopération scientifique » avec les universités québécoises.
Line Gingras
Québec
« Immigration en France – Universitaires, vos papiers! » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/338...
« Étudiants étrangers : la faute de la France » : http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/16/etudiants-...
04:36 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 décembre 2011
Une indice, un indice?
Une indice, un indice; indice, masculin ou féminin; genre du nom indice.
- Évidemment, il n'y a pas que les indices d'écoute qui comptent, sinon, à ce jeu cruel, Le Devoir serait mort et enterré depuis longtemps. Mais elles* existent [...]
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 12 décembre 2011.)
Indice est un nom masculin :
Évidemment, il n'y a pas que les indices d'écoute qui comptent, sinon, à ce jeu cruel, Le Devoir serait mort et enterré depuis longtemps. Mais ils existent [...]
Line Gingras
Québec
* À 14 h 47, je vois que la faute a été corrigée.
« Médias – Radio Radio » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/338150/medias-radi...
04:35 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 décembre 2011
Le monde aurait-il été fondé en 1571?
- [...] Reims, qui héberge l'une des plus anciennes corporations de pains d'épiciers au monde, fondé en 1571.
(Violaine Ballivy, dans La Presse du 10 décembre 2011.)
Non, ce n'est pas le monde qui a été fondé en 1571 :
[...] Reims, qui héberge l'une des plus anciennes corporations de pains d'épiciers au monde, fondée en 1571.
Line Gingras
Québec
« Shakespeare, Élizabeth I et le pain d'épices » : http://www.cyberpresse.ca/vivre/cuisine/201112/09/01-4476...
04:16 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 décembre 2011
Chaque cas sont tragiques
- « Chaque cas, 2007 et aujourd'hui, sont tragiques. »
(David Santerre citant Mark Owczarski, porte-parole de Virginia Tech, dans La Presse du 8 décembre 2011; texte mis à jour à 15 h 46.)
Les virgules qui encadrent « 2007 et aujourd'hui » isolent cette précision du reste de la phrase, comme le feraient des parenthèses. Le verbe et l'attribut ne s'accordent pas avec cet élément accessoire, mais avec le sujet, « chaque cas » :
Chaque cas, 2007 et aujourd'hui, est tragique.
- Il faut dire que la direction de Virginia Tech a été mise à l'amende, pour 55 000 $, en vertu d'une loi nommée Clery Act, à la suite de la tuerie de 2007. On leur reprochait d'avoir attendu plus de deux heures après les deux premiers meurtres [...]
La direction de Virginia Tech, c'est un singulier :
On lui reprochait d'avoir attendu [...]
- On connait la suite de l'histoire, quelques heures après ce premier double homicide, un tueur fou enfermait des étudiants dans un pavillon de l'école et en tuait 30 autres.
La première virgule devrait être remplacée par le deux-points, pour annoncer ce qui va suivre :
On connait [ou connaît] la suite de l'histoire : quelques heures après ce premier double homicide, un tueur fou enfermait des étudiants dans un pavillon de l'école et en tuait 30 autres.
Line Gingras
Québec
« Deux morts dans une fusillade à Virginia Tech » : http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/201112...
16:19 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 décembre 2011
Le Canada est un repère de terroristes?
Repère de terroristes, repaire de terroristes; repère ou repaire; homonymes; orthographe.
- Les Américains n'en sont toujours pas revenus : dix ans après le 11-Septembre, ils restent convaincus que le Canada est un repère* de terroristes [...]
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 9 décembre 2011.)
Voici un exemple que je ne conseillerais pas d'imiter, mais qui fait ressortir la différence entre repère et repaire :
Cette croix leur a servi de repère pour retrouver cet ancien repaire de brigands, où ils ont passé la nuit.
Madame Boileau aurait dû écrire :
Les Américains n'en sont toujours pas revenus : dix ans après le 11-Septembre, ils restent convaincus que le Canada est un repaire de terroristes [...]
Line Gingras
Québec
* La faute a été corrigée.
Note du 11 décembre : Je relève encore l'exemple suivant, paru le 9 décembre dans le site du Devoir :
- [...] c’est le repère labyrinthique des créateurs locaux et des groupes musicaux.
(Émilie Folie-Boivin.)
Là aussi, il fallait écrire repaire.
« Périmètre de sécurité – L'abdication » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/337951/perimetre...
« Las Vegas – L’oasis derrière le Strip » : http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/voyage/338067/las-ve...
21:27 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 décembre 2011
Experts habiletés à commenter
Habileté, habilité; paronymes; orthographe.
- Pas de conférence de presse, peu d'experts habiletés à commenter [...]
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 8 décembre 2011.)
Il fallait employer non pas le substantif habiletés, mais le participe passé habilités :
Il est habilité à passer ce marché au nom de l'État. (Petit Robert.)
Pas de conférence de presse, peu d'experts habilités à commenter [...]
Line Gingras
Québec
« Sécurité des patients – Les cachotteries » : http://www.ledevoir.com/societe/sante/337833/securite-des...
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 décembre 2011
Avec sa tête de loubard qui ne l'a jamais quittée
- Avec sa tête de loubard des années 50 qui ne l'a jamais quittée*, Johnny porte toujours au cou un christ en croix auquel il finit par ressembler avec les années.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 5 décembre 2011.)
Sa tête de loubard n'a jamais quitté qui? Johnny, représenté par l'. Le participe passé est employé avec l'auxiliaire avoir et le pronom complément d'objet direct précède le verbe; quitté doit donc se mettre au masculin singulier :
Avec sa tête de loubard des années 50 qui ne l'a jamais quitté, Johnny porte toujours au cou un christ en croix auquel il finit par ressembler avec les années.
Line Gingras
Québec
* Le 11 décembre à 21 h 20, je vois que la correction a été apportée.
« Hallyday réussira-t-il enfin à séduire le Québec? » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/337645/hallyday-r...
23:59 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 décembre 2011
Défendre des causes comme le décrochage
- Il est plusieurs fois millionnaire, mais ses millions n'ont jamais empêché cet important philanthrope [...] de défendre avec ardeur des causes comme le décrochage.
(Nathalie Petrowski, dans La Presse du 5 décembre 2011.)
Si le multimillionnaire dont parle madame Petrowski défend la cause du décrochage, je m'abstiendrai d'applaudir. Il devrait plutôt faire sienne une cause digne de ce nom, comme la persévérance scolaire ou la lutte contre le décrochage.
Line Gingras
Québec
« Banque de rêves » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/nathalie-petrowski...
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 décembre 2011
Résonnance ou résonance?
Résonance ou résonnance; plusieurs fois par jours ou plusieurs fois par jour; grammaire française; orthographe.
- « On peut dénoncer quatre fois par jours, ça n’a plus aucune résonnance puisque le gouvernement refuse d’appliquer la loi. »
(PC citant le député Yves-François Blanchet, dans le site du Devoir; 5 décembre 2011, 15 h 58.)
Par ayant ici le sens de chaque, le nom qu'il introduit doit rester au singulier :
Plusieurs fois par jour. (Petit Robert.)
Ce rosier fleurit deux fois par année. (Multidictionnaire.)
« On peut dénoncer quatre fois par jour [...] »
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, on écrit aujourd'hui résonance, avec un seul n :
C'est tout cela qui donne à ce geste sa signification, tous ces prolongements, ces résonances. (Sarraute, dans le Lexis.)
Le Multidictionnaire et le Grand vadémécum de l'orthographe moderne recommandée précisent que la graphie résonnance est vieillie.
Line Gingras
Québec
« Défense du français : le PQ veut forcer la main au gouvernement Charest » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/337667/defense-d...
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 décembre 2011
La commission et le malaise qu'il a engendré
- Madame Mailloux est professeure de philosophie au cégep du Vieux-Montréal et son livre est une réponse courageuse et éclairée à la commission Bouchard-Taylor et au malaise qu'il a engendré.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 2 décembre 2011.)
Je verrais trois possibilités :
[...] et son livre est une réponse courageuse et éclairée à la commission Bouchard-Taylor et au malaise qu'elle a engendré.
[...] et son livre est une réponse courageuse et éclairée au rapport de la commission Bouchard-Taylor et au malaise qu'il a engendré. [Sous réserve que ce soit bien l'idée à exprimer.]
[...] et son livre est une réponse courageuse et éclairée aux travaux de la commission Bouchard-Taylor et au malaise qu'ils ont engendré.
- Ce livre est essentiel au moment où se déroule le procès de la famille Shafia, accusée d'avoir assassiné quatre femmes de la famille sous prétexte d'honneur bafoué.
Ce n'est pas toute la famille Shafia qui est accusée :
Ce livre est essentiel au moment où se déroule le procès de trois membres de la famille Shafia, accusés d'avoir assassiné quatre femmes de la famille sous prétexte d'honneur bafoué.
Line Gingras
Québec
« Louise Mailloux, vous connaissez? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/337...
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 décembre 2011
L'industrie de la litière étend sa gamme de produits
Un ami lecteur me signale cette publicité qui ne laissera pas indifférents les plus coquets des minous :
- Litière pour chat parfumé
J'ai bien peur que Léolo, comme les autres chats de ma ruelle, ne porte pas de sent-bon; tant pis, il devra se contenter d'une très ordinaire litière pour chat non parfumée.
Line Gingras
Québec
http://www.home-boulevard.com/hygiene-animale/21391-litie...
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, publicité
02 décembre 2011
À qui appartenait ces garderies?
- Après avoir fui les journalistes en matinée, Michelle Courchesne est sortie de son mutisme à l'issue du Conseil des ministres. « Non seulement je n'avais pas de liste de donateurs, je ne voulais pas savoir à qui appartenait ces garderies », a-t-elle soutenu.
(Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 1er décembre 2011.)
La ministre ne voulait pas savoir, selon ses dires, à qui ces garderies appartenaient. Un sujet inversé demeure un sujet :
« Non seulement je n'avais pas de liste de donateurs, je ne voulais pas savoir à qui appartenaient ces garderies », a-t-elle soutenu.
Line Gingras
Québec
« Garderies : la sélection libérale décriée » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/337339/garderies...
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 décembre 2011
A répliqué ce dernier
Ce dernier.
- Certes, Saint-Elzéar est un petit milieu où, inévitablement, tout le monde se connaît et aucune accusation n'a été portée contre qui que ce soit. Il y a néanmoins là une situation susceptible d'occasionner des conflits d'intérêts. Des résidants qui ont osé critiquer l'administration Arsenault ont affirmé à un collègue de Radio-Canada avoir été victimes d'intimidation.
Ceux qui ne sont pas d'accord avec son style de gestion n'ont qu'à se porter eux-mêmes candidats aux élections municipales, a répliqué ce dernier.
(Michel David, dans Le Devoir du 1er décembre 2011.)
Si la réplique a vraiment été faite par ce dernier, il ne peut s'agir que du collègue de Radio-Canada; mais je ne pense pas qu'un journaliste se mêlerait de dicter leur conduite aux citoyens. Ce dernier, j'imagine, doit plutôt renvoyer au maire Arsenault; cependant, celui-ci n'est pas même présent dans le passage cité, bien qu'il soit question de l'administration Arsenault. Je proposerais donc :
Ceux qui ne sont pas d'accord avec son style de gestion n'ont qu'à se porter eux-mêmes candidats aux élections municipales, a répliqué le maire.
Bien entendu, cette formulation ne vaut rien si ce dernier désigne le journaliste...
Line Gingras
Québec
« Cherchez l'erreur! » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/337352/cherchez-...
23:59 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 novembre 2011
Ecchymose royal
Un ecchymose, une ecchymose; ecchymose, masculin ou féminin; genre du nom ecchymose.
- Mais l'ecchymose royal a suscité un grand intérêt dans la presse espagnole [...]
(AFP dans LaPresse.ca, 24 novembre 2011, 13 h 45.)
Le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Hanse-Blampain, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé donnent ecchymose uniquement comme nom féminin :
Une blessure de forme étrange, cernée d'une ecchymose bleue. (Bernanos, dans le Lexis.)
Mais l'ecchymose royale a suscité un grand intérêt dans la presse espagnole [...]
Line Gingras
Québec
« Lunettes de soleil pour l'œil au beurre noir du roi d'Espagne » : http://www.cyberpresse.ca/actualites/insolite/201111/24/0...
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 novembre 2011
Elles n'ont pas rendus les élèves plus enthousiastes
- Les réformes et la diminution des exigences n'ont pas fait reculer le décrochage scolaire, ni rendus les élèves plus enthousiastes, c'est plutôt limpide.
(Chantal Guy, dans La Presse du 26 novembre 2011.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct (c.o.d.), si celui-ci précède le verbe :
Les réformes et la diminution des exigences n'ont pas [...] rendu les élèves plus enthousiastes...
Le c.o.d. (les élèves) étant placé après le verbe, le participe reste invariable.
- Elle ne vous a sauvé d'aucun abîme, mais elle était là, dans le noir. Vous savez que c'est avant tout affaire de solitude. Que les lecteurs ne formeront jamais une milice et que vous n'avez pas à vous sentir investie d'une mission, ni à vous soucier de recruter.
Madame Guy emploie le vous à la place du je dans son article, comme l'indique le féminin à investie. Dans le passage à l'étude, le premier vous, féminin singulier, est complément d'objet direct du verbe sauver, employé avec l'auxiliaire avoir. Comme ce complément est placé devant le verbe, il gouverne l'accord du participe passé :
Elle ne vous a sauvée d'aucun abîme...
Line Gingras
Québec
« Décrochages » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/chantal-guy/201111...
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 novembre 2011
Les prix traitent de sujets omniprésents
- Les prix Judith-Jasmin honorant les reportages traitent de sujets omniprésents dans l'actualité, la dégradation des infrastructures et la corruption réputée généralisée dans certains secteurs d'activité.
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 28 novembre 2011.)
Ce ne sont pas les prix qui traitent de certains sujets, mais les reportages :
Les prix Judith-Jasmin honorent des reportages traitant de sujets omniprésents dans l'actualité...
Line Gingras
Québec
« Prix Judith-Jasmin – Briller parmi les meilleurs... » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/337074/prix-judith...
23:19 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 novembre 2011
Consommations de crime
- [...] M. Lasn a souligné que la démarche canadienne était dépourvue du cran dont faisait preuve les indignés américains.
(Michelle McQuigge, PC, dans LaPresse.ca, le 26 novembre 2011; texte mis à jour à 15 h 31.)
Le sujet est inversé : la démarche canadienne, a souligné M. Lasn, était dépourvue du cran dont les indignés américains faisaient preuve.
- En misant sur les incidents liés à des consommations de drogue et de crime, qui ont été rapportés quotidiennement [...]
En misant sur les incidents de crime? En misant sur les incidents liés à des consommations de crime? On a peut-être voulu dire :
En misant sur les incidents liés à la consommation de drogue et à des crimes, qui ont été rapportés quotidiennement [...]
En misant sur des incidents liés à la consommation de drogue et sur des crimes, qui ont été rapportés quotidiennement [...]
En attirant l'attention sur des incidents liés à la consommation de drogue et sur des crimes, qui ont été rapportés quotidiennement [...]
Line Gingras
Québec
« L'homme derrière les mouvements canadiens d'"Occupons" se dit déçu » : http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/les-indi...
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 novembre 2011
Comparer ses malheurs avec les indignés
- Le peuple, malgré ses outrances verbales, ses raccourcis qui l'amènent à comparer ses malheurs avec les indignés arabes, les sans-abri de Wall Street ou les réfugiés de toutes les misères, sait très bien l'envie qu'il suscite partout [...]
(Denise Bombardier, dans Le Devoir du 26 novembre 2011.)
On ne compare pas ses malheurs avec des personnes, mais avec les malheurs d'autres personnes :
Le peuple, malgré ses outrances verbales, ses raccourcis qui l'amènent à comparer ses malheurs avec ceux des indignés arabes, des sans-abri de Wall Street ou des réfugiés de toutes les misères, sait très bien l'envie qu'il suscite partout [...]
Line Gingras
Québec
« Lunettes roses » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/336...
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias