05 mai 2013
Un crescendo implaccable
Implaccable ou implacable; orthographe.
- Au fil d’un crescendo implaccable, les quolibets se meuvent en violence physique [...]
(François Lévesque dans le site du Devoir, le 2 mai à 12 h 10.)
On écrit implacable, avec un seul c. Cet adjectif vient du latin implacabilis.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Un clip de Xavier Dolan déchaîne les passions en France » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/377188/le-clip-de...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:10 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 mai 2013
Ils ont obtenu leur diplôme d'étude secondaire
- Utilisée dans un millier d’écoles à travers le monde, la pédagogie Waldorf, qui mêle enseignement intellectuel et l’exercice d’activités artistiques et manuelles (comme le tricot), est controversée. Ses détracteurs l’apparente à une idéologie sectaire [...]
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 4 mai 2013.)
Utilisée dans un millier d’écoles à travers le monde, la pédagogie Waldorf, qui mêle l'enseignement intellectuel et l’exercice d’activités artistiques et manuelles (comme le tricot), est controversée. Ses détracteurs l’apparentent à une idéologie sectaire [...]
- « [...] 93 % d’entre eux ont obtenu leur diplôme d’étude secondaire », explique Frédérik Boivin, père d’une fillette fréquentant l’école.
Les élèves québécois reçoivent un diplôme d'études secondaires.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Nancy Houston [sic] joint sa voix à celle des défenseurs de la pédagogie Waldorf » : http://www.ledevoir.com/societe/education/377399/nancy-ho...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:21 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 mai 2013
Aller aux devants des besoins
Aux devants de, au-devant de; orthographe.
- [...] Roche donnait des cadeaux aux élus et multipliait les attentions pour aller aux devants de leurs besoins.
(Brian Myles dans le site du Devoir, le 1er mai 2013 à 13 h 32.)
La locution prépositive s'écrit au-devant de :
Vous allez au-devant de mes désirs. (Multidictionnaire.)
Aller au-devant du danger. (Petit Robert.)
Le peuple de Trinqueballe se porta tout entier au-devant de son pasteur. (France, dans le Lexis.)
Si c'est là tout ce que vous avez à dire quand on vous propose d'être pendue, comment un jury courtois n'irait-il pas au-devant de vos désirs? (Camus, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Disposition de celui qui va au-devant des besoins, des désirs d'autrui. (Définition de « prévenance » dans le Trésor.)
[...] Roche donnait des cadeaux aux élus et multipliait les attentions pour aller
au-devant de leurs besoins.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Commission Charbonneau – Cloutier donne les ingrédients de sa recette » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/377071/commissio...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:04 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 avril 2013
Ils ont fuit le danger
Fuit ou fui; participe passé du verbe fuir.
- Dans les deux cas, les enfants ont fuit le danger apparent.
(Louis-Denis Ebacher, dans Le Droit du 24 avril 2013.)
Le verbe fuir fait fuit à la troisième personne du singulier du passé simple ou du présent de l'indicatif, mais fui au participe passé :
L'été, les beaux jours ont fui. (Petit Robert.)
Dans les deux cas, les enfants ont fui le danger apparent.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Présumé rôdeur à Aylmer » : http://www.lapresse.ca/le-droit/actualites/justice-et-fai...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:12 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 avril 2013
Le retour de l'enfant prodige
Enfant prodige ou enfant prodigue; paronymes.
- Patrick Beauduin, directeur général, et Anne Sérode, directrice de la Première Chaîne, ont travaillé fort depuis deux ans pour convaincre l’enfant prodige de rentrer à la maison publique.
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 25 avril 2013.)
Celui « que l'on accueille avec joie à son retour au foyer qu'il avait quitté depuis longtemps » (Petit Robert), c'est l'enfant prodigue :
Patrick Beauduin, directeur général, et Anne Sérode, directrice de la Première Chaîne, ont travaillé fort depuis deux ans pour convaincre l’enfant prodigue de rentrer à la maison publique.
Le petit Wolfgang était un enfant prodige.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Ici Marie-France Bazzo » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/376611/ici-marie-f...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:28 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 avril 2013
Perdre le nord
- Je lui ai demandé en quoi sa pratique différait de celle de ses collègues européens ou nords-américains [...]
(Pierre Foglia, dans La Presse du 23 avril 2013.)
En Irak ou ailleurs, il n'y a pas plus de médecins nords-américains que d'avocates nordes-américaines :
L'économie nord-américaine. Les Nord-Américains. (Petit Robert.)
Je lui ai demandé en quoi sa pratique différait de celle de ses collègues européens ou nord-américains [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La chasse aux lièvres » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/pierre-foglia/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:50 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 avril 2013
Tous aux abris!
À l'abris ou à l'abri; orthographe.
- Sommes-nous vraiment à l’abris du terrorisme?
(Gilbert Lavoie dans son blogue, le 19 avril 2013.)
Abri s'écrit sans s au singulier :
Nul n'est à l'abri de ce genre d'erreur. (Petit Robert.)
Sommes-nous vraiment à l’abri du terrorisme?
- S’il est une chose que nous avons appris cette semaine des événements de Boston, c’est que les actes de terrorisme peuvent survenir nimporte où [...]
Nous avons appris quoi? Une chose. Le participe passé employé avec avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe :
S’il est une chose que nous avons apprise cette semaine des événements de Boston, c’est que les actes de terrorisme peuvent survenir n'importe où [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La leçon de Boston » : http://blogues.lapresse.ca/gilbertlavoie/2013/04/19/la-le...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:58 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 avril 2013
Tant de dates par année
- On a rapidement fait le tour du propriétaire, une petite orangeraie, une palmeraie déplumée qui donne moins de 10 tonnes de dates par année.
(Pierre Foglia, dans La Presse du 19 avril 2013.)
Celles qui se mangent, ce sont des dattes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Dans la cour de Khalib » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/pierre-foglia/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:56 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 avril 2013
Détectives en herbes
En herbes, en herbe; orthographe.
- Ailleurs, le forum de discussion et de partage anonyme 4Chan est également devenu lieu d’échanges pour les détectives numériques en herbes [...]
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 18 avril 2013.)
La locution en herbe est invariable :
Des footballeurs en herbe. (Berthier et Colignon.)
Même des femmes en herbe, comme vous. (Achard, dans le Lexis.)
Beaucoup de diplomates en herbe [...] (Balzac dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « boudoir ».)
Parmi ces écrivains en herbe, parmi ces aspirants journalistes [...] (Coston dans le Trésor, à l'article « correspondance ».)
Qui ne se souvient de la populaire émission Génies en herbe?
Il fallait écrire :
Ailleurs, le forum de discussion et de partage anonyme 4Chan est également devenu lieu d’échanges pour les détectives numériques en herbe [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Détectives 2.0, ou le retour du goudron et des plumes? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/376...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:19 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 avril 2013
Encourager la désafiliation
Afilier, afiliation, désafilier, désafiliation ou affilier, affiliation, désaffilier, désaffiliation; orthographe.
- Sans encourager la désafiliation, Thomas Briand Gionest croit toutefois qu’il est sain que les associations étudiantes fassent la réflexion.
- Les étudiants de l’Université du Québec à Chicoutimi (MAGE-UQAC) auront à se prononcer à l’automne sur la tenue, ou non, d’un référendum de désafiliation de la FEUQ.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 12 avril 2013.)
D'après le Petit Robert et le Multidictionnaire, on écrit affilier, affiliation, désaffilier, désaffiliation. Ces mots ne sont pas visés par les rectifications de l'orthographe.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Grogne à la FEUQ » : http://www.ledevoir.com/societe/education/375528/grogne-a...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:33 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 avril 2013
Transparence
- Un travail de moine, nécessaire pour aider les citoyens à comprendre, mais que le gouvernement ne s’est évidemment pas donné la peine de faire. Ç’aurait été poussé la transparence trop loin.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 10 avril 2013.)
Le verbe pousser doit se mettre à l'infinitif. Il suffit, pour s'en rendre compte, de le remplacer par un verbe du deuxième ou du troisième groupe, dont la prononciation diffère selon le mode :
Ç'aurait été faire preuve d'un souci de transparence exagéré.
Il fallait écrire :
Un travail de moine, nécessaire pour aider les citoyens à comprendre, mais que le gouvernement ne s’est évidemment pas donné la peine de faire. Ç’aurait été pousser la transparence trop loin.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Sabrer fait mal » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/375296/sabrer-fa...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:26 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 avril 2013
Distinguer une notion à une autre
Distinguer une chose à une autre, distinguer une chose d'une autre; grammaire française; syntaxe; préposition.
- Retour sur la liberté : j'ai tenté tant bien que mal, le 3 décembre, ici même, de distinguer la notion de liberté des anciens Québécois à une autre, celle des hypermodernes.
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 28 janvier 2012.)
On compare une chose à une autre, mais on distingue une chose (ou une personne) d'une autre :
Je ne distingue pas le seigle du blé, ni le peuplier du tremble. (Balzac, dans le Petit Robert.)
Je ne distingue plus le présent du futur, et pourtant ça dure. (Sartre, dans le Lexis.)
Dès que nous savons distinguer un éléphant d'un parapluie, nous regardons comme faite l'éducation de notre œil. (Faure, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Je ne distingue plus le bien du mal et j'ai besoin qu'on me trace ma route. (Sartre, dans le Trésor.)
On aurait pu écrire :
Retour sur la liberté : j'ai tenté tant bien que mal, le 3 décembre, ici même, de distinguer la notion de liberté des anciens Québécois d'une autre, celle des hypermodernes.
Retour sur la liberté : j'ai tenté tant bien que mal, le 3 décembre, ici même, de distinguer la notion de liberté des anciens Québécois de celle des hypermodernes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Des idées en l'ère » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/341...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
31 mars 2013
Sous certains égards
Sous certains égards, à certains égards; préposition.
- Mais l'Église et les catholiques ont beaucoup changé depuis un demi-siècle – au point, d'ailleurs, d'être en porte-à-faux sous certains égards.
(Jean-François Cliche, dans Le Soleil du 9 mars 2013.)
Le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Hanse-Blampain, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, consultés à l'article « égard », donnent entre autres les locutions à cet égard, à tous (les) égards, à certains égards; ils n'admettent pas, cependant, d'expressions avec la préposition sous, comme sous certains égards. Une recherche dans l'ensemble des articles du Trésor ne permet d'ailleurs pas de trouver sous certains égards, mais plutôt de nombreux exemples de la locution à certains égards, dont celui-ci :
À certains égards, l'état d'esprit des communistes est très analogue à celui des premiers chrétiens. Cette propagande eschatologique explique très bien les persécutions de la première période. (Weil, à l'article « eschatologique ».)
Il fallait écrire :
Mais l'Église et les catholiques ont beaucoup changé depuis un demi-siècle – au point, d'ailleurs, d'être en porte-à-faux à certains égards.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Y a-t-il un pape dans la salle? » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/dossiers/le-choix-dun-pa...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 mars 2013
Un jeune politicien fringuant
Fringuant ou fringant; participe présent ou adjectif; grammaire française; orthographe.
- En 1990, Bob Rae était un peu comme Justin Trudeau un jeune politicien fringuant* prêt à relever tous les défis.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 29 mars 2013.)
Il existe bien un verbe fringuer, dont fringuant est le participe présent, mais nous avons plutôt affaire ici à l'adjectif fringant, qui est défini de la façon suivante dans le Petit Robert : « Dont l'allure vive et décidée, la mise élégante dénotent de la vitalité, une belle humeur. » Le dictionnaire donne cet exemple à l'article « fringuer » :
Paul alors entra tout fringant et bien fringué. (Queneau.)
Comment faire la distinction entre l'adjectif et le participe présent? Au contraire du participe présent, l'adjectif peut être remplacé par un autre adjectif :
Il était un jeune politicien dynamique.
Il peut aussi se mettre au féminin :
Elle était une jeune politicienne fringante.
Il fallait écrire :
En 1990, Bob Rae était un peu comme Justin Trudeau un jeune politicien fringant prêt à relever tous les défis.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 1er avril à 22 h, je vois que la faute a été corrigée.
« Bob Rae – Le meilleur et le pire » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/374488/le-meille...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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19 mars 2013
Elle tarde de faire son lit
Tarder de faire quelque chose; tarder à faire quelque chose; tarder de + infinitif; tarder à + infinitif; préposition; grammaire française; syntaxe.
- Theresa Spence, qui agissait comme trait d’union entre les deux il y a 15 jours, est aujourd’hui rejetée par une partie de l’establishment autochtone tout en tardant de faire son lit auprès de Idle No More.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 23 janvier 2013.)
Dans la langue classique, on pouvait tarder de faire quelque chose, d'après le Lexis; le Trésor de la langue française informatisé tient aussi cette construction pour vieillie. Aujourd'hui, on dira plutôt qu'une personne tarde à... :
Je ne vais pas tarder à partir. (Petit Robert.)
Mais pourquoi tant tarder à m'ouvrir cette porte? (Hugo, dans le Petit Robert.)
Tu as tardé à venir, je t'attendais plus tôt. (Multidictionnaire.)
Nous ne tarderons pas à répondre à votre gentille invitation. (Multidictionnaire.)
Le couple ne tarde pas à être criblé de dettes. (Simenon, dans le Lexis.)
Dans les cafés quand un garçon tarde à prendre la commande, Charles Schweitzer s'empourpre de colère patriotique. (Sartre, dans le Trésor.)
Je conseillerais d'écrire :
Theresa Spence, qui agissait comme trait d’union entre les deux il y a 15 jours, est aujourd’hui rejetée par une partie de l’establishment autochtone tout en tardant à faire son lit auprès de Idle No More.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Qui a peur de Theresa Spence? » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/368984/qui-a-peu...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 mars 2013
Ils avaient affaires aux mêmes personnes
Avoir affaires à quelqu'un, avoir affaire à quelqu'un; orthographe.
- [...] une certaine proximité s'est installée entre entrepreneurs et fonctionnaires, qui avaient souvent affaires aux mêmes personnes [...]
(PC dans le site du Devoir, le 12 novembre 2012 à 15 h 2.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Lexis, le Hanse-Blampain, le Multidictionnaire et le Trésor de la langue française informatisé, consultés à l'article « affaire », on écrit avoir affaire à quelqu'un ou à quelque chose, sans s à affaire :
J'ai déjà eu affaire à lui. (Petit Robert.)
Au reste, l'organisation à laquelle ils avaient affaire dans leurs contacts avec nous facilitait la cohésion. (De Gaulle, dans le Hanse-Blampain.)
Il vaut mieux avoir affaire au bon Dieu qu'à ses saints. (Péguy, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il faudrait lire :
[...] une certaine proximité s'est installée entre entrepreneurs et fonctionnaires, qui avaient souvent affaire aux mêmes personnes [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Commission Charbonneau – Selon Luc Leclerc, la population ne lui pardonnera pas » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/363771/commissio...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 mars 2013
Les discussions et les négociations qu'ils se livrent
Se livrer des discussions, se livrer des négociations; se livrer à des discussions, se livrer à des négociations; grammaire française; syntaxe.
- Rien ne doit filtrer de la chapelle Sixtine vers le monde extérieur, où des centaines de journalistes du monde entier voudraient bien connaître les discussions et les négociations que se livrent les cardinaux.
(Hugo Pilon-Larose, dans La Presse du 11 mars 2013; texte mis à jour à 10 h 59.)
Au sens d'« effectuer (un travail, une tâche) », d'« exercer (une activité) » (Petit Robert), de « se consacrer » (Multidictionnaire), se livrer se construit avec la préposition à :
Étienne se livre à son passe-temps préféré, le bricolage. (Multidictionnaire.)
Se livrer à une enquête approfondie. (Petit Robert.)
Ils se livrent à une occupation hasardeuse. (Péguy, dans le Lexis.)
Sous l'égide des autorités allemandes, Étienne se livrait là à tout un trafic. (Van der Meersch, dans le Trésor.)
Il faudrait écrire :
Rien ne doit filtrer de la chapelle Sixtine vers le monde extérieur, où des centaines de journalistes du monde entier voudraient bien connaître les discussions et les négociations auxquelles se livrent les cardinaux.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Dans les coulisses de la chapelle Sixtine » : http://www.lapresse.ca/international/dossiers/succession-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
17:13 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 mars 2013
Mise en enchères
Mise en enchères, mise aux enchères; mettre en enchères, mettre aux enchères; grammaire française; syntaxe; prépositions.
- Le propriétaire du manuscrit précise dans un communiqué diffusé dimanche qu’il a été agréablement surpris de l’intérêt suscité par la mise en enchères.
(Bahador Zabihiyan, dans Le Devoir du 11 mars 2013.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, consultés à l'article « enchère », on ne met pas quelque chose en enchères, mais plutôt aux enchères (le Trésor donne aussi à l'enchère) :
Mettre des titres aux enchères. (Lexis.)
Je conseillerais d'écrire :
Le propriétaire du manuscrit précise dans un communiqué diffusé dimanche qu’il a été agréablement surpris de l’intérêt suscité par la mise aux enchères.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le manuscrit de Nelligan est retiré d’eBay » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/37...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
18:59 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 mars 2013
Aux profits de
Aux profits de, au profit de; orthographe.
- L’histoire est toujours instrumentalisée aux profits des élites en place ou des courants de pensée dominants, insiste M. Lamonde.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 9 mars 2013.)
L'expression, que Marie-Éva de Villers tient pour une locution prépositive, s'écrit au profit de :
Cette soirée est organisée au profit des enfants malades. (Multidictionnaire.)
Gala donné au profit des handicapés. (Petit Robert.)
Donner de l'argent au profit des sinistrés. (Lexis.)
Quoique les médecins, les éducateurs et les hygiénistes appliquent avec désintéressement leurs efforts au profit des êtres humains, ils n'atteignent pas leur but [...] (Carrel, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il faudrait lire :
L’histoire est toujours instrumentalisée au profit des élites en place ou des courants de pensée dominants, insiste M. Lamonde.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Enseignement – Le quoi et le comment d’une histoire » : http://www.ledevoir.com/societe/education/372827/lisa-mar...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:36 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 mars 2013
Qu'est-ce qu'on a commandé?
- Marie Malavoy croit par ailleurs qu’un certain nombre d’établissements attendront les résultats de l’analyse qu’elle a commandés à l’École d’administration publique du Québec (ENAP) pour faire le bilan de cette mesure implantée depuis à peine deux ans.
(Jessica Nadeau et Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 8 mars 2013.)
C'est une analyse que madame Malavoy a commandée à l'École nationale d'administration publique (ENAP).
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Fin de l’anglais intensif obligatoire en 6e année » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/372785/fin-de-l-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:46 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 mars 2013
Les préparatifs au Sommet
Les préparatifs à quelque chose; les préparatifs de quelque chose; préposition; grammaire française; syntaxe.
- J'oubliais : la rectrice de l'Université McGill, Heather Munroe-Blum, a qualifié cette semaine les préparatifs au Sommet de « farce », en soulignant qu'on a fait appel à un expert du système universitaire sénégalais pour éduquer les participants.
(Patrick Lagacé, dans La Presse du 8 février 2013.)
Le Trésor de la langue française informatisé signale un emploi vieilli du nom préparatif, au sens de « ce qui prépare quelque chose », avec un complément précédé de la préposition à :
Il y a d'admirables préparatifs au sommeil [...] (Gide.)
Dans la langue moderne, préparatif est utilisé toutefois, le plus souvent au pluriel, au sens de « ensemble de dispositions prises pour préparer un événement, une action » (Trésor); il peut être suivi d'un complément « précisant l'événement, l'action que l'on prépare », introduit non pas par la préposition à, d'après le résultat de mes recherches, mais plutôt par de ou pour :
Achever les préparatifs d'une fête, d'une cérémonie. (Petit Robert.)
Des préparatifs de voyage. (Multidictionnaire.)
Les préparatifs de départ. (Lexis.)
Préparatifs pour la chasse, pour une attaque, pour le retour. (Trésor.)
Période d'interrègne grâce au remue-ménage qui faisait des siennes chez nous, les préparatifs du mariage de ma sœur, du départ en Suisse de mon frère, du déménagement de mon père. (Cendrars, dans le Trésor.)
Je recommanderais d'écrire :
J'oubliais : la rectrice de l'Université McGill, Heather Munroe-Blum, a qualifié cette semaine les préparatifs du Sommet de « farce », en soulignant qu'on a fait appel à un expert du système universitaire sénégalais pour éduquer les participants.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le sens politique de Pierre Duchesne » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/patrick-lagace/2...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:46 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias