26 mai 2012
Jean-Luc Mélanchon
- Des groupuscules anarchiques, anticapitalistes qui radotent sur un Cuba du Nord et qui, comme le leader du Front de gauche en France, Jean-Luc Mélanchon*, affirment sans hésitation que Cuba est une démocratie.
(Denise Bombardier, dans Le Devoir du 26 mai 2012.)
J'affirme sans hésitation, après une recherche Google, que le leader du Front de gauche en France s'appelle Jean-Luc Mélenchon.
Line Gingras
Québec
* Le 28 mai 2012 à 22 h 35, je vois que la faute a été corrigée.
« La victoire de la rue » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/350983/la-victoi...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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22 mai 2012
Pas le bon filon
- [...] la rivalité larvée entre M. Sarkozy et son premier ministre François Fillion [...]
(Lysiane Gagnon, dans La Presse du 22 mai 2012.)
Le premier ministre de M. Sarkozy s'appelait François Fillon.
Line Gingras
Québec
« Hollande : test réussi » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/lysiane-gagnon/2...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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21 mai 2012
D'autres qu'elle rend malade
- L'époque est aux liens, factices ou sincères, qui se vivent comme une façon d'enrayer la solitude pour les uns ou encore comme une source d'angoisse pour d'autres que cette frénésie du tout à l'ego est peut-être, un peu, en train de rendre malade.
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 24 avril 2012.)
La frénésie du tout à l'ego est en train de rendre d'autres (c'est-à-dire d'autres personnes) malades. L'adjectif est attribut du complément d'objet direct :
L'époque est aux liens, factices ou sincères, qui se vivent comme une façon d'enrayer la solitude pour les uns ou encore comme une source d'angoisse pour d'autres que cette frénésie du tout à l'ego est peut-être, un peu, en train de rendre malades.
Line Gingras
Québec
« #chroniquefd – Seuls ensemble » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/348...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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18 mai 2012
Ils se sont cachés le visage
- À l'intérieur du palais de justice de Montréal, les quatre jeunes accusés d’avoir participé aux attentats à la bombe fumigène dans le métro ont été accueillis par des amis et des proches, qui se sont cachés le visage devant les photographes.
(Légende de la photo accompagnant un article de La Presse canadienne dans le site du Devoir, le 14 mai 2012 à 13 h 20.)
Lorsque le verbe pronominal a un complément d'objet direct (c.o.d.), c'est avec ce complément, s'il est placé devant le verbe, que doit s'accorder le participe passé. Si le c.o.d. est placé après le verbe, le participe reste invariable.
Les amis et les proches ont caché quoi? Le visage. Le c.o.d. étant placé après le verbe, il fallait écrire :
[...] ont été accueillis par des amis et des proches, qui se sont caché le visage devant les photographes.
Le participe s'accorderait, par contre, dans la phrase suivante :
Les enfants se sont cachés derrière la meule de foin.
Line Gingras
Québec
« Bombes fumigènes : les quatre accusés seront détenus jusqu'au 23 mai » : http://www.ledevoir.com/societe/justice/350047/bombes-fum...
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17 mai 2012
Sillonner dans les rues
Sillonner dans les rues, sillonner les rues; sillonner, verbe transitif ou intransitif; grammaire française; syntaxe.
- [...] des étudiants et leurs sympathisants se donnent rendez-vous à 20 h 30 au parc Émilie-Gamelin avant de sillonner dans les rues du centre-ville.
(Philippe Teisceira-Lessard, dans le site de La Presse, 17 mai 2012.)
D'après ce que je vois dans les dictionnaires que j'ai sous la main, sillonner, verbe transitif, appelle un complément d'objet direct :
Voitures qui sillonnent les routes. (Petit Robert.)
Ce capitaine a sillonné les mers. (Multidictionnaire.)
Des avions ont sillonné le ciel toute la matinée. (Lexis.)
La moto était allée et venue, plusieurs fois, sillonnant à faible allure les rues avoisinantes. (Robbe-Grillet, dans le Lexis.)
La place de la gare, que sillonne un va-et-vient de piétons et de véhicules. (Martin du Gard, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
[...] des étudiants et leurs sympathisants se donnent rendez-vous à 20 h 30 au parc Émilie-Gamelin avant de sillonner dans les rues du centre-ville.
Line Gingras
Québec
« Une 24ème [sic] soirée consécutive de manifestations »
(L'article n'existe plus tel quel.)
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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15 mai 2012
Le muselage des médias
Muselage ou musellement.
- L'éditorial de La Presse prône la hausse des droits de scolarité, ce qui en fait fulminer certains. Mais plusieurs chroniqueurs appuient les revendications étudiantes. C'est malheureusement le genre de nuances dont ne s'embarrassent pas ceux qui préfèrent le muselage et les théories du complot.
(Rima Elkouri, dans La Presse du 15 mai 2012 à 7 h 39.)
Les dictionnaires que j'ai sous la main ne donnent pas muselage, mais plutôt musellement (au propre comme au figuré) :
Le musellement des opposants. (Lexis.)
Le musellement d'un chien méchant, le musellement de la presse. (Multidictionnaire.)
Le musellement de l'opposition. (Petit Robert.)
Musellement de l'opposition, de la presse. (Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
C'est malheureusement le genre de nuances dont ne s'embarrassent pas ceux qui préfèrent le musellement et les théories du complot.
Line Gingras
Québec
« Dérive fumigène » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/rima-elkouri/201...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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10 mai 2012
Elle s'est écrié
Elle s'est écrié, elle s'est écriée; elles se sont écrié, elles se sont écriées; ils se sont écrié, ils se sont écriés; s'écrier, accord du participe passé du verbe pronominal; verbe essentiellement pronominal; grammaire française; orthographe d'accord.
- « Les forces policières ont fait un travail catastrophique et épouvantable et ont mis en danger la vie des gens », s’est écrié Johanne Nasstrom, coporte-parole de la Coalition.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 10 mai 2012.)
Comme le signale Marie-Éva de Villers, le participe passé de s'écrier, verbe essentiellement pronominal (c'est-à-dire qui n'existe qu'à la forme pronominale), « s'accorde toujours en genre et en nombre avec le sujet du verbe » :
« Les forces policières ont fait un travail catastrophique et épouvantable et ont mis en danger la vie des gens », s’est écriée Johanne Nasstrom, coporte-parole de la Coalition.
Line Gingras
Québec
« Manifestation violente à Victoriaville – Une enquête publique est réclamée » : http://www.ledevoir.com/societe/education/349716/une-enqu...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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08 mai 2012
Énergie carboneneutre
- M. Arcuri représente la société Énergie carboneutre, une firme spécialisée dans la décontamination des sols, dont les études techniques ont été réalisées par Génivar. En mai 2010, Énergie carboneneutre obtient du ministère l’autorisation qu’elle réclamait.
(Michel David, dans Le Devoir du 3 mai 2012.)
L'entreprise s'appelle Énergie Carboneutre, d'après ce qu'indique une recherche Google.
Line Gingras
Québec
« Le respect perdu » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/349080/le-respec...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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07 mai 2012
Pronom possessif
- Comme le clamait une autre affiche, hier : « Votre crise, on n'y croit pas, votre dette, on n'en veut pas. » Remarquez l'emploi du pronom possessif. Votre crise. Pas du tout la nôtre...
(Agnès Gruda, dans La Presse du 2 mai 2012.)
Votre n'est pas un pronom, mais un adjectif ou déterminant possessif. On aurait pu écrire :
Remarquez l'emploi du possessif.
Il y a néanmoins un pronom possessif dans le passage à l'étude : la nôtre.
Line Gingras
Québec
« Toulouse la rose » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/agnes-gruda/2012...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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06 mai 2012
Elle croit qu'une plus grande proportion soit versée
- Lors d’un conseil général, les militants libéraux n’ont pas de grandes décisions prendre, rien qui pourrait prendre beaucoup d’importance dans une campagne électorale.
(Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 5 mai 2012.)
Lors d’un conseil général, les militants libéraux n’ont pas de grandes décisions à prendre, rien qui pourrait revêtir beaucoup d’importance dans une campagne électorale.
- La Commission politique croit qu’une plus grande proportion des surplus à venir soit versée au Fonds des générations afin de réduire [...] Elle souhaite également que [...]
Selon Marie-Éva de Villers, le verbe croire, « au mode affirmatif [...], se construit avec la conjonction que suivie de l'indicatif »; Hanse et Blampain estiment que le conditionnel est également possible, « s'il s'agit d'une éventualité ». Cependant, si l'on se contentait ici de remplacer soit versée par sera versée ou serait versée, on rendrait une idée bien différente de celle que le journaliste a voulu exprimer, si j'ai bien compris. Je suggérerais plutôt :
La Commission politique croit qu’une plus grande proportion des surplus à venir doit être [ou devrait être] versée au Fonds des générations afin de réduire [...] Elle souhaite également que [...]
Line Gingras
Québec
« "La politique n’est pas un long fleuve tranquille" » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/349360/la-politi...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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04 mai 2012
Kant Nagano et compagnie
- Nelson Freire (piano), Orchestre symphonique de Montréal, Kant Nagano.
(Encadré d'un article de Christophe Huss, dans Le Devoir du 4 mai 2012.)
Kent Nagano.
- [...] les transitions miteuses d’un second volet au lignes amorphes [...]
[...] les transitions miteuses d’un second volet aux lignes amorphes [...]
- À la sortie, vers le métro, trois excellents musiciens chantaient du Simon et Garfunfel avec talent et envie.
Monsieur Huss voulait parler de Simon et Garfunkel.
Line Gingras
Québec
« Manque de feu sous la choucroute! » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/349278/manque-de-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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02 mai 2012
Elle se fait rassurante et assure...
- La haute direction de la société d’État se fait au contraire rassurante et assure que les règlements éthiques garantissant d’indépendance journalistique prévalent toujours.
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 2 mai 2012.)
La haute direction de la société d’État se fait au contraire rassurante et affirme que les règlements éthiques garantissant l'indépendance journalistique prévalent toujours.
- M. Dubé explique que la révision du Code de conduite découle de l’imposition d’un code de valeurs et d’éthiques qui s’applique à l’ensemble des institutions fédérales depuis le 21 décembre.
Comme le montre une recherche Google, il s'agit d'un code de valeurs et d'éthique.
Line Gingras
Québec
« Code de déroute » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/348983/code-de-der...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:57 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 avril 2012
Faites marcher vos doigts
Annuaire et annulaire; paronymes.
- Au parc Jeanne-Mance, 800 bénévoles ont aidé la foule à recréer une immense main. « Par ici, pour faire l’annuaire*! Le majeur, c’est ici et c’est le meilleur doigt aujourd’hui! », criaient des bénévoles, en riant.
(Mélissa Guillemette, dans Le Devoir du 23 avril 2012.)
La journaliste a-t-elle vraiment voulu nous dire que les bénévoles ne faisaient pas la distinction entre un doigt, l'annulaire, et un annuaire téléphonique?
Line Gingras
Québec
* Le 25 avril à 12 h 30, je vois que la faute a été corrigée.
« Un grand cri du peuple » : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-en...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
13:24 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 avril 2012
L'adversité entre les partis
Adversité.
- L'adversité extrême entre les partis avait rendu impossible la recherche de terrains d'entente ces dernières années.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 10 décembre 2011.)
Le Dictionnaire historique de la langue française de la maison Robert fait observer que le mot adversité « s'est dit [...] pour "antipathie, hostilité" (1160) ». Dans ses notes sur l'étymologie et l'histoire, le Trésor de la langue française informatisé propose en effet des exemples évocateurs de cet emploi, qui est cependant « sorti d'usage » selon le Robert historique – alors qu'adversaire désigne toujours un concurrent, un rival, un antagoniste ou un ennemi (Petit Robert).
Adversité ne s'utilise donc plus au sens d'antagonisme ou de rivalité; il est aujourd'hui synonyme de malchance, de malheur ou d'infortune. D'après ce que je vois dans les dictionnaires que j'ai sous la main, on le trouve surtout dans la langue littéraire; le Trésor de la langue française informatisé le définit de la façon suivante : « Sort contraire, circonstances malheureuses (deuil, revers de fortune, etc.) s'imposant comme une épreuve à subir ou à surmonter. »
Exemples :
Il est possible d'être homme même dans l'adversité. (Sartre, dans le Petit Robert.)
Dans cette adversité, son courage ne fléchit pas. (Lexis.)
J'ai su payer par des années d'adversité quelques erreurs de jeunesse. (Cendrars, dans le Lexis.)
Mais je constate [...] que dans l'adversité, ou du moins dans les grandes circonstances de la vie, chacun de nous trouve dans l'Église son plus parfait bien-être. (Barrès, dans le Trésor.)
On aurait pu écrire, à mon avis :
L'antagonisme extrême entre les partis avait rendu impossible la recherche de terrains d'entente ces dernières années.
Line Gingras
Québec
« Assemblée nationale – Le meilleur et le pire » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/338105/assemblee...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 avril 2012
Elle a suffit par convaincre
- Si minime soit la portée de l'élection de dimanche, sa dimension symbolique, soit la victoire de Aung San Suu Kyi, a suffit* par convaincre [...] les capitales européennes et Washington qu'il est désormais temps d'étudier le chapelet de sanctions [...]
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 4 avril 2012.)
Le verbe suffire fait suffit à la troisième personne du singulier du présent et du passé simple de l'indicatif, mais suffi, sans t, au participe passé :
Si minime soit la portée de l'élection de dimanche, sa dimension symbolique, soit la victoire de Aung San Suu Kyi, a suffi pour convaincre [...] les capitales européennes et Washington qu'il est désormais temps d'étudier le chapelet de sanctions [...]
Line Gingras
Québec
* Le 17 avril à 17 h 15, je vois que l'on a corrigé la faute d'orthographe.
« Élections en Birmanie – Mi-figue, mi-raisin » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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07 avril 2012
Une touche de verni
Verni, vernis; orthographe.
- [...] les Idées heureuses manquent de poser la dernière touche de verni* et teintent d'amateurisme enthousiaste un travail qui repose sur du professionnalisme érudit.
(Christophe Huss, dans Le Devoir du 7 avril 2012.)
Le critique voulait sûrement parler d'une dernière touche de vernis :
[...] c'est ainsi que nous sommes, dès qu'on gratte un peu le vernis : de petits barbares. (Loti, dans le Petit Robert.)
Line Gingras
Québec
* Le 9 avril à 20 h 35, je vois que l'on a apporté la correction, tant dans le corps de l'article que dans le titre.
« Concerts classiques – Graupner sans verni* [sic] » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/346977/concerts-c...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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05 avril 2012
Elle est prise de cours par le recours...
Prendre de cours ou prendre de court; orthographe.
- La CLASSE admet être prise de cours par le recours aux tribunaux [...]
(Lisa-Marie Gervais et Marco Bélair-Cirino, dans Le Devoir du 5 avril 2012.)
La CLASSE n'est pas prise de cours, mais prise de court :
En principe, l'interne doit tout savoir et ne jamais être pris de court. S'il y a de la casse, c'est sa faute. (L. Daudet dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « court ».)
Je conseillerais d'écrire par ailleurs, pour éviter une répétition :
La CLASSE admet être prise au dépourvu par le recours aux tribunaux [...]
Line Gingras
Québec
« Les signes de tension se multiplient » : http://www.ledevoir.com/non-classe/346760/les-signes-de-t...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
22:00 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 avril 2012
La propension de crier au racisme
La propension de, la propension à; grammaire française; choix de la préposition; syntaxe.
- La propension de plusieurs interlocuteurs de crier au racisme ou à Le Pen chaque fois qu’une objection est soulevée contre une pratique religieuse qui déborde du temple vers la vie civile est proprement ahurissante.
(Jean-François Lisée dans son blogue, 16 mars 2012.)
D'après ce que je vois dans les dictionnaires que j'ai sous la main, on ne parle pas de la propension de quelqu'un de faire quelque chose, mais de la propension de quelqu'un à quelque chose, à faire quelque chose :
Elle a une propension à l'optimisme. (Multidictionnaire.)
Sa propension malheureuse à chercher la vérité dans le détail. (Baudelaire, dans le Petit Robert.)
Je ne suis pas crédule, j'ai au contraire une propension merveilleuse au doute. (France, dans le Petit Robert.)
Une grande propension à chercher refuge chez ses aînés. (Lexis.)
Une fille brune de peau, avec une propension à grossir. (Aragon, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
La propension à la consommation et à l'épargne, les coefficients de production, le temps de travail demeurent les mêmes. (Perroux, dans le Trésor.)
Keynes a fait de la propension à consommer l'une des trois variables qui, selon lui, déterminent l'équilibre. (Larousse encyclopédique, dans le Trésor.)
D'après le Trésor, on peut aussi parler d'une propension vers ou pour quelqu'un ou quelque chose, mais c'est plus rare.
Il fallait écrire :
La propension de plusieurs interlocuteurs à crier au racisme ou à Le Pen chaque fois qu’une objection est soulevée contre une pratique religieuse qui déborde du temple vers la vie civile est proprement ahurissante.
Line Gingras
Québec
« Les valeurs québécoises sont-elles casher? » : http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/les-valeur...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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30 mars 2012
Au dépens de
Au dépens de, aux dépens de; orthographe.
- [...] au profit du secteur privé, des organisations caritatives à saveur religieuse et surtout au dépens de plus petites organisations, dont plusieurs au Québec [...]
(Fabien Deglise dans le site du Devoir, le 25 mars 2012 à 14 h 29.)
Dépens étant un nom pluriel, on écrit à mes dépens, aux dépens de :
Tout ce que je sais, je l'ai appris à mes dépens. (Loti, dans le Petit Robert.)
Tout bonheur me paraît haïssable qui ne s'obtient qu'aux dépens d'autrui. (Gide, dans le Petit Robert.)
[...] au profit du secteur privé, des organisations caritatives à saveur religieuse et surtout aux dépens de plus petites organisations, dont plusieurs au Québec [...]
Line Gingras
Québec
« Québec Solidaire appelle à l’unité des forces de la gauche contre Harper » : http://www.ledevoir.com/non-classe/345884/quebec-solidair...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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29 mars 2012
Il a clôt le débat
Il a clôt ou il a clos; clôt, clos; participe passé du verbe clore; grammaire française; orthographe.
- Ce système, éprouvé dans d'autres pays, dont l'Australie, a non seulement clôt le débat sur l'accessibilité [...]
(Robert Lacroix et Louis Maheu, dans Le Devoir du 28 mars 2012.)
Le verbe clore est employé au passé composé; c'est dire que l'auxiliaire avoir doit être accompagné du participe passé, clos, et non pas de la troisième personne du singulier de l'indicatif présent, clôt :
Ce système, éprouvé dans d'autres pays, dont l'Australie, a non seulement clos le débat sur l'accessibilité [...]
Line Gingras
Québec
« Libre opinion – Pour sortir de l'impasse » : http://www.ledevoir.com/societe/education/346047/libre-op...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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26 mars 2012
Ils se tiennent tranquille
- [...] pas de prison si les gars se tiennent tranquille [...]
(Richard Martineau dans son blogue, 26 janvier 2012.)
Le verbe se tenir introduit ici un attribut du sujet :
On obligeait les vaches trop vives à se tenir tranquilles, à ne pas courir [...] (Aguiaine, septembre 1978, dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « tribart ».)
Il fallait écrire :
[...] pas de prison si les gars se tiennent tranquilles [...]
Line Gingras
Québec
« C'est dans leur culture... » : http://fr.canoe.ca/infos/chroniques/richardmartineau/arch...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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