06 janvier 2012
Autographes de femmes de chambres non permises
Une autographe ou un autographe; autographe, masculin ou féminin; genre du nom autographe; femmes de chambres ou femmes de chambre; orthographe.
- Mais la salle de bains est en marbre. Ce qui est une aubaine pour un pèlerinage. Autographes de femmes de chambres non permises.
(Lio Kiefer dans son blogue, 5 janvier 2012.)
Je ne trouve pas la graphie femmes de chambres dans le Trésor de la langue française informatisé, mais 21 exemples où chambre est invariable :
Mais si encore Françoise ne s'était liée qu'avec des femmes de chambre amenées par des clients [...] (Proust, à l'article « courrier ».)
[...] le valet effronté qui reçoit les confidences de son maître et lui donne parfois des conseils, l'homme enfin entre deux âges, encore vert-galant pour les femmes de chambre, et pouvant, à la rigueur, jouer les oncles de province et les notaires de village. (Ponson du Terrail, à l'article « frontin ».)
D'ailleurs, c'est un chapitre sur lequel je suis très libérale et Olivier vous le dira lui-même, je lui ai toujours passé les femmes de chambre. (Aymé, à l'article « libéral ».)
D'après le Petit Robert et le Trésor, autographe est un nom masculin.
Monsieur Kiefer souhaiterait-il nous apprendre que des femmes de chambre non permises du Sofitel de New York accordent des autographes? Je m'avoue sceptique :
Autographes de femmes de chambre non permis.
Line Gingras
Québec
« Palmarès des 20 détails touristiques qui n'ont rien changé » : http://www.ledevoir.com/opinion/blogues/voyager-avec-lio-...
08:24 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, médias
03 janvier 2012
Échec et mât
Mâter et mater; orthographe.
- Dans les années 80, elle a tenu lieu de base aux troupes d'élite [...] qui s'apprêtaient à mâter les insurrections de Leipzig, avant que ne tombe le mur de Berlin.
(Gary Lawrence, dans Le Devoir du 31 décembre 2011.)
Marie-Éva de Villers signale qu'on doit éviter de confondre mâter (pourvoir un navire de mâts ou « mettre les mâts en place », d'après le Petit Robert) et mater (qui signifie notamment, d'après le Petit Robert, réprimer ou abattre quelque chose) :
Mater une révolte, les résistances.
Il fallait écrire :
Dans les années 80, elle a tenu lieu de base aux troupes d'élite [...] qui s'apprêtaient à mater les insurrections de Leipzig, avant que ne tombe le mur de Berlin.
Line Gingras
Québec
« Allemagne – Prora, le village-vacances nazi de Hitler » : http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/voyage/339387/allema...
02:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 décembre 2011
Les garderies à contribution réduites et l'OCDE
- À Montréal, en 2011, le directeur de la santé publique écrivait dans un rapport officiel : « L'OCDE a souligné les efforts du Québec dans la mise en place des mesures redistributives de la politique familiale québécoise, notamment les garderies à contribution réduites. »
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 28 décembre 2011.)
L'orthographe est correcte dans le rapport : « L’OCDE a souligné les efforts du Québec dans la mise en place des mesures redistributives de la politique familiale québécoise, notamment les garderies à contribution réduite. »
Source : http://publications.santemontreal.qc.ca/uploads/tx_asssmp...
- Le Québec aurait-il donc trouvé la crèche merveilleuse qui lui vaut les louanges de l'Organisation de coopération et de développement économique?
D'après TERMIUM (Bureau de la traduction de l'administration fédérale) et le Grand dictionnaire terminologique (Office québécois de la langue française), il s'agit de l'Organisation de coopération et de développement économiques. Le pluriel, logique, est effectivement employé par l'OCDE, qui met en outre la majuscule à tous les mots importants de l'appellation, d'après ce que je vois dans son site Web : « La mission de l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) est de promouvoir les politiques qui amélioreront le bien-être économique et social partout dans le monde. »
Source de la citation : http://www.oecd.org/pages/0,3417,fr_36734052_36734103_1_1...
Le pluriel s'impose, mais pour ce qui est de la majuscule il convient de suivre, au Canada, l'usage préconisé par l'OQLF et le Bureau de la traduction. C'est d'ailleurs ce qu'a fait monsieur Leclerc.
Line Gingras
Québec
« Noël en garderie – Le Québec manque de mangeoires » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/33917...
03:17 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 décembre 2011
Un cheval résiliant
Résiliant, résilient; orthographe.
- Passant de main en main, d'un camp à l'autre, Joey deviendra un cheval résiliant capable de traverser les pires épreuves sur un champ de bataille.
(Odile Tremblay, dans Le Devoir du 24 décembre 2011.)
Je ne trouve pas l'adjectif résiliant dans les dictionnaires, mais plutôt résilient :
Des enfants résilients. (Multidictionnaire.)
D'après le Petit Robert, ce terme de psychologie veut dire « qui fait preuve de résilience », cette caractéristique étant définie comme la « capacité à vivre, à se développer, en surmontant les chocs traumatiques, l'adversité » :
La résilience, le ressort intime face aux coups de l'existence. (Cyrulnik.)
Si l'on peut prêter à un cheval, dans certains contextes, une qualité que l'on attribuerait normalement à un être humain, il faut du moins utiliser l'orthographe correcte :
Passant de main en main, d'un camp à l'autre, Joey deviendra un cheval résilient, capable de traverser les pires épreuves sur un champ de bataille.
Line Gingras
Québec
« Cinéma – Une épopée déjà datée et remplie de clichés » : http://www.ledevoir.com/culture/cinema/339050/cinema-une-...
06:31 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 décembre 2011
Déclarer un projet d'inconstitutionnel
Déclarer et qualifier, construction de l'attribut; grammaire française; syntaxe.
- En déclarant le projet fédéral d'inconstitutionnel, la Cour a rappelé à Stephen Harper [...]
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 24 décembre 2011.)
Le verbe qualifier introduit généralement l'attribut au moyen de la préposition de :
Si le chirurgien doit être qualifié d'artiste. (Valéry, dans le Petit Robert.)
Mes rapports avec Tamara pouvaient être qualifiés de honteux. (Mallet-Joris, dans le Lexis.)
À l'inverse, la circonférence est qualifiée de parfaite quand elle est absolument régulière. (Huyghe, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Avec le verbe déclarer, par contre, l'attribut se construit directement, sans de :
Il avait déclaré délicieux les premiers de ces chastes rendez-vous. (Romains, dans le Petit Robert.)
Le président a déclaré la séance ouverte. (Lexis.)
Si le recours est fondé, la cour de justice déclare nul et non avenu l'acte contesté. (Traité EURATOM, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
En déclarant le projet fédéral d'inconstitutionnel, la Cour a rappelé à Stephen Harper [...]
Line Gingras
Québec
« Revue de presse – Le nouveau fédéralisme et autres sujets de réflexion » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/339089/revue-de-...
07:01 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 décembre 2011
Il a été apperçu
Apperçu ou aperçu; appercevoir ou apercevoir; orthographe.
- Les deux bottes ont été retrouvées dans l'eau, à 150 et 200 mètres de l'endroit où Maxime Dion a été apperçu la dernière fois, vers 16 h 30 lundi.
(Karine Blanchard, dans La Voix de l'Est du 20 décembre 2011.)
Le verbe apercevoir s'écrit toujours avec un seul p :
On l'a aperçu qui traversait la rue. (Petit Robert.)
Ces meules, qui ont été aperçues pour la première fois par Kœnig, ont depuis longtemps piqué la curiosité des naturalistes. (J. Rostand, dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « aggloméré ».)
[...] à 150 et 200 mètres de l'endroit où Maxime Dion a été aperçu la dernière fois [...]
Line Gingras
Québec
« Une botte de Maxime Dion retrouvée » : http://www.cyberpresse.ca/la-voix-de-lest/actualites/2011...
16:33 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 décembre 2011
La Chine s'était mûrée dans le silence
Se murer, avec ou sans accent circonflexe; orthographe.
- [...] la Chine s'était, sur cette question, mûrée dans le silence au cours des dernières semaines.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 19 décembre 2011.)
Se murer, c'est ici se renfermer. Rien à voir avec le verbe mûrir :
Se murer dans son silence. (Petit Robert.)
[...] ne répondant pas aux questions, se murant si l'on insistait. (Queffélec, dans le Petit Robert.)
[...] la Chine s'était, sur cette question, murée dans le silence au cours des dernières semaines.
Line Gingras
Québec
« Répression en Syrie – La barbarie » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
10:05 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 décembre 2011
Un épithète approprié
Un épithète ou une épithète; épithète, masculin ou féminin; genre du nom épithète.
- Gênant, bizarre et très inconfortable auraient été des épithètes plus appropriés.
(Hugo Dumas, dans La Presse du 29 novembre 2011.)
Épithète est un nom féminin :
Je cherche en vain une épithète pour peindre l'extraordinaire luminosité du ciel. (Gide, dans le Petit Robert.)
Il [...] appela madame Pignoux en la gratifiant des épithètes les plus grossières. (Sand, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
Gênant, bizarre et très inconfortable auraient été des épithètes plus appropriées.
Line Gingras
Québec
« La mariée est en fuite! » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/hugo-dumas/201111/...
02:46 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 décembre 2011
Seul compte la baisse
- « À cinq mois de la présidentielle et sous la pression du Front national, seul compte, désormais, la baisse du chiffre de l'immigration », écrivait récemment le quotidien Le Monde.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 13 décembre 2011.)
Le Monde écrivait en fait, d'après ce que je trouve dans le site Internet :
« [...] seule compte, désormais, la baisse du chiffre de l'immigration [...] »
(Éditorial du 16 novembre, mis à jour le 17 à 13 h 13.)
Seule s'accorde avec le sujet inversé, la baisse. Grevisse parle d'une épithète détachée; à la page 624 du Bon usage (douzième édition), il propose l'exemple suivant :
Seule compte l'approche du mystère de l'écriture. (Poirot-Delpech.)
* * * * *
- Dès que son cas a été rendu public, la jeune Québécoise a aussitôt obtenu le soutien de ses collègues.
Aussitôt est superflu :
Dès que son cas a été rendu public, la jeune Québécoise a aussitôt obtenu le soutien de ses collègues.
* * * * *
-
Chose certaine Vincent Berger, juge que cette expulsion serait « une tache dans notre coopération scientifique » avec les universités québécoises.
Rien, dans cette phrase, ne justifie que le sujet soit séparé du verbe par la virgule :
Chose certaine, Vincent Berger juge que cette expulsion serait « une tache dans notre coopération scientifique » avec les universités québécoises.
Line Gingras
Québec
« Immigration en France – Universitaires, vos papiers! » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/338...
« Étudiants étrangers : la faute de la France » : http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/16/etudiants-...
04:36 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 décembre 2011
Une indice, un indice?
Une indice, un indice; indice, masculin ou féminin; genre du nom indice.
- Évidemment, il n'y a pas que les indices d'écoute qui comptent, sinon, à ce jeu cruel, Le Devoir serait mort et enterré depuis longtemps. Mais elles* existent [...]
(Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 12 décembre 2011.)
Indice est un nom masculin :
Évidemment, il n'y a pas que les indices d'écoute qui comptent, sinon, à ce jeu cruel, Le Devoir serait mort et enterré depuis longtemps. Mais ils existent [...]
Line Gingras
Québec
* À 14 h 47, je vois que la faute a été corrigée.
« Médias – Radio Radio » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/338150/medias-radi...
04:35 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 décembre 2011
Le Canada est un repère de terroristes?
Repère de terroristes, repaire de terroristes; repère ou repaire; homonymes; orthographe.
- Les Américains n'en sont toujours pas revenus : dix ans après le 11-Septembre, ils restent convaincus que le Canada est un repère* de terroristes [...]
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 9 décembre 2011.)
Voici un exemple que je ne conseillerais pas d'imiter, mais qui fait ressortir la différence entre repère et repaire :
Cette croix leur a servi de repère pour retrouver cet ancien repaire de brigands, où ils ont passé la nuit.
Madame Boileau aurait dû écrire :
Les Américains n'en sont toujours pas revenus : dix ans après le 11-Septembre, ils restent convaincus que le Canada est un repaire de terroristes [...]
Line Gingras
Québec
* La faute a été corrigée.
Note du 11 décembre : Je relève encore l'exemple suivant, paru le 9 décembre dans le site du Devoir :
- [...] c’est le repère labyrinthique des créateurs locaux et des groupes musicaux.
(Émilie Folie-Boivin.)
Là aussi, il fallait écrire repaire.
« Périmètre de sécurité – L'abdication » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/337951/perimetre...
« Las Vegas – L’oasis derrière le Strip » : http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/voyage/338067/las-ve...
21:27 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 décembre 2011
Experts habiletés à commenter
Habileté, habilité; paronymes; orthographe.
- Pas de conférence de presse, peu d'experts habiletés à commenter [...]
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 8 décembre 2011.)
Il fallait employer non pas le substantif habiletés, mais le participe passé habilités :
Il est habilité à passer ce marché au nom de l'État. (Petit Robert.)
Pas de conférence de presse, peu d'experts habilités à commenter [...]
Line Gingras
Québec
« Sécurité des patients – Les cachotteries » : http://www.ledevoir.com/societe/sante/337833/securite-des...
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 décembre 2011
Défendre des causes comme le décrochage
- Il est plusieurs fois millionnaire, mais ses millions n'ont jamais empêché cet important philanthrope [...] de défendre avec ardeur des causes comme le décrochage.
(Nathalie Petrowski, dans La Presse du 5 décembre 2011.)
Si le multimillionnaire dont parle madame Petrowski défend la cause du décrochage, je m'abstiendrai d'applaudir. Il devrait plutôt faire sienne une cause digne de ce nom, comme la persévérance scolaire ou la lutte contre le décrochage.
Line Gingras
Québec
« Banque de rêves » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/nathalie-petrowski...
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 décembre 2011
Résonnance ou résonance?
Résonance ou résonnance; plusieurs fois par jours ou plusieurs fois par jour; grammaire française; orthographe.
- « On peut dénoncer quatre fois par jours, ça n’a plus aucune résonnance puisque le gouvernement refuse d’appliquer la loi. »
(PC citant le député Yves-François Blanchet, dans le site du Devoir; 5 décembre 2011, 15 h 58.)
Par ayant ici le sens de chaque, le nom qu'il introduit doit rester au singulier :
Plusieurs fois par jour. (Petit Robert.)
Ce rosier fleurit deux fois par année. (Multidictionnaire.)
« On peut dénoncer quatre fois par jour [...] »
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, on écrit aujourd'hui résonance, avec un seul n :
C'est tout cela qui donne à ce geste sa signification, tous ces prolongements, ces résonances. (Sarraute, dans le Lexis.)
Le Multidictionnaire et le Grand vadémécum de l'orthographe moderne recommandée précisent que la graphie résonnance est vieillie.
Line Gingras
Québec
« Défense du français : le PQ veut forcer la main au gouvernement Charest » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/337667/defense-d...
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 novembre 2011
Ecchymose royal
Un ecchymose, une ecchymose; ecchymose, masculin ou féminin; genre du nom ecchymose.
- Mais l'ecchymose royal a suscité un grand intérêt dans la presse espagnole [...]
(AFP dans LaPresse.ca, 24 novembre 2011, 13 h 45.)
Le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Hanse-Blampain, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé donnent ecchymose uniquement comme nom féminin :
Une blessure de forme étrange, cernée d'une ecchymose bleue. (Bernanos, dans le Lexis.)
Mais l'ecchymose royale a suscité un grand intérêt dans la presse espagnole [...]
Line Gingras
Québec
« Lunettes de soleil pour l'œil au beurre noir du roi d'Espagne » : http://www.cyberpresse.ca/actualites/insolite/201111/24/0...
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 novembre 2011
Avec forces débats
Forces débats, force débats; forces ou force, adverbe; orthographe.
- J'ai présenté ce salon pendant une vingtaine d'années depuis la Place d'animation, avec forces débats et musiques du monde.
(Lio Kiefer, dans Le Devoir du 22 octobre 2011.)
Employé au sens de beaucoup de, force est un adverbe (un adjectif indéfini, selon le Trésor de la langue française informatisé) et ne prend jamais de s :
Après force recommandations. (Multidictionnaire.)
J'ai dévoré force moutons. (La Fontaine, dans le Hanse-Blampain.)
[Une île] pleine de beaux et grands arbres, et force vignes. (J. Cartier, dans le Petit Robert.)
Les repas impériaux comportaient force poulardes, rôtis de chevreuil et pâtés d'anguilles. (Yourcenar, dans le Lexis.)
Pèlerinage de sainte Anne; force boutiques autour. (Michelet, dans le Trésor.)
[Il] se vanta d'avoir, après force démarches, fini par découvrir un certain Langlois. (Flaubert, dans le Trésor.)
Il fallait écrire :
J'ai présenté ce salon pendant une vingtaine d'années depuis la Place d'animation, avec force débats et musiques du monde.
Line Gingras
Québec
« Long-courrier – 22 octobre 2011 » : http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/voyage/334212/long-c...
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 novembre 2011
Faut pas qu'il court
Falloir que + indicatif ou subjonctif; il faut qu'il court, il faut qu'il coure; grammaire française.
- « Ça, un caniche royal, faut pas que ça court après avoir mangé [...] »
(Marie-Claude Lortie, dans La Presse du 20 novembre 2011.)
Employé avec la conjonction que, le verbe falloir appelle le subjonctif, et non pas l'indicatif :
Faut encore que je choisisse la marchandise, répondit aigrement la cordonnière. (France, dans le Petit Robert.)
Or, le verbe courir fait il court au présent de l'indicatif, mais qu'il coure au présent du subjonctif :
« Ça, un caniche royal, faut pas que ça coure après avoir mangé [...] »
Voir le Bescherelle ou le Multidictionnaire.
Line Gingras
Québec
« Un chiot, ce n'est pas un cadeau » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/marie-claude-lorti...
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 novembre 2011
Il s'est fait reproché ses critiques
Se faire + infinitif ou participe passé; grammaire française; orthographe.
- Très populaire au Canada anglais, M. Cherry s'est souvent fait reproché ses critiques envers les joueurs francophones de la Ligue nationale de hockey.
(PC dans le site du Devoir, le 5 novembre 2011 à 14 h 52.)
Le verbe reprocher n'exprime pas ici un état (M. Cherry ne peut pas être reproché), mais une action : on a souvent reproché à M. Cherry ses critiques envers les joueurs francophones. Grammaticalement, il serait correct de dire :
M. Cherry s'est souvent fait reprendre pour ses critiques envers les joueurs francophones.
Il fallait donc écrire :
Très populaire au Canada anglais, M. Cherry s'est souvent fait reprocher ses critiques envers les joueurs francophones de la Ligue nationale de hockey.
Line Gingras
Québec
« Don Cherry refuse son doctorat honorifique à cause de la controverse » : http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/33542...
23:59 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 novembre 2011
Il y a peu de chances que je le vois
- Il a promis de construire un nouveau pont Champlain qui pourrait être terminé dans 10 ans et pour lequel vous devrez payer. Je dis vous parce qu'il y a peu de chances que moi, je le vois à l'inauguration.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 28 octobre 2011.)
Quelles que soient les chances de madame Payette, les tours du genre il y a des chances (pour) que appellent le subjonctif. On ne dirait pas : Il y a beaucoup de chances que je viens [ou viendrai] à l'inauguration, mais plutôt : Il y a beaucoup de chances que je vienne à l'inauguration. Il fallait donc écrire :
Il a promis de construire un nouveau pont Champlain qui pourrait être terminé dans 10 ans et pour lequel vous devrez payer. Je dis vous parce qu'il y a peu de chances que moi, je le voie à l'inauguration.
Line Gingras
Québec
« Le temps est à la tempête » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/334668/le-temps-...
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 octobre 2011
Il envoit le signal
- En faisant fi avec autant de légèreté d’une exigence aussi fondamentale, le premier ministre envoit le signal au reste de la machine que les exigences en matière de bilinguisme peuvent être ignorées.
(Manon Cornellier dans son blogue, le 26 octobre 2011.)
On écrit il voit, mais il envoie.
Line Gingras
Québec
« Un unilingue anglophone comme vérificateur général » : http://www2.lactualite.com/cornellier/2011-10-26/faudra-t...
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 octobre 2011
Et s'il n'en reste qu'un...
- Inquiets pour leur poste, des députés du Parti québécois « de la cuvée de 2008 » souhaiteraient que la chef péquiste, Pauline Marois, quitte son poste.
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 27 octobre 2011.)
Inquiets pour leur poste, des députés du Parti québécois « de la cuvée de 2008 » souhaiteraient que la chef péquiste, Pauline Marois, quitte le sien.
Inquiets pour leur poste, des députés du Parti québécois « de la cuvée de 2008 » souhaiteraient que la chef péquiste, Pauline Marois, démissionne.
* * * * *
- Ceux qui se sont exprimés se sont montrés fidèles à leur chef : « Serai-je le seul, je le serais quand même, mais on est beaucoup plus nombreux que ça », avait déclaré Yves-François Blanchet, député de Drummond.
Je ne crois pas que monsieur Blanchet se demande s'il restera le seul fidèle :
Ceux qui se sont exprimés se sont montrés fidèles à leur chef : « Serais-je le seul, je le serais quand même, mais on est beaucoup plus nombreux que ça », avait déclaré Yves-François Blanchet, député de Drummond.
* * * * *
- Le député de Verchère, Stéphane Bergeron, affirmait que [...]
Monsieur Bergeron est député de Verchères.
Line Gingras
Québec
« Devant la grogne, Marois s'accroche » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/334598/devant-la...
19:16 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias