12 janvier 2011
Il permettra de clarifier et permettre
-
Le Programme d'appui aux langues officielles (PADL) vient de lancer son nouveau site Web.
(Paul Gaboury, dans Le Droit du 5 janvier 2011.)
Le programme s'appelle en fait Programme d'appui aux droits linguistiques.
-
Selon la directrice du programme, Geneviève Boudreau, le remaniement du site permettra de clarifier l'information juridique qui peut être complexe, et permettre que le processus de demande de financement soit facile à suivre et à comprendre.
Je proposerais :
Selon la directrice du programme, Geneviève Boudreau, le remaniement du site permettra de clarifier l'information juridique, qui peut être complexe, et rendra le processus de demande de financement plus facile à suivre et à comprendre.
Line Gingras
Québec
« Des informations vulgarisées sur le Web » : http://www.cyberpresse.ca/le-droit/actualites/fonction-publique/201101/05/01-4357517-des-informations-vulgarisees-sur-le-web.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_fonction-publique_86613_section_POS3
04:33 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 janvier 2011
Ils ne sont pas inquiets qu'elle rattrapera son retard
Inquiet que + futur; grammaire française; syntaxe du français.
-
... elle a déjà fait beaucoup de chemin. Ses parents ne sont aucunement inquiets qu'elle sera bientôt au même niveau de développement que les autres enfants de son âge.
(Mathieu Lamothe, dans Le Nouvelliste du 10 janvier 2011.)
Il est question ici de la petite Manuela, arrivée d'Haïti en janvier dernier, deux semaines après le séisme, et dont je suis assidûment les aventures depuis, avec beaucoup d'intérêt et de joie.
Selon Girodet, l'adjectif inquiet se construit parfois avec que et le subjonctif :
Je suis inquiet qu'il mette si longtemps à répondre.
Je suis inquiète qu'il n'ait pas écrit. (Petit Robert.)
Dans les deux phrases ci-dessus, la proposition introduite par la conjonction que indique le motif d'inquiétude. Cependant, les dictionnaires généraux et les ouvrages de difficultés que j'ai sous la main ne reçoivent pas le tour être inquiet que au sens de douter que, suivi d'un verbe à l'indicatif, pour introduire une chose que l'on craint de ne pas voir se réaliser. Cette construction me paraît incorrecte. On aurait pu écrire, par exemple :
Ses parents ne doutent aucunement qu'elle sera bientôt au même niveau de développement que les autres enfants de son âge.
Ses parents n'ont aucune inquiétude : elle sera bientôt au même niveau de développement que les autres enfants de son âge.
Ses parents ne sont pas inquiets : elle sera bientôt au même niveau de développement que les autres enfants de son âge.
Line Gingras
Québec
« Haïti : Le bonheur après la tragédie » : http://www.cyberpresse.ca/le-nouvelliste/actualites/201101/10/01-4358532-haiti-le-bonheur-apres-la-tragedie.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4__2501_section_POS1
08:57 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 janvier 2011
Nombreux ont cru
Nombreux utilisé comme pronom; grammaire française.
- Mais vous ne pouvez pas savoir à quel point ces synthèses ont représenté un défi pour nos journalistes [...] Nombreux ont cru ne pas y arriver, mais tous se sont surpris à se passionner pour ce plongeon dans notre mémoire collective.
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 10 janvier 2011.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Lexis, le Multidictionnaire, le Hanse-Blampain et le Trésor de la langue française informatisé, nombreux est toujours adjectif – au contraire de plusieurs, qui s'emploie comme adjectif ou comme pronom :
D'autres dormaient dans des coins; plusieurs mangeaient. (Flaubert, dans le Petit Robert.)
De nombreuses familles ont protesté. (Petit Robert.)
Ils vinrent nombreux à notre appel. (Petit Robert.)
[Nombreux est ici attribut du sujet.]
Nombreux sont ceux qui... (Petit Robert.)
[Le sujet est inversé dans cette phrase, qui équivaut à : Ceux qui (...) sont nombreux.]
Il y avait de nombreux escaliers pour passer de terrasse en terrasse. (Giono, dans le Lexis.)
Ils étaient nombreux à attendre : des jeunes, des vieux, des hommes, des femmes, une vraie cohue. (Beauvoir, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Comme l'équipe du Devoir n'est pas bien... nombreuse, il suffisait d'écrire à mon avis :
... Plusieurs ont cru ne pas y arriver...
Line Gingras
Québec
« Cent ans entre vous et nous » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/314347/cent-ans-entre-vous-et-nous
05:24 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 janvier 2011
Elles font faces à des accusations
Ils font faces; elles font faces; nous faisons faces; faire face ou faire faces; orthographe.
- Ces deux personnes font faces à des accusations liées aux stupédiants et à l'application des taxes sur les produits du tabac.
(PC dans Cyberpresse, 8 janvier 2011.)
Dans la locution verbale faire face, face est toujours invariable :
Le long des murs, deux rangées de moines se font face, immobiles. (Green, dans le Petit Robert.)
Ils ont fait face aux épreuves avec courage. (Multidictionnaire.)
Il fallait écrire :
Ces deux personnes font face à des accusations liées aux stupéfiants et à l'application des taxes sur les produits du tabac.
Je signale par ailleurs que le titre de l'article, ci-dessous, contient également une faute d'orthographe : le gentilé, ou nom désignant les habitants d'un lieu, prend la majuscule. On aurait dû écrire : Deux Québécois...
Line Gingras
Québec
« Deux québécois âgés dans la soixantaine arrêtés dans les Maritimes » : http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/justice-et-faits-divers/201101/08/01-4358382-deux-quebecois-ages-dans-la-soixantaine-arretes-dans-les-maritimes.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO2_quebec_canada_178_accueil_POS3
05:12 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 janvier 2011
Il s'est dit fier par le succès...
- Tout aussi emballé que son frère, Anton s’est dit « surpris et fier » par le succès de la Marche bleue...
(Isabelle Porter, dans Le Devoir du 3 octobre 2010.)
Surpris étant un participe passé, on peut être surpris par quelque chose; mais on est fier de quelque chose, et non par :
Tout aussi emballé que son frère, Anton s’est dit « surpris et fier » du succès de la Marche bleue...
Surpris peut s'employer avec l'une ou l'autre préposition :
Le vicomte avait été surpris par la venue inopinée du comte de Poitiers, son suzerain, lequel lui avait demandé l'hospitalité à l'improviste avec une suite de plus de cent chevaliers. (Faral dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « accueillir ».)
... il tomba à grands coups d'épée sur les marauds, qui, surpris de cette agression subite dont ils ne pouvaient se défendre... (Gautier dans le Trésor, à l'article « agression ».)
Line Gingras
Québec
« La Marche bleue envoie un signal fort aux autorités » : http://www.ledevoir.com/sports/hockey/297390/la-marche-bleue-envoie-un-signal-fort-aux-autorites
06:31 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 janvier 2011
Un reportage, c'est quelqu'un?
- Personne, sauf un excellent reportage à Radio-Canada, n'a souligné que les chats domestiques tuent chaque année...
(Louis-Gilles Francœur, dans Le Devoir du 7 janvier 2011.)
Le reporter (ou reporteur) est membre de l'espèce humaine; le reportage, non :
Personne, sauf les auteurs [ou l'auteur, selon le cas] d'un excellent reportage à Radio-Canada, n'a souligné...
Nulle part, sauf dans un excellent reportage à Radio-Canada, on n'a souligné...
* * * * *
- En détournant les eaux de la tête de la Caniapiscau vers les turbines de la Baie James, les caribous avaient tiré avantage de la réduction du débit pour traverser la rivière en amont d'une chute.
À la première lecture, on jurerait que les caribous ont détourné les eaux d'une partie de la rivière, mais ce n'est évidemment pas le cas. La phrase serait plus claire si le sujet (implicite) du gérondif, en détournant, était le même que celui de la proposition principale :
En détournant les eaux de la tête de la Caniapiscau vers les turbines de la Baie James, on avait permis aux caribous de profiter de la réduction du débit pour traverser la rivière en amont d'une chute.
On pourrait écrire aussi :
Les eaux de la tête de la Caniapiscau ayant été détournées vers les turbines de la Baie James, les caribous avaient profité de la réduction du débit pour traverser la rivière en amont d'une chute.
Line Gingras
Québec
« Pluie d'oiseaux : pas de quoi fouetter un chat! » : http://www.ledevoir.com/environnement/nature/314172/pluie-d-oiseaux-pas-de-quoi-fouetter-un-chat
05:45 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 janvier 2011
La structure des structures
- Les participants ont ensuite subi une imagerie par résonance magnétique dans le but de recueillir des détails sur la structure des diverses structures clés de leur cerveau.
(Pauline Gravel, dans Le Devoir du 28 décembre 2010.)
Je suggérerais peut-être :
... sur la constitution des diverses structures clés de leur cerveau.
... sur les diverses structures clés de leur cerveau.
Line Gingras
Québec
« La sociabilité a son coin de cerveau » : http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/313749/la-sociabilite-a-son-coin-de-cerveau
05:58 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 janvier 2011
Petits pêchés
- Le Devoir s'est entretenu avec un représentant de l'Association pétrolière et gazière du Québec afin de faire le bilan de la dernière année et de voir de ce qui se prépare pour les années à venir.
(Alexandre Shields, dans Le Devoir du 5 janvier 2011.)
... et de voir ce qui se prépare...
* * * * *
-
« C'est une sorte de mea culpa, laisser tomber le représentant de l'Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ). »
« C'est une sorte de mea culpa, laisse tomber le représentant de l'Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ). »
* * * * *
-
En fait, M. Gosselin juge que les entreprises qui ont mis la main sur les permis d'exploration au fil des dernières années ont peut-être pêché par excès de confiance.
... ont peut-être péché par excès de confiance.
* * * * *
-
... tout en prédisant une conversion massive au gaz « Québécois ».
L'adjectif prend la minuscule :
... tout en prédisant une conversion massive au gaz « québécois ».
Line Gingras
Québec
« Gaz de schiste : l'industrie essaie d'éteindre les feux après avoir enflammé nos campagnes » : http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/314058/gaz-de-schiste-l-industrie-essaie-d-eteindre-les-feux-apres-avoir-enflamme-nos-campagnes
07:50 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 janvier 2011
Le taxi aurait été soumis?
- ... elle demeure fragile et peine encore à prendre des décisions simples, comme de choisir où s'asseoir dans un taxi, après avoir été soumis pendant des années aux diktats de son ravisseur.
(Marc Thibodeau, dans La Presse du 6 novembre 2010.)
C'est elle qui a été soumise :
... elle demeure fragile et peine encore à prendre des décisions simples [...] après avoir été soumise...
* * * * *
-
Ce n'est finalement qu'après avoir passé le cap des 18 ans que Natascha Kampusch trouve la force de s'enfuir, profitant d'un moment de distraction de son ravisseur alors qu'ils sont dans la cour de la maison. Les premières personnes qu'elles rencontrent lui disent de passer son chemin, inquiètes de son apparence.
De toute évidence, Natascha Kampusch s'est enfuie seule :
Les premières personnes qu'elle rencontre...
Line Gingras
Québec
« Natascha Kampusch : un cauchemar de 3096 jours » : http://www.cyberpresse.ca/international/correspondants/201011/06/01-4339990-natascha-kampusch-un-cauchemar-de-3096-jours.php
05:02 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 janvier 2011
Il eut mieux fallu...
- ... pour interdire la diffusion de l'annonce et des 5000 affiches que la SSJB-M en avait tiré.
(Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 9 octobre 2010.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci est placé devant le verbe. La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal avait tiré quoi? 5000 affiches :
... pour interdire la diffusion de l'annonce et des 5000 affiches que la SSJB-M en avait tirées.
* * * * *
-
« Il eut mieux fallu parler d'une victoire de la liberté de parole », estime Me François Gendron.
Avec l'adverbe mieux, je suis d'avis que Me Gendron n'aurait pas dû employer le verbe falloir, mais plutôt le verbe valoir – au conditionnel passé, et non pas au passé antérieur de l'indicatif. Deux possibilités :
« Il eût mieux valu parler d'une victoire de la liberté de parole », estime Me François Gendron. [Conditionnel passé deuxième forme.]
« Il aurait mieux valu parler d'une victoire de la liberté de parole », estime Me François Gendron. [Conditionnel passé première forme.]
Line Gingras
Québec
« Quelques traîtres mots » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/297788/quelques-traitres-mots
05:50 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 janvier 2011
La « tradition » à laquelle il est fait mention
- La « tradition » à laquelle il est fait mention a cours dans les pays anglo-saxons seulement.
(Christophe Huss, dans Le Devoir du 15 décembre 2010.)
Sans doute fait-on allusion à quelque chose, mais on fait mention de quelque chose ou de quelqu'un :
Ce catalogue ne fait pas mention des prix. (Petit Robert.)
Il a fait mention de vos travaux dans son cours. (Lexis.)
Les textes font parfois mention de filles nobles données en mariage à des paysans cossus. (Faral, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
On pouvait écrire :
La « tradition » de laquelle il est fait mention [ou dont il est fait mention] a cours dans les pays anglo-saxons seulement.
* * * * *
-
Interrogé par Le Devoir hier, la direction de la communication de l'OSM...
C'est la direction qui a été interrogée par Le Devoir.
Line Gingras
Québec
« Musique classique – Le Messie de Haendel, ou les pièges d'une "tradition" monarchique » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/313056/musique-classique-le-messie-de-haendel-ou-les-pieges-d-une-tradition-monarchique
04:22 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 janvier 2011
Fringue, fringue sur la rivière
Fringuant ou fringant; participe présent ou adjectif; grammaire française; orthographe.
- Bernard Hopkins voudra prolonger le combat et provoquer des huées qui pourraient affecter son jeune et fringuant rival.
(Ronald King, dans La Presse du 18 décembre 2010.)
Nous n'avons pas affaire ici au participe présent du verbe fringuer, mais à l'adjectif fringant – que l'on peut mettre au féminin ou remplacer par un autre adjectif :
Ces circonstances pourraient affecter sa jeune et fringante rivale.
... provoquer des huées qui pourraient affecter son jeune et fougueux rival.
Il fallait écrire :
Bernard Hopkins voudra prolonger le combat et provoquer des huées qui pourraient affecter son jeune et fringant rival.
Line Gingras
Québec
« Soirée désagréable en vue pour Jean Pascal... » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ronald-king/201012/18/01-4353670-soiree-desagreable-en-vue-pour-jean-pascal.php
04:05 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
31 décembre 2010
Moyennons
- Et pour la valeur moyenne des dons (609 $ comparativement à 1517 $ en moyenne pour le Canada), la province est bonne dernière.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 29 décembre 2010.)
Le Québec faisant partie du Canada, j'indiquerais que l'on a voulu établir une comparaison avec l'ensemble du Canada (ou avec le reste du Canada, si c'est le cas). Par ailleurs, il suffit de mentionner une fois qu'il s'agit d'une valeur moyenne.
On aurait pu écrire :
Et pour la valeur moyenne des dons (609 $ comparativement à 1517 $ en moyenne pour l'ensemble du Canada), la province est bonne dernière.
Et pour la valeur moyenne des dons (609 $ en moyenne, comparativement à 1517 $ en moyenne pour l'ensemble du Canada), la province est bonne dernière.
Line Gingras
Québec
« Générosité bien ordonnée... » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/313799/generosite-bien-ordonnee
03:12 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 décembre 2010
L'intérêt s'est accrue
- Pourtant, l'intérêt des consommateurs pour le chocolat noir à forte teneur en cacao et pour les chocolats fins préparés à partir de fèves de haute qualité s'est grandement accrue au cours des dernières années.
(Pauline Gravel, dans Le Devoir du 28 décembre 2010.)
Qu'est-ce qui s'est grandement accru? Non, pas la qualité des fèves, mais l'intérêt des consommateurs pour certains produits :
Pourtant, l'intérêt des consommateurs pour [...] et pour [...] s'est grandement accru au cours des dernières années.
* * * * *
-
Le décryptage du génome du cacaoyer Criollo devraient rendre possible la création de nouvelles variétés plus productives...
(Légende de la photo accompagnant l'article de madame Gravel.)
C'est le décryptage qui devrait rendre possible la création de nouvelles variétés.
Line Gingras
Québec
« La génomique à la rescousse du chocolat et de la fraise » : http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/313751/la-genomique-a-la-rescousse-du-chocolat-et-de-la-fraise
04:32 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 décembre 2010
Futur simple et passé antérieur
Futur simple, futur antérieur, passé simple, passé antérieur; concordance des temps; grammaire française.
- De même les yeux perçants de celui qui signait Réjean Ducharme et la voix rauque de Desjardins qui chantera juste pour sa pomme Tu m'aimes-tu?, après qu'il eut déballé son cadeau de Noël au foyer.
(Odile Tremblay, dans Le Devoir du 24 décembre 2010.)
Le passé antérieur marque qu'une action a eu lieu avant une autre action, exprimée au passé simple :
La voix rauque de Desjardins chanta rien que pour lui après qu'il eut déballé son cadeau de Noël.
Pour marquer qu'une action aura lieu avant une autre action, exprimée au futur simple, on peut employer le futur antérieur :
... la voix rauque de Desjardins qui chantera juste pour sa pomme [...] après qu'il aura déballé son cadeau de Noël au foyer.
Line Gingras
Québec
« Joyeux Noël, Ferdi! » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/313694/joyeux-noel-ferdi
07:07 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 décembre 2010
Il ne battera pas de records
- Pourtant, de l'avis des habitués, ce Boxing Day ne battera de records ni d'affluence ni de ventes.
(Pierre Foglia, dans La Presse du 26 décembre 2010.)
Battera, du verbe batter?
Pourtant, de l'avis des habitués, ce Boxing Day ne battra de records ni d'affluence ni de ventes.
Line Gingras
Québec
« Un petit Boxing Day tranquille » : http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/commerce-de-detail/201012/26/01-4355475-un-petit-boxing-day-tranquille.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B2_fetes_65937_accueil_POS1
03:52 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 décembre 2010
« Peuple à genoux, attend ta délivrance »
- Quand quelques centaines de voix, d'une douceur infinie, s'envolent vers les étoiles en chantant le Minuit, chrétiens, ce « peuple à genoux, attend ta délivrance », ce « Noël » répété en crescendo, censé représenter la joie de la naissance du Christ, et qu'ils murmurent avec amour, votre cœur s'émiette en mille morceaux et va rejoindre les pierres des immeubles terrassés par le tremblement de terre.
(Chantal Guy, dans La Presse du 27 décembre 2010.)
Le verbe attendre prend un s à la deuxième personne du singulier de l'impératif présent :
... attends ta délivrance...
Le pronom ils devrait évidemment représenter un nom masculin, mais il ne peut remplacer, dans la phrase à l'étude, que quelques centaines de voix :
... et qu'elles murmurent avec amour...
Je profite de l'occasion pour souhaiter un beau temps des Fêtes et tout le bonheur du monde à Manuela, Zohra, Laszlo, Monise et Achille, nés en Haïti, qui sont arrivés dans leur famille adoptive au cours de la dernière année (Achille a atterri en France le 22 décembre), ainsi qu'à leurs parents. Quelle joie de suivre les aventures de ces timouns!
Line Gingras
Québec
« Un Noël à Jacmel » : http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201012/26/01-4355551-un-noel-a-jacmel.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS1
08:18 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 décembre 2010
La cédille devant quelles lettres?
- « Ç'est beaucoup plus un casse-tête qu'autre chose... »
(Jeanne Corriveau citant Lynn Gagnon, dans Le Devoir du 24 décembre 2010.)
La cédille indique que la lettre c doit être prononcée s, mais on l'utilise seulement devant les voyelles a, o, u :
« C'est beaucoup plus un casse-tête qu'autre chose... »
Line Gingras
Québec
« Les trésors cachés du maire Tremblay » : http://www.ledevoir.com/politique/montreal/313692/les-tresors-caches-du-maire-tremblay
03:07 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 décembre 2010
Dut-il y laisser sa peau
Passé simple ou imparfait du subjonctif; grammaire française; orthographe.
-
Restait la côte Gilmour, réputée impraticable l'hiver, mais il ne se laisserait pas arrêter pour si peu.
Il la pelletterait, pouce par pouce, dut-il y laisser sa peau.
Mais la neige des Champs-de-Bataille était durcie depuis longtemps et si lourde qu'il ne pût la soulever.
(François Bourque, dans Le Soleil du 24 décembre 2010.)
Le héros de ce conte de Noël est résolu à pelleter la côte Gilmour, quand bien même il y laisserait sa peau. Nous avons donc affaire, dans la deuxième phrase ci-dessus, à un imparfait du subjonctif plutôt qu'à un passé simple de l'indicatif. Il fallait écrire :
Il la pelletterait, pouce par pouce, dût-il y laisser sa peau.
Dans la troisième phrase, par contre, ce n'est pas un imparfait du subjonctif que l'on aurait dû employer, mais un passé simple de l'indicatif, équivalent d'un passé composé dans la langue littéraire :
Mais la neige des Champs-de-Bataille était durcie depuis longtemps et si lourde qu'il ne put la soulever.
Joyeux Noël à tous!
Line Gingras
Québec
« L'arroseur de patinoire » : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/201012/23/01-4355224-larroseur-de-patinoire.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_francois-bourque_3257_section_POS1
04:10 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 décembre 2010
Parmi elles, ceux qui le désirent...
- Auparavant, nous étions considérées comme dépourvues des capacités les plus élémentaires qui nous auraient permis d'administrer nos affaires personnelles, de prendre des décisions éclairées concernant nos propres enfants ou pouvant décider de ce qui est bon pour nous.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 17 décembre 2010.)
Je suggérerais :
... de prendre des décisions éclairées concernant nos propres enfants ou de juger de ce qui est bon pour nous.
* * * * *
-
L'union libre sans attache touche 1 200 000 personnes au Québec en ce moment. Parmi elles, ceux qui le désirent peuvent conclure une entente...
Ceux ne peut pas renvoyer au nom personnes ni désigner une partie de ce que représente le pronom elles. De toute manière, il suffisait d'écrire :
L'union libre sans attache touche 1 200 000 personnes au Québec en ce moment. Celles qui le désirent peuvent conclure une entente...
Line Gingras
Québec
« Le sable dans l'engrenage » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/313139/le-sable-dans-l-engrenage
04:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 décembre 2010
Distribution de cadeau
- ... un grand-père qui a fait un infarctus et est tombé sur le sapin, en pleine distribution de cadeau.
(Marie-France Cyr, dans La Presse du 23 décembre 2010.)
Comme on distribue des cadeaux, le pluriel s'impose à mon avis :
... en pleine distribution de cadeaux.
Line Gingras
Québec
« Le Noël des ambulanciers » : http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/sante/201012/22/01-4354950-le-noel-des-ambulanciers.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS1
02:42 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias